CHAPITRE 34: REPAS DE BIENVENUE

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 34 : REPAS DE BIENVENUE.

**LUCRÈCE MEFOUMANE**

Maman : Lulu pardon regarde moi la dernière marmite là, si c’est bon, éteint.

Moi : Ok.

Je me suis exécutée et comme c’était prêt, j’ai éteint. Il ne restait plus que Lucia et moi à la cuisine, on faisait les crêpes salées à la viande hachée, une recette que j’avais apprise avec Mommy et que Lucia, Bhernie et Loyd aiment.

Maman : (Devant la porte) Attends depuis là vos crêpes là ne sont pas encore fini ? Bientôt les gens vont venir.

Moi : Nous sommes déjà à la fin. On va commencer à mettre dans le plateau.

Maman : Hum. (Entrant dans la pièce) Faites je goûte d’abord.

Elle a pris un morceau qu’elle a mise à la bouche.

Maman : C’est bon comme ça ? Donc tu connais faire les bonnes crêpes et puis tu ne me dis pas.

Moi : (Amusée) Je vais te montrer la recette après. 

Maman : Prenez un tupperware là vous enlevez d’abord un peu ma part avant de mettre dans le plateau, il ne faut pas que les gens finissent ça.

C’est en riant que Lucia et moi avons fait les choses avant d’aller prendre notre douche. Elle est venue très tôt ce matin pour nous aider avec la préparation pour le repas qui a pris les allures d’une petite fête de bienvenue. Les gens sont venus au fur et à mesure. Les gens du 9 ont été les premiers puis ce fut tantine Lauria et sa famille, ceux du 11 sont arrivés et mamie MFOULA m’a bien embêtée quand elle m’a vue en me disant que bientôt ils devaient manger la dot parce que j’étais maintenant une femme. Naturellement, en raison des circonstances de nos rencontres, j’ai beaucoup plus d’affinité avec les MFOULA que les MBAZOGHO étant donné que nous avons beaucoup séjourné chez eux et nous avons quasiment grandi devant eux. Jérôme est arrivé avec Bhernie puis ce fut les Abessolo et les Ebouma au même moment, tonton Ludovic et les siens sont arrivés par la suite.

Jérôme : (Juste pour moi) Ton type ne viendra pas à ta fête hein ?

Moi : Il est censé arriver. Quand on parlait le matin, il disait qu’il serait là mais il ne m’a pas dit l’heure.

Jérôme : Je parie qu’il viendra avec sa personne. (Souriant) Deux divas à toujours se faire remarquer.

Moi : (Le poussant) Bouge.

Jérôme : (Riant) Mais tu sais que c’est vrai. Ton type c’est une diva et son frère aussi.

Moi : (Riant) Au moins ce n’est pas dans le vide qu’ils le sont, c’est justifié.

Jérôme : (Souriant) Comportement d’une fille amoureuse et aveugle. 

Au même moment, Loyd a fait son entrée avec Marwane. Loyd avait un ensemble marron assorti à sa babouche avec une casquette et l’autre une chemise noire aux motifs dorés assortis à son pantalon et sa chaussure avec un chapeau. On ne va pas se mentir, les deux gars là sont beaux et sans que je ne le veuille, j’ai souri toute seule quand Loyd a retiré ses lunettes et a jeté un regard sur moi avant de saluer l’assemblée.

Loyd : Bonjour à tous et vraiment désolés pour le retard, nous avons eu un contre temps Marwane et moi. 

Les autres : Bonsoir.

Roméo : Les plus frais de la famille. Tonton Loyd, je dois repasser chez toi là-bas hein.

Cela a provoqué un petit moment de rire.

Tonton Alvine : Ça c’est l’habillement des célibataires, tu sens des gens qui ne sont pas posés.

Papa : Parle Al, là les gars là pensent être arrivés, c’est vraiment parce qu’on s’est calmé hein.

Tonton Paul : (Riant) Mais pourquoi vous chauffez seuls ?

