Chapitre 36

Write by deli

***PDV de Dalia***

J’ai été tellement absorbé par mon travail que je n’ai pas vu l’heure filer et en regardant ma montre j’ai constaté qu’il est déjà 16h, j’ai éteint mon ordinateur de bureau, rangé mes affaires et prit la route de sortie du bâtiment. Une fois dehors j’ai à peine prit le temps de faire deux pas que j’ai tout de suite remarqué pierrick adossé contre sa voiture l’autre côté de la route le regard rivé sur moi. J’ai pris un temps d’arrêt pour réfléchir sur la conduite à adopter ; j’ai dans un premier temps voulu l’ignorer mais je suis revenue à la raison car ça ne me ressemble absolument pas de jouer à la rancunière mais étant donné que j’ai été touché dans mon amour propre j’ai besoin d’extérioriser ce que je ressens.

C’est ainsi que j’ai relevé ma tête fièrement, rivé mon regard au sien et j’ai avancé dans sa direction. En me voyant me rapprocher il s’est redressé et c’est tenu droit, le visage assez froid. Il manquerait plus qu’il joue au nerveux alors qu’il est clairement en tort pfff

Moi (m’arrêtant à quelques pas de lui) : Bonsoir

Pierrick (les mains en poches) : ravi de constater que tu t’es calmé

Moi (ignorant complètement sa remarque) : pourquoi tu es là ?

Pierrick : c’est pourtant évident ! Je suis venue récupérer ma copine à la sortie du travail

Moi : et ta fiancée ? Sait-elle que tu trouves ici ?

Pierrick (se grattant le nez) : est-ce qu’on peut aller discuter dans un endroit posé s’il te plait ?

Moi : je te suis

Il m’a ouvert la portière côté passager et je me suis assise sans faire problèmes parce que j’ai décidé de régler cette histoire comme l’adulte que je suis. Après avoir pris place derrière le volant il a démarré pour je ne sais quelle destination

Pierrick (le regard sur la route) : comment était ta journée ?

Moi : chargée

Je réponds uniquement par politesse, je suis assez mitigé sur ce que je ressens pour lui. J’ai bien évidemment des sentiments pour lui, ça fait 8mois qu’on se fréquente et je commençais à être amoureuse, j’étais sur un petit nuage sûre d’avoir trouvé mon copain à moi et moi seule mais je me suis trompée et si je l’avais su plutôt jamais je ne l’aurai présenté à ma famille ni impliqué autant dans mes affaires personnelles.

Voyant que je n’étais pas très réceptive il s’est concentré sur sa conduite et c’est à l’hôtel Radisson qu’il a finalement garé sa voiture et je l’ai suivi lorsqu’il est descendu du véhicule.

Je l’ai suivi sagement en restant légèrement en retrait lorsqu’il s’est approché du comptoir de la réception et après avoir récupéré ce que je devine être une clé magnétique il m’a lancé un bref regard puis s’est dirigé vers la cage d’ascenseur moi toujours derrière lui

On a pris l’ascenseur jusqu’au quatrième étage et je l’ai suivi jusqu’à notre chambre qu’il a déverrouillé et verrouillé après qu’on y a pénétré. J’ai pris place sur un fauteuil après avoir bien examiné cette chambre assez vaste avec son lit trois places et ses baies vitrées qui illuminent la pièce.

Pierrick (s’asseyant en face de moi après avoir retiré sa veste) : tu veux boire quelque chose ?

On est seuls à présent donc plus besoin de me contenir

Moi (le regardant dans les yeux) : je suppose que si on est là c’est parce que ta fiancée est encore chez toi ?!

Pierrick (le regard toujours dans le mien) : où as-tu passé la nuit dalia ?

Encore cette question ! J’hésite entre ne pas répondre du tout, l’insulter, mentir et dire la vérité.

