CHAPITRE 32: TROUVER UNE NOUVELLE STRATÉGIE

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 32 : TROUVER UNE NOUVELLE CHAPITRE 32 : TROUVER UNE NOUVELLE STRATÉGIE.

**ALEX IKENA**

John : C’est Loyd qui t’a vraiment mis dans cet état ?

Moi : Oui. Ce type n’est pas simple. C’est un grand sorcier.

Eux : Comment ça ?

Moi : Il n’est pas ce qu’il laisse voir, c’est une tout autre personne dans l’autre monde et en plus il n’est pas seul. 


Je leur explique ce qui s’est passé en revivant moi-même la scène.


FLASHBACK 

Quand j’arrive devant la porte, je suis tout nu et mon corps commence à prendre la forme du serpent. Lorsque ma langue s’est transformée j’ai souris.


Moi : (Dans ma tête) Vous êtes à moi.


Au même moment la porte s’est ouverte sur Loyd qui s’est mis à me fixer, il avait une machette à la main. 


Loyd : Jésus.


J’ai voulu l’attaquer mais j’ai cogné contre un mur qui est sorti de je ne sais où et qui était érigé devant la porte. Puis cette odeur désagréable que je sentais au début s’est amplifiée et m’empêchait de respirer. J’ai vu Loyd parterre mais je n’ai pas pu aller vers lui car la route était barrée comme je l’ai dit par un mur. Je me débattais dans tous les sens pour respirer quand j’ai senti quelqu’un me saisir par la queue et me tirer jusqu’au salon. Quand je me suis retourné pour voir qui c’était j’ai vu que c’était Loyd mais il n’était pas pareil. Ce Loyd là était étincelant et avait une sorte de fouet à la main sur lequel était attachées plusieurs lames. J’étais surpris non seulement par son aspect mais aussi par la rapidité avec laquelle il était sorti de la chambre, s’était changé et avait atterri au salon derrière moi. Je me suis ressaisi et j’ai essayé de l’attaquer. C’est sans aucun doute l’erreur que j’ai faite car à l’instant où il a déployé son fouet et que le combat a commencé, un homme est venu derrière lui et avec lui plusieurs personnes et ce sont mis à m’attaquer de toute part. J’ai essayé de fuir mais je ne pouvais plus. La maison que j’ai vu simple au début s’est trouvée être une immense forteresse, je ne pouvais pas m’enfuir. Je serais sans doute mort si les agents de sécurité n’étaient pas venus car c’est à ce moment que j’ai vu une ouverture. Je risquais gros car ils étaient armées mais ce n’était rien face à ce que j’avais déjà subi de la part de Loyd et ses gens. Quand je suis sorti de la cuisine où je m’étais isolé pour le salon et que j’ai croisé Loyd devant la porte avec sa machette, il a fait semblant comme s’il était effrayé de me voir alors que c’était faux, il savait pertinemment ce qui s’était passé avant. J’ai utilisé mes dernières forces pour m’en fuir car j’avais déjà perdu énormément de sang, j’avais du mal à respirer et mon corps était blessé de partout. Ce type n’est pas simple.


FIN DU FLASHBACK


Miguel : (Les grands yeux) C’est donc pourquoi on ne le voyait jamais quand on le cherchait.

Moi : Oui.

John : Il fait donc également parti d’une confrérie ?

Miguel : Apparemment.

John : Il se peut donc que depuis le début il sache nos intentions mais il n’a simplement rien dit.

Félicité : C’est possible. Ça justifierait bien les raisons pour lesquelles il a déjoué tous les pièges que nous lui avions tendu et la raison pour laquelle malgré tout il a continué à monter en grade devant vous.

Miguel : Il n’est donc pas aussi innocent que ça. Il est même extrêmement dangereux.

John : Il nous voyait depuis là et connaissait nos intentions pourtant il n’a Jamais rien dit.


On se regarde et puis nous pensons que cette idée peut être vraie. Sinon comment expliquer qu’il soit autant chargé mais qu’il ne réagisse jamais ? Il a toujours tout esquivé et rien de ce que nous avons entrepris n’a marché. Dans le fond, il savait mais faisait exprès de ne rien voir ou de ne rien comprendre. Et maintenant que j’y pense comment cette petite avait fait pour me déconnecter la première fois ? Et ce qu’elle m’avait dit aux toilettes ? Si ça se trouve, elle n’est pas aussi simple et c’est sans doute la raison pour laquelle elle s’est rapidement voilée du jour au lendemain.


Moi : Il savait, il se foutait juste de nous.

Miguel : Qu’allons-nous faire maintenant ?

Félicité : Peut-être que si nous expliquons cela au chef il comprendra que ce n’est pas aussi facile que ce qu’il pensait.

Moi : Il ne voudra rien comprendre, il les veut. 

John : Mais qu’allons-nous faire maintenant ? Tu as bien vu ce qui t’es arrivé quand tu as essayé.

Miguel : De plus en l’attaquant de front comme tu l’as fait, tu t’es directement exposé. Au boulot tout le monde parle de toi et la rumeur court que tu serais le serpent qui l’a attaqué chez lui.

John : D’ailleurs pourquoi tu as agit avec autant d’imprudence ? Te présenter chez lui aux vues et su de tout le monde et ensuite te transformer là-bas de la sorte.

