Chapitre 37
Write by Mayei
Chapitre 37
…Alice…
En six mois, bien de choses ont changé ! je me suis mariée ! eh oui, on l’a fait. Nous n’avions rien fait de bien extravagant, ce qui n’a pas été du gout de maman ni de papa Paul. Leurs premiers enfants se mariaient, ils avaient espéré quelque chose de grand…très grand. Lorsque nous leur avion annoncé que nous ne désirions que faire quelque chose de petit, c’est-à-dire mairie, église et un cocktail rapide dans un restaurant de la place, ils avaient vite crié au scandale. Nous ne voulions pas de nombreux invités non plus…mes frères et sœurs, ceux de Ludovic sa tante et son grand père puis Luna. Céline n’avait pas pu se déplacer mais elle avait reçu toutes les photos. Nous avons enfin pu emménager chez nous. Jusque-là, ma vie de couple est un long fleuve paisible qui suit son cours. Ludovic était une personne facile à vivre et certainement sa foi chrétienne le gardait toujours sur le bon chemin. Je remerciais Dieu pour ça en tout cas. Au moins ça allait minimiser mes problèmes. Mais bon on attend demain.
Hier, ayant constaté un retard dans mon cycle menstruel, j’ai décidé de faire un test de grossesse. Je venais donc d’apprendre que j’attendais mon premier enfant. Je ne l’avais pas encore annoncé à Ludovic. Eh oui ça passait vite. En même temps Ludovic ne laissait pas passer un seul jour sans me toucher. Il rattrapait surement toutes les années où il s’était privé. Les seuls jours ou j’avais un peu de répit étaient lors mes périodes de règles en dehors de ça chaque jour j’avais droit a au moins un coup. Comment ne pas tomber enceinte aussi rapidement ? je terminais mon pain et buvais mon jus lorsque mon patron vint dans mon bureau. Je m’empressais de mettre tout ça de côté et me levais pour le saluer.
Monsieur Bilé : Etes-vous occupée madame Desoto ?
Moi : non monsieur ! en quoi puis-je vous être utile ?
Monsieur Bilé : Monsieur Camara étant absent vous allez m’aider à conduire des entretiens aujourd’hui.
Moi : bien monsieur et ça sera pour quelle heure ?
Monsieur Bilé : maintenant si le candidat n’est pas en retard.
Mon patron m’a décrit en peu de temps ce dont il était question. On devait engager pour le poste d’assistant comptable. Et celui qu’on recevait aujourd’hui était un parmi cinq candidats. J’ai suivi mon patron jusque dans la salle prévue pour l’entretien et il demanda à son assistante de bien faire venir le premier candidat. L’entretien était plutôt simple. Les questions de bases ! ils devaient nous parler d’eux, leurs parcours professionnels et il y avait des questions de circonstances et comment ils auraient réagi dans les différents cas. Ils devaient ensuite passer dans la salle informatique afin de faire le test de « SAGE », un logiciel comptable. J’étais contente de faire cela pour la première fois.
Nous en avions fini avec les quatre premiers, il ne restait plus que le dernier. Lorsque la porte s’ouvrit et que cette personne passa, je ne pus qu’être étonnée. On disait toujours que seules deux montagnes ne se croisaient jamais, les hommes finissaient toujours par se retrouver au carrefour. Et bien ce n’était que la pure vérité. Voilà que Kevin se tenait devant moi, ce même Kevin qui m’avait bien eue. Je croyais rêver. Je pouvais nettement lire la gêne sur son visage. Il salua timidement et mon patron l’invita à prendre place. Au fur et à mesure qu’on lui posait des question sa confiance revenait. Je prenais note de mon côté. Pas un seul instant je n’avais levé les yeux vers lui pour le regarder. Mon rôle était de prendre note pour donner mon avis une fois le candidat parti alors je m’en tenais à cela.
