Chapitre 33 : Tensions.
Write by Les Histoires de Laya
***Neal***
Tia : Bébé, j’y vais.
Moi (la serrant) : Ne casse pas tout là-bas Tia s’il te
plaît. Moi je veux t’épouser dans la paix. Ils t’emmerdent ? Tu gardes ton
calme, tu prends la liste et tu reviens. C’est clair ?
Tia : Oui chef. Même si je ne te promets rien !
Moi : Mieux je n’espère rien alors. Mais pardon, laisse
l’esprit de colère ici bébé.
Tia : Hum, bon j’y vais (bisou) j’espère que ça se
passera bien avec tes frères et sœurs. À ce soir !
Elle quitte le studio et moi je m’apprête car à 15h, j’ai
réunion avec mes frères et sœurs.
Grands comme petits (ceux qui ont l’âge d’assister à des réunions
de mariage). Aussi bien mes cousins et cousines du côté de maman que ceux du
coté de papa.
Vous-mêmes vous savez qu’en Afrique, quand c’est le mariage,
tout le monde est là.
Je m’entraine déjà à garder mon sang froid face à certains
caractères, certaines remarques. Vous-mêmes vous allez découvrir les gens qui
me donnent les maux de tête dans cette famille.
Sonnerie de téléphone
Moi (décrochant) : Oui papa
Lui : Viens me trouver au bureau. Clic
Je m’habille et je monte à la maison principale où je
rejoins papa au bureau.
Lui : Je ne veux pas que les réunions tournent au
vinaigre dans ma maison, tu es un homme, tu sais te contrôler. Moi-même je
connais déjà les personnes qui risquent de te pousser à bout mais on ne choisit
pas sa famille, donc tu dois t’adapter fils. Sauf, que je te rappelle que c’est
le moment d’imposer une limite, de fixer le respect, c’est dans ces moments-là,
qu’on met les limites à ne pas franchir. Si tu rates ça Neal, tu paieras les
pots cassés dans ton mariage. Car ce n’est pas quand on est déjà dans le
mariage qu’on éduque les gens, c’est là maintenant. Tu connais mon expérience. (Me
fixant) Neal, tu as choisi Tia et toi seul sait pourquoi, ne tolère en
aucun cas les débordements Neal, écoute-moi, car toi-même tu sais qu’elle sera
jugée sur le fait qu’elle ne soit pas aussi riche que toi, qu’elle n’ait pas un
nom connu, tu sais très bien de quoi je parle. Mais il faut que tu recadres les
choses dès à présent sinon ta future femme sera toujours attaquée et même lorsqu’elle
sera ta femme, les débordements ne cesseront pas. Bref, je te fais confiance
là-dessus car tu es encore plus intolérant au manque de respect que moi, et tu
es plus visionnaire que moi. Là où moi j’ai agi après que le mal soit fait, toi
tu agis avant même que la situation ne se présente.
Moi : C’est le mieux à faire et papa, je ne laisserai
personne commencer à déborder. C’est mon choix et il ne regarde que moi. Tia
n’a pas à correspondre aux exigences de certaines sœurs qui se croient tout
permis dans la vie des hommes de cette famille.
Lui : Ça me rappelle Clara et Clarisse. Vraiment, il
faut que tu stoppes ça dès maintenant. Sinon, on assistera à de vrais problèmes
Neal. Tu sais la différence entre ta mère et ta future femme ?
Moi : Je crois que je sais.
Lui : Vas-y
Moi : Maman a une capacité à prendre tout sur elle, à
encaisser les mauvaises paroles, les manques de respect, les actes blessants.
Tia n’a même pas le ¼ de la patience et du niveau de tolérance de maman, c’est
une lionne prête à rugir, griffer, mordre quiconque dérangeant sa tranquillité.
Et ça je sais déjà qu’au moindre débordement de mes sœurs, on va assister à un
désordre pas possible. Donc, de la même manière dont je dois recadrer les
filles, j’essaie d’adoucir Tia aussi, car l’impulsivité ne doit pas être un
maître mot dans notre future vie.
