Chapitre 31: Une folle course-poursuite
Write by kaynaliah
Cinq jours plus tôt
Dans la tête de Ross
Je suis actuellement à Paris afin de rencontrer un de mes importants
clients qui a besoin de mes services. Je me suis réveillé ce matin un
peu à la bourra car j'ai eu du mal à me réveiller. Ça fait trois jours
que je suis victime d'insomnies et c'est insupportable car j'ai du mal
en journée après tellement je suis fatigué. Vu mon état d'extrême
fatigue, je préfère même ne pas prendre le risque de conduire ma
voiture. Je peux finir par m'endormir bêtement comme ça au volant et
créer un accident ou même me tuer bêtement comme ça. Je ne veux pas
faire n'importe quoi pour ne pas voir ma mère souffrir cadeau.
Je me dépêche rapidement et appelle un taxi. Il me dépose net 10 mn
avant mon rendez-vous. J'ai une migraine terrible. Je crois que cela est
dû à ma fatigue. Mon client me fait patienter un tout petit peu et
finit par me recevoir. Tout se passe bien et on finit par conclure en
signant un énorme contrat. En sortant de là, j’appelle mon nouvel
assistant et lui demande d’annuler mes rendez-vous du jour. Je ne suis
pas dans mon assiette et je commence à chauffer comme si j’allais faire
de la fièvre. J’ai besoin de dormir.
Je viens de refermer la
porte de mon appartement et je file à la cuisine où je prends un verre
d’eau avec des comprimés contre la douleur. Je monte dans ma chambre où
je pose ma sacoche. Je file à la douche en espérant que la sensation de
l’eau froide sur moi aidera à faire baisser ma température. Je m’habille
assez chaudement en sortant de là, je baisse les volets roulants de ma
chambre en utilisant la télécommande prévue pour ça avant de plonger
dans un profond sommeil. Quand je me réveille de longues heures après,
je constate que la nuit est tombée depuis fort longtemps. Je me lève
péniblement de mon lit et me rend au salon. Je suis dans l’incapacité de
me faire à manger et de toute façon je n’ai même pas la tête à ça. Je
remonte dans ma chambre après avoir vérifié que tout était bien fermé.
Je replonge dans mon lit mais je n’arrive pas à dormir. Je regarde
rapidement mes mails. Je n’ai rien reçu d’intéressant. Je décide de
faire un tour sur facebook. Ca fait bien longtemps que j’y ai fait un
tour. J’ai reçu une tonne de notifications. Je commence à les regarder
et je commence à rigoler même.
Pourquoi je rigole ? En fait,
Alex m’a bien eu. Alex est une de mes grandes et rares amies. Alex est
le diminutif d’Alexia. Alexia est une jeune femme de 27 ans qui comprend
ce que je vis car elle a traversé ce genre d’épreuves et même plus.
Elle a passé des années avec un homme qui après 6 ans de relation a
carrément épouser la propres sœur de celle qu’il disait aimer après
l’avoir mise enceinte. Aujourd’hui, elle n’a plus confiance en la gente
masculine. Il y a deux semaines environ, on a fait une soirée alcoolisée
avec quelques potes à nous et Mlle s’est donnée pour mission de nous
soûler. J’avais abusé du punch et apparemment j’ai fait une déclaration
d’amour à Maira. Sauf que MAira n’était pas présente et sue j’ai fait ma
déclaration au mur quoi….La honte de ma vie là. Je retourne me coucher
après ça. Alex m’a bien eu. C’était ma première cuite quand même depuis 6
ans. Le lendemain à mon réveil, je me sens quand même mieux et surtout
ma fièvre a baissé. Je me rends au boulot et je dois rattraper mon
retard surtout. A 15 heures, je demande à mon assistant de vérifier la
réservation de mon billet d’avion pour Accra où je dois assister à un
séminaire. Tout est réglé et je préparer donc mon voyage. J’ai chargé
Alex d’être chez moi le lendemain pour réceptionner un dossier super
important qu’elle devra remettre à Gabriel, un de nos amis en commun qui
est également avocat.
Je viens d’arriver à Accra et je me
rends directement à mon hôtel. J’appelle ma famille pour leur dire que
je suis bien arrivé. J’aurai des journées remplies donc je décide de me
reposer ce soir pour être en forme demain. Je ne prends même pas mon
dîner. Le lendemain, en me réveillant, je me sens très bizarre. C’est
bizarre mais je crois que j’ai un mauvais pressentiment. Mon cœur bat de
façon bizarre. Peut-être que je suis stressé aujourd’hui. Il m’arrive
de me réveiller des fois des matins comme ça et d’avoir super mal au
cœur. Mon médecin m’a dit que c’était parce que suis trop stressé. A
partir du moment où ce n’est pas une maladie c’est déjà bien. Mais des
fois j’ai tellement mal au cœur que je n’arrive pas à expliquer ce qui
m’arrive. SI le médecin lui même qui doit savoir n’a pas de réponse ce
n’est pas moi qui l’aurai. Je me lève malgré la douleur et direction la
salle de bains. Je sors de là tout frais mais toujours avec ce
pressentiment étrange. Je descends à la salle de petits-déjeuners où je
mange copieusement. Pas que je suis gourmand mais comprenez aussi que la
veille au soir mon estomac n’a rien accueilli.
