Chapitre 36 : La demande.
Write by Benedictaaurellia
Bonjour mes gens.
Comment allez-vous?
Jumelles de cœur est la suite de Ma cousine, mon cauchemar.
Vous l'aurez remarqué, au début, nous sommes retournés en arrière (Février). Nous avons évolué tout doucement pour revenir au présent (mai, là où nous nous sommes arrêtés) dans Ma cousine, mon cauchemar.
Aujourd'hui, nous reprenons à partir de ce moment.
Alors êtes-vous prêts ?
C'est parti !
Trois
mois plus tard.
Mai.
Edmund.
J’ai
un dossier ouvert devant moi mais j’ai du mal à me concentrer dessus.
Je
soupire en regardant une fois de plus l’écran de mon téléphone.
Je
déteste ce manque que je ressens actuellement.
Il
a un nom : Ainara.
Je
suis à Lomé depuis quelques jours mais, impossible de la voir.
J’ai
moi-même volontairement crée une distance entre nous.
Comme
argument, j’ai prétexté leur voyage à elle et maman à Accra.
Je
veux lui donner une leçon d’où la dispute que j’ai simulé mais il n’y a pas que
ça.
Une
semaine s’est écoulée depuis cette discussion entre Ainara et moi.
Une
semaine aussi que je suis froid avec elle.
Une
semaine que je vis un enfer et je crois qu’elle aussi.
Cette
semaine loin d’elle n’a fait que confirmer ce que je savais déjà.
Je
ne peux pas vivre sans elle.
Pourquoi
alors ce froid ? Demanderez-vous.
Pour
la simple et bonne raison que je lui prépare une surprise.
Je
me connais et je la connais. Si j’avais continué à la côtoyer, soit je me serai
trahi, soit elle l’aurait découvert d’elle-même tellement elle est perspicace.
Il
fallait donc que j’élabore un stratagème pour créer de la distance entre nous.
Il
ne manque que la pièce principale de ma surprise.
C’est
justement pour cela que je ne cesse de regarder l’écran de mon téléphone.
J’attends
un coup de fil qui doit me confirmer qu’elle est là.
Comme
s’il entendait mes pensées, le téléphone se met à sonner.
J’espère
que c’est l’appel que j’attends qui entre.
Moi :
Oui allo ?
Interlocuteur :
DHL Bonjour. Ais-je bien l’honneur à Edmund TOMETI ?
Moi :
Oui. Mon colis est-il arrivé ?
Interlocuteur :
Oui Monsieur. Vous pouvez passer le chercher.
Moi :
Bien. Merci.
Interlocuteur :
Bonne journée Monsieur.
Moi : Merci.
Pareillement.
Je raccroche.
Enfin, elle est là.
Je vais pouvoir
mettre fin à cette grève.
Je me lève et range
mon bureau.
Je sifflote même.
Oh que je suis
heureux !
Au moment où je
m’apprête à sortir de mon bureau, quelqu’un toque à ma porte. Quand je réponds,
c’est Orlane qui entre.
Moi : Petit
génie comment vas-tu ?
Elle (levant
les yeux au ciel) : Je regrette vraiment de t’avoir parlé de ça.
Moi : Tu
n’avais pas le choix. Je suis ton beau-frère préféré.
Elle : Primo,
tu es le seul beau-frère que j’ai vu qu’aucune de mes sœurs n’a
encore de conjoint. Secundo, techniquement, tu n’es pas encore mon beau vu que
vous n’êtes pas encore mariés.
Moi : ce qui ne
saurait tarder.
Elle (ouvrant
grand les yeux) : Non !
Moi : si. Elle
est là.
Elle se met à
crier et sautiller.
Elle : elle
sera trop contente ! Mais tu fais quoi encore ici ? Cours la
chercher !
Moi (secouant
la tête) : Je partais quand tu es entré dans le bureau.
Elle (me poussant
vers la sortie) : Allons-y. Il y a encore des tas de choses à acheter.
J’ai déjà commandé les pétales de roses mais ce n’est pas tout. Tout doit être
parfait.
Elle m’accompagne
ensuite à DHL, sur le boulevard 13 janvier où je récupère mon colis. Nous
remontons ensuite dans ma voiture.
Orlane : Vite,
déballe pour que je la vois !
Edmund
(riant) : Tu es plus impatiente que moi.
Orlane : C’est
normal. Tu ne peux pas comprendre. C’est ma sœur, sa joie est la mienne.
Edmund (lui
montrant ce que j’avais déballé) : Regarde. Tu penses qu’elle va aimer ?
Orlane : …
Edmund : Mais
dis quelque chose !
Orlane (murmurant)
: Elle est parfaite. Ainara va faire plus que l’aimer.
Je pousse un soupir
de soulagement.
Orlane : Bon ce
n’est pas tout. Il faut qu’on aille voir le fleuriste maintenant. Tu as trouvé
une chanson ?
Edmund : Oui
j’ai la chanson parfaite. Tu as la clé de son appartement ?
Orlane : Non.
On ira chez moi la chercher tout à l’heure.
Edmund
(démarrant) : C’est parti.
Ainara.
Encore une journée
qui s’achève.
Je regarde ma montre
et réalise qu’il est 20h passé.
Papa saurait que je
suis encore ici qu’il me passerait un savon.
Quand il partait il
y a trois (3) heures, je lui ai dit que je rentrerais dans les dix (10) minutes
suivant son départ.
Mais voilà que je
suis encore là.
Pour ma défense, je
dirai que j’étais à fond dans l’étude d’un dossier et je n’ai pas vu le temps
passer.
Mais, ce serait
mentir.