Lui : Tu as tout compris. Bon, libère mon bureau, je
dois sortir avec mon bb.
Moi (riant) : Vous deux-là vraiment.
On sort ensemble et on va trouver son bb.
Lui : On y va mon bb.
Maman : Ok mon amoureux.
J’espère être ainsi avec Tia dans 30 ans.
Maman (me faisant un bisou) : Tout est prêt à la
cuisine, je veux seulement que ma maison soit propre après. Bon, je pars en
rendez-vous avec mon amoureux.
Moi : Amusez-vous bien !
Papa : Bien sûr mon petit. Tu nous prends pour des
vieux ou quoi ? Regarde-moi bien (je le regarde) si tu n’es pas frais
comme ça à 65 ans et que ta madame ne te regarde pas amoureusement comme ma
femme le fait, c’est que tu as loupé ta vie. (Mettant ses lunettes) Allons y ma
femme.
J’éclate de rire, Liam MAYE vraiment !
Nala (venant au salon) : Yo bébé
Moi : Oui chérie
Nala : Il est déjà 14h, les gens sont où ?
Moi : On a dit 15h, tu es pressée ?
Elle : Pressée d’écouter les propos d’Elena, Mathilde
et Anaïs.
Elena est la fille de maman Lina,
Mathilde qui suit
Dalena,
Anaïs, la dernière
fille de tonton P-A.
Anaïs et Mathilde
sont mes petites sœurs, Elena ma grande.
Si Nala insiste sur elles, c’est parce que ce sont les
personnes qui me donnent vraiment les maux de tête. Vous verrez vous-mêmes.
Moi : En tout cas, si elles veulent faire ce qu’elles
aiment faire, ce ne sera pas avec ma femme.
Nala : Parce que tu penses que moi-même je vais tolérer
les conneries ? On va se régler ici alors.
Elle vient s’asseoir à côté de moi et au fur et à mesure,
nos frères et sœurs arrivent.
Elena (entrant) : Salut la miff.
Mathilde (qui vient derrière) : Saluuuuuuuut !
Nala : Ça y est ! Mathilde, tu es obligée de
crier ?
Mathilde : Ah Nala ! Je suis chez mon père phare,
y’a quoi ?
Alia : Calmez-vous déjà ! On n’est pas là pour ça.
Bref, Neal, on attend qui ?
Moi : Anaïs !
Mathilde : Ouh là là, ma perper (ma personne sûre)
Nala : Entre pestes vous vous comprenez, normal. (Sourire)
Mathilde : Parce que toi tu es trop une fille bien
quoi. Conneries.
Moi (d’un ton sec) : Mathilde !
Elle : Oh sorry oh, mais c’est Nala qui aime bien me
provoquer.
Mon cousin : Vous me donnez déjà les maux de tête,
Mathilde, c’est toi la petite mais tu ne sais pas te taire, n’emmerdez pas les
gens à la fin.
Elena : Elle a le droit de parler aka. Vous aimez
toujours vite monter dans les tours ici là. (Levant les yeux au ciel)
Moi : Bien, je vais être clair, la personne qui sait
qu’elle ne peut pas se tenir, se retenir de manquer de respect, qu’elle se lève
et rentre chez elle. (Silence) Je me disais bien !
Elena : Neal, y’a pas que tes petits frères ici.
Nala (intervenant) : Elena, quand tu commences une
réunion avec cette ambiance, tu crois que c’est un comportement d’adulte ?
Quand on est grande, on agit comme tel. De la même manière dont tu es plus
grande que moi, Alia est plus grande que toi. Donc, stp.
Moi : On est ici pour mon mariage, pour le reste, vous
attendrez une autre réunion. Sujet clos !
Plus personne ne parle jusqu'à ce que la grande dame de
cette famille fasse son entrée.