Je suis dans
l’ascenseur pour remonter dans a chambre. J’arrive à mon étage et
lorsque je suis devant ma chambre, j’insère ma clé magnétique dans la
serrure et j’entre dans l’appartement. Je dois faire vite et surtout
préparer mes dossiers. Je me dirige vers la pièce qui me sert de chambre
quand j’aperçois une femme de ménage du côté de mon lit mais encore
plus près de ma sacoche. Je ne sais pas ce qui se passe mais j’ai comme
l’impression qu’elle… cherche quelque chose. Je vois rouge direct car
j’ai horreur qu’on fouille dans mes affaires.
-« Je peux vous aider ? » demandai-je sèchement
-« Euh non Mr. »
-« Je peux savoir ce que vous chercher dans mes affaires ? »
-« Rien Mr »
-« Comment ça rien ? Je peux savoir ce que vous chercher dans mes affaires ? » dis-je en élevant la voix
-« Je cherchais ma boucle d’oreille »
-« Et comment se serait-elle retrouver dans mes affaires ? »
-« Je l’ai perdue et je la cherche. Excusez-moi »
-« Qui vous a permis de sortir d’ici ? »
Trop tard. Elle était déjà sortie et en sortant dans le couloir, elle
avait déjà disparu. Je retournai dans ma chambre et fis une inspection
des lieux. Je fouillai tous mes dossiers mais tout était là. Alors que
cherchait-elle ? Purée je me suis fait avoir certainement en plus. Je
n’ai même pas vérifié si elle portait des boucles à son oreille. Je
saisis le combiné du fixe de la chambre d’hôtel et voulut appeler la
réception mais en regardant l’heure, j’allais être sacrément en retard.
Peut être qu’elle disait la vérité mais je n’y croyais pas vraiment. Je
comptais régler ça à mon retour ce soir. Je m’apprêtai et me rendis
directement à mon séminaire.
Comme d’habitude, il y avait déjà
les vieux requins que je connais déjà. Les vieux requins sont les plus
âgés que nous du milieu et qui n’accueillent pas les petits nouveaux à
bras ouvert. Moi j’ai été confronté à des salauds de ce genre. Non
seulement ils m’ont regardé de haut quand j’ai commencé mais en plus
certains m’ont menacé. Mais ils ignoraient sur quelle personne
déterminée et ambitieuse ils sont tombés. J’en ai bavé tout de même pour
arriver là où je suis. Je reviens de loin tout de même quand j’y pense.
Mais j’ai eu d’énormes sueurs froides il y a deux ans quand j’ai été
nominé pour recevoir le prix du meilleur entrepreneur d’Afrique de
l’Ouest. Pourquoi ? L’un des jurés a été un de mes persécuteurs et
j’étais persuadé qu’il convaincrait les autres de ne pas me choisir. Je
suis allé à la remise des prix en savant d’avance que je rentrerai chez
moi bredouille. Mais grande fut ma surprise de voir qu’on a appelé mon
nom et c’est ma sœur, Déborah, en me donnant un coup de coude dans les
côtes qui me fit revenir à la réalité. J’étais heureux, fier de moi, ma
famille l’était aussi et j’aurai tellement aimé partager cette victoire
avec mon père. Ca fait tellement longtemps qu’il est parti.
Je
vais m’asseoir à un siège pas trop loin de l’estrade. Je suis de façon
un peu distraite ce que l’orateur nous dit. Je ne sais pas pourquoi mais
j’ai l’impression d’être observé. Mais la salle est un peu sombre donc
malgré le fait que je retourne à chaque fois ma tête pour voir s’il y a
réellement quelqu’un qui m’espionne, je ne peux rien voir. Je surveille
entre-temps mon téléphone pour attendre qu’ Alex me fasse signe pour
m’affirmer qu’elle a bien récupérer le colis. J’ai passé deux heures
longues et ennuyantes certainement car je ne suis pas concentré là. Je
pense à beaucoup de choses en même temps.
Nous sommes entrain
de prendre un verre dans la salle et j’en profite pour faire
connaissance avec les autres qui à mon grand étonnement me connaissent.
