CHAPITRE 31: FAIT ÉTRANGE.

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 31 : FAIT ÉTRANGE.

**BHERNIE ELLO**

Le taxi que nous avons pris au niveau du pk8 vient de nous déposer à la maison. 

Moi : (Récupérant ma monnaie après avoir descendu nos bagages) Merci.

Le chauffeur : De rien, bonne soirée.

Nous : À vous aussi.

Il a démarré et est parti.

Moi : Tu prends le sac de vêtements.

Lucia : Tu vas soulever le reste là tout seul ?

Moi : (Amusé)Est-ce que tu peux le faire ? (Elle sourit) Tu peux par contre aller prendre la brouette pour me faciliter la tâche.

Lucia : On va faire ça. 

Elle a sonné au portail et quand le gardien s’est présenté nous lui avons dit de nous emmener la brouette. Il s’est exécuté et j’ai chargé les choses à l’intérieur, notre sac y compris. Lucia a seulement pris son sac à main et les téléphones. 

Moi : Là tu es contente ?

Lucia : (Souriante) Je vais masser tes bras et ton dos après.

Moi : Ouais c’est ça. 

Nous avons poussé pour rentrer et dès l’intérieur, la voiture de ma mère a attiré notre attention.

Lucia : On dirait que maman est là.

Je n’ai rien dit et le gardien a confirmé cela en disant que ma mère et ma sœur étaient là depuis 18h, elles sont assises à la terrasse. Nous avons progressé jusques là et nous les avons vues.

Nous : Bonsoir.

Maman : (À moi) C’est à l’heure là que tu rentres à la maison ? Depuis 16h qu’on t’attend. On a même essayé de te joindre mais ça ne passait pas. Ton gardien nous a dit que tu étais en voyage.

Moi : C’est exact.

Maman : Tu te balades comme ça sans rien dire aux gens ? Si quelque chose t’arrive là-bas on va dire que tu étais où ? Tes frères ne savaient rien de ton déplacement. Est-ce que c’est normal ? (En fang) Tu prends tes pieds pour suivre les gens partout partout, tu sais qu’on t’emmène où ?

Moi : Ne commence pas.

Maman : J’ai commencé que j’ai mal dit ? Avec ta responsabilité, tu penses que tu peux te déplacer sans rien dire à la famille ?

Moi : Maman je ne suis pas allé loin donc je ne vois pas pourquoi je devais alerter la famille pour dire quoi que ce soit. Aux dernières nouvelles, je suis encore libre de mes mouvements.

Maman : Ce n’est pas ce que ton oncle m’a dit quand il est passé à la maison pour te chercher. 

Moi : On est passé me chercher chez toi ?

Maman : N’est-ce pas ce que je dis ? 

Moi : Qui et pourquoi ?

Maman : On ne va pas venir te chercher dans ta famille pourquoi quand tu n’es pas à ton domicile et que tu es injoignable ? Obligée de venir chez toi moi-même pour comprendre ce qui se passe. Et puis d’abord tu trouves normal que je reste assise toute la journée dehors incapable de boire ne serait-ce qu’un verre d’eau parce que je n’ai pas la clé de ta maison ? C’est normal ?

Moi : (Regardant Lucia) Bébé stp va ouvrir.

Elle s’est exécutée et est revenue prendre le sac de linge pour rentrer avec .

Moi : On va rentrer.

Maman : (Soulevant son sac) Je dois d’abord me faire piquer par les moustiques jusqu’à tomber malade comme si je suis chez un inconnu. La maison de mon propre enfant que j’ai porté 9 mois et que j’ai souffert pour élever avec le ménage. Je dois d’abord mourir avec le paludisme avant de rentrer dans sa maison. Mais ça aussi je n’ai pas le droit de parler.

Nous sommes rentrés et nous nous sommes assis. Lucia leur a apporté à boire et des choses à grignoter.

Maman : Donc dans la maison de mon fils, c’est ce genre de choses que moi je dois manger ? 

Lucia : Je suis en train d’aller apprêter le repas.

Maman : C’est à pareille heure que tu commences à préparer pour mon fils ? C’est pour manger à quelle heure ?

Moi : Maman nous venons de loin et avons fait une longue route. On n’avait pas l’intention de préparer quoique ce soit dans cette maison car on attendait personne. Lucia est fatiguée mais si elle prend sur elle de rentrer en cuisine stp, épargne nous des commentaires. Je t’ai dit de ne pas commencer alors ne commence pas. 

Maman : Hum.

Lucia s’est retirée.

Moi : Il se passe quoi ?

 Maman : Ton oncle a dit que depuis là, tes cousines ont disparus. On les cherche partout mais personne ne sait où elles sont.

Moi : Je vois. Elles vont rentrer toutes seules.

Maman : Elles vont rentrer toutes seules comment ? On te dit qu’elles ont peut-être un problème. Il faut convoquer une réunion pour voir ce qu’il y a lieu de faire.

Moi : Il y aura une réunion cette fin de semaine mais elles seront rentrées bien avant.