Moi : Je n’avais pas prévu que les choses se passeraient ainsi. C’était le seul moyen que j’ai trouvé pour avoir accès à sa maison. Vous savez que depuis la dernière fois, il n’a plus voulu nous voir en sortie et j’ai appris de source sûre que sa petite amie va rentrer au Gabon ce week-end. C’était une manœuvre hasardeuse mais c’était la seule que j’ai trouvée pour y aller. Je pensais simplement coucher avec elle cette nuit et je serais rentré à la maison le matin sans avoir attiré l’attention mais les choses se sont passées autrement.

Miguel : Donc Rebecca s’en va ?

Moi : Oui. 

John : Si elle quitte ce pays, nous sommes fichus.


On se regarde tous. Nous savons que c’est le cas mais après ce qui m’est arrivé, je doute que quelqu’un veuille attaquer Loyd, ils ne sont pas fou et je suis trop faible présentement pour tenter quoique ce soit sur le plan spirituel. Physiquement même ce n’est pas le top, mes blessures me font souffrir. 


Moi : Loyd vous a-t-il dit quelque chose au boulot ?

Miguel : Non. Nous n’aurions rien su si le DG n’avait pas parlé de ça. Il fait son travail et se comporte comme s’il ne s’était rien passé. D’ailleurs nous avons fini ce que nous faisions et il va présenter le travail lundi aux supérieurs. De ce que nous avons vu, c’est du propre.

Moi : (Silence)

Félicité : (Me regardant) Il n’est pas idiot, il est sournois.


Je n’ai rien dit. Les autres n’ont de tardé à s’en aller. Je suis resté en train de réfléchir.

Félicité : (Me sortant de mes pensées ) Je sors. 

Moi : Où vas-tu ?

Félicité : À la chasse.

Moi : Hum.

Félicité : Tu as pris tout ce que j’avais en moi ces deux derniers jours et c’est pourquoi tu es encore en vie aujourd’hui. J’ai même dû te donner mon sang pour ça.

Moi : Et donc tu comptes tuer ?

Félicité : Je sais que tu n’as pas envie d’écouter ma réponse. ( Venant m’embrasser sur la bouche) À ce soir bébé.

Moi : (Attrapant son bras) J’ai besoin de me distraire pour passer le temps. 

Félicité : La télé ou les réseaux ?

Moi : Les réseaux. Je vais essayer de tirer sur les images.

Félicité : Tu as la force pour ?

Moi : Je vais essayer.


Elle me sort un téléphone qu’elle utilise pour ses pratiques occultes et me le donne de même que son ordinateur. Je connais tous ses codes donc je n’ai aucun problème pour y accéder. Je vais sur tiktok et je scrolle devant les vidéos des jeunes filles qui dansent à moitié nue. Je tente une approche mais cela me fatigue tellement que je laisse tomber, je ne peux pas me permettre de perdre mes forces pour le moment. Je sors de là et je vais sur Facebook. Je tape sur la barre de recherche ‘’serpent mystérieux attaquant un couple’’ et les infos que j’ai lu dans le journal ressortent. Sur toutes les pages qui ont parlé de ça, aucun nom n’est cité, c’est quasiment les mêmes choses à un détail près. Je finis par taper Loyd MBAZOGHO et son profil apparaît. La dernière photo date de l’année dernière et il y a beaucoup de commentaires en dessous. Plusieurs commentaires haineux attirent mon attention et je vois que ça vient de la même personne. Une certaine Jada Azizet Remanda. Je vais cliquer sur son profil et je remarque qu’il s’agit de la sœur de Janaï. Elles ont d’ailleurs plusieurs photos toutes les deux dans ses photos. Je finis par cliquer sur le profil de Janaï et je vois plusieurs messages des gens demandant à quel niveau de son mariage. Certains se moquent, d’autres la prennent en pitié et il y en a même qui disent que c’est une menteuse, qu’elle n’a jamais été en relation avec son supposé fiancé qui l’a barrée. 


-Moi : ( Lui écrivant un message sur Messenger) Bonjour Janaï, j’espère que tu vas bien et que tu tiens le coup malgré ce que tu traverses. Je n’arrive pas à croire que Loyd ait pu te laisser toi pour se mettre avec cette fille. Depuis là je réfléchis et je ne comprends pas. 


Cinq minutes plus tard je reçois sa réponse. 


-Janaï : C’est qui svp ?

-Moi : Alex. 

-Janaï : Alex ?

- Moi : Alex IKENA, l’ami et collègue de Loyd au Ghana. Nous avons eu l’occasion de nous voir quelques fois lorsque tu étais venue le voir.

-Janaï : Alex, je vois déjà.

- Moi : Tant mieux. Je tenais vraiment à te présenter mes amitiés par rapport à ta situation car comme je te l’ai dit plus haut, je n’ai pas été d’accord avec ce qu’il t’a fait. Surtout en voyant la fille avec qui il est revenu du Gabon après avoir mis fin à votre relation.

-Janaï : Loyd est venu au Ghana avec une femme ?

- Moi : Bien-sûr. Tu ne le savais pas ? Il est revenu au Ghana avec une jeune femme qu’il nous a présenté et nous a dit être sa petite amie. Ça fait un mois qu’elle est là. 