Je préfère juste
passer le plus de temps possible plongée dans mes dossiers plutôt que de me
retrouver seule dans mon appartement à broyer du noir.
Maintenant que j’ai
fini ce sur quoi je travaillais, je dois rentrer chez moi.
Devrais-je rentrer
chez moi ou aller chez Edmund ?
D’habitude, quand
Edmund est à Lomé je passe mes soirées chez lui.
Mais depuis une
semaine, je n’y suis pas allée.
Devrais-je y aller
aujourd’hui ?
N’eut été les
circonstances, la question ne se poserait même pas.
J’y serais allée
directement.
Mais depuis notre
dispute, il y a comme un froid entre nous.
J’essaye d’engager
la conversation mais à chaque fois, il m’évite.
Que n’ai-je pas
fait ?
Je suis allée chez
lui le lendemain de notre discussion pour lui parler, c’est limite s’il ne m’a
pas foutu dehors.
Le surlendemain
pareil.
Quand je l’appelle,
il rejette mes appels.
Les messages, il n’y
répond pas.
Et là, je suis à
court de solutions.
Hier, je songeais à
aller voir Ruth pendant le week-end pour lui demander de plaider ma cause mais
après mure réflexion, j’y ai renoncé.
On dit que les
problèmes de couples se règlent en couple. Je ne veux pas mêler les parents à
cela.
Je ne vais pas aller
chez lui et me prendre un râteau non plus.
J’attendrai qu’il
revienne à de meilleurs sentiments.
Mais au fil des
jours, mes espoirs s’amenuisent.
En attendant, je
rentre chez moi.
J’ai rdv avec mon
lit.
Ce n’est qu’après
une heure de temps que je finis par me garer dans mon immeuble.
Quand j’entre dans
mon appartement, j’entends une musique douce qui semble provenir de mon salon.
Je vois ensuite une lumière tamisée qui semble provenir de là.
Je ne m’en formalise
pas.
C’est surement
Orlane. Elle est la seule à avoir les clés de chez moi et tape souvent
l’incruste.
Je me débarrasse de
mes escarpins à l’entrée et les range dans l’étagère prévue à cet effet.
Je dépose ensuite
les clés de ma voiture dans la petite corbeille posée sur l’étagère.
Je me dirige vers ma
chambre et dépose mon sac à main et le sac de mon ordinateur portatif.
Un rapide coup d’œil
dans la cuisine et dans ma chambre me permet de constater que je suis seule
dans l’appartement.
Ça m’étonne.
Mettre de la musique
et s’en aller comme ça, ça ne lui ressemble pas.
Orlane déteste le
gaspillage sous toutes ses formes.
Ce qui m’étonne
encore plus, c’est quand la musique change.
Je suis surprise
parce que je me croyais seule dans l’appartement.
Et les paroles que
j’écoute là présentement me remuent.
Quand je capte les
premières paroles mon cœur tambourine dans ma poitrine.
Serait-ce
Edmund ?
Je marche vers le
salon d’où semble provenir la musique.
T’es ma femme
T’es la plus belle
Dans tout l’univers
et le ciel
J’ai jamais rien vu
d’aussi beau
Pour te décrire,
Il n’y a pas de
mots.
T’es ma femme,
T’es la plus douce,
Ça me fout parfois
la frousse
Juste à l’idée que
je pourrai te perdre
Je voudrais mourir,
J’en perds le verbe.
T’es ma femme,
Je suis à toi,
Je te donne
tout ce que je suis,
Mes mains, mon
regard et ma voix,
Mes jours et mes
nuits.
T’es ma femme,
T’es la plus belle,
Je te jure sur mon
âme et le ciel
Que chacun de mes je
t’aime sera éternel.
T’es ma femme,
T’es la plus belle,
Je conjugue notre
amour au pluriel,
A l’imparfait de nos
peines,
En mille bouquets de
poèmes.
T’es ma femme,
T’es la plus douce,
Je t’aime en brune,
blonde ou rousse.
Je t’aime en robe,
en pyjama,
J’aime tes défauts,
je t’aime toi.
T’es ma femme, je
suis à toi,
Je te donne tout ce
que je suis,
Mes mains, mon
regard et ma voix,
Mes jours et mes
nuits.
Ref : T’es ma
femme,
T’es la plus belle,
Je te jure sur mon
âme et le ciel
Que chacun de mes je
t’aime sera éternel.
T’es ma femme,
Je suis à toi,
Je te donne tout ce
que je suis,
Mes mains, mon
regard et ma voix,
Mes jours et mes
nuits.
Ref : T’es ma
femme,
T’es la plus belle,
Je te jure sur mon
âme et le ciel
Que chacun de mes je
t’aime sera éternel.
T’es ma femme, t’es
la plus belle.
Etienne Drapeau.
T’es ma femme.
Au fur et à mesure
que j’avance vers le salon, mon cœur bat de plus en plus fort.
Quand j’y parviens
enfin, je vois que ce que je prenais pour de la lumière tamisée est en fait des
bougies qui sont allumées un peu partout dans la pièce.
Je vois ensuite
Edmund le genou à terre, tenant dans sa main droite, un écrin ouvert dans
lequel scintille une bague.
Sur la table basse et tout autour
de lui, s’étalent plusieurs pétales de roses.
Celles qui sont devant lui qui
forment une question : « Toi et moi, pour la vie, avec nos qualités
et nos défauts, le veux-tu ? ».
Je rêve ou c’est une
demande ?
Genre ma demande ?
Je ne comprends rien.
Perdue dans mes pensées, j’oublie
même celui qui a le genou posé au sol devant moi.
Je ne me souviens de sa présence
que quand il se racle la gorge et demande.
Edmund : Le veux-tu ?
Dire oui ou dire non ?