Moi : chez un ami

Son regard ne m’a pas lâché une seconde, je crois qu’il a pris le temps de bien traiter l’information dans son cerveau et une fois chose faites ses traits se sont durcis.

Pi : tu as passé la nuit avec un homme ?

Moi : c’est ce que j’ai dit

Il a plié sa main et formé un poing qu’il a nerveusement porté à sa bouche

Pi (la rage dans la voix) : tu as baisé avec lui ?

J’ai eu un haussement de surprise de mes sourcils. Cet homme m’intrigue vraiment ; on a passé beaucoup de temps ensemble et j’ai la certitude qu’il éprouve de vrais sentiments à mon égard mais j’ai déjà eu affaire à ce type d’homme, il a un foyer stable mais il cherche un plus qu’il n’arrive pas à trouver avec sa partenaire donc il va se mettre à fréquenter d’autres femmes à la recherche de nouvelles sensations qui le feront sentir plus vivant mais là le problème c’est que c’est exactement ce avec quoi j’avais décidé d’arrêter, je ne veux plus ce genre de relation putain il m’a fait perdre mon temps et je suis bloqué parce que c’est pas le genre d’homme qu’on quitte simplement en disant qu’on ne veut plus de cette relation donc je dois être maligne

Moi : non

Pi (se levant avec une vraie rage sur le visage) : j’espère que tu ne mens pas dalia

Moi (le regardant) : le seul qui est un menteur ici c’est toi

Il s’est mis à marcher dans la pièce en passant nerveusement sa main sur sa tête, mon regard ne l’a pas lâché une seule seconde. Le regarder me permet de réfléchir à quelle attitude adopter avec lui parce que je me sens vraiment prise au piège.

Après un moment à tourner il s’est calmé et est revenu s’asseoir en face de moi et il m’a regardé avec beaucoup de tendresse

Pi (la voix douce) : je t’aime dalia

Euh….j’ai eu un gros gros gros bug dans ma réflexion, il m’a déstabilisé. Mes sourcils se sont tout de suite tordus de mécontentement

Moi (énervé) : à quoi tu joues là ?

Pi : je ne joue pas dalia, je te jure que jamais je ne pourrai jouer avec ça (le regard rempli de tendresse)

Moi : tu ne joues pas ?

Pi : non

Moi : alors pourquoi tu ne m’as pas parlé de ta fiancé ?

Pi (se passant nerveusement la main sur le visage) : avec léana c’est… c’est compliqué

Moi : compliqué ? C’est ta fiancé ou pas ?

Pi : oui c’est ma fiancé mais je vais bientôt y mettre un terme, je te le jure bébé (le ton doux)

Moi (rire nerveux) : tu dois vraiment me prendre pour une conne (me levant)

Pi (me suivant du regard) : c’est ma mère qui a décidé de cette union il y’a plusieurs années et avant de te connaitre je ne faisais qu’appliquer aveuglement les décisions de ma mère mais depuis que je te connais tout est différent, je t’aime et je veux vraiment du sérieux avec toi bébé

Seigneur je suis dans quoi comme ça ?! J’étais loin de m’imaginer que j’avais à faire à un fils à maman et se sont des cas que j’ai toujours prit soins d’éviter. Il m’a déjà vaguement parlé de sa famille mais je sais qu’ils sont des politiciens et ça c’est pas du tout bon parce que si la mère en question est du genre à imposer ses choix à son enfant c’est qu’elle peut m’atteindre gravement et je ne veux absolument pas les problèmes avec des membres du gouvernement.