- Janaï : Tu peux me dire comment elle s’appelle ?

-Moi : Bien-sûr. Elle s’appelle Rebecca, elle a un peu plus de 20 ans et est étudiante. Elle vit au Gabon et suit les cours par correspondance. 

- Janaï : Et tu me dis qu’elle est actuellement au Ghana avec lui ?

-Moi : Exactement. Tu peux venir vérifier si tu le souhaites. 

- Janaï : Tu m’affirmes que Loyd a une relation avec une autre femme en ce moment ?

-Moi : Oui. Tu ne le savais pas ?

-Janaï : Non. Loyd m’a dit entretenir aucune relation.

- Moi : Eh bien il t’a menti. Il sort bel et bien avec Rebecca. Tu peux venir par toi-même vérifier comme je te l’ai précédemment dit.

- Moi : Si tu te dépêches, tu peux venir la trouver ici car j’ai cru comprendre qu’elle compte partir ce week-end. 

- Moi : Si c’est un souci de visa ou de logements, je peux m’arranger pour te trouver ça dans les plus brefs délais. 


Elle lisait les messages mais ne répondait plus. 


-Moi : Tu sais, je t’avais vraiment beaucoup apprécié quand je t’avais vu et j’ai trouvé ça dommage que votre relation s’arrête ainsi alors que vous formiez un si beau couple. J’ai été très attristé quand j’ai su que c’était à cause de Rebecca qu’il l’avait fait et surtout que cette gamine ne t’arrive même pas à la cheville. Maintenant j’apprends qu’il a menti sur les raisons de votre rupture. Je trouve cela abject et je pense que tu devrais au moins connaître la vérité et pourquoi pas le confronter et mettre la lumière sur toute cette histoire parce que j’imagine que tous les préjugés de cette rupture sont sur toi. Je trouve cela injuste. Ne fût-ce que pour laver ton honneur, tu devrais le prendre en flagrant délit et faire savoir ça à tout le monde. 

-Janaï : Tu as dit pouvoir m’avoir le visa rapidement ?

- Moi : Même ce soir si tu le veux. Je vais juste passer un coup de fils et tu pourras l’avoir.

-Janaï : Fais donc ça. 

- Moi : Ok.


C’est avec un large sourire sur les lèvres que j’ai appelé un contact à l’ambassade du Ghana au Gabon lui disant que j’avais urgemment besoin de ses services. Je lui explique la situation et il me dit qu’il n’y a aucun problème, elle peut passer. 


-Moi : (À Janaï) C’est bon. Tu peux y aller maintenant. Tu diras que tu viens en mon nom et quelqu’un te recevra. 

-Janaï : Merci pour tout.

-Moi : De rien…


**LOYD MBAZOGHO**

Je rentre à la maison après mon boulot et je trouve Lucrèce en train de manipuler son ordinateur. Elle laisse tout et viens m’embrasser. Je la serre dans mes bras et elle me prend mes affaires pour regagner la chambre. Elle m’aide à me déshabiller avant que je n’aille à la douche. Deux jours sont passés depuis cette histoire et tout est calme maintenant. Nous sommes revenus à la maison hier soir et non, je n’ai plus déménagé. J’ai simplement fait nettoyer la maison par des professionnels pour nettoyer tout le sang qu’il y avait et avec les responsables de l’église, nous avons prié pour tout briser. J’en avais parlé avec Reb pour voir si elle était à l’aise avec ça car elle devait être seule à la maison pendant que je serais au boulot et elle m’a dit ne pas avoir peur car elle savait qu’elle n’était pas seule. La conversation qu’elle a eu avec Mommy le lendemain de cet incident lui a fait du bien et comme Mommy me disait, elle est forte donc elle a dit qu’elle revenait à la maison. 

En ce qui concerne le boulot, la nouvelle a été rapporté par le DG qui était à la maison cette nuit et le Gabon a été informé. C’est ainsi qu’Arsène en premier m’a appelé pour me demander si j’allais bien car il venait d’apprendre la nouvelle. Je l’ai rassuré en disant que j’allais bien. Tout au long de la journée, j’ai reçu les coups de fils de tout le monde dont Ya Leslie et Lauria avec qui je ne parlais plus depuis notre altercation chez moi. Elles étaient d’ailleurs ensemble quand elles m’ont appelé.


«Ya Leslie : (Inquiète) C’est comment là-bas Loyd ? Arsène m’a dit qu’il y a un gros serpent qui t’a visité la nuit dernière. »

 « Moi : Oui. »

« Lauria : Seigneur. »

« Ya Leslie : Ça c’est quelle histoire. La maison là n’est pas sécurisée ? »

« Moi : Si. Ce n’était pas un serpent ordinaire mais une attaque mystique. »

« Ya Leslie : (Les grands yeux) Une attaque mystique ?  (Regardant Lauria) Tu entends ? Il y a bien des esprits derrière lui. »

«Lauria : Oui. C’était quelque chose qui revenait de là-bas. »

