Chapitre 31: proclamation jours 2
Write by Rhema 241
Chapitre 31: Jour de proclamation numéro 2.
Anne-Kelly OGOULA
Sony (mon frère) : Toi-même, tu vois que tout avance bien.
Moi : Bien, mais pas assez vite.
Sony : Comment ça ? On a fait tout ça en 4 semaines.
Moi : Je veux que cet immeuble soit terminé d’ici le mois prochain.
Sony : Mais ce n'est pas possible ! En plus, nous n'avons pas la main-d'œuvre nécessaire. Au moins, s'il y avait 5 ouvriers de plus, on pourrait essayer de…
Moi : Embauche plus de gens.
Sony : Ton chéri a déjà beaucoup dépensé, il ne peut pas payer 5 personnes en plus.
Moi : Je vais payer.
Sony : Pourquoi es-tu pressée comme ça ? Tu veux terminer avant le mariage à cause de vos histoires de communauté de biens, là ?
Moi : Quand tu auras terminé, je vais tout expliquer, mais pas avant.
Sony : Anne-Kelly, la mystérieuse.
Moi : Tu es toujours dans la distraction, OGOULA.
Sony : Mouille-moi un peu.
Moi : Non, si samedi prochain, quand je viens, je repars avec le sourire, je vais te faroter comme un roi, tu me connais non ?
Sony (sautant) : Seigneur ! Je n'ai que des sœurs capables, des sistas capables.
Moi : Bon, on se voit ce soir. Pardon, nourris les pauvres enfants, je ne veux pas que quelqu'un tombe ici.
Sony : Mais ils mangent bien.
Un des petits : C'est faux, la grande, on n'a pas encore mangé.
Moi : Sony, si ces enfants tombent ici, je te porte plainte. Tu ne m'ignores pas, ne m'emmène pas les comportements malhonnêtes que vous avez ici.
Sony : J'avais l'intention de…
Moi (criant) : Venez manger !
Ils ont tout stoppé pour venir en bas. Je savais que quelque chose clochait, Sony est trop chiche. Comment les gens peuvent donner le meilleur d’eux-mêmes s’ils ne sont pas bien traités ?
Je vais voir avec une petite du quartier, elle va préparer pour eux et je vais moi-même la payer, comme ça je ne donnerai plus à Sony l’argent pour la nourriture de ses hommes.
Je rentre directement à la maison. La colère que je ressens présentement finira par causer ma perte si je ne me calme pas. Sincèrement, je dois me calmer.
Une fois dans la cour, je vois maman Sou avec maman Bobette et maman Claudia.
Elles ne m'ont pas encore vues, donc je passe par l’arrière pour rentrer dans la maison. Malheureusement pour moi, celle que je n’ai pas envie de voir est tranquillement assise au salon.
Maman : Oh Anne-Kelly, tu n’as pas écouté ce que le docteur a dit ? Tu dois te reposer le plus possible, et toi, tu es debout partout dans la ville.
Moi : Bonsoir maman.
Maman : Tu penses que c’est à moi que tu fais ça ? Ou à Hugo ? C’est à toi-même, c’est toi qui vas retourner à l’hôpital si ça continue. C’est ce que tu ignores.
Je continue dans la chambre et elle me suit.
Maman : Tu es devenue bizarre, tu ne parles plus avec moi, tu ne manges même plus ma nourriture. Si je t’ai fait quelque chose de mal, dis-le-moi, je vais m’excuser. Mais quand tu fermes la bouche, tu veux que je parle avec qui ? Ou quelqu’un t’a dit quelque chose ? C’est Solange hein ? Ou Tania ?
Moi : Tu parles de quoi, maman ? Maman Sou a quelque chose à me dire ? Ou c’est Tania ?
Maman : Non, non. C’est juste que je ne comprends pas ta réaction.
Moi : Je n’ai rien, je suis juste fatiguée.
Maman : Pourtant, depuis là, tu ne me demandes même pas de masser ton dos.
Moi : Je n’ai pas mal au dos.
Maman : Mais tu es fatiguée.
Moi (agacée) : Maman, est-ce que tu peux sortir s'il-te-plaît ? J’ai envie de me changer.