Je discutais avec un entrepreneur gabonais du nom d’Eric NDONG quand je
reçus l’appel que j’attendais tant. Je m’excusai auprès de lui et sortit
rapidement de la salle pour décrocher dans le hall.
-« Allo Alex ? »
-« Bonjour Ross. Ca va là-bas ? »
-« Oui oui. Et chez toi ça va ? »
-« Je ne sais pas »
-« C’est comment ? »
-« Il y a eu un incident ici »
-« Quoi ? Il s’est passé quoi là-bas »
-« Quand je suis arrivée chez toi, j’ai constaté que quelqu’un s’était introduit chez toi »
-« Comment ça ? »
-« Tout était renversé. Un vrai capharnaüm. J’ai eu peur un moment mais
j’ai pris mon courage à deux mains et je suis allée dans ton bureau
pour voir si on avait touché à ton coffre »
-« …. »
-« En tout cas ce que j’ai vu ici est l’œuvre d’une bande et la police est d’accord avec moi »
-« La police »
-« Oui je les ai appelé et ils ont vite rappliqué façon de parler.
J’avais pris ta batte de base-ball au cas où des gens revenaient ici.
Ils cherchaient quelque chose en tout cas Ross…. »
-« Le colis tu l’as ou pas ? »
-« Oui…Le facteur est arrivé quand la police était là et j’ai récupéré
le colis. J’ai appelé Gabriel pour qu’il vienne ici récupérer le paquet.
»
-« J’ai été piégé »
-« Tu crois que les gens savaient que tu ne serais pas là »
-« Je crois le contraire et que c’est moi qu’on cherchait et Dieu a
fait que je ne sois pas là. Tu aurais pu tomber sur eux et ils
t’auraient fait du mal »
-« Je n’ai rien Ross. Mais je crois que c’est lié à l’histoire de la tante de ton ex »
-« Je crois aussi. Ecoute tu es où là ? »
-« Chez moi »
-« Enferme-toi à double-tour. Je comprends maintenant mon mauvais
pressentiment. Je prends le prochain vol pour Paris. Fais attention à
toi stp »
-« Toi également »
Je raccroche le téléphone et
je crois que je suis plus qu’en danger. Non j’en suis certain. Je crois
que je ne suis pas loin de découvrir quelque chose sur le passé de Rêve
qui devrait rester secret. La réponse demeure dans ce colis qu’Alex a
réceptionné pour moi. Je pensais enquêter tout en étant invisible mais
je crois qu’elle a su que je le faisais. Je rassemble mes idées et
retourne dans la salle où je m’excuse auprès d’Eric. J’appelle Air
France pour qu’il me trouve une place pour ce soir et ça été positif. Je
ne me sens pas en sécurité. Je prends ma voiture de location et Eric ne
résidant pas loin de mon hôtel, je vais le déposer. On est sur la route
et on discute quand je remarque une voiture noire me suivre. Une
berline noire coupée. Je l’analyse un bon moment et fais exprès de
prendre des ruelles pour me certifier à moi même que je suis pisté. Mon
cœur est en alerte ainsi que mes sens car on assassine les gens en plein
jour au Nigéria comme la blague. Les fusilades comme aux USA là no way.
J‘accélère et je prends la prochaine ruelle. Je n’aurai jamais dû.
J’entends un bruit énorme. En nous retournant Eric et moi, on constate
qu’on nous tire dessus et q’ils ont explosé la vitre arrière. Eric et
moi on se regarde car on ne comprend pas ce qui nous arrive. Je dirai
lui surtout car moi je refuse d’y croire. Rêve aurait-elle mis des
tueurs à mes trousses. La voiture nous rentre dedans par l’arrière et là
Eric essaye de se maitriser tout comme moi. Je lui dis de vérifier que
sa ceinture est bien attachée et d’appeler quelqu’un qui pourra
expliquer à la police ce qui se passe au cas où on s’en sortira pas
vivant. Il parle dans un dialecte qui m’est étranger à son interlocuteur
et lorsqu’il raccroche, il me dit qu’il a appelé son père qui est
ambassadeur du Gabon au Nigéria et qu’il nous sortira de là. Je veux
bien le croire mais le temps qu’il arrive, serions-nous encore de ce
monde ? Rêve a décidé de me tuer….Non de nous tuer car Eric, pauvre
innocent, sera une victime collatérale de sa folie. Je prenais un autre
tournant quand la voiture qui nous poursuit nous est rentré encore une
fois par l’arrière de plein fouet et me faisant ainsi perdre le contrôle
de ma voiture. ON a été propulsé sur le côté et la voiture s’est
retournée. Mes dernières pensées ont dévié vers ma famille et la femme
que j’aime Maira. J’ai voulu regarder sur le côté pour voir Eric. Il
saignait abondamment et en voulant faire un mouvement, j’ai sombré dans
l’inconscience.