Monsieur Bilé : Merci d’être venu monsieur Kébé
Kevin : merci à vous pour le temps que vous m’avez accordé
Moi : veuillez-vous adresser à la secrétaire elle vous conduira à la salle informatique pour votre test.
Kevin : bien madame !
LA situation était bien drôle. Kevin qui aujourd’hui s’adressait à moi avec autant de révérence...il m’appelait madame. Qui aurait cru. Ce qui était sûr, je ne gardais aucune rancune contre lui. Tout arrivait dans la vie pour une bonne raison et ce qui ne te tuait pas, te rendait encore plus forte.
Monsieur Bilé : quels sont les deux candidats qui vous ont le plus marqué ?
Moi : je dirai…
Monsieur Bilé : réfléchissez bien car ce sont les deux que nous considérons. Seul le résultat des tests du logiciel les départagera.
Moi (prenant un moment) : je dirai le candidat 3 et le candidat 5.
Monsieur Bilé : c’est parfait alors !
Devant moi, il retira les deux cv que j’avais choisi et se débarrassa des autres. Ce n’était pas parce que j’avais eu des antécédents avec Kevin que j’allais me venger en le privant de cette opportunité. Il avait su se démarquer et était qualifié pour ce poste. J’ai vaqué à mes occupations jusqu’à mon heure de descente. Je sortais lorsqu’on m’interpella. C’était Kévin. Son entretien avait pourtant pris fin depuis 15 heures. Que faisait-il encore là à presque 18 heures. Je m’arrêtais et attendais qu’il vienne vers moi.
Kevin : comment vas-tu Alice ? je suis surpris de te voir ici
Moi : moi aussi !
Kevin : est-ce possible que nous parlions dans un endroit calme s’il te plait ?
Moi : qu’est-ce que tu entends par endroit calme ?
Kevin : il y a un petit resto-buvette en bas de la rue. On peut se poser là.
Moi (le regardant) : laisse-moi avertir mon mari.
Kevin : tu es mariée ?
Je me contentais de lui sourire comme réponse. Je m’éloignais un peu et appelais Ludovic. Je lui expliquais la situation sans lui cacher quoi que ce soit. Il n’y trouva aucun inconvénient. De plus il ne rentrait pas tôt aujourd’hui. Je donnais donc mon Ok à Kévin et nous avons marché jusqu’à la buvette en question. Je ne pris qu’une seule sucrerie.
Kevin : donc comme ça tu es mariée ?
Moi : sommes-nous ici pour parler de ma situation matrimoniale ?
Kevin : excuse-moi ! je ne voulais pas déranger... (se raclant la gorge). Je ne sais pas comment aborder le sujet en fait.
Moi : nous nous sommes séparés en queue de poisson donc tu as peur que je me venge sur ton application au poste ! n’est-ce pas ?
Kevin (se grattant la tête) : on peut dire ça !
Moi : tu devrais me connaitre plus que ça Kevin…tu peux dormir tranquille Kevin ! je ne suis même pas en mesure de prendre une décision. Il n’y a que les tests qui décideront. Si tu as fait mieux que les autres, tu l’auras le post.
Kevin : hum…je tenais aussi à m’excuser je me suis rendu compte du mal que je t’avais fait en lisant la lettre que tu m’avais écrite.
Moi : quelle lettre ?
C’est là qu’il s’est mis à me détailler tout ce que Précieux lui avait fait croire et moi aussi j’ai dû lui dire ce que j’avais entendu de lui. Je tombais des nues. Précieux était aussi méchant que ça ? Dans le taxi qui me menait à la maison je n’ai pas pu attendre pour appeler Céline et lui raconter ce que Kevin venait de me dire. Je n’arrivais pas à croire. Mentir comme ça à des gens qui te considéraient comme leur frère ? Décidément l’homme ne finira jamais de surprendre. Écrire des lettres, faire des enregistrements tout ça pourquoi ? Il était vraiment décevant. De toutes les manières tout ça, était dans mon dos et c’était le cadet de mes soucis. Ou j’étais là, je cherchais une manière originale d’annoncer grossesse à Ludovic. J’ai fait un tour rapide sur YouTube pour voir un peu. Les américaines aimaient bien ça. Si je trichais ça je ne faisais absolument rien. J’ai fait le tour et je n’ai rien trouvé à ma convenance. Je suis rentrée à la maison, j’ai pris une douche bien chaude et j’ai enfilé un large t-shirt de Ludovic.