Maman : Depuis quand je suis obligée de sortir pour que tu puisses te changer ? Depuis quand ?
Moi : Hum.
Je tire une robe et vais m’enfermer dans la douche pour me changer. À mon retour, elle est toujours debout au milieu de la chambre.
Moi : Maman, c’est comment ?
Maman (en larmes) : Parle-moi, snifff. Je suis ta mère et tout ce que je fais, je le fais pour ton bien. Tu n’auras pas à subir la honte que j’ai subie. Toi, tu vas te marier, et pas à n’importe qui, à un homme riche, ma fille.
Moi : Ok maman, c’est bon, j’ai compris. On en reparlera plus tard. Pour l’instant, j’ai juste envie de dormir.
Maman : Quoi, le bébé te donne des coups ? Un moment, il te donnait des coups et ça se voyait déjà. On sent que l’enfant sera très agité. Attends, je vais toucher pour voir s’il…
Moi : Non.
Maman (marquant un frein) : Non comment ?
Moi : Je n’ai pas envie qu’on me touche, reste à ta place s'il-te-plaît.
Elle me regarde l’air étonné, je m’allonge sur le lit en me couvrant complètement. Quand elle sort, mes larmes commencent à couler. Je les essuie sans succès, car à moins d’une minute, mon visage est totalement inondé.
Pleure, pleure Anne-Kelly, tu as le droit de pleurer.
...
Quelques heures après, maman vient me réveiller.
Maman : Anne-Kelly, réveille-toi, Hugo est là, il est au portail.
Moi : Que fait-il ici ?
Maman : Ne m’énerve pas, Anne-Kelly, ne m’énerve pas. Dépêche-toi de sortir de cette chambre pour aller voir ton mari.
Moi : Et pourquoi il ne rentre pas ?
Maman : Je t’ai déjà dit que dans cette cour, il y a trop de jaloux. Ils ne veulent pas ton mariage avec lui.
Moi (agacée) : C’est bon, on y va.
Maman : Mais doucement, tu ne peux pas te lever aussi brusquement. Tu oublies que tu es enceinte ou quoi ?
Je sors de la maison et me dirige vers la voiture d’Hugo qui se trouve à deux maisons de notre cour.
J’ouvre la portière et monte dans la voiture.
Hugo (en colère) : Plus jamais, plus jamais tu ne viens chez moi prendre mon argent sans me le donner au préalable. Tu n’es pas la première femme que je mets enceinte, donc tu ne vas pas me faire chier plus que ça. Tu vas me rendre cet argent maintenant.
Moi : Prends l’argent, je suis là, prends l’argent.
Hugo : Ne me pousse pas à te brutaliser, Anne-Kelly. C’est la rentrée des classes et j’ai trois enfants à scolariser. Donne-moi les 3 millions que tu as pris dans mon coffre-fort.
Moi : Il y a de l’argent sur ton compte. Je ne suis pas tes copines que tu prends pour des idiotes, KAFFI. Je sais que tu as de l’argent, donc ne commence pas à crier pour rien.
Hugo (attrapant mon bras) : C’est à moi que tu parles ainsi ? Jusqu’à preuve du contraire, c’est moi ton homme, c’est moi et personne d’autre.
Moi : Blesse-moi une bonne fois si tu veux. De toute façon, tu n’auras pas l’argent là.
Hugo : Sache que même 10 F, tu n’en auras plus. Utilise bien cet argent, car tu n’auras plus rien jusqu’au 1 an de l’enfant.
Moi (amusée) : 1 an, c’est quoi ? Même 10 ans, je m’en fiche. Tu penses que c’est l’argent qui me manque ? Tu penses que j’ai fait l’école pour rien ? Je viens de terminer ma période d’essai, tu veux voir mon salaire ? Tu penses que ton argent m’impressionne, KAFFI ? Moi, OGOULA OGOULA ? Si tu penses ça, c’est que tu n’es pas prêt.
Hugo : Tu es impolie, vraiment, tu es mal éduquée.
Moi (touchée) : Ouvre cette portière, je descends.
Hugo : Tu ne descends pas, tu ne descends pas car on est en train de discuter comme des adultes.
Moi : ...