Nous avons éclaté de rire.

Jérôme : (Riant) Tu vois quand je dis que ce sont des divas non. 

Ils se sont rapprochés des plus grands dans la salle. Comme d’habitude, les petits groupes se sont formés et nous avons rejoint les parents étant donné que nous sommes considérés comme des adultes maintenant, les plus jeunes étaient ailleurs. 

Maman : Lucrèce apporte à boire à tes oncles là-bas et les crêpes en attendant que nous passions à table.

Moi : D’accord.

Je me suis exécutée et j’ai ramené leurs boissons.

Tantine Reine : Tu n’as même pas demandé leurs goûts, est-ce qu’ils boivent ça ?

Moi : Heu. (Leur montrant les bouteilles) Vous allez boire ça ou je vous prends autre chose ?

 Loyd : Ça va pour moi.

Marwane : Idem.

Bien-sûr que ça allait pour eux puisque c’est leurs goûts que je leur ai ramené. Je leur ai donné leurs bouteilles que j’ai décapsulées avant de leur présenter la petite assiette dans laquelle il y avait des crêpes soigneusement découpées et piquées avec des cure-dent, il y avait aussi des essuie-tout.

Loyd : ( Me regardant) Tu peux poser l’assiette là (montrant un meuble près des deux, ce que j’ai fait) Merci.

Moi : (Esquissant un faible sourire) De rien.

Maman : Vous ne souhaitez pas la bienvenue à ma fille hein ?

Loyd : J’allais le faire. Bon retour au pays et félicitations pour ton diplôme.

Moi : Merci tonton Loyd.

Marwane : (Rictus) Bienvenue à toi la fille de ma sœur.

Moi : (Me pinçant les lèvres) Merci tonton Marwane.

Tonton Alvine : (À Marwane) Toi aussi tu es rentré il n’y a pas longtemps non ?

Marwane : Oui. Ça fait une semaine.

Maman : Jérôme aussi vient de rentrer.

Papa : C’est seulement les grands retours. Tous nos explorateurs sont rentrés et Dieu merci pour tous, les explorations ont payé.

Nous : C’est vrai. 

Papa : C’est un peu pour tout ce beau monde là que nous avons décidé Leslie et moi d’organiser ce modeste repas pour leur souhaiter la bienvenue et leur dire que nous sommes fiers d’eux et des parcours qui ont été les leur durant leurs expériences à l’étranger. (Me tendant la main que j’ai prise) Je parle pour tous mais principalement pour mon premier trésor et une de mes plus grandes fierté. Je ne saurais dire combien je suis heureux aujourd’hui car ce n’est pas donné à tout le monde d’avoir un parcours tel que le tien. Tu m’as dit il y a 5 ans en partant d’ici que non seulement tu me reviendrais avec ton diplôme mais pas n’importe lequel, tu m’as dit que tu finirais major de ta promotion. Je t’ai écouté et je t’ai dit. (Nous deux en chœur) Fais donc selon que ta bouche l’a dit car tu en as les moyens et toutes les ressources sont en toi. Si tu as besoin de quoique ce soit, je suis là et je serai toujours là pour t’épauler.

On s’est souris au souvenir de cette conversation. 

Papa : (Souriant affectueusement) Tu l’as dit et tu l’as fait cette photo que ta mère a pris un grand soin d’encadrer et de la mettre sur ce mur avec fierté l’atteste. On dit que l’ainé d’une famille est généralement celui qui donne le ton et tire les autres dans les sommets. Mon cœur de père est assez rassuré et surtout confiant par rapport à la voie que tu as ouverte et le chemin que tu as tracé pour tes frères. Ta mère, tes grands parents, tes oncles, tes tantes, tes frères, tes sœurs et moi-même te félicitons pour ton parcours et te souhaitons la bienvenue à la maison.

Moi : (Émue) Merci papa.

Papa : Viens là.


Il m’ouvre grand ses bras et me fait un grand câlin auquel ne tarde pas à se joindre maman.