Anaïs : Ouh là la quelle chaleur ! Bonjour
bonjour, je suis enfin là !
Elle bouscule sa tête dans tous les sens, avec toutes les
manières du monde et nous on la regarde juste.
Je vous dis que ces filles me fatiguent.
Elle retrouve sa compère Mathilde et je démarre ma réunion.
Moi : Bien, bonsoir à tous.
Anaïs (me coupant) : Tu peux aussi dire à toutes
hein, enfin je dis ça je ne dis rien.
Moi (très calme) : Anaïs, j’aimerai que tu ne me coupes
pas la parole, merci ! Bien, je disais, bonsoir à tous, merci d’avoir
répondu présent pour cette première réunion. J’ai tenu à réunir mes frères et
sœurs car j’estime que nous sommes suffisamment grands pour ne pas rester dans
les jupons des parents pour organiser un mariage. J’ai 31 ans, nous avons tous
plus de 25 ans, donc je crois qu’on peut avoir ce genre de réunion entre nous
pour l’organisation de mon mariage, les parents étant assez âgés.
Bien, je compte me marier le 20 décembre à la coutume
et le 23 décembre à la mairie.
Ce que j’attends de vous, c’est que vous y mettiez du votre
dans l’organisation en m’aidant dans la formation des comités et en y
participant. Bien évidemment, ce n’est qu’une attente, et j’aimerai que ceux
qui s’engagent avec moi le fassent vraiment de bon cœur, car je tiens à offrir
à la femme de ma vie le plus beau des mariages. Ceux qui ne se sentent pas
d’attaque, vous pourrez venir en invités. Ce que j’attends, c’est juste un
engagement sincère ou un déclinement.
Si vous avez des questions, je vous écoute.
Alia : Bon, perso, je n’ai aucune question, moi je te
suis totalement dans tes choix et je suis preneuse, peu importe la tache que je
dois faire, je la ferai avec rigueur.
Nala : Idem !
Mes cousins : Forcément ! On est ok bro.
Elena (se raclant la gorge) : Je n’aimerai pas passer
pour la rabat-joie mais Neal, tu comptes épouser qui ?
Moi : Tia !
Elena : C’est quel nom de boîte de sardine ?
Moi : Pardon ?
Elena : Je te pose une question, tu me dis Tia. Tia
c’est quoi ? C’est qui ?
Moi (prenant sur moi) : Celle que vous avez vu au
mariage d’Alia.
J’entends Mathilde freiner un fou rire.
Anaïs : C’est une blague ?
Moi : Mais encore ?
Elle (tapant dans ses mains) : Tu as fouillé tout le
Gabon et c’est ça que tu as trouvé ?
Moi (d’un ton sec) : Change ton langage.
Elena : Elle a tort ? Non mais Neal, tu sais de
quelle famille tu sors Neal ? Est-ce que tu as conscience du nom de
famille que tu portes ? Attends, tu crois que c’est tout le monde qui peut
porter ce nom ?
Mathilde : Vraiment
Alia : Parce que ?
Elena (criant) : Parce que quoi ? Celle qu’on a vu
à ton mariage ? Mathilde, rappelle-moi son nom !
Mathilde (avec mépris) : OYE
Elena : Tu écoutes Alia ? OYE c’est quel
nom ? C’est quelle famille ? Les noms des basfonds (quartiers sous
intégrés). Une fille, on ne sait pas d’où elle sort. Elle vient au Gabon, elle
est entrain de squatter la maison de tes parents, comme une sans famille, et
toi Neal MAYE (insistant sur le nom) tu veux que nous on se lève pour aller
l’épouser ? Mais tu as des problèmes ! Moi, je vais m’investir pour
aller marier une pauvre fille ?
Moi : Je ne te permets pas.