Je me suis assise sur le lit en tailleur, j’ai sortis des feutres avec des feuilles de papier. J’ai répartie la phrase « félicitations vous venez d’avoir une promotion. Vous serez bientôt papa ». A peine je finissais d’écrire que j’entendais le Klaxon de sa voiture. Je m’empressais de tout mettre en ordre et je suis allée lui ouvrir le portail. Nous n’avons pas encore de gardien.
Ludovic (sortant de la voiture) : ça va toi ?
Moi : oui Babe.
Il m’embrassa langoureusement
Ludovic : tu vas finir par me prendre tous mes vêtements
Moi : et alors ?
Ludovic : ce n’est pas juste quand je ne peux pas prendre les tiens.
Moi : personne ne t’en empêche lol.
Je n’ai pas pu attendre qu’il passe sous la douche que je lui remettais les feuilles. Il les a parcourues une à une jusqu’à la dernière avant de me regarder comme si l’information n’était pas encore arrivée dans son cerveau. Je le regardais avec mon large sourire. Il resta là quelques secondes avant de réagir enfin.
Ludo : non !
Moi : si
Ludo (criant) : nooooon !!!
Moi : siiiiiii
Ludo : yes ! Yes ! En plein dans le mil (courant dans la chambre) un coup KO comme un bon ivoirien. On ne vise pas à côté.
J’étais morte de rire ! Il m’a fait plein de bisous sur le ventre. Il était heureux...j’étais heureuse...nous étions heureux.
…Allan…
Je ne me sentais pas du tout bien. Tout mon corps était secoué par de violents tremblement. Il me fallait ma dose. Je fouillais frénétiquement dans mes poches pour trouver des sous. Tout ce que j’avais était 500 francs…ça ne pouvait même pas payer mon transport jusqu’à chez mon ami Marius, c’est lui qui avait le matos. J’ai fouillé partout mais je n’avais pas plus que ça. Je suis sortie de ma chambre pour voir si ma sœur n’était pas dans les parages. Après m’être assuré que c’était le cas…je suis tout doucement allé dans la partie de cette maison ou elle gardait ses affaires. J’ai pu trouver un billet de cinq mille francs. Ça fera très bien l’affaire. J’ai vite saute dans un taxi et je suis arrivé chez lui. J’ai sonné pendant longtemps mais personne n’ouvrait. Je l’ai donc appelé directement sur son numéro pour qu’il vienne ouvrir lui-même.
Marius : man ! tu ne m’as pas dit que tu venais. Et si je n’étais pas là ?
Moi : j’allais t’attendre jusqu’à ce que tu rentres. C’est comment ? dis-moi que tu as mon médicament…je suis en manque.
Marius : c’est pour toi qu’ils ont créé ça ou quoi ? je n’en ai pas.
Moi (tremblant) : man arrête de plaisanter, je te dis que j’ai besoin de ma dose…regarde-moi !
Marius : et je te dis que je n’en ai pas…
A ce moment précis, j’ai vu rouge ! je n’écoutais plus ce qu’il disait. Je suis allé immédiatement dans sa chambre que je connaissais fort bien et me suis mis à chercher dans les coins ou il avait pour habitude de cacher la marchandise. J’ai fouillé sans me soucier du fait qu’il soit en train de crier au scandale. Voyant que je n’en faisais qu’à ma tête et que je n’étais pas près d’arrêter avant d’avoir trouvé le jackpot, il me poussa violemment contre le mur le sa chambre. Je ne me laissais pas faire non plus, il a senti lorsque je l’ai envoyé au sol !