Hugo : Sache que si cette relation se termine, tu ne trouveras jamais un homme comme moi, capable de faire tout ce que moi, KAFFI, je fais pour toi.
Lol !
Hugo : Les hommes comme moi ne courent pas les rues.
Encore heureux !
Hugo : Après, ça va t’étonner si je retourne chez mon ex. Sache qu’elle me court après. C’est moi qui ne veux plus, mais si tu continues comme ça, sache que...
Moi : Retiens bien ça, il y a des femmes dans cette vie qui ne sont pas appelées à se marier, mais moi ce n'est pas mon cas. Moi, OGOULA OGOULA, fille de Solange OGOULA qui m'a correctement élevée depuis ma naissance, je suis appelée à me marier. Si ce n'est pas avec toi, ce sera avec un autre. Donc, tes ex ou quoi, je m'en fiche pas mal. Va chercher ce que tu veux chercher, je m'en fiche. Je ne vais pas te rendre cet argent. Je sors de l'hôpital et j'ai besoin de me détendre. J'ai besoin d'une séance au spa chaque semaine, j'ai besoin de manger correctement, j'ai besoin de calme et de tranquillité, et toi tu passes ton temps à me stresser.
Hugo : ....
Moi : C'est bon, je peux partir ?
Hugo (petite voix) : On ne peut pas dormir ensemble aujourd'hui ? Ça fait longtemps qu'on a plus d'intimité, je veux être près de toi et de notre enfant.
Moi : Ne touche pas mon ventre, je ne veux pas qu'on me touche. Parle en gardant tes bras le long de ton corps.
Hugo : Ok, mais on peut...
Moi : Je te dis que je n'ai pas envie qu'on me touche, je ne veux pas, et tu penses que c'est baiser que je veux faire en ce moment ?
Hugo : J'ai compris, pas la peine de t'énerver, mais maman est là pour le moment et elle aimerait passer du temps avec toi.
Moi : J'ai beaucoup de travail, mais je ferai de mon mieux.
Hugo : Merci.
Moi : Je peux partir ?
Hugo : Je peux au moins avoir un bisou ?
Je pose un bisou sur sa joue avant de descendre de la voiture. Une fois dans la maison, je vois que maman Sou est seule sur sa terrasse.
Je décide d'aller vers elle.
Maman Sou : Mon bébé, Delphine m'a dit que le docteur veut que tu restes allongée.
Moi : C'est moi qui ai dit au docteur de lui dire ça pour qu'elle me laisse tranquille.
Maman Sou : C'est ta mère, elle est comme elle est, mais elle t'aime.
Moi : Maman, tu as quelque chose à me dire ?
Maman Sou : Tu sais très bien ce que j'ai à te dire, Anne Kelly. Tu es très intelligente et je sais que tu as tout compris.
Moi : Hum.
Maman Sou : Je t'ai éduquée, je te connais mieux que personne.
Moi : Donc laisse-moi régler tout ça à ma manière.
Maman Sou : Anne-Kelly, je vous ai toujours dit qu'une femme ne doit pas avoir le cœur dur comme ça. Rachelle et toi, vous avez trop le cœur dur.
Moi : Je vais régler ça, maman. KAFFI, c'est mon affaire. Laissez-moi gérer ça.
Maman Sou : On continue les préparatifs du mariage ?
Moi : Oui.
Maman Sou : Tu es sûre ?
Moi : Ne t'inquiète pas pour moi, j'en fais mon affaire.
Maman Sou : Ok, d'accord, mais doucement avec ta mère.
Moi : J'ai compris.
Maman Sou : Tu manges même ? Regarde comment tu perds du poids, pourtant tu es enceinte.
Moi : Il y a des grossesses comme ça.
Maman Sou : Tu as connu combien de grossesses ?
Moi : Mieux, je pars dormir, pardon, je suis fatiguée.
Maman Sou : Ton ventre se voit de plus en plus.
Moi (petite grimace) : Bientôt le terme.
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Tania OGOULA
Moi : Non, je ne peux pas, on a un programme à l'église pour la rentrée scolaire. En plus, demain ce n'est pas ma journée célibataire. Lendoye ne va jamais accepter un voyage improvisé comme ça.