Maman : Mais il faut.

Moi : Maman j’ai dit qu’elle vont rentrer.  Contente toi de cette réponse. 

Maman : Hum. Ce n’est pas la peine de crier. Je voulais seulement t’aider.

Moi : Je te remercie mais c’est bon.

Maman : Ok oh. 

Moi : (Regardant sa fille) Tu as eu quoi à la lèvre ?

Stella : Je suis tombée.

Moi : Tu es tombée hein ? C’est bien, continue donc. Surtout ne cherche pas à faire l’école hein, tombe seulement.

Stella : (Silence) 

Moi : Je vais d’abord aller décharger les bagages que nous avons apportés.

Maman : C’est même quoi ?

Moi : La banane, les taros, les tubercules, le poisson et la viande de brousse. 

Maman : Et ta femme ne peut pas dire que c’est ça qu’elle va prendre pour préparer, ce sont les choses qui ont duré au congélateur là que moi Andeme je dois manger. Quand je dis qu’elle ne me respecte pas tu dis que j’exagère (En fang) C’est normal ? Si c’était ses parents c’est comme ça qu’elle devait faire ?  C’est pour ça qu’on dit que les femmes de chez nous sont les meilleures. 

J’ai soupiré sans rien répondre car rien que le petit échange là je suis déjà vidé. Je suis sorti décharger la brouette et j’ai tout emmené à la cuisine, Lucia essuyait les assiettes.

Moi : ( Me passant la main sur le visage)Vraiment désolé pour le travail improvisé. On n’était censé se reposer cette nuit pour être d’attaque demain.

Lucia : Ça va. Il y avait la nourriture déjà préparée au congélateur, j’ai seulement réchauffé et découpé le manioc.

Moi : Ok. 

Lucia : Tu vas manger ?

Moi : Non. Je veux seulement prendre une douche et me coucher.

Lucia : Elles vont donc manger toutes seules ?

Moi : Bah oui. (Regardant ma montre) Il est même près de 22h. Il faut qu’elles rentrent. 

Lucia : J’ai déjà fini.

Moi : Ok. Laisse moi t’aider.

Lucia : Je ne préfère pas. Va simplement les retrouver au salon, je vais m’occuper de la nourriture.

Moi : Hum. 

Je suis retourné au salon et maman était toute seule. 

Moi : Où est Stella ?

Maman : Elle est partie se soulager. 

Lucia est sortie avec les plats puis elle est retournée pour les marmites. Une fois la table dressée, elle nous a fait signe.

Moi : Maman vas-y, nous ne nous joignons pas à vous.

Maman : Donc on va manger ici et vous nous regardez ? C’est le vampire ?

Lucia : Je vais manger aussi. Tu vas au moins prendre une tasse de lait caillé Ciel 

Moi : Je veux bien. 

Lucia est allée chercher la bouteille qu’on a ramené de Lréné, c’est Lucrèce qui l’a faite et c’est très bon. Nous nous sommes attablés et Stella n’était pas toujours de retour.

Moi : Mais celle là fait quoi dans les toilettes depuis là ? Je vais aller vérifier.

Maman : (M’arrêtant) Tu veux aller vérifier comment ? Elle arrive, peut-être qu’elle a la diarrhée.

Moi : Hum. 

La concernée est venue nous trouver en s’excusant. Nous sommes passés à table et nous avons mangé. Moi je buvais mon lait et Lucia picorait dans son assiette les deux autres ont mangé jusqu’à demander de mettre les restes dans un tupperware pour emporter. Lucia l’a fait. 

Maman : Je veux aussi le lait. 

Moi : C’est pour Lucia.

Maman : Le problème est où ?

Moi : Le

Lucia : (M’interrompant) Il n’y a pas de problème maman, tu peux prendre la bouteille.

Maman : (Prenant la bouteille) J’espère que tu as mis ma nourriture de côté.

Moi : Quelle nourriture encore ?

 Maman : Quelle nourriture comment ? Tu n’es pas rentré ici avec la nourriture ? Donc c’est moi qui dois manger les embaumés (poulets) avec le riz alors que tu paies la nourriture bio pour ta maison ?

Moi : Tu sais d’abord où cette nourriture revient ? Ou si je l’ai payée ou non ? Sache pour ta gouverne que je n’ai rien payé. C’est la nièce de Lucia qui nous a offert ça. 

Maman : N’est-ce pas sa tante et sa famille qui gèrent ton argent ? 

Lucia m’a regardé et a secoué la tête comme pour me dire de laisser tomber.

Lucia : Je m’en vais mettre ta part.

Maman : (Se levant) Moi-même je viens choisir, ce n’est pas pour me donner les petits poissons. 

Elle a dépassé Lucia et est allée en cuisine. Je suis resté avec Stella qui avait du mal à me regarder. Je l’ai regardée attentivement et j’ai vu un petit sachet qui dépassait de sa poche.

Moi : C’est le sachet de quoi ?

 Stella : (Stressée) Quel sachet ?

Moi : Tu as combien de sachets sur toi ?