Moi : peu importe ce que tu me diras à partir de maintenant je ne pourrai plus te faire confiance. Tu sais c’est même pas le fait que tu sois fiancé qui me dérange dans toute cette affaire ; je suis pas un bébé et je suis pas bête, j’avais déjà remarqué qu’il y’avait une autre femme dans ta vie mais j’arrivais pas à savoir laquelle de nous était la titulaire simplement ; je suis déjà sorti avec les hommes d’autres femmes et je te l’ai dit quand on s’est rencontré, j’ai joué carte sur table avec toi mais tu n’as pas fait de même mais bon c’est le propre des hommes, vous avez une prédisposition au mensonge. Ce qui me saoule dans toute cette affaire c’est que je t’ai fait rentrer dans mon cercle familiale en te présentant à ma famille et toi quoi ? Tu t’amusais ? Et tu me dis que tu ne jouais pas ? Mais c’est clairement un jeu que tu as lancé mais le jeu est fini je ne joue plus donc toi et moi ça s’arrête maintenant. Si tu avais été franc dans le départ les choses auraient pu aller plus loin mais je n’aime pas le mensonge surtout quand il implique ma famille.

J’ai récupéré mon sac que j’avais au préalable posé et je voulais m’en aller mais il s’est levé, m’a arraché rageusement mon sac en le jetant sur le lit et m’a saisi fermement le bras

Pi : c’est fini ? Qu’est ce qui est fini dalia ?

Moi (me débattant) : arrête tu me fais mal, ne tombe pas aussi bas, tu vaux mieux que ça

Pi (resserrant sa poigne) : c’est toi Obame qui va me dire ce que je vaux ? C’est toi ? (le ton rempli de colère)

J’ai eu un coup de pression putain, il me fait vraiment mal au bras et il est de plus en plus en colère, j’ai envie de pleurer, je me sens mal et cet aspect de sa personnalité m’effraie un peu

Moi (la voix tremblotante) : s’il te plait pierrick lâche moi tu me fais mal

J’essaie vraiment de retenir mes larmes au maximum mais je vais bientôt céder je crois. Je crois que mon ton l’a fait redescendre parce qu’il m’a rapidement lâché avec de la surprise dans les yeux comme s’il n’avait pas conscience de son geste et il s’est mis à crier « putain » en reculant dans la chambre.

Je ne savais pas quoi faire, ni quelle attitude adopter donc je suis restée debout là sans bouger la peur dans le ventre.

Pierrick (les deux mains encerclant sa tête) : putain bébé pardon (me regardant le visage visiblement peiné), je suis désolé je ne voulais pas te faire mal, je voulais juste t’empêcher de partir parce que ça ne peut pas se finir comme ça

Je suis resté muette, toujours debout le regard sur lui, j’ai une boule d’appréhension dans le ventre. Je suis bloquée dans cette chambre d’hôtel et il peut devenir plus violent à tout moment. Je crois que je vais devoir essayer de le calmer en allant dans son sens putain j’ai la rage putain ça me fait chier.

Là tout de suite la seule personne vers qui mes pensées se tournent c’est patrick, c’est fou comme je sentais bien dans ses bras, il m’a apaisé et consoler sans pourtant qu’on ne se connaisse vraiment, après tout on s’est juste vu une fois et la fois suivante je me retrouvais à dormir chez lui mais le fait qu’il n’ait eu aucun geste déplacé m’a tellement fait du bien, et sa douceur et son sourire, j’aimerai qu’il soit là, qu’on puisse discuter et en apprendre plus sur lui parce que à part son prénom et son âge je ne connais rien d’autre sur lui, est ce qu’il joue aussi avec moi ?! Est-ce qu’il a aussi un côté violent caché sous sa douceur ?

Pi : dalia ?

Je me rends compte que j’étais perdue dans mes pensées le regard perdu dans le vide et pierrick s’est rapproché de moi et se trouve désormais tout juste devant moi le corps quasiment collé au mien


Pi (me caressant chaque avant-bras de ses main de chaque côté de mon corps) : pardonne moi bébé, pour tout s’il te plait.

Je ne sais absolument pas quoi faire. C’est un piège, si je n’obtempère pas j’ai l’impression qu’il peut me frapper mais je dois essayer

Moi : je suis désolé pa…pierrick mais

Tout de suite il a plissé ses sourcils de mécontentement et je me suis tut

Pi : paquoi ?