Papa : (Me faisant un bisou sur le front) Je t’aime ma puce.

Moi : (Essuyant mes larmes de joie) Moi aussi je t’aime papa. 

Maman : Donc c’est moi qu’on n’aime pas hein ?

Cela a fait rire tout le monde.

Moi : (Souriant en la serrant dans mes bras) Mais bien-sûr que si, ma petite maman adorée.

Marwane : (Derrière nous) Tout le monde n’ira pas au paradis.

On s’est tous retourné pour le regarder et il nous a regardés avec sa boisson dans la bouche qu’il n’avait pas encore avalée.

Marwane : (Avalant) Désolé, je ne savais pas que j’avais parlé à haute voix.

Tonton Alvine : Mais qui n’ira pas au paradis ?

Marwane : (Me fixant un moment avant de détourner son regard) Judas Iscariot, il avait trahi Jésus.

Les gens se sont mis à rire et j’ai discrètement regardé Loyd qui en a fait de même sans rire pour autant.

Papa : (Se reprenant) Sur ces bons mots de Marwane, je déclare que l’on puisse passer à table enfin une fois que celle-ci sera dressée. 

Maman a été la première à se diriger vers la cuisine suivie de près par tantine Lauria et tantine Reine. Lucia et moi les avons suivies.

Lucia : (Juste pour moi) Marwane là c’est un vrai cas hein. 

Moi : Je suis déjà habituée.

Nous avons rejoint le service et avons fait le tour. Au moment où je suis sortie avec les premiers plats, Marwane parlait et disait que mes crêpes avaient exactement le même goût que pour Mommy.

Papa : La dame du Ghana ?

Marwane : Oui. 

Papa : Tu en es sûr ?

Marwane : Loyd peut témoigner.

Loyd : (Sentant les regards sur lui, souriant faiblement) C’est vrai que ça y ressemble mais ce n’est pas tout à fait ça. 

Papa : Je vois. 

Je suis retournée à la cuisine en prenant mon téléphone pour écrire un message à Loyd.

-Moi : Dis à Marwane d’arrêter avec ses sous-entendus, un moment donné ce n’est plus drôle.

-Loyi : (Presque aussitôt) T’inquiète, je vais régler ça. 

-Moi : Ok. Sinon, tu es beau dans ta tenue bébé. Je suis fan (Emoji qui se cache les yeux)

-Loyi : (Emoji qui sourit) Merci bébé. Sache que toi aussi tu es magnifique et crois moi je fais un gros effort pour ne pas trop te regarder de peur de plus pouvoir m’en passer. 

Je souris toute seule devant mon téléphone quand tantine Reine sort de la cuisine et me trouve dans cet état.

Tantine Reine : (Souriant) C’est mon beau fils qui te fait rougir les joues comme ça hein ?

Moi : (Rangeant mon téléphone en souriant) Même pas, c’est une amie.

Tantine Reine : Oui c’est ça. 

Elle est passée et je suis partie à la cuisine pour poursuivre le service...


**LOYD MBAZOGHO**

Je regarde mon téléphone encore quelques minutes et je vois que Reb ne me répond plus, je suppose donc qu’elle a dû continuer ce qu’elle faisait, alors je le range dans ma poche. 

Moi : (À Marwane) Tu peux venir une minute dehors ?

Marwane : Ok. 

Il s’est levé avec sa bouteille et l’assiette de crêpes puis il est sorti à ma suite, nous nous sommes isolés dans un coin de la terrasse. 

Moi : Je peux savoir à quoi tu joues ?

Marwane : (Arquant un sourcil) Je ne comprends pas.

Moi : C’est quoi le but avec tous ces sous-entendus et ces allusions ?

Marwane : J’ai sous-entendu quelque chose ?

Moi : Quand tu dis à haute voix que les gens n’iront pas au paradis ou encore que les crêpes de Lucrèce ont le même goût que celles de Mommy, c’est quoi le but ?