Marius : tu es malade ? sors de chez moi et ne remets plus les pieds ici. Cherche à te faire soigner surtout. La drogue la tout le monde dans le groupe utilise pour chiller mais toi c’est à un autre niveau. Fais-toi soigner.
Moi : tu m’emmerdes
Je suis sorti de chez lui encore plus énervé. Je ne savais plus où mettre la tête. Comme il l’a dit c’est dans les chills que j’ai teste la drogue pour la première fois. On n’en prenait pas tous les jours mais lorsque nous avions envie de nous amuser à fond, c’était l’élément essentiel. Je pouvais nettement m’en passer jusqu’à ce que Leslie meure. Je ne savais pas si c’était la culpabilité qui me rongeait mais j’avais l’impression de la voir partout…en classe, dans la rue, chez moi à la maison. Partout ! j’en avais constamment mal à la tête et je ne pouvais en parler a personne de peur qu’on me prenne pour un fou. Seulement j’avais remarqué que lorsque nous avions nos séances de lourd chills, je ne la voyais plus…il me fallait donc en avoir constamment sur moi. De fil en aiguille, je ne pouvais plus m’en passer. J’en étais accroc…et maintenant j’étais en manque. Je n’avais pas de sous pour m’en procurer. Je suis arrivé à la maison toujours dans mon état.
Bertine : tu es venu !!! donne mon argent…mon argent viiiite
Moi : si tu ne veux pas que je te donne pour toi dégage de ma vue
Bertine (se tapant la bouche) : drogué oooooh ! c’est mon petit argent que tu vas prendre pour aller chercher ta merde ! tes amis se cherchent…tu as eu la chance d’aller dans une bonne école avec la bourse mais c’est la drogue qui te finit. Toi comme ça tu peux être le grand frère de qui ? tu vas rembourser mon argent aujourd’hui.
Et comme dans tout bon quartier populaire tout le monde est sorti pour suivre la scène avec chacun son commentaire. Bertine pouvait faire autant de bruit qu’elle le souhaitait moi j’avais déjà utilisé son argent ! que cinq mille peut m’acheter de la bonne qualité ? est-ce que j’avais l’argent même pour ça ? c’était la raison pour laquelle j’allais me servir chez Marius puisque l’argent dort chez lui. Je me posais nerveusement sur le matelas presque fini sur lequel je dormais. J’ai ferme les yeux un moment puis les ai rouvert…elle se tenait là. Merde ! pourquoi se montrait-elle toujours à moi ?
Moi (criant) : putain qu’est-ce que tu me veux ?
Leslie : … …
Moi : criant de plus belle : je t’ai demandé ce que tu me veux. Laisse-moi en paix ! ce n’est pas moi qui t’ai tuée. Va hanter d’autres personnes mais lâche-moi.
Leslie : … …
Son silence m’énervait encore plus.
Leslie : si tu m’attrapes je vais te laisser en paix !
Moi : tu parles !
Leslie (se mettant a courir) : si tu m’attrapes je te laisse en paix.
Je devais l’attraper. Je devais l’attraper pour qu’elle me fiche la paix une bonne fois pour toute. Je me suis débarrassé de mes chaussures puis de ma chemise et me suis mis à courir moi aussi pour la rattraper. Derrière moi j’entendais ma sœur crier pour qu’on me retienne. Selon elle, je devenais fou. Elle ne savait pas que je devais absolument attraper Leslie pour que ma vie redevienne comme avant.
Moi (criant) : Leslie je vais t’attraper aujourd’hui. Tu as dit que tu me laisseras en paix non ?
