
Chapitre 35
Write by Ellie chou
Les jours qui suivirent la naissance de la petite Aïcha furent remplis de bonheur et de découvertes pour Fatima et Idriss.
De retour à la maison, Fatima s’émerveillait devant chaque mouvement de son bébé, chaque petit bruit qu’elle faisait.
Idriss, quant à lui, était aux petits soins, prenant son rôle de père très au sérieux.
Une nuit, alors que Fatima berçait Aïcha dans leurs chambres, Idriss la trouva pensive.
Il s’approcha doucement et posa une main sur son épaule.
— "Tu es fatiguée, mon amour ?" demanda-t-il d’une voix douce.
Fatima secoua la tête.
— "Non… Je réfléchis juste."
— "À quoi ?"
Elle soupira en fixant son bébé.
— "Je ressens encore cette peur en moi, Idriss.
Comme si le bonheur que nous vivons était fragile, comme si quelque chose allait le briser."
Idriss fronça les sourcils et s’agenouilla devant elle.
— "Fatima, tu n’as plus rien à craindre. Amina n’est plus une menace, et notre fille est en sécurité.
Je veillerai toujours sur vous deux."
Fatima lui sourit faiblement, mais au fond d’elle, une petite voix lui soufflait que son intuition n’était pas infondée…
***Amina***
Pendant ce temps, Amina se préparait pour son mariage avec Oumar.
Les préparatifs allaient bon train sous l’impulsion de sa mère, qui voyait cette union comme une nouvelle chance pour sa fille.
Mais Amina, elle, n’arrivait pas à se réjouir.
Assise sur son lit, elle observait sa robe posée sur un mannequin.
Une belle tenue traditionnelle, ornée de perles et de broderies dorées.
Pourtant, elle ne ressentait aucun enthousiasme.
Leila son amie d'enfance etait rentrée de l'étranger, elle lui rendit visite et s’assit à ses côtés.
— "Tu es pensive."
Amina haussa les épaules.
— "Peut-être parce que je suis en train d’être forcée à me marier."
Leila croisa les bras.
— "Je comprends, Amina.
Mais Oumar a l’air d’être un homme bien.
Tu devrais peut-être lui laisser une chance."
Amina la regarda un instant avant de soupirer.
— "Je n’ai plus le choix de toute façon."
Mais au fond d’elle, elle se demandait : ce mariage allait-il être sa rédemption ou une nouvelle prison ?
***Idriss***
Alors que Fatima s’adaptait à sa nouvelle vie de mère, Idriss reçut une visite inattendue : son père, Al-Farouk.
Ils s’installèrent dans le salon, et après quelques échanges courtois, Al-Farouk aborda le sujet qui le préoccupait.
— "Idriss, maintenant que tu es père, il est temps de penser à ton avenir professionnel.
Je veux que tu prennes plus de responsabilités dans l’entreprise familiale."
Idriss hocha la tête, mais il sentit immédiatement que son père voulait lui imposer quelque chose.
— "Je suis prêt à m’investir, mais à ma manière."
— "Il n’y a pas de 'manière', Idriss. C’est une obligation. Tu as des devoirs envers ta famille, et maintenant envers ta femme et ta fille."
Idriss serra discrètement les poings.
Son père n’avait pas changé, toujours aussi autoritaire.
— "Je ne refuserai pas mes responsabilités, mais je refuse de perdre mon indépendance."
Al-Farouk le fixa longuement avant de lâcher, d’un ton froid :
— "Ne me déçois pas, Idriss."
Quand son père quitta la maison, Idriss se sentit oppressé.
Il savait qu’un nouveau combat s’annonçait : celui de concilier son rôle de père, d’époux et d’héritier de l’entreprise familiale.
Quelques jours plus tard, alors que Fatima profitait d’un moment de calme avec sa fille, son téléphone sonna.
— "Allô ?"
Une voix tremblante lui répondit.
— "Fatima… c’est moi, Amina."
Fatima sentit son cœur s’emballer.
— "Amina ? Pourquoi m’appelles-tu ?"
Un silence pesant s’installa avant qu’Amina ne murmure :
— "J’ai fais un rêve étrange… Je te voyais en danger, toi et ta fille."
Fatima se figea.
— "Qu’est-ce que tu veux dire ?"
— "Je ne sais pas… mais fais attention, Fatima."
Fatima raccrocha, troublée.
Était-ce un simple rêve… ou un avertissement ?.
A suivre.