 «Ya Leslie : N’est-ce pas les gars là nous ont prises pour des folles quand on a décidé de prier pour toi ici ? Maintenant qui avait raison ? Heureusement qu’on n’a pas arrêté de prier, qui sait si on avait laissé peut-être qu’on aurait été en train de parler d’autre chose aujourd’hui. Nous n’allons pas arrêter jusqu’à te sortir totalement de cette situation, je ne m’inquiète pas car je sais que Dieu fera grâce. Depuis que nous avons commencé à lui confier nos problèmes, il ne nous a jamais abandonnés et je sais qu’il ne le fera pas avec toi. »

« Lauria : Amen ! »

« Ya Leslie : En tout cas on reste en prière. Tous les sorciers qui te guettent de près ou de loin et essayent de te perturber de quelque façon que ce soit mourront tous un à un dans le nom de Jésus. »

« Lauria/ Moi : Amen ! »

«Ya Leslie : Aussi vrai que l’huile a coulé sur ma tête pour la protection de cette famille, ils seront honteux et confus tous ceux qui te souhaitent du mal et tout ce qui complotent dans l’ombre contre toi seront eux-mêmes atteints au nom de Jésus. »

 « Nous : Amen. »

«Ya Leslie : Tous ceux qui essayent de te détourner de la bénédiction du mariage par des pratiques bizarres que tu auraient mangées, bues ou touchées sont maintenant brisés au nom de Jésus. »

 « Lauria : Amen ! »

« Elles : (Me regardant en chœur) Tu ne dis pas Amen Loyd ? »

«Moi : Non. Parce que personne ne me détourne de la grâce du mariage. »

  «Elles : Hum. »

 « Ya Leslie : En tout cas, je te trempe et te cache dans le sang de Jésus. »

«Moi : Amen ! » 

«Ya Leslie : Sinon tu vas bien non ? »

 « Moi : Oui. »

« Ya Leslie : Et tu rentres quand ? »

« Moi : Dans un an. »


Elles m’ont toutes les deux regardé sans rien dire. J’ai profité à m’excuser pour la dernière fois à la maison et elles m’ont dit qu’elles savaient que je n’étais pas moi-même ce jour alors elles ne m’en voulaient pas. Quand elles ont voulu évoquer le mariage et le fait que nous étions à la date, j’ai mis fin à l’appel en leur disant au revoir. Je n’allais pas revenir sur ce sujet. Après elles, j’avais reçu les appels d’Alvine, Princy, Paul et Jennifer, de papa et maman et enfin mes grands frères. J’ai moi-même appelé le pasteur Lilian pour lui faire état de la situation. J’ai guetté sa réaction pour voir s’il devait me parler de mon rêve et du fait qu’il était venu me parler quelques minutes avant que la chose ne se produise mais il ne l’a pas fait. Je n’ai pas non plus parlé de ça car il aurait fallu que je parle également de Lucrèce qui faisait partie du rêve mais je ne le pouvais pas alors je n’ai rien dit. Il m’a simplement conseillé de continuer à prier et de ne point me relâcher. Il a prié avec moi avant de raccrocher. Pour le reste, j’ai fait mon boulot avec mes équipes et nous l’avons terminé aujourd’hui . Ils m’ont posé des questions sur cette histoire et j’ai dit que je n’avais pas le temps. Tout avait déjà été dit par le DG, il n’y avait rien à ajouté. Je n’ai plus rien su d’Alex et je sais maintenant que dans mon équipe il y a des hommes serpents, je me méfie de tout le monde et en dehors du bureau, je ne connais plus personne, je reste dans mon coin. 


Moi : (Sortant de la douche) Tu as fini ton montage ?

Lucrèce : Oui. Je t’attendais simplement pour aller manger.

Moi : D’accord . Laisse moi me vêtir. 


Elle m’aide à le faire et nous allons au salon où on mange en prenant les nouvelles de la journée de tout un chacun. Après ça, nous allons nous poser sur le long canapé. Elle s’assoit sur mes jambes en posant sa tête contre ma poitrine en ayant l’air triste.


Moi : (Lui caressant les cheveux) Qu’est-ce qui se passe ?

Lucrèce : Je n’ai pas envie de m’en aller Loyi. 

Moi : (Silence)

Lucrèce : On ne pourrait pas

Moi : (L’arrêtant) Non Reb, ne va pas sur ce terrain. Nous en avons déjà parlé. 

Lucrèce : (Reniflant) Je veux rester avec toi.

Moi : Je le sais. J’ai aussi envie de te garder avec moi Reb, tu n’as pas idée. Mais on doit rester raisonnable. Un mois c’était largement suffisant. Il faut que tu retournes pour faire tes études. J’ai donné ma parole à Lucia et Arsène et ya Leslie attendent beaucoup de toi. Tu ne peux pas les décevoir en renonçant à ce pourquoi ils se sont tant battus alors tu vas y retourner.


Elle pleure et je lui prends le visage en coupe pour la regarder dans les yeux.


Moi : Je sais que c’est dur bébé autant pour toi que pour moi mais il faut qu’on le fasse. On va y arriver je te le promets.

Lucrèce : Tu me promets que tu viendras me voir en décembre ?

Moi : (Essuyant son visage) Je te donne ma parole. Tu arrêtes de pleurer ?

Lucrèce : (Reniflant) D’accord. 

Moi : On a encore cette nuit et celle de demain à passer ensemble, on va en profiter pour être insouciants.