Marwane : Il n’y a aucun but derrière mes propos. La première fois, j’ai vraiment parlé à haute voix sans m’en rendre compte et pour les crêpes j’ai juste fait un constat.

Moi : Pendant que tu y es tu ne veux pas aussi aller dire à tout le monde qu’on a une relation ?

Marwane : Quand bien même ça finira par se savoir, ce n’est nullement mon intention.

Moi : Ça se saura oui mais pas aujourd’hui et seulement quand on l’aura décidé alors stp arrête ce que tu fais.

Marwane : C’est bon, ce n’est pas la peine de serrer le visage, j’ai compris. 

Moi : Tant mieux.

Marwane : Là tu veux maintenant me dire que tu es fâché ?

Moi : Non, je veux juste que tu arrêtes ça. Entre nous ça va mais pas devant les gens.

Marwane : J’ai compris. 

Moi : Ok.

Marwane : (Souriant) Tu sais que tu n’es pas beau quand tu te fâches ? Souris d’abord un peu pour faire ressortir ta beauté.

Moi : Dégage.

Il a essayé de me toucher le visage et j’ai détourné ma tête en souriant malgré moi puis je me suis retourné et je suis tombé sur Princy qui nous regardait avec insistance à tour de rôle et je me suis demandé s’il a écouté l’objet de notre conversation.

Moi : Il y a un problème ?

Princy : Non, je voulais passer un coup de fil et je cherchais un endroit moins bruyant.

Moi : Tu peux venir ici, nous avons fini de discuter.

Princy : (Regardant Marwane) Ok. 

Marwane : Tout va bien ?

Princy : Oui. 

Moi : (À Marwane) Retournons. Princy on se voit à l’intérieur.

Princy : Ok. 

Nous l’avons dépassé et nous sommes rentrés dans la maison.

Marwane : C’est moi ou il nous regardait étrangement ?

Moi : C’est exact.

Marwane : Tu crois qu’il a écouté ?

Moi : J’en sais rien. On verra ce qui va se passer durant cette fête et rester sur nos gardes.

Marwane : Ok. 

Nous avons rejoint le reste et Princy juste au moment où on s’attablait. Il n’a pas arrêté de nous regarder Marwane et moi durant tout le repas. À la fin de celui-ci, Lucrèce nous a partagé à tous des cadeaux qu’elle a ramené. J’ai eu droit à un bracelet et un polo comme tous les autres hommes de la pièce et je l’en ai remerciée. La fête s’est poursuivie jusqu’à 21h. On a échangé avec tout le monde dans la joie et la bonne humeur avant de nous séparer, je suis naturellement rentré avec Marwane que j’ai laissé chez tonton Clotaire où il est descendu avant de poursuivre chez moi. J’ai pris un bain et me suis mis au lit avant d’attendre l’appel de Reb. Depuis jeudi qu’elle est rentrée en famille, ce n’est vraiment pas facile de se parler car elle est constamment entourée. Même prier ensemble nous n’avons pas pu le faire car elle a prié en famille les 2 jours. Aujourd’hui je ne sais pas si on pourra le faire mais j’attends quand même. Étant donné que c’est elle qui est toujours occupée, je la laisse généralement me faire signe. Pendant ce temps, je prends ma Bible et je décide de la lire pendant un moment jusqu’à ce que je reçoive la notification d’un message WhatsApp, je l’ouvre en pensant que c’était elle mais je constate plutôt que c’est un message de Lauria dans le groupe familial. 

-Lauria : Bonsoir à nouveau et j’espère que tout le monde est bien rentré. C’est le cas pour moi. J’aimerai svp que l’on se retrouve au 9 chez papa et maman demain après le culte car il faut qu’on parle d’un sujet important. 

-Les autres : (Presque au même moment) Nous sommes bien rentrés. Ok. À demain.

-Lauria : Loyd stp, il faut venir tout seul. 

-Moi : (Intrigué) Ok.

J’ai posé mon téléphone en me demandant ce qui se passait….


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