 Stella : (Silence) 

Moi : Sors moi ça.

Stella : Je.

Maman : (Sortant de la cuisine avec un gros sac du marché) Voilà. Stella emmène ma bouteille de lait là et les tupperware.

Elle a voulu s’exécuter.

Moi : Je ne t’ai pas posé une question.

Maman : Qu’est-ce qui se passe ?

Stella : C’est le sachet de maman.

Maman : (Regardant Stella) Il veut voir quoi ?

Stella : (Sortant le sachet de sa poche) Ça.

Maman : Donne moi mon sachet même avant que je ne l’oublie. C’est Mélanie qui m’a donné ça pour les cheveux. Stella apporte les choses on va partir, il est déjà 23h. Heureusement même que les bandits là me connaissent. Quand je vais dire que je ne veux plus rester dans ce quartier, on va dire que je veux seulement embêter.

Elles ont pris les choses et leurs sacs. Je me suis levé et je les ai accompagnées jusqu’à la voiture. Elles sont montées et sont parties. Je suis resté en train de soupirer puis j’ai rejoint Lucia qui était en train de ranger le reste de nourriture. Maman a pris plus de la moitié. Je l’ai aidée à ranger avant que nous ne montions tous les deux à la chambre. Dès qu’on a traversé la chambre une odeur aigre est venue me frapper à la gorge et je me suis automatiquement mis à tousser.

Lucia : (M’attrapant) Qu’est-ce qui se passe ?

Moi : (Toussant) La fenêtre, l’air, keuf, keuf, ouvre la fenêtre.

Elle s’est exécutée avant de m’apporter de l’eau à boire. J’ai bu et elle m’a aidé à m’asseoir sur le lit. Ma tête a commencé à tourner.

Lucia : Tu vas mieux ?

Moi : Non, ma tête tourne. 

Lucia : Allonge toi.

Je l’ai fait et elle a prise un éventail pour me faire du vent. Au bout de quelques minutes, tout est devenu normal.

Lucia : Qu’est-ce qui s’est passé ?

Moi :  Quelqu’un était dans cette chambre.

Lucia : (Surprise) Comment ça ?

Moi : Je l’ignore mais c’est ainsi. Quelqu’un était dans cette chambre et y a laissé quelque chose.

Lucia : Tu veux que j’aille demander au gardien ?

Moi : Cela ne servira à rien. 

Elle m’a regardée en silence. Mon téléphone a sonné et c’était Loyd qui venait aux nouvelles. Je lui ai dit que nous étions bien rentrés mais que nous avions eu de la visite, raison pour laquelle on ne lui avait pas encore fait signe vu que tous les autres l’avaient déjà fait. Après cela j’ai raccroché et nous sommes passés à la douche. De retour, Lucia a changé les draps et nous nous sommes couchés…


**LUCIA MANGA MFOULA**

Bhernie s’est endormi et une fois de plus je suis restée éveillée pour réfléchir à ce qu’il a dit. Comment ça quelqu’un était ici ? Est-ce une nouvelle manifestation de ses pouvoirs ou ce sont des attaques pour lesquelles il faut se méfier ? Je ne sais que penser et je soupire. Je tourne mon visage pour le regarder dormir et il a l’air paisible. Je me dis que si c’est le cas c’est qu’il n’y a pas à s’en faire. Je finis par fermer les yeux et m’en dormir(…)

Je suis debout près d’une rivière et je me retourne pour voir l’endroit, je ne reconnais pas les lieux. L’environnement me montre que je suis dans une forêt et le bruit que j’entends m’informe que je suis non loin d’une chute d’eau. Soudain, j’entends la voix d’un bébé qui pleure, je cherche sans le trouver et la voix m’attire plus près de la rivière au point de tremper mes pieds jusqu’au milieu de mon corps. Je cherche cet enfant sans le trouver. Au bout d’un moment, je sens la présence d’une personne derrière moi et quand je veux me retourner, elle me pousse dans l’eau où mon corps entier s’immerge avant de m’attraper la tête et me maintenir sous l’eau. Je me débats comme je peux pour me libérer mais je n’y parviens pas. Je lutte encore et encore jusqu’à ce que je sente que mes forces sont en train de me quitter. Je veux abandonner mais je sens quelqu’un qui me tient le bras et me tire avec force pour me sortir de l’eau. La minute d’après, la rivière fait des mouvements étranges qui me propulsent jusqu’à me laisser de l’autre côté du rivage. Je me suis assise en respirant difficilement. J’ai fini par lever la tête pour regarder de l’autre côté et une femme se tenait debout, elle regardait dans ma direction.

Elle : (La voix d’un homme) Je t’aurai petite traînée.

Je sens quelqu’un me secouer et je me réveille en sursaut.

Bhernie : (Fronçant la mine) Qu’est-ce qui se passe ?

Moi : (Dans le brouillard) Je, j’ai fait un rêve bizarre.

Bhernie : C’était quoi ?

Moi : Je, je ne m’en rappelle plus…


L'AMOUR SUFFIT-IL? T...