Elena : Parce que j’en ai quoi à foutre que tu me
permettes des choses ? Non mais je rêve et papa Liam accepte ça ? Une
fille, ça se voit qu’elle est pauvre, qu’elle suce ton argent, nom de famille
inconnu au bataillon, ce n’est pas une fille de la république et tu veux que
moi je prenne mes pieds pour t’accompagner dans la boue ?
Anaïs : Fille pauvre, même pas belle, 00/20 à côté des
belles femmes qui se trouvent dans ta famille et tu veux que nous on
t’accompagne ? Ce sera sans moi. Quand elle aura fini de sucer ton argent
et que tu seras ruiné, tu n’auras que tes yeux pour pleurer.
Mathilde : Si on me dit qu’elle t’a fétiché, ça ne va
pas m’étonner. Donc Neal, tu quittes de Melvina à ça ? Tu me déçois.
Moi : Parce que Melvina avait quoi ?
Mathilde (me fixant) : Ce n’était pas une mendiante et
elle était trois fois plus canon que ça et elle méritait de porter notre nom.
Moi (las) : Bien, vous avez terminé ?
Elena : Oh que non, parce que tu n’iras pas l’épouser.
Nala : Et qui Es-tu pour l’en empêcher ?
Elena : Nala, tu la fermes.
Alia : C’est plutôt toi qui dois la fermer. Parce que
tu ne dis RIEN Elena. Toi-même tu portes le nom MAYE que tu défends tant ?
Tu portes le nom de ton père, alors épargne nous ton débat stérile. Et quelle
soit pauvre ou riche, c’est ton argent qui la nourrit ? Mais vous êtes
tarées ! Les choix de Neal doivent vous contenter parce que ?
Moi : Alia, laisse-moi répondre. Bien Mlles les riches,
les belles, les filles de, je vous annonce que je me marierai bel et bien avec
Tia en décembre. Que vous soyez contentes ou pas, ça me laisse à 37.
D’ailleurs, dès à présent, vous pouvez chercher autre chose à faire à ces fameuses
dates car vous ne verrez même pas l’ombre de mon mariage. Si vous voulez voir
un mariage, organisez les vôtres en vous mariant avec votre impolitesse. Parce
que oui, vous êtes impolis. De plus, vous êtes riches ? Riches de votre
propre argent ou l’argent de vos parents ? Si c’est le deuxième choix, je
vous invite à utiliser toute la rage que vous voulez mettre sur mon mariage
dans la recherche d’argent pour être véritablement riches. Et je finirai par
dire, que vous semblez ignorer mon degré d’intolérance au manque de respect. De
la première à la dernière, que ce soit la dernière fois que vous parlez de ma
femme en ces termes, qu’elle soit présente ou absente, la prochaine personne à
lui manquer de respect, je n’hésiterai pas à la rayer de ma vie. Si vous croyez
que le lien de sang va m’en empêcher, vous allez alors vite redescendre. Et ça
va commencer dès maintenant, je vous demande de rentrer et vaquer à vos
occupations respectives car ici, je n’ai besoin que des personnes qui savent
montrer du respect face aux choix et décisions des autres. Mathilde et Anaïs,
je ne suis pas votre petit-frère et ma femme n’est pas non plus votre petite
sœur, donc vous avez intérêt à vous calmer. Elena, quant à toi, il est temps
que tu incarnes la grande sœur que tu scandes tant. Je vous laisse cinq minutes
pour aller mener vos activités et j’ai horreur de me répéter.
Elles sont restées les bouches ouvertes à me regarder.
Vous voulez déborder, on va recadrer tout.
Elena (sursaut d’orgueil) : D’abord même, je ne pars
pas, à cause de quoi tu vas me chasser de la maison de mon oncle ?
Mathilde : Moi je me casse. Que je vais même gagner
quoi à parler d’un mariage qui n’a aucun sens, Tchiup.