Rachelle : Je voulais te présenter ton beau-frère.
Moi : Maman ne cesse de parler de lui. Il a fait bonne impression à ce que j'entends.
Rachelle : Oui, mais je veux que tu me donnes ton avis.
Moi : Samedi, tu m'invites dans ton foyer, comme ça je vais voir par moi-même.
Rachelle : Ok, et mes enfants ?
Moi : Elles sont dans le salon. On rentre à peine de l'église.
Rachelle : Ça fait longtemps. Pardon, donne-moi mes enfants pour une semaine avant la rentrée.
Moi : Trois jours, car elles doivent aller à Mouanda pour le mariage de leur tante. Elles sont mages.
Rachelle : Vraiment, elles vont tenir ?
Moi : J'ai dit la même chose. Les enfants de Lendoye sont trop agités. En tout cas, elles devront s'habituer car bientôt le mien et le tien aussi.
Rachelle : Seigneur, j'ai vu le tissu blanc avec l'invitation. Depuis quand au mariage civil on fait la tenue ?
Moi : À mon mariage civil, en plus vous avez déjà le tissu, 6 mètres gratuitement. À vous de faire le modèle. Ton beau-frère a dit que celui qui va tenter de venir sans la tenue sera renvoyé chez lui.
Rachelle : Encore lui ! Mais bon, on a le temps de se préparer. En plus, chacun a déjà ses 6 mètres. Le tissu est magnifique. Je vais faire une tenue magnifique, attention ! Si tu ne te sapas pas, tu seras derrière.
Moi (amusée) : Avec la pression que me mettent les filles ici ? Je ne crains rien.
Rachelle (parlant avec quelqu'un) : Tu es rentrée ? Ok, j'arrive.
Moi : Il est là ?
Rachelle : Oui, je te laisse.
Moi : À cause de l'homme.
Rachelle : Va là-bas. D'abord, je te raccroche.
Click.
Rigolote va.
Je vais dans la douche essayer d'avoir un petit moment d'intimité, mais très rapidement, le papa des filles me rejoint.
Est-ce qu'on peut donner son bain à sa femme de cette manière ? J'aime trop. Je n'aurais jamais cru tomber un peu plus amoureuse chaque jour. Je ne regrette pas d'avoir accepté cet homme malgré tout le mal que j'ai bossé avant d'accepter. Toujours dire un grand merci à Dieu et à la lionne également, hein, si elle n'avait pas royalement fouata, est-ce que j'allais être là ? Question.
Quand nous terminons de prendre notre douche, nous allons d'abord dans le dressing mettre nos pyjamas avant de revenir dans la chambre retrouver nos sujets sur le lit. Ils sont tous là, il ne manque que Doudou qui est chez ses parents.
Lyana était chez sa grand-mère, mais elle est revenue à cause du programme. Sa grand-mère paternelle était également à l'église, une femme adorable. Jessye a beaucoup de chance d'avoir des beaux-parents aussi aimants. Je ne dirais pas autant de moi.
La famille de mon mari me tolère, mais au moins j'ai ma complice personnelle à l'intérieur, ainsi qu'un des frères de mon mari qui m'aime bien. Mais le reste me tolère comme ils tolèrent leur frère.
TPL : Les filles n'iront plus au mariage d'Oyila.
Moi (me redressant) : Pourquoi ?
TPL : Est-ce que tu sais qu'elle dit partout que tu m'as fétichée et que les jumelles ne sont pas de moi ?
Moi (soupirant) : Oui, je sais, mais...
TPL : Non, il n'y a pas de mais. Elle ne peut pas dire ça et s'attendre à ce que moi, Lendoye, j'envoie mes enfants là-bas. Tsono ne me commande pas. Même Rose, qui est plus grande qu'elle, ne m'a jamais manqué de respect. J'ai déjà frappé Rose à plusieurs reprises. Elle pense que je ne peux pas lui arracher une dent ? J'ai dit que tu ne bouges pas avec mes enfants, c'est tout.
Moi (soupirant) : J'ai compris.
Je vais appeler Rose pour savoir pourquoi cette histoire a éclaté. Oyila est la cousine de mon mari, l'enfant de sa tante, et c'est cette tante qui est l'homonyme de Rose, d'où la confusion des noms.
