Chapitre 36: un tournant déterminant.

‘’Amsetou Hassan’’

Je le regarde pendant ce qui me semble dure une éternité sans qu’il ne dise un mot avant de le planter là pour me diriger vers ma chambre les larmes m’aveuglant, les oreilles bourdonnant. Je n’arrive pas à croire qu’il refuse de me parler. J’entre dans ma chambre en faisant claqué la porte. Merde. Il me suit de très prés car je n’ai même pas la possibilité de la referme qu’il apparait sur le seuil « vas te faire voir Jafar. » Je lui tourne le dos quand je l’entend referme la porte derrière moi, je laisse échappé un sanglot et sursaute quand deux bras m’enlace pour m’entraine sur le lit avec lui me serrant aussi fort qu’il peut.

« il ne s’est pas passé un seul jour où tu ne m’as pas manqué. Où je n’ai pas pensé à toi. Où je n’ai pas voulu te tenir comme ça dans mes bras. Pas un seul jour ‘’A’’. » Il enfoui son nez dans mon cou et hume mon odeur, il me retourne pour que je sois face à lui « vous êtes dure en affaire Mme Hassan. » murmure t-il;

« Pas sûre que je le sois encore longtemps. » je réponds complètement vide.

« Sois quoi? » Demande t-il?

« Mme Hassan. » je lui réponds.

« Tu sais c’est quoi un ‘’car jacking’’? »

« Oui, c’est un vol de voiture avec violences sur le conducteur. »

« Imagine le à grande échelle. »

« Grande échelle comment? » Mon sang se glace, c’est impossible que ça soit ce à quoi je pense, si?. « Hassan… »

« Tu promet de ne pas t’énerver? De m’écouter? De me laisser le bénéfice du doute? Mais par dessus tout de croire que tout ce que j’ai fait jusqu’ici n’avais pour unique but que de te protéger, de vous protéger? » Il ne m’as pas toujours lâche et continué de m’observer.

« Tu promets de me dire la vérité sans faux semblants? »

« Oui. » Sa réponse est sans équivoque et claire.

« Alors oui, je promet d’essayer. »

Tout les deux nous nous levons pour nous assoir sur le lit face à face avant qu’il ne commence son récit. «  Je sais que Smith t’as déjà fournir le résumé des deux premières années. »

Mon étonnement dois se lire sur mon visage, j’ouvre la bouche pour lui demande comment il le sait mais il me stoppe en levant la main et continue « Smith m’as trouvé six mois après que tu l’ai engagé contrairement à tout ceux que tu avais envoyé avant il est doué avec les ordinateurs et a su voir derrière l’écran virtuelle dans lequel je me cachais. »

Il inspire profondément avant de continuer « je revenais d’une séance de rééducation quand j’ai entendue ton nom pour la première fois en deux ans. Un homme d’une trentaine d’année asiatique habillé comme un adolescent qui demandais après toi auprès d’une infirmière à ce moment je ne savais pas qui tu étais. » Il soupire légèrement « ou devrais-je dire je ne savais plus qui tu étais mais ton nom ne m’as pas laissé indifférent et c’est comme ça que j’ai eu mon premier souvenir de toi. Tout était encore très flou mais je connaissais cet homme, je savais de quoi il était capable pour l’avoir vu sauté d’un avion qu’il ventait de piraté. »

« Comment? C’était un acte terroriste? » L’horreur de la situation me frappe de plein fouet et à peine ma question posée que j’ai peur de sa réponse parce que ça voudrait tout simplement dire que des personnes ayant une connaissance aussi minime soit-elle de ma religion puisse être capable de quelque chose d’aussi horrible. Quelque chose d’aussi détesté d’Allah.

Le Coran interdit fermement le meurtre, notamment dans la sourate «Les animaux» (VI-151):

«Eloignez-vous des péchés abominables, apparents ou cachés. Ne tuez personne injustement. Dieu vous l’a interdit.»

Dans la sourate «La Table» (V-30), il condamne le fratricide d’Abel par Caïn et donne le fondement de l’humanisme musulman:

«Quiconque tue une personne non coupable de meurtre ou de dépravation, c’est s’il avait tué tout le genre humain. Quiconque sauve une personne, c’est comme s’il faisait le don de sa vie à toute l’humanité.»

Dans la sourate «Al Isra» (XVII-33),  il est encore prescrit:

«Ne détruisez point la vie que Dieu a rendue sacrée.»

Dans le Coran, l’homicide volontaire d’un croyant promet au meurtrier un châtiment éternel. Ainsi, dans la sourate «Les femmes (IV-93)» est-il écrit:

«Celui qui tue volontairement un croyant aura pour rétribution l’Enfer éternel. Dieu le frappe de son courroux, le maudit et lui prépare un terrible châtiment.»