Nala : Mais Mathilde, fou le camp en fait. Vous jugez
les gens sur la richesse ou la beauté, toi-même tu es belle ? Quand les
femmes de la famille s’alignent, toi tu peux être comptée dans les
beautés ? Intelligence -5, bête à l’école, bête dans la vie, ta seule
force « l’argent de ta mère » et tu as le courage de l’ouvrir. Merde
à la fin ! Quoi tu crois que si tu pars, on va annuler ? Que tu es
quoi ? La masterpiece ? Lève-toi, tu pars. D’abord même
Elle se lève et elle va prendre le sac de Mathilde qu’elle
fout à la porte.
Nala : Vas dire à papa et même à toute la famille que
moi je t’ai chassé, je m’en fiche. Et les gens comprendront que c’est à cause
de ton impolitesse. Conneries.
Aucun de nous n’a réagi, on se connaît dans cette famille,
donc je ne vois pas quelle réaction, on devait avoir.
Moi (ton posé) : Le reste ? Anaïs, tu ne bouges
plus ? Je pensais que tu n’étais pas intéressée ? Mais je préfère
vous dire que quand vous sortez d’ici, c’est définitif. Et si vous restez,
sachez que vous devez être au pas. Le manque de respect, je ne tolère pas, le
manque de respect envers Tia, ça s’arrête dès aujourd’hui. Je ne suis pas le
genre qui prend les décisions après conséquences, vous n’acceptez pas ma femme
aujourd’hui, vous ne la respectez pas, ce n’est pas demain que la donne va
changer, donc voyez avec vos consciences. Si vous restez assises là, c’est un
engagement à vie de ne pas manquer de respect ni à moi ni à ma femme. J’espère
que je suis clair.
Je me suis levé pour aller respirer 5 secondes.
Y’a vraiment des personnes qui ont le don de pousser à bout
et malheureusement, ces personnes sont de mon propre sang.
***Tia***
J’arrive chez les OYE, je me gare hors de la concession et
je descends de ma voiture.
La tante (m’ayant vu arriver) : Oh ma fille, vraiment
tu as une belle voiture hein.
Moi : Hum.
Elle : On sent que notre beau-fils te gâte, ah
vraiment.
Je ne réponds pas et j’attends qu’elle ouvre le portillon
pour entrer après elle.
Quand je franchis le portail, je reste la bouche ouverte.
Je vois quasiment tout un bataillon assit à la terrasse. C’est
une blague ?
Moi (arrivant) : Bonjour !
Eux : Bonjour oh maman.
Moi (intérieurement) : Bimberk. (Le fixant) Roger, je dois
te parler deux secondes.
Il se lève et on s’éloigne un peu.
Moi : C’est avec moi que vous voulez jouer ? Tous ceux-là
sortent d’où Roger ?
Lui (grattant sa tête) : Ah maman tu sais qu’en Afrique,
quand l’enfant se marie, on vient tous aux réunions.
Moi (énervée) : Roger, si tu ne connais pas ma folie,
tu vas la découvrir aujourd’hui. Si vous pensez vous enrichir sur mon dos, vous
rêvez !
Lui (regard de pitié) : Ah maman, moi je ne veux même
pas compliquer cette liste parce que je veux me faire pardonner maman, mais tu sais
que ce n’est pas uniquement de mon ressort. Je vais leur dire de réduire.
Moi : Mais tu as intérêt. Si la liste-là ne me plait pas,
je vais déchirer. Comme vous voulez blaguer avec moi.
On retourne à la terrasse et les gens qui faisaient les
messes basses s’arrêtent automatiquement et me sortent de larges sourires. Chiens !
Un homme (prenant la parole) : Bon, je ne sais pas si
tu te rappelles de moi mais je suis l’ainé de ton papa, je suis le chef de
notre famille et j’ai eu vent de ton mariage. Et quand l’enfant se marie, il
faut vraiment que la famille y mette du sien.
Moi : Ah ok, mais dans l’éducation, l’accompagnement,
là vous brillez par vos absences ? Oh ok ok (bougeant ma cuisse).
