Chapitre 30 : Folie démesurée
Write by Fleurie
°°° Sylvain °°°
Cette dame n’est juste pas possible. Elle fait ses choses en catimini, et c’est elle qui joue à l’innocente aux yeux de tous. L’hypocrisie, quand tu nous tient.
Je jette un coup d’oeil à ma montre. Elle ne devrait pas tarder. J’ai ouvert ma bouteille de Béninoise en attendant qu’elle se pointe. Je balaie du regard les alentours. Je l’ai aperçu au loin marchant vers moi, l’air épuisée. Qui croirait que cette belle créature est capable d’une telle méchanceté. Parfois je me demande pourquoi autant de haine envers son prochain. Mais de toutes les façons, c’est mma travail. Je n’ai qu’à exécuter.
Elle ( posant son sac essoufflée ) : Sylvain excuse moi pour le retard. J’ai été retenue par un embouteillage.
Du moment où elle s’est excusée, ça me va.
Moi : Vous êtes enfin venue. Je m’impatentais déjà. ( Croisant les bras ) venons en au fait madame. J’ai une sortie très urgente à faire.
Elle ( faisant signe au serveur ) : J’aimerais te confier un travail très important.
Moi : Je vous écoute.
Elle : Tu ne pourras pas le faire seul. Nous aurons besoin de tes hommes.
Moi : Okay.
Elle : Rassure toi, il n’y aura pas de crime cette fois ci. Mais vous devez être très prudents pour ne pas éveiller les soupçons.
Moi : …
Je l’ai religieusement écouté me donner les instructions. A la fin de notre conversation, nous nous sommes compris sur le prix.
[ … ]
Vous me voyez déjà comme un malfaiteur. C’est mon travail, mon gagne pain. Je ne suis pas instruit, et je ne désire travailler pour personne. Alors je choisis la voie facile. Elle est certes dangereuse mais très rémunératrice. Je préfère vous épargner les détails sur ma vie, pour des raisons de sécurité. Comme vous le savez tous, on ne sait plus qui est qui.
Je contacterai le eedrz du crew demain. Il sonne 15h à ma montre. J’ai mis mon casque avant de démarrer.
°°° Basta °°°
Après le départ de Sylvain, j’ai eu une envie subite de faire une petite marche sur la plage. Le médecin me l’a recommandé. Je ne suis qu’à trois semaines de grossesse.
Je me suis levée après avoir payé l’addition. J’ai bien ajusté mon sac. Le soleil de cet après midi est si doux. Je profite de la température.
Non loin de moi, se trouve une foule un peu bruyante. Poussée par la curiosité, j’ai pressé les pas pour en savoir plus.
Ma surprise a été très grande, lorsque j’ai vu qui se bat. Je ne crois pas mes yeux.
Moi ( me frayant un passage ) : Laissez moi passer s’il vous plaît.
Je me suis précipitée pour essayer de l’éloigner. Il y a un homme qui les a départagés à temps. Je lui parle, mais il ne m’écoute pas du tout.
Moi : Ronan on rentre.
Lui : Ce n’est pas fini. Comment vais je permettre qu’elle ( pointant Nora ) flirte avec cet idiot.
Moi ( choquée ) : Comment oses tu m’humilier de la sorte et devant tout le monde.
Lui ( yeux rouges ) : Je ne vais pas lui permettre Basta. Elle est toujours ma femme, tu comprends.
Nora ne pipe aucun mot concernant ses balivernes.
Moi ( lui assénant une gifle ) : Tu n’es qu’un idiot Ronan, sale con.
Nora et une femme ont éclatées de rire. A leurs rires s’est ajouté ceux de la foule. A cet instant, j’ai ressenti la honte de ma vie. Je ne peux plus rester une seule minute de plus ici. J’ai tourné les talons pour m’empresser de quitter les lieux. Je jure que Ro va m’entendre sinon je ne suis pas BADIROU,tsuiiip.
Je me suis installée dans la voiture. C’est avec une folle rage, que j’ai mis le contact.