…Windi Agnero…
Bon en quelques mois, le planning de mes semaines avait complètement changé. En semaine ce n’était que travail et à partir de vendredi, le week-end était entièrement réservé à Williams. Présentement, je venais de finir le boulot et j’avais hâte de descendre pour me retrouver dans ses bras. Qui aurait cru que j’aurais eu hâte de quitter le boulot un jour ? et bien les gens changent. J’ai pris mon sac avec moi et je me rendais vers ma voiture après avoir dit au revoir à tout le monde sur mon passage. Ils étaient toujours surpris de me voir descendre tôt maintenant. Avant de démarrer je reçu un message de williams.
« Garde ta tenue d’aujourd’hui. A tout à l’heure belle dame. »
Comment il savait pour ma tenue ? et bien chaque matin je lui envoyais une photo entière de moi et lui aussi. En plus de six mois, j’avais un album garnit de lui dans mon téléphone avec des poses vraiment arrogantes de quelqu’un qui se savait beau. Je ne savais plus que faire de lui. Je lui ai répondu ok et j’ai démarré. Williams avait su se faire aimer de tous. Mes amies et Tante jeanne en étaient folles amoureuse. En même temps, il savait mettre les gens à l’aise. Il était d’une charmante compagnie. Je me suis arrêtée à la maison afin de prendre des affaires.
Tante jeanne : donc à partir de vendredi on ne te voit plus dans la maison ?
Marlene : oh tu n’es pas encore habituée ?
Moi : vous êtes sincèrement épuisante ! je ne sais plus que faire de vous.
Tante Jeanne : dis-lui de venir t’épouser. Je n’en ai peut-être plus pour longtemps. Je ne peux pas mourir sans avoir vu ton mariage.
Marlene : laisse la mort tranquille. Elle ne te voit même pas de là où elle est.
Moi (éclatant de rire) : je n’aurais pas pu mieux dire. Allez je vous laisse. On m’attend.
J’ai embrassé chacune d’elle et j’ai mis les voiles en direction de la maison immaculée. C’était comme ça que j’avais surnommé sa maison puisque tout était toujours propre-la-bas. Lorsque j’y étais, je faisais tellement attention pour ne pas salir quelque chose. A peine j’utilisais un ustensile que je le lavais immédiatement et le rangeais selon l’ordre que j’avais trouvé au préalable. Lorsque le gardien m’ouvrit le portail, je me garais près de la voiture de Jeffrey, le frère de Williams. Je ne savais pas qu’il était là. Aux dernières nouvelles, il était aux Etats-Unis pour voir leur mère qui y vivait. Je suis descendue avec enthousiaste. Les éclats de voix me parvenaient depuis.
Moi : bonsoir tout le monde…
Jeffrey : oh Windi ! comment tu vas ?
Moi (lui faisant la bise) : je ne vais pas me plaindre. Je vais très bien. Noëlle n’est pas avec toi aujourd’hui ?
Jeffrey : elle est un peu fatiguée !
Moi : ce n’est pas la grossesse que vous nous cachez ?
Jeffrey : lol même pas.
Moi : ok ! je vous ai à l’œil. (Me tournant vers Williams) ça va toi ?
Williams : c’est comme ça que tu me salues ?
Je me suis rapprochée afin de lui donner son baiser. Williams n’a plus voulu me lâcher jusqu’à ce que son frère tousse lol. Je me dirigeais vers la chambre pour y laisser mes affaires lorsque j’ai entendu du bruit venant d’une des chambres qui n’était pourtant pas occupée. Je me suis arrêtée un instant pour tendre l’oreille et me rassurer que j’entendais vraiment quelque chose. C’était l’eau de la douche qui coulait…quelqu’un prenait son bain. Williams vivait tout seul ici, qui cela pouvait être ? ou bien l’eau coulait toute seule. J’ai touché la poignée de la porte en voulant ouvrir mais c’était fermé de l’intérieur. Williams est venu me trouver dans cette position.
Williams : qu’est-ce que tu fais ?
Moi : il y a quelqu’un dans cette chambre ?
Williams (me tirant vers lui) : viens, tu verras après.