« C’était un acte terroriste mais pas au nom de la religion mais celui du pourvoir. »

« Les concurrent de Golf Air? »

« Non, de l’usine qui manufacture les avions de ‘Golf Air’ et une centaine d’autres compagnies ariennes. Qui a profité de ce crash? »

Je le regarde sans comprendre « Pas les concurrents de ‘Golf Air’? »

« Non. Mais ceux de ‘Nahimo Engins’ oui. C’est une usine qui malgré son succès à refusé, de s’associer ou encore de vendre. Le CEO de leur plus grand concurrent ‘’HHH constructions’ a alors engagé un pirate pour casher un avion sur lequel Nahimo avait travaillé et faire croire à une défaillance mécanique ce qui les mettrais en cause et les pousserais à mettre la clé sur la porte. Sauf que deux ans après l’accident il a appris que tu continuais à chercher un survivant et il s’est mis à te pisté pour savoir si c’était vrai et découvrir l’identité de la dite personne. »

« Le pirate? »

« Oui, Akio Sand. »

Pendant l’heure qui a suivi il m’a raconté comment l’agent Janith d’interpole du Bahreïn l’avait retrouvé à l’hôpital et l’avait fait sortir avant que Sand n’arrive jusqu’a lui. Il lui a fallu encore cinq mois pour complètement récupère physiquement et psychologiquement. Ses souvenirs de l’accident lui sont revenu tout doucement et il a identifié formellement Sand.

Il m’a raconté comment une heure après le décollage, ils sont subitement entrés dans une zone de turbulences, des voyants lumineux qui ont commencé à s’allumer, de l’interphone que l’hôtesse n’arrivait pas à faire fonctionné pour donner les instructions au passagers. Dés écrans qui se sont arrêtés, de la fumée qui a commencée à sortir des conduits d’aération, de la serviette qu’il a mouillé d’eau pour mieux respire ensuite black out total. La dernière chose dont il se souviens est Akio Sand sautant dans le vide un parachute sur le dos, de l’impact, de l’odeur métallique du sang, du silence, de la chaleur l’engourdissement de ses membres inférieurs et de l’odeur du carburant.

« Mon nom à été effacé du manifeste de l’avion par interpole quand ils ont compris que j’étais encore en vie, c’est pourquoi Sand ne savait pas qui tu cherchais exactement, j’ai essayé comme j’ai pu d’effacer toute trace pouvant nous relier en ligne et de le mettre sur d’autres pistes. Avec l’aide d’interpole j’ai comblé les blancs sur le pourquoi, le comment. J’ai aussi découvert que le CEO avait des complices, je ne savais pas s’il te connaissait ou pas, arête Sand n’aurait pas suffit il n’était au final qu’une marionnette alors nous avons mis sur pied une stratégie pour pourvoir coincé tout le monde. »

« Et c’est fait? »

« Oui. »

« Jafar? »

« Il y’a deux jours. Avec toutes les preuves qu’Interpole à contre eux je n’ai pas besoin de témoigner. »

« Et Danforth? »

« Lui et moi on a fait affaire il y’a quelques années, j’ai fait express de le rencontre pendant ces vacances et lui proposer de s’associé avec moi pour racheter l’usine Nahimo. »

« L’usine de textile? »

Son regard est désolé « ce n’en ai pas une. »

« Il le sait? »

« Non. » Il semble jauge ma réaction.

« tu vas lui dire. »

« Non, en fait je compte racheter ses parts. »

« Et s’il dit non. »

« Il ne pourras pas. Pas avec l’offre que je vais lui faire. »

« Comment tu as réussi à convaincre Mr Mono de joué le jeu? »

« J’ai rajouté un supplément. » il reste silencieux un moment pendant que moi je digère toutes ce qu’il vient de me dire « ‘’A’’. » 

Je lève les yeux vers lui « oui… »

« Qu’est ce qu’on fait maintenant? »

« sait-tu qui sont tes parents? Elias et Farisa? Je veux ceux de qui nos enfants tiennent leurs noms? Et Seed et Soumaya, comment êtes-vous devenus frères? Et… »

Il se laisse lourdement tombé sur le lit met ses mains derrière sa tête « tu n’as pas l’intention d’arête n’est-ce pas? » Sa voix est lasse.

« Non. » je réponds simplement.

Il se relève et plonge son regard dans le mien « alors faisons un marché. »

« … »

« Chaque jour à compte de demain je répondrais à une de tes questions, ça va? » son ton est suppliant.

Je cherche sur son visage toute trace de turpitude et n’en trouve aucune à la place je remarque les cernes sous ses yeux, les rides au coin de ses yeux, sa mine fatigué et décidé de ne pas poussé les choses pour aujourd’hui. « Ok. »

Il s’étend sur mon lit, m’attire à lui rabat la couette sur nous et éteint les lumières « ‘’A’’? »

« Oui… »

« Et ce divorce? »

« Je supposes qu’il n’est plus d’actualité. »

« Hum. Merci. »

« De quoi? »

« De n’avoir pas abandonné. Dors maintenant Salam mouhalaihkoum ‘’A’’. »

« Walaihkoum salam Jafar. »