°°° Ronan °°°
Elle vient de me gifler devant tout ce monde. C’est le pire de tout. Je ne peux plus rester et regarder Nora dans les yeux. Je ne le peux pas, sans oublier celui de son dragueur. C’est avec le feu aux fasses que j’ai accouru derrière Basta. Lorsque je me suis arrêté, il est trop tard. Elle est déjà partie. Je sens que cette journée est la pire de toutes. Je me suis habillé en blanc aujourd’hui. Mais mes vêtements ne sont plus en bon état. Je sais que je n’ai pas fini avec ce mec. Ce n’est que partie remise.
[ … ]
Je l’ai trouvé assise dans la cuisine. Elle savoure en toute tranquillité son bol de glace.
Moi ( derrière elle ) : Coucou chérie.
Elle : …
Moi ( me mettant devant elle ) : Je sais que j’ai été un con mais…
Elle ( me coupant la parole ) : Tu m’as ridiculisée devant tout le monde.
Moi ( énervé ) : Mais cela ne te donne passe le droit de porter la main sur moi.
Elle : Je vais recommencer si c’était à refaire. Je ne vais pas hésiter une seconde. Celle que tu as abandonné, c’est toi qui veut encore d’elle.
Moi : Ce n’est pas ce que tu crois chérie.
Elle ( criant ) : C’était quoi ton cinéma de tout à l’heure ? Hein ?
Moi : Je ne pouvais quand même pas montrer à tous que je ne veux plus d’elle. Je devais jouer le jeu pour l’amener à de bons sentiments.
Elle : Tu as le culot de me mentir encore Ro mais tu es mauvais.
Moi ( faisant un pas ) : Je n’aime que toi et personne d’autre.
Elle : Lâche moi Ronan.
Il fallait quand même que je la rassure. Je suis le seul à savoir ce que je fais.
Elle : Tu as intérêt sinon toi même tu sais de quoi je suis capable.
Voilà les inconvénients de traiter avec une femme de son genre.
Moi ( bisou sur la tempe ) : Promis bébé, il n’y a que toi.
Elle ( se mordant la lèvre ) : Tu sais ce don’t j’ai envie là à cet instant ?
Moi : Cette grossesse augmente ta libido. Je crois qu’elle sera une fille.
Elle : Non plutôt un garçon, qui serait ton portrait craché.
J’ai posé mes lèvres que les siennes. Ces dernières ont un goût de vanille. Langoureusement, j’ai tirer sur chacune de ses lèvres. Je peux lire le désir dans son regard. Son corps frissonne sous l’effet de mes carresses. Lentement je lui ai ôté sa robe.
Moi ( lui tapant les fesses ) : Tu te promènes toute nue maintenant ?
Elle ( gémissant ) : Prends moi maintenant.
Moi ( lui léchant l’oreille ) : Tu aimes ça ?
Elle : Hummmmm
Je lui titillé son clito, elle bouge dans tous les sens. Lorsque mes doigts sont allés à l’encontre de sa cave, elle est toute humide. J’ai senti le désir monter une séquence très rapide.
Je nous ai débarrassé de tous nos vêtements. Je l’ai soulevé pour la mettre sur le plan. Antonin étant déjà au garde à vous, je l’ai pénétrée d’un coup sec.
Elle : Ahhhhhh
Moi : Grrrrrr
[ … ]
Je lui ai bien fait l’amour dans la cuisine.
°°° Ariana °°°
Certains hommes réfléchissent de travers. Tu trompes ta femme, et entretiens déjà une relation avec une autre. Et c’est toi qui vient jouer à l’époux amoureux. Less conneries comme ça.
Moi : Non mais Nora, il n’avait pas du tout vu cette gifle venir. Krkrkrkrkr
Elle ( riant ) : J’ai pensé la même chose Ari. Je ne crois pas ce qui vient de se passer. On ne peut plus être en paix dans ce pays.
Moi : Tu me vois ça ?
Dylan ( intervenant ) : Non mais ton mari est gonflé, excuse moi Ari.
Elle : Hum
Je crois qu’elle a été un peu gênée par sa phrase. Je n’aurais jamais pensé que Dylan s’exprimerait de la sorte. Ce n’est pas son genre.
Dylan ( ayant compris ) : Excusez moi, je dois effectuer un appel.
Il s’est levé en s’éloignant de nous. Son soit disant appel n’est rien d’autre qu’un moyen pour fuir. Je crois qu’il a compris qu’il vient de dépasser les bornes.
[ … ]
Nous avons passer encore une heure de temps à profiter du soleil. Ce n’est qu’aux environs de de 16h que nous avons pris la route.
