L’hôpital était plongé dans une ambiance feutrée, où seuls les murmures des infirmières et les bips réguliers des machines venaient briser le silence. Fatima était allongée sur son lit, la sueur perlant sur son front. Chaque contraction la faisait grimacer, mais elle serrait la main d’Idriss avec une force insoupçonnée.

— "Tu es forte, mon amour," murmura Idriss, la voix empreinte d’émotion.

Fatima inspira profondément et expira lentement, suivant les indications de la sage-femme.

— "Je veux juste que tout se passe bien, Idriss."

— "Tout ira bien, in shaa Allah," répondit-il en embrassant son front.

Après plusieurs heures de douleur et d’efforts, un cri perça enfin l’air, suivi d’un léger gémissement. 

Idriss sentit son cœur exploser d’amour et de soulagement en voyant leur enfant pour la première fois.

— "C’est une fille !" annonça la sage-femme avec un sourire radieux.

Les larmes coulèrent sur les joues de Fatima en découvrant le petit être fragile qu’on venait de déposer sur sa poitrine. 

Idriss, lui, n’arrivait pas à détacher son regard du visage de sa fille.

— "Elle est magnifique…" souffla-t-il, la gorge nouée.

Fatima caressa délicatement la joue du bébé et murmura un verset de reconnaissance à Dieu.

— "Notre fille, Idriss… notre trésor."

Dès que la nouvelle se répandit, les proches d’Idriss et Fatima se précipitèrent à l’hôpital pour célébrer cet heureux événement. La chambre se remplit rapidement de chaleur et de joie.

La famille  Diallo, les parents  de Fatima, etaient  les premiers à entrer. 

Les larmes aux yeux, Aïssata Diallo la mère de Fatima  prit délicatement sa petite-fille dans ses bras.

— "Que Dieu la protège et la comble de bénédictions," murmura-t-elle en l’embrassant tendrement.

Les parents d’Idriss suivirent, émus eux aussi par cette naissance. 

Son père, Al-Farouk, hocha la tête avec fierté.

— "Elle apportera la paix et la prospérité à notre famille," déclara-t-il avec gravité.

Karim et Mariam, les meilleurs amis du couple, étaient également présents. 

Karim serra son ami dans ses bras.

— "Mon frère, tu es officiellement père maintenant !" s’exclama-t-il en riant.

Mariam, quant à elle, s’approcha de Fatima et lui prit la main.

— "Je suis si heureuse pour toi. 

Comment tu te sens ?"

Fatima sourit faiblement.

— "Fatiguée, mais comblée."

La chambre résonna de rires et de prières de bénédictions. 

L’amour et la bienveillance remplissaient l’air, et pour la première fois depuis longtemps, Fatima se sentit pleinement en sécurité.

***Amina***

Pendant que la vie souriait à Fatima, Amina, elle, se préparait à un avenir incertain. 

Après plusieurs jours passés dans le silence de la maison familiale, son père organisa une rencontre avec l’homme qu’il avait choisi pour elle.

Elle s’habilla sobrement et se présenta dans le grand salon, le cœur battant. 

Lorsqu’elle vit l’homme en question, elle fut surprise. 

Il n’avait pas l’air sévère ni dominateur comme elle l’avait imaginé.

Son père lui fit signe de s’asseoir.

— "Amina, voici Oumar. Il est issu d’une famille respectable et c’est un homme de principes."

Oumar lui adressa un regard neutre, mais pas dédaigneux.

— "Je sais que ce mariage n’est pas ton choix, Amina. Mais sache que je ne suis pas là pour te contraindre. 

Si nous devons avancer, ce sera avec respect."

Amina, d’abord méfiante, sentit son cœur s’adoucir légèrement. 

Peut-être que cette nouvelle vie ne serait pas une prison après tout.

*** chez les Al-Farouk***

De retour à l’hôpital, Fatima observa Idriss qui tenait leur fille dans ses bras. 

Il la berçait doucement, le regard empli de tendresse.

— "Comment allons-nous l’appeler ?" demanda-t-il.

Fatima réfléchit un instant avant de murmurer :

— "Aïcha. 

Comme la mère des croyants."

Idriss sourit.

— "Un nom parfait."

Il déposa un baiser sur le front de sa femme avant de chuchoter :

— "Merci, Fatima. Merci pour ce bonheur."

Dans cette chambre remplie d’amour, une nouvelle page s’ouvrait. 

Un nouveau chapitre, empli d’espoir, de foi et de promesses pour l’avenir.

A suivre.