Il a commencé à me raconter comment cette tante les traitait comme des chiens quand ils étaient petits, car elle sortait avec un Blanc de Comilog et avait de l'argent. Comment ses cousins lui faisaient puiser de l'eau, aller chercher du bois, et faire plein d'autres choses parce qu'il avait besoin d'argent pour nourrir ses frères et sœurs, car les parents n'avaient rien et étaient déjà malades. Mais aujourd'hui, sa tante est totalement à sa charge, ainsi que ses cousins. Même Oyila a un travail grâce à lui, mais malgré cela, ils continuent à parler de lui en mal, au point de dire qu'il n'a aucun enfant de sang et qu'une fois qu'il mourra, ils viendront tous nous chasser.
Il me parle ensuite de son oncle, celui qui détient les richesses des plateaux de je ne sais plus quoi, qui est en colère parce que TPL a refusé qu'on mélange ses enfants à ça. Il a décidé de ne plus venir à notre mariage.
Quand mon mari commence à parler de tout cela, c'est qu'il est dépassé.
J'étais obligée d'envoyer les enfants dans la salle de repos. J'ai demandé à la nounou de mettre une playlist d'instrumental d'adoration. Cela va les aider à dormir, et j'ai écouté mon mari parler jusqu'à 2 h. C'est aussi ça le foyer : tu as sommeil, mais ton partenaire veut juste parler avec toi, il veut simplement que tu écoutes ce qu'il a à dire.
Le lendemain, je m'occupe des miens avant de me rendre à l'orphelinat que nous construisons pour l'église afin de voir l'avancement des travaux. J'ai également une réunion avec les membres du comité d'aide de l'église, car c'est bientôt la rentrée. En plus des membres de l'église, nous devons faire le tour des quartiers avec des livres et d'autres fournitures scolaires pour les enfants. Je suis toute excitée à l'idée de faire du bien à tous ces enfants et à leurs parents qui n'ont pas de moyens.
À 16 h, je rentre juste pour m'apprêter. Dans la maison, les enfants courent partout. L'une pleure car elle ne trouve plus sa chaussure, une autre car elle n'est pas d'accord avec le choix de la nounou. Shamma pleure en voyant les autres pleurer, Hulda saute sur les fauteuils, Hugues botte comme si c'était un terrain de jeu, tandis que Lyana et Seraya mettent du vernis sur mes fauteuils.
Attendez !
Moi : Élisa ! Aimée !
Élisa : Madame ?
Moi (en colère) : Vous ne voyez pas ce que les enfants font avec le vernis sur mes fauteuils ? Nettoyez tout, on va être en retard !
Les filles sont déjà parties, et elles m'ont laissée toute seule avec tout ce désordre.
Les nounous m'aident à mettre les enfants en voiture. Puis je démarre, mon mari est déjà là-bas également.
On arrive avec quelques minutes de retard. La louange a déjà commencé.
Les filles viennent récupérer les enfants, et je vais vers l'avant avec Rime et Rima retrouver leur père. Il porte Rime et moi, je prends Rima. Nous sommes prêtes pour ce jour 2.
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**Kevin Kanon**
Pour ce deuxième jour, nous allons proclamer sur les cinq sens de nos enfants.
Beaucoup ne comprennent peut-être pas, mais quand nous lisons la Bible, il est écrit :
**Romains 8:9**
"Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l'esprit, si du moins l'Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient pas."
**Vivre selon la chair, c'est quoi ?** Est-ce que ton corps a la capacité de te dire : "Allons voler", ou "Les autres manquent l'école, faisons de même" ? Est-ce que la chair parle ?
Quand la Bible dit : "Si ta main est une occasion de chute", elle ne parle pas de la main physique, car en réalité ta main ne se contrôle pas seule. Il s'agit ici des cinq sens. J'ai récemment entendu une parole allant dans ce sens, et cela m'a permis de comprendre plusieurs choses.