Moi : pardon ?

Pi : tu allais m’appeler par un autre nom

Merde il a suivi

Moi : pas du tout, qu’est-ce que tu racontes ? (sentant le stress se répandre dans mon corps

Pi (visiblement en colère encore) : si putain (commençant à m’empoigner fermement les avant-bras)

Moi (stressée au max) : je voulais dire pardon mais je me suis dit que ça devait faire trop voilà pourquoi je me suis arrêté (essayant de parler avec douceur)

Il a plongé son regard dans le mien pour voir la vérité et je n’ai pas détourné le regard en essayant de paraitre sûr de moi.

Pi (semblant avoir retrouvé son calme) : écouté bébé je sais que tu es en colère mais je saurai régler cette affaire et me faire pardonner (me caressant le visage)

Je ne sais même pas comment explique ce que je ressens en ce moment précis, j’ai envie de lui crier d’arrêter de me toucher mais j’ai très peur de me faire violenter donc je le laisse simplement faire. Ne voyant aucune résistance il a commencé à me faire des petits bisous sur les lèvres auxquels je n’ai pas répondu. Je me suis dit qu’en voyant que je ne réagis pas il aurait cessé son manège mais malheureusement pour moi ce n’est pas le cas et je sais déjà qu’il ira plus loin lorsqu’il glisse une main sur ma taille me collant à lui et l’autre main saisissant fermement ma joue, il presse plus hargneusement ces lèvres sur les miennes.

Son geste tellement déplacé et intrusif m’a dans un premier temps fait fortement fermer mes yeux mais n’en pouvant plus de cette action qui bafouait clairement mon corps je l’ai repoussé mais au lieu de se calmer j’ai vu dans ces yeux la lueur de l’excitation et au lieu de se calmer, il a défait se cravate et l’a passé au-dessus de sa tête puis s’est mis à déboutonner ses boutons mais mon cœur a commencé à battre rapidement lorsqu’il a dit

Pi (me regardant avec désir tout en déboutonnant sa chemise) : je vais me faire pardonner bébé et je compte commencer maintenant

​​

*********************************************

Avant de me lever je me suis assuré que sa respiration est bien régulière et que son sommeil est profond. J’ai enlevé tout doucement sa main de ma hanche et je me suis levée, j’ai commencé à chercher mes habits des yeux et une fois bien repéré je me suis rapidement habillée en gardant un regard sur lui et une fois correctement apprêté je suis sorti tout doucement de la chambre d’hôtel et par la suite de l’hôtel.

Je me sens extrêmement mal. J’ai l’impression d’avoir été abusé et j’ai envie de pleurer mais cette envie est moins forte que le dégout que je ressens. Est-ce que c’est la punition du ciel pour ma vie de débauche, est ce que je suis en train de payer pour être sorti avec des hommes mariés, est ce que je mérite que cet homme m’ait baisé sans mon consentement ?

Il ne s’est pas arrêté quand il a vu que je ne réagissais pas, pour lui j’étais juste fâché et lui il se faisait pardonner mais j’avais peur putain j’avais peur de résister pour ne pas me prendre des coups donc je l’ai laissé faire. Il n’a pas été brusque dans ses gestes non il a été doux mais moi tout le long j’ai retenu mes larmes, je l’ai laissé me pénétrer sans même que je ne sois mouillé, je l’ai laissé me murmurer des mots doux à l’oreille et quand il a joui il m’a serré dans ses bras, je ne pouvais plus supporter d’être dans ses bras alors je lui ai tourné le dos et je me suis mis à verser des larmes silencieuses, il s’est collé à moi en passant sa main sur mon corps pour me serrer contre lui et j’ai attendu patiemment qu’il s’en dorme pour pouvoir fuir et me voilà à présent devant le portail de ma maison m’armant d’un sourire de façade pour ne pas alerter ma famille (soupir).

Le parcours de ma vi...