Moi : hum…
Williams (passant sa main sous ma jupe) : j’aime quand tu t’habilles comme ça ma femme d’affaire…tu n’as rien en bas ? tu as traversé la ville comme ça ?
Moi : lol ! j’ai retiré lorsque je suis rentrée à la maison. De chez moi a chez toi ce n’est pas toute la ville quand même.
Williams : on va régler ça.
Nous avons bien réglé ça en prenant une longue douche. Nous n’avons pas fait que nous doucher. J’ai eu droit à des coups de reins vigoureux et à un orgasme parfait. J’ai veillé à bien mettre ma serviette au sale avant que monsieur ne vienne me trucider. Je venais toujours avec deux ou trois serviettes ici de couleur blanche. Lui aussi était épuisant avec toutes ces manies. Nous sommes descendus et là, j’ai trouvé une femme assise au salon en train de zapper les chaines de la télévision.
La dame : oh there you are (vous voilà enfin)
Williams: Sorry Mum…let me introduce you. meet Windi my girlfriend. Windi please meet my mum Maisie. (Excuse nous maman ! laisse-moi faire les présentations. Maman je te présente ma petite amie Windi…Windi ma mère Maisie)
Moi : i’m so glad to finally meet you… (enchantée)
Maisie: me too. It’s a pleasure to finally meet you. I was skeptical about him telling me he finally got a girlfriend. You are such a beauty. (Je suis vraiment ravie de faire ta connaissance. Je doutais un peu lorsqu’il me disait qu’il avait une petite amie maintenant. Tu es juste ravissante)
Moi : thank you so much…I hope you had a safe flight and that you are not tired. (J’espère que vous avez fait bon voyage et que vous n’êtes pas trop fatiguée)
Maisie : oh I am fine…I can see that your English Is pretty good (oh ça a été ! je peux voir que tu t’exprimes très bien en anglais)
Moi : I did my studies in the united states. I was living in Minnesota (j’ai étudié aux Etats-Unis dans le Minnesota)
Maisie : oh my God ! that place is so cold. (Oh mon Dieu ! Il fait tellement froid dans cet état)
Moi : tell me about it ! (Je ne vous le fait pas dire)
Williams : oh I can see that I am not needed around here…let me go and watch my game. (Bon je peux constater que ma présence n’est plus requise ici. Je vais de ce pas suivre mon match)
La mère de Williams était une Américaine de souche pure faisant de ses enfants des citoyens américains. Williams et Jeffrey ont grandi pratiquement aux Etats-Unis et sont rentrés lorsque leur père est décédé. Maisie n’a pas voulu rentrer. Elle a préféré rester dans son pays. Du vivant de son mari elle ne venait que rarement de toutes les façons du coup elle connaissait très peu la langue française. Tout notre échange a été en anglais et nous avons échangé longtemps. Je comprenais maintenant pourquoi on se sentait si à l’aise avec Williams. Sa mère était pareil. J’avais l’impression de la connaitre depuis toujours pourtant ça ne faisait que quelques heures.
{Trois mois plus tard}
Moi : Allo Sophie ?
Sophie : Joyeux anniversaire ! joyeux anniversaire ! joyeux anniversaire Windiiii Joyeux anniversaire.
Moi : awww merci ma chérie…
Sophie : qu’est-ce qu’on fait ce soir ?
Moi : pourquoi tu me demandes ? c’est mon anniversaire donc c’est à vous de me faire plaisir hein. Je suis dans votre bateau.
Sophie : ok je coordonne et je te fais signe tout à l’heure.
Moi : pas de soucis ! à tout à l’heure.
Ah Sophie ! elle est beaucoup plus épanouie depuis qu’elle a divorcé d’avec son mari. Pour dire vrai je ne pensais pas qu’elle irait jusqu’au bout de cette affaire mais c’est à croire qu’elle était vraiment décidée. Malgré les interventions des