Lucrèce : Tu vas me faire l’amour ?

Moi : Non stop…

.

**ALEX IKENA**

John : C’est Loyd qui t’a vraiment mis dans cet état ?

Moi : Oui. Ce type n’est pas simple. C’est un grand sorcier.

Eux : Comment ça ?

Moi : Il n’est pas ce qu’il laisse voir, c’est une tout autre personne dans l’autre monde et en plus il n’est pas seul. 


Je leur explique ce qui s’est passé en revivant moi-même la scène.


FLASHBACK 

Quand j’arrive devant la porte, je suis tout nu et mon corps commence à prendre la forme du serpent. Lorsque ma langue s’est transformée j’ai souris.


Moi : (Dans ma tête) Vous êtes à moi.


Au même moment la porte s’est ouverte sur Loyd qui s’est mis à me fixer, il avait une machette à la main. 


Loyd : Jésus.


J’ai voulu l’attaquer mais j’ai cogné contre un mur qui est sorti de je ne sais où et qui était érigé devant la porte. Puis cette odeur désagréable que je sentais au début s’est amplifiée et m’empêchait de respirer. J’ai vu Loyd parterre mais je n’ai pas pu aller vers lui car la route était barrée comme je l’ai dit par un mur. Je me débattais dans tous les sens pour respirer quand j’ai senti quelqu’un me saisir par la queue et me tirer jusqu’au salon. Quand je me suis retourné pour voir qui c’était j’ai vu que c’était Loyd mais il n’était pas pareil. Ce Loyd là était étincelant et avait une sorte de fouet à la main sur lequel était attachées plusieurs lames. J’étais surpris non seulement par son aspect mais aussi par la rapidité avec laquelle il était sorti de la chambre, s’était changé et avait atterri au salon derrière moi. Je me suis ressaisi et j’ai essayé de l’attaquer. C’est sans aucun doute l’erreur que j’ai faite car à l’instant où il a déployé son fouet et que le combat a commencé, un homme est venu derrière lui et avec lui plusieurs personnes et ce sont mis à m’attaquer de toute part. J’ai essayé de fuir mais je ne pouvais plus. La maison que j’ai vu simple au début s’est trouvée être une immense forteresse, je ne pouvais pas m’enfuir. Je serais sans doute mort si les agents de sécurité n’étaient pas venus car c’est à ce moment que j’ai vu une ouverture. Je risquais gros car ils étaient armées mais ce n’était rien face à ce que j’avais déjà subi de la part de Loyd et ses gens. Quand je suis sorti de la cuisine où je m’étais isolé pour le salon et que j’ai croisé Loyd devant la porte avec sa machette, il a fait semblant comme s’il était effrayé de me voir alors que c’était faux, il savait pertinemment ce qui s’était passé avant. J’ai utilisé mes dernières forces pour m’en fuir car j’avais déjà perdu énormément de sang, j’avais du mal à respirer et mon corps était blessé de partout. Ce type n’est pas simple.


FIN DU FLASHBACK


Miguel : (Les grands yeux) C’est donc pourquoi on ne le voyait jamais quand on le cherchait.

Moi : Oui.

John : Il fait donc également parti d’une confrérie ?

Miguel : Apparemment.

John : Il se peut donc que depuis le début il sache nos intentions mais il n’a simplement rien dit.

Félicité : C’est possible. Ça justifierait bien les raisons pour lesquelles il a déjoué tous les pièges que nous lui avions tendu et la raison pour laquelle malgré tout il a continué à monter en grade devant vous.

Miguel : Il n’est donc pas aussi innocent que ça. Il est même extrêmement dangereux.

John : Il nous voyait depuis là et connaissait nos intentions pourtant il n’a Jamais rien dit.


On se regarde et puis nous pensons que cette idée peut être vraie. Sinon comment expliquer qu’il soit autant chargé mais qu’il ne réagisse jamais ? Il a toujours tout esquivé et rien de ce que nous avons entrepris n’a marché. Dans le fond, il savait mais faisait exprès de ne rien voir ou de ne rien comprendre. Et maintenant que j’y pense comment cette petite avait fait pour me déconnecter la première fois ? Et ce qu’elle m’avait dit aux toilettes ? Si ça se trouve, elle n’est pas aussi simple et c’est sans doute la raison pour laquelle elle s’est rapidement voilée du jour au lendemain.


Moi : Il savait, il se foutait juste de nous.

Miguel : Qu’allons-nous faire maintenant ?

Félicité : Peut-être que si nous expliquons cela au chef il comprendra que ce n’est pas aussi facile que ce qu’il pensait.

Moi : Il ne voudra rien comprendre, il les veut. 

John : Mais qu’allons-nous faire maintenant ? Tu as bien vu ce qui t’es arrivé quand tu as essayé.

Miguel : De plus en l’attaquant de front comme tu l’as fait, tu t’es directement exposé. Au boulot tout le monde parle de toi et la rumeur court que tu serais le serpent qui l’a attaqué chez lui.

John : D’ailleurs pourquoi tu as agit avec autant d’imprudence ? Te présenter chez lui aux vues et su de tout le monde et ensuite te transformer là-bas de la sorte.