Lui : Je tiens d’abord à m’excuser au nom de toute la
famille et mon frère Roger. Beaucoup d’années sont passées, il faut pardonner
maman.
Moi : Pardon ? (rire nerveux) je ne suis pas
amnésique. Bref, on peut passer au sujet du jour.
Lui : J’espère que ton cœur s’apaisera ma fille. Bon,
concernant ton mariage, on a fait une liste de dot, tu peux en prendre
connaissance mais avant ça, il faut quand-même que tu nous dises un peu sur toi
afin qu’on voit comment l’ajuster.
Moi : Comme ?
La tante (souriant) : Ton niveau d’étude, si tu sais
préparer, tenir une maison, … Des trucs sur lesquels on pourra titiller la
belle-famille au mariage coutumier.
Moi : À quelle fin ?
Elle : Oh mais ma fille, tu ne sais pas que ça augmente
ta valeur ?
Moi : Je ressemble à une marchandise ?
L’oncle : On n’a pas dit ça, juste qu’il faut bien qu’ils
paient une dot qui correspond à ta valeur.
Mdr, ils n’ont rien vu encore.
Moi : Montrez-moi d’abord la liste de dot.
Je vois l’ainé me sortir une longue feuille blanche, pleine
au recto comme au verso.
Je prends la liste, et quand je parcoure celle-ci
Moi (lisant) : 1 Congélateur, 3 frigidaires, 2 salons, robes
des tantes, 70 pagnes, Jack Daniels, Baileys, Champagnes, Veuve Clicquot, 3 micro-ondes,
enclume, 2 grands bœufs, 2 gros moutons, 10 costumes pour le beau-père,
chaussures Tchozo, 2 robots de cuisine, …. 3 millions en liquide, 10 barrières
de 20000 pour les 5 premières et 40000 pour les 5 autres ; 20000 pour
chaque élément manquant, 5000 pour demander la parole.
Une liste kilométrique.
Moi : Vous vous foutez de ma gueule ? (Hurlant)
Roger
Lui : Oui maman
Moi : Tu n’as pas prévenu tes frères ? Je crois
que vous pensez que je joue.
J’ai déchiré cette liste, j’ai bien réduit ça en miettes.
L’ainé : C’est quelle facon de manquer de respect à tes
parents Tatiana ? Tu te crois où ?
Moi : Je m’en fiche, tu comprends ? Je m’en fiche.
Si vous me faites encore une telle liste, je vais déchirer jusqu’à ce que vous
soyez fâchés et ça va me laisser à 37 !
L’oncle : Parce que tu penses que tu as ton mot à dire
dessus ?
Moi : Oh c’est que tu ne me connais pas alors.
L’ainé : Tais-toi enfant impoli. Tu crois que tu peux
monter sur les gens ?
Moi : Roger, calme tes gens. Vous êtes fous mais je
suis plus folle que vous. Calme-les oh hum. C’est à toi que j’ai dit de faire
la liste. Tu fais la liste et tu m’envoies, fin.
C’est parti dans une dispute car apparemment je n’ai pas mon
mot à dire.
Mais, ils veulent jouer ? on va alors jouer, ce que je
leur prépare !
Quand la tempête a eu du répit
L’ainé : On va faire cette liste que tu le veuilles ou
non madame ! Tu n’as rien à dire.
Moi (me levant) : Roger, si la prochaine fois que
tu me contactes, cette liste est toujours ainsi, ta famille et toi vous allez
découvrir qui je suis !
Je suis sortie de leur concession.
Bande d’escrocs.
Note de Laya : Hello ma famille, I’m sorry ! Je
suis vraiment désolée pour ce silence.
Cette semaine était
vraiment compliqué pour moi, trop d’obligations professionnelles, mais je suis
heureuse d’etre de retour parmi vous.
Prenez les chaises, asseyez vous, et continuons notre histoire.
Je dis oh les sœurs de Neal ont quel palabre même ? Et
la famille de Tia ? On en parle de cette liste ? Mamoh !