Nos enfants vont à l'école, et on entend partout que les enfants d'aujourd'hui se laissent pervertir par les choses de ce monde. Ils sont comme absorbés par ce qui est mauvais, mais en réalité ce ne sont pas leurs corps qui sont absorbés, mais les sens de nos enfants. Si nous, qui connaissons parfaitement la différence entre le bien et le mal, nous retrouvons parfois coincés dans ce qui est mauvais à cause de nos sens, imaginez ce que subissent nos enfants qui se laissent guider par quelque chose de dangereux.
Satan utilise pleinement nos sens pour nous détruire, et plus tu n'es pas près de l'enfant pour voir ce qu'il fait, plus ce dernier est exposé.
Pendant l'année scolaire, nos enfants passent en moyenne 8 heures par jour à l'école, ce qui équivaut à 40 heures par semaine, voire plus, et 160 heures par mois. Donc, en 9 mois, cela fait 1 440 heures par an. Imagine ton enfant qui passe près de 1 440 heures dirigé par ses sens, loin de toi. Déjà qu'il peut l'être en ta présence, imagine un peu quand il est loin de ta surveillance...
Je répète : le point fort du diable dans la vie de l'homme, c'est d'atteindre la chair par les cinq sens.
1. **La vue** : Les yeux captent la lumière et la convertissent en signaux électriques. Ces signaux sont envoyés au cerveau via le nerf optique, où ils sont interprétés pour former des images.
2. **L'ouïe** : Les vibrations sonores sont captées par l'oreille, transformées en signaux nerveux, puis envoyées au cerveau par le nerf auditif. Le cerveau interprète ces signaux pour identifier les sons.
3. **Le toucher** : Les récepteurs sensoriels dans la peau envoient des signaux électriques au cerveau lorsque nous touchons quelque chose. Le cerveau traite ces signaux pour nous permettre de ressentir la texture, la température, et la pression.
4. **L'odorat** : Les récepteurs olfactifs dans le nez captent les molécules odorantes et envoient des signaux au cerveau, où ces informations sont interprétées pour identifier les odeurs.
5. **Le goût** : Les papilles gustatives sur la langue envoient des signaux au cerveau lorsqu'elles détectent différentes saveurs. Le cerveau combine ces informations avec celles de l'odorat pour percevoir les saveurs complètes des aliments.
Dans chaque cas, le cerveau agit comme un centre de traitement qui interprète les signaux envoyés par les récepteurs sensoriels, nous permettant de comprendre et d'interagir avec notre environnement.
Parfois, nous disons : "Ce n'est pas de cette manière que j'ai éduqué mon enfant, ce comportement vient de la rue, je ne reconnais plus mon enfant."
Mais quand tu n'as pas montré à ton enfant l'importance de préserver ses sens, quand tu n'as pas proclamé sur les sens de ton enfant, quand tu laisses ton enfant sortir de la maison comme si c'était un mouton que tu envoyais à l'abattoir, sache que les sens de cet enfant vont l'éduquer.
Les émotions et les désirs sont également profondément liés au fonctionnement des sens et au cerveau. Voici comment chaque sens peut influencer les émotions et les désirs :
1. **La vue** : Ce que nous voyons peut déclencher une large gamme d'émotions, allant de la joie (en voyant un être cher) à la peur (en apercevant un danger). Des images plaisantes peuvent aussi susciter des désirs, comme le désir de posséder un objet ou de visiter un lieu.
2. **L'ouïe** : Les sons et la musique peuvent influencer nos émotions, comme une mélodie joyeuse qui peut nous rendre heureux ou un bruit fort qui peut nous effrayer. La musique, en particulier, est capable de créer des désirs émotionnels, comme le désir de danser ou de se détendre.
3. **Le toucher** : Le contact physique, comme une caresse ou un câlin, peut provoquer des sentiments de confort, de sécurité, ou de plaisir. Cela peut également susciter le désir d'affection ou de connexion avec autrui.
4. **L'odorat** : Les odeurs peuvent évoquer des souvenirs et des émotions fortes. Par exemple, l'odeur d'un plat favori peut réveiller des souvenirs heureux et susciter le désir de manger. Les parfums peuvent également déclencher des émotions de plaisir ou d'attirance, influençant les désirs personnels.
5. **Le goût** : Les saveurs agréables peuvent provoquer des sentiments de plaisir et de satisfaction. Cela peut conduire à des désirs alimentaires spécifiques, comme le désir de consommer un aliment que l'on trouve particulièrement savoureux.