Moi : Je n’avais pas prévu que les choses se passeraient ainsi. C’était le seul moyen que j’ai trouvé pour avoir accès à sa maison. Vous savez que depuis la dernière fois, il n’a plus voulu nous voir en sortie et j’ai appris de source sûre que sa petite amie va rentrer au Gabon ce week-end. C’était une manœuvre hasardeuse mais c’était la seule que j’ai trouvée pour y aller. Je pensais simplement coucher avec elle cette nuit et je serais rentré à la maison le matin sans avoir attiré l’attention mais les choses se sont passées autrement.

Miguel : Donc Rebecca s’en va ?

Moi : Oui. 

John : Si elle quitte ce pays, nous sommes fichus.


On se regarde tous. Nous savons que c’est le cas mais après ce qui m’est arrivé, je doute que quelqu’un veuille attaquer Loyd, ils ne sont pas fou et je suis trop faible présentement pour tenter quoique ce soit sur le plan spirituel. Physiquement même ce n’est pas le top, mes blessures me font souffrir. 


Moi : Loyd vous a-t-il dit quelque chose au boulot ?

Miguel : Non. Nous n’aurions rien su si le DG n’avait pas parlé de ça. Il fait son travail et se comporte comme s’il ne s’était rien passé. D’ailleurs nous avons fini ce que nous faisions et il va présenter le travail lundi aux supérieurs. De ce que nous avons vu, c’est du propre.

Moi : (Silence)

Félicité : (Me regardant) Il n’est pas idiot, il est sournois.


Je n’ai rien dit. Les autres n’ont de tardé à s’en aller. Je suis resté en train de réfléchir.

Félicité : (Me sortant de mes pensées ) Je sors. 

Moi : Où vas-tu ?

Félicité : À la chasse.

Moi : Hum.

Félicité : Tu as pris tout ce que j’avais en moi ces deux derniers jours et c’est pourquoi tu es encore en vie aujourd’hui. J’ai même dû te donner mon sang pour ça.

Moi : Et donc tu comptes tuer ?

Félicité : Je sais que tu n’as pas envie d’écouter ma réponse. ( Venant m’embrasser sur la bouche) À ce soir bébé.

Moi : (Attrapant son bras) J’ai besoin de me distraire pour passer le temps. 

Félicité : La télé ou les réseaux ?

Moi : Les réseaux. Je vais essayer de tirer sur les images.

Félicité : Tu as la force pour ?

Moi : Je vais essayer.


Elle me sort un téléphone qu’elle utilise pour ses pratiques occultes et me le donne de même que son ordinateur. Je connais tous ses codes donc je n’ai aucun problème pour y accéder. Je vais sur tiktok et je scrolle devant les vidéos des jeunes filles qui dansent à moitié nue. Je tente une approche mais cela me fatigue tellement que je laisse tomber, je ne peux pas me permettre de perdre mes forces pour le moment. Je sors de là et je vais sur Facebook. Je tape sur la barre de recherche ‘’serpent mystérieux attaquant un couple’’ et les infos que j’ai lu dans le journal ressortent. Sur toutes les pages qui ont parlé de ça, aucun nom n’est cité, c’est quasiment les mêmes choses à un détail près. Je finis par taper Loyd MBAZOGHO et son profil apparaît. La dernière photo date de l’année dernière et il y a beaucoup de commentaires en dessous. Plusieurs commentaires haineux attirent mon attention et je vois que ça vient de la même personne. Une certaine Jada Azizet Remanda. Je vais cliquer sur son profil et je remarque qu’il s’agit de la sœur de Janaï. Elles ont d’ailleurs plusieurs photos toutes les deux dans ses photos. Je finis par cliquer sur le profil de Janaï et je vois plusieurs messages des gens demandant à quel niveau de son mariage. Certains se moquent, d’autres la prennent en pitié et il y en a même qui disent que c’est une menteuse, qu’elle n’a jamais été en relation avec son supposé fiancé qui l’a barrée. 


-Moi : ( Lui écrivant un message sur Messenger) Bonjour Janaï, j’espère que tu vas bien et que tu tiens le coup malgré ce que tu traverses. Je n’arrive pas à croire que Loyd ait pu te laisser toi pour se mettre avec cette fille. Depuis là je réfléchis et je ne comprends pas. 


Cinq minutes plus tard je reçois sa réponse. 


-Janaï : C’est qui svp ?

-Moi : Alex. 

-Janaï : Alex ?

- Moi : Alex IKENA, l’ami et collègue de Loyd au Ghana. Nous avons eu l’occasion de nous voir quelques fois lorsque tu étais venue le voir.

-Janaï : Alex, je vois déjà.

- Moi : Tant mieux. Je tenais vraiment à te présenter mes amitiés par rapport à ta situation car comme je te l’ai dit plus haut, je n’ai pas été d’accord avec ce qu’il t’a fait. Surtout en voyant la fille avec qui il est revenu du Gabon après avoir mis fin à votre relation.

-Janaï : Loyd est venu au Ghana avec une femme ?

- Moi : Bien-sûr. Tu ne le savais pas ? Il est revenu au Ghana avec une jeune femme qu’il nous a présenté et nous a dit être sa petite amie. Ça fait un mois qu’elle est là. 