°°° Laure °°°
Nous sommes enfin arrivés à destination. Pendant tout le trajet personne ne parlait. Il régnait une ambiance très morose dans l’habitacle. Et l’on n’entendait que le vrombissement du moteur. J’en ai profité pour penser à ce qui m’attend lorsque je serais arrivée. Il y a une belle lurette que j’y ai mis pieds. J’avoue que cela me manquait. Mais je ne me suis jamais décider à y retourner. J’avais quitté le village à cause d’une seule personne, que je ne pourrais jamais oublié. Tout avait changé ce jour où il a croisé mon regard.
Flash-back trente ans plutôt
J’avais 20 ans à l’époque. Vous vous direz peut être que c’est un âge raisonnable pour être mariée. Pour moi ce n’était pas le cas. J’ai toujours cru à ce prince charmant. Nombreux étaient ceux qui m’ont courtisée. Mais je me préservais pour celui là. Et puis un jour, nous étions tous assis dans la cour. Un jeune homme très charmant est entré dans notre concession.
Il était grand de taille et très beau comme un dieu grec. Il y avait une légère barbe qu’il a laissée pousser sous son menton. De physique trapue, il avait un teint noir et bien ciré. Son corps était batti comme un athlète. C’était la première fois, qu’un homme me faisait cet effet. J’étais restée tranquillement assise à ma place le sculptant.
Il s’est approché de mes parents. Mon père était toujours vivant dans ce temps. Il a ôté son gobi ( chapeau traditionnel porté par les hommes de la culture africaine ). Ensuite il s’est un peu courbé.
Lui ( souriant ) : Bonjour papa, Bonjour maman.
Eux : Bonjour jeune homme.
Lui : Excusez moi de vous importuner. Je suis à la recherche de la maison de Monsieur Jean DOSSOU. Je ne maîtrise pas les environs, j’aimerais vous demander de me donner la direction.
Papa ( à moi ) : Laure va avec ce monsieur et montre lui le chemin.
Ce n’est qu’après la parole de mon père qu’il s’est tourné vers moi. Il m’a aquiescé un sourire très spécial. Celui ci était différent de l’autre. J’ai remarqué les pommettes qui embellissaient son joli visage.
Il s’était attardé sur moi.
Moi ( troublée ) : Oui papa.
Lui : Merci papa.
Joignant l’acte à la parole, je l’ai suivi. Il avait garé une Toyota grise au dehors. Il m’a ouvert la portière et je m’étais engouffrée à l’intérieur. Je lui ai indiqué la voie à qui suivre. Il a suivi mes directions à la lettre.
[ … ]
Du retour il m’avait déposé à la maison.
Lui ( coupant le contact ) : Merci jeune fille. Tu m’as été d’une grande aide. Je me présente Ismael BARRA.
Moi ( timide ) : Laure AGBETCHCOUN
Lui : Ça été un plaisir de te rencontrer. Tu es très belle j’espère te revoir un de ces jours.
Je n’ai pas su quoi lui répondre.
Lui ( ayant compris ) : Tu as l’air timide. Ne le sois pas avec moi.
Moi : Euh Okay.
Lui : Pourrais-je avoir ton numéro ?
Moi ( hésitant ) : Euh je n’en ai pas.
Lui : Okay je reviendrai te voir.
Moi : Okay.
Je suis descendue de son véhicule. J’ai rêvé de lui cette nuit et les jours qui ont suivis…
Xxxx
La voiture de mon oncle s’est arrêtée devant notre maison. Ils sont tous les deux descendus. Je suis restée cinq minutes plus, histoire de remettre mes idées en place.
Le bruit de la vitre qu’a cogné mon oncle, m’a tiré de mes pensées.
Lui : Tu ne descends plus.
Je lui ai affiché un sourire jaune. Si seulement ils savaient à quel point ils m’énervant, pffffff. C’est à contre coeur que je suis descendue de la voiture.
Lui : Dépêche toi, ta mère nous attend.
Je l’ai devancé après avoir pris mes bagages. Rien n’a changé par ici. J’ai toujours adoré la terre rouge et ferme de mon village. Les bords des rues qui sont si beaux avec les arbres. Les enfants courent partout avec du sable sur tout leur corps…