Pourquoi je prends la peine de vous expliquer cela de cette manière ? C'est pour que vous puissiez comprendre que vous pouvez donner la meilleure éducation possible à vos enfants, mais la manière dont ils utiliseront leurs sens fera d'eux ce qu'ils deviendront demain.
Ils partent à l'école, et là-bas, ils voient des bandes dessinées où des femmes embrassent des femmes, ou des amis volent de l'argent. Tout cela va se battre avec leur éducation, et si leurs sens ne sont pas préparés à être soumis à la Parole, vous risquez de perdre vos enfants.
Nos enfants entendent toutes ces chansons à caractère violent dehors, mais ils ne deviennent pas tous violents. Cependant, certains le deviennent, parfois même des chrétiens, et le parent dira : "J'ai éduqué mon enfant selon le Seigneur."
David aussi avait éduqué Absalon selon le Seigneur, mais ce que ses yeux ont vu a envoyé une information à son cerveau. Il attendait que son père puisse sanctionner son frère. Ses yeux, qui autrefois avaient constaté le viol de sa sœur, voulaient voir la punition de son frère.
Pourquoi ? Parce que la justice de Dieu n'avait pas de place dans son cœur ; seuls ses sens dirigeaient sa vie.
Salomon a été consacré à Dieu par David, mais il a eu plus de 1 000 femmes, et une femme a causé sa perte, car il marchait par la vue et non par l'Esprit du Dieu à qui il avait été consacré.
David, qui était selon le cœur de Dieu, s'est laissé avoir par la vue.
Nous voyons ici l'importance de consacrer et de proclamer sur les sens de nos enfants. Pourquoi ? Parce qu'au fur et à mesure que tu proclames, l'ouïe entend et renvoie l'information au cerveau. Un jour, quand la main voudra toucher là où il ne faut pas, les yeux cligneront, la bouche parlera, tous les sens seront en désaccord.
Nous allons proclamer ensemble.
À chaque fois que je parlerai d'un organe, pose ta main sur l'enfant et prie.
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J'invoque la lumière du ciel sur la vue de mon enfant. Je déclare que son regard ne sera pas comme celui des autres. Je proclame que les yeux de mon enfant sont des flammes qui repoussent les attaques du diable. Là où d'autres enfants sont influencés, je déclare et confesse qu'en regardant mon enfant dans les yeux, tous ceux qui avaient l'intention de l'influencer et de le dominer seront soumis à l'autorité du Christ qui brille sur lui. Je confesse et proclame que les yeux de mon enfant verront sans cesse la rétribution des méchants, que ses yeux lui montreront toujours le chemin du bien, même quand ceux près de lui prendront le chemin du mal. Qu'il puisse voir ce que les autres ne peuvent pas voir, non pour le troubler, mais pour qu'il réalise ta présence près de lui. Que ses yeux puissent toujours voir la grâce de ton salut et une abondance de bonnes choses.
Je prie pour l'ouïe de mon enfant. Seigneur, que ses oreilles puissent discerner ce qui vient de toi et ce qui vient du diable. Qu'il puisse avoir un tri sélectif dans son ouïe, rejetant instantanément toute parole de malédiction contre lui. Que ses oreilles soient toujours prêtes à entendre de bonnes nouvelles et de bonnes notes. Que tu souffles dans ses oreilles une protection contre toute surdité mystique ayant pour but de l'empêcher de m'écouter et d'entendre ta voix. Que, dès son jeune âge, ses oreilles soient sensibles à la justice et à ta voix. Que toutes ses leçons puissent y pénétrer sans difficulté et atteindre son cerveau sans problème. Que ses oreilles soient toujours disposées à écouter les maîtresses, les maîtres et tout professeur dont le but est de l'enseigner. Et qu'à son coucher, toute parole spirituelle ayant pour but de récupérer ce qui est bien dans ses oreilles pour y déposer d'autres semences soit anéantie au nom de Jésus-Christ.