- Janaï : Tu peux me dire comment elle s’appelle ?

-Moi : Bien-sûr. Elle s’appelle Rebecca, elle a un peu plus de 20 ans et est étudiante. Elle vit au Gabon et suit les cours par correspondance. 

- Janaï : Et tu me dis qu’elle est actuellement au Ghana avec lui ?

-Moi : Exactement. Tu peux venir vérifier si tu le souhaites. 

- Janaï : Tu m’affirmes que Loyd a une relation avec une autre femme en ce moment ?

-Moi : Oui. Tu ne le savais pas ?

-Janaï : Non. Loyd m’a dit entretenir aucune relation.

- Moi : Eh bien il t’a menti. Il sort bel et bien avec Rebecca. Tu peux venir par toi-même vérifier comme je te l’ai précédemment dit.

- Moi : Si tu te dépêches, tu peux venir la trouver ici car j’ai cru comprendre qu’elle compte partir ce week-end. 

- Moi : Si c’est un souci de visa ou de logements, je peux m’arranger pour te trouver ça dans les plus brefs délais. 


Elle lisait les messages mais ne répondait plus. 


-Moi : Tu sais, je t’avais vraiment beaucoup apprécié quand je t’avais vu et j’ai trouvé ça dommage que votre relation s’arrête ainsi alors que vous formiez un si beau couple. J’ai été très attristé quand j’ai su que c’était à cause de Rebecca qu’il l’avait fait et surtout que cette gamine ne t’arrive même pas à la cheville. Maintenant j’apprends qu’il a menti sur les raisons de votre rupture. Je trouve cela abject et je pense que tu devrais au moins connaître la vérité et pourquoi pas le confronter et mettre la lumière sur toute cette histoire parce que j’imagine que tous les préjugés de cette rupture sont sur toi. Je trouve cela injuste. Ne fût-ce que pour laver ton honneur, tu devrais le prendre en flagrant délit et faire savoir ça à tout le monde. 

-Janaï : Tu as dit pouvoir m’avoir le visa rapidement ?

- Moi : Même ce soir si tu le veux. Je vais juste passer un coup de fils et tu pourras l’avoir.

-Janaï : Fais donc ça. 

- Moi : Ok.


C’est avec un large sourire sur les lèvres que j’ai appelé un contact à l’ambassade du Ghana au Gabon lui disant que j’avais urgemment besoin de ses services. Je lui explique la situation et il me dit qu’il n’y a aucun problème, elle peut passer. 


-Moi : (À Janaï) C’est bon. Tu peux y aller maintenant. Tu diras que tu viens en mon nom et quelqu’un te recevra. 

-Janaï : Merci pour tout.

-Moi : De rien…


**LOYD MBAZOGHO**

Je rentre à la maison après mon boulot et je trouve Lucrèce en train de manipuler son ordinateur. Elle laisse tout et viens m’embrasser. Je la serre dans mes bras et elle me prend mes affaires pour regagner la chambre. Elle m’aide à me déshabiller avant que je n’aille à la douche. Deux jours sont passés depuis cette histoire et tout est calme maintenant. Nous sommes revenus à la maison hier soir et non, je n’ai plus déménagé. J’ai simplement fait nettoyer la maison par des professionnels pour nettoyer tout le sang qu’il y avait et avec les responsables de l’église, nous avons prié pour tout briser. J’en avais parlé avec Reb pour voir si elle était à l’aise avec ça car elle devait être seule à la maison pendant que je serais au boulot et elle m’a dit ne pas avoir peur car elle savait qu’elle n’était pas seule. La conversation qu’elle a eu avec Mommy le lendemain de cet incident lui a fait du bien et comme Mommy me disait, elle est forte donc elle a dit qu’elle revenait à la maison. 

En ce qui concerne le boulot, la nouvelle a été rapporté par le DG qui était à la maison cette nuit et le Gabon a été informé. C’est ainsi qu’Arsène en premier m’a appelé pour me demander si j’allais bien car il venait d’apprendre la nouvelle. Je l’ai rassuré en disant que j’allais bien. Tout au long de la journée, j’ai reçu les coups de fils de tout le monde dont Ya Leslie et Lauria avec qui je ne parlais plus depuis notre altercation chez moi. Elles étaient d’ailleurs ensemble quand elles m’ont appelé.


«Ya Leslie : (Inquiète) C’est comment là-bas Loyd ? Arsène m’a dit qu’il y a un gros serpent qui t’a visité la nuit dernière. »

 « Moi : Oui. »

« Lauria : Seigneur. »

« Ya Leslie : Ça c’est quelle histoire. La maison là n’est pas sécurisée ? »

« Moi : Si. Ce n’était pas un serpent ordinaire mais une attaque mystique. »

« Ya Leslie : (Les grands yeux) Une attaque mystique ?  (Regardant Lauria) Tu entends ? Il y a bien des esprits derrière lui. »

«Lauria : Oui. C’était quelque chose qui revenait de là-bas. »

 «Ya Leslie : N’est-ce pas les gars là nous ont prises pour des folles quand on a décidé de prier pour toi ici ? Maintenant qui avait raison ? Heureusement qu’on n’a pas arrêté de prier, qui sait si on avait laissé peut-être qu’on aurait été en train de parler d’autre chose aujourd’hui. Nous n’allons pas arrêter jusqu’à te sortir totalement de cette situation, je ne m’inquiète pas car je sais que Dieu fera grâce. Depuis que nous avons commencé à lui confier nos problèmes, il ne nous a jamais abandonnés et je sais qu’il ne le fera pas avec toi. »

« Lauria : Amen ! »

« Ya Leslie : En tout cas on reste en prière. Tous les sorciers qui te guettent de près ou de loin et essayent de te perturber de quelque façon que ce soit mourront tous un à un dans le nom de Jésus. »

« Lauria/ Moi : Amen ! »

«Ya Leslie : Aussi vrai que l’huile a coulé sur ma tête pour la protection de cette famille, ils seront honteux et confus tous ceux qui te souhaitent du mal et tout ce qui complotent dans l’ombre contre toi seront eux-mêmes atteints au nom de Jésus. »

 « Nous : Amen. »

«Ya Leslie : Tous ceux qui essayent de te détourner de la bénédiction du mariage par des pratiques bizarres que tu auraient mangées, bues ou touchées sont maintenant brisés au nom de Jésus. »

 « Lauria : Amen ! »

« Elles : (Me regardant en chœur) Tu ne dis pas Amen Loyd ? »

«Moi : Non. Parce que personne ne me détourne de la grâce du mariage. »

  «Elles : Hum. »

 « Ya Leslie : En tout cas, je te trempe et te cache dans le sang de Jésus. »

«Moi : Amen ! » 

«Ya Leslie : Sinon tu vas bien non ? »

 « Moi : Oui. »

« Ya Leslie : Et tu rentres quand ? »

« Moi : Dans un an. »


Elles m’ont toutes les deux regardé sans rien dire. J’ai profité à m’excuser pour la dernière fois à la maison et elles m’ont dit qu’elles savaient que je n’étais pas moi-même ce jour alors elles ne m’en voulaient pas. Quand elles ont voulu évoquer le mariage et le fait que nous étions à la date, j’ai mis fin à l’appel en leur disant au revoir. Je n’allais pas revenir sur ce sujet. Après elles, j’avais reçu les appels d’Alvine, Princy, Paul et Jennifer, de papa et maman et enfin mes grands frères. J’ai moi-même appelé le pasteur Lilian pour lui faire état de la situation. J’ai guetté sa réaction pour voir s’il devait me parler de mon rêve et du fait qu’il était venu me parler quelques minutes avant que la chose ne se produise mais il ne l’a pas fait. Je n’ai pas non plus parlé de ça car il aurait fallu que je parle également de Lucrèce qui faisait partie du rêve mais je ne le pouvais pas alors je n’ai rien dit. Il m’a simplement conseillé de continuer à prier et de ne point me relâcher. Il a prié avec moi avant de raccrocher. Pour le reste, j’ai fait mon boulot avec mes équipes et nous l’avons terminé aujourd’hui . Ils m’ont posé des questions sur cette histoire et j’ai dit que je n’avais pas le temps. Tout avait déjà été dit par le DG, il n’y avait rien à ajouté. Je n’ai plus rien su d’Alex et je sais maintenant que dans mon équipe il y a des hommes serpents, je me méfie de tout le monde et en dehors du bureau, je ne connais plus personne, je reste dans mon coin. 


Moi : (Sortant de la douche) Tu as fini ton montage ?

Lucrèce : Oui. Je t’attendais simplement pour aller manger.

Moi : D’accord . Laisse moi me vêtir. 


Elle m’aide à le faire et nous allons au salon où on mange en prenant les nouvelles de la journée de tout un chacun. Après ça, nous allons nous poser sur le long canapé. Elle s’assoit sur mes jambes en posant sa tête contre ma poitrine en ayant l’air triste.


Moi : (Lui caressant les cheveux) Qu’est-ce qui se passe ?

Lucrèce : Je n’ai pas envie de m’en aller Loyi. 

Moi : (Silence)

Lucrèce : On ne pourrait pas

Moi : (L’arrêtant) Non Reb, ne va pas sur ce terrain. Nous en avons déjà parlé. 

Lucrèce : (Reniflant) Je veux rester avec toi.

Moi : Je le sais. J’ai aussi envie de te garder avec moi Reb, tu n’as pas idée. Mais on doit rester raisonnable. Un mois c’était largement suffisant. Il faut que tu retournes pour faire tes études. J’ai donné ma parole à Lucia et Arsène et ya Leslie attendent beaucoup de toi. Tu ne peux pas les décevoir en renonçant à ce pourquoi ils se sont tant battus alors tu vas y retourner.


Elle pleure et je lui prends le visage en coupe pour la regarder dans les yeux.


Moi : Je sais que c’est dur bébé autant pour toi que pour moi mais il faut qu’on le fasse. On va y arriver je te le promets.

Lucrèce : Tu me promets que tu viendras me voir en décembre ?

Moi : (Essuyant son visage) Je te donne ma parole. Tu arrêtes de pleurer ?

Lucrèce : (Reniflant) D’accord. 

Moi : On a encore cette nuit et celle de demain à passer ensemble, on va en profiter pour être insouciants.

Lucrèce : Tu vas me faire l’amour ?

Moi : Non stop…


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