Je prie maintenant pour l'odorat de mon enfant. Que ses narines soient toujours accompagnées d'un parfum de bonne odeur, que ton souffle se renouvelle chaque matin, et comme tu l'as dit dans ta Parole, qu'il soit rassasié de longs jours. Que tout dérobeur de souffle qui tenterait de faire irruption pour planter autre chose qu'un souffle de qualité soit détruit. Que son énergie ne lui soit pas retirée, mais qu'au contraire, un vent d'énergie entre en lui chaque matin. Que jamais ses narines ne sentent l'esprit de mort près de lui, que dans son environnement soit localisée la vie et uniquement la vie. Qu'une odeur de vie l'accompagne partout où il ira. Qu'il puisse avoir la capacité de sentir la réussite sur un chemin pendant toute cette année, mais aussi pendant toute sa vie, le succès, mais aussi ce qui est juste, et qu'il soit toujours dirigé vers cette direction. Que l'odeur qu'il dégage soit une odeur de vie qui attire vers lui des grâces et des bénédictions. Que le souffle qui l'accompagne puisse témoigner de ta grâce dans sa vie.
Je prie pour le toucher de mon enfant. Je prie pour que tout ce que ses mains toucheront fleurisse, que ses mains puissent produire des géants, que les portes qu'il ouvrira avec ses mains ne soient que des portes de réussite. Que chaque jour, ses mains s'évertuent à faire ce qui est droit aux yeux de Dieu. Que tout ce qu'on essaiera de poser sur ses mains en mon absence soit anéanti par le sang de Jésus. Je déclare que les mains de mon enfant ne seront jamais trempées dans des choses sales, dans des choses floues. Au contraire, que ses mains guérissent les malades, fassent du bien à ceux qui sont dans le besoin, et créent des entreprises renommées. Que les mains de mon enfant s'exercent chaque jour au travail, qu'elles soient fortes pour lui permettre de semer et de récolter, qu'elles soient productives sur toutes sortes de sols. Qu'elles puissent composer chaque examen et être victorieuses, qu'elles soient vigoureuses et toujours en bonne santé. Que ce que le diable voudra faire contre elles pour qu'elles aiment l'argent facile, pour vouloir voler leur vigueur, et les exercer dans ce qui est impur, soit dès maintenant contrecarré. Les mains de mon enfant seront toujours levées vers le ciel en signe d'adoration et de contemplation, et que la réussite soit rattachée à ses mains.
Je prie maintenant pour le goût de mon enfant. Qu'il ne puisse pas seulement avoir le goût des bonnes choses, mais aussi le goût de l'effort. Je prie pour que sa bouche soit éloquente, et qu'à chaque fois qu'elle s'ouvre devant les autres, qu'ils puissent se retourner en admiration. Que jamais ne sortent de sa bouche des paroles trompeuses ayant pour but de faire du mal au prochain. Que dès son jeune âge, les personnes puissent s'asseoir autour de mon enfant pour écouter la sagesse sortir de sa bouche. Que dans sa classe, sa bouche s'évertue à rendre ce qui lui a été appris, et que la vérité et ce qui est juste l'accompagnent. Que les plans du diable pour détourner sa bouche de la vérité ne soient qu'échec. Que mon enfant puisse à jamais publier tes louanges. Que par la sagesse de ses lèvres, sa place soit trouvée autour des grands, et que sa parole suffise à ramener les autres à la raison. Là où régnait le désordre, que par le son de sa voix, l'ordre s'installe. Que le plan du diable pour l'empêcher de parler et bloquer sa destinée en fermant sa bouche ou en la rendant timide soit complètement nul et sans effet. Elle ne fera pas que parler, elle ne fera pas que briller par son éloquence, elle impactera ses camarades et le monde. Sa bouche ne sera pas corrompue par ce monde, et toutes les prières qu'elle fera avec sa bouche seront exaucées, car sa bouche est consacrée et témoignera des bienfaits de l'Éternel.
J'ai ainsi prié pour les cinq sens de mon enfant. Ô chair, voilà à quoi tu te soumettras. Que les déclarations que j'ai faites sur la vie de mon enfant demeurent à jamais. Je prends à témoin le ciel et la terre, et je scelle mes paroles par le sang de Jésus.
Qu'il en soit ainsi et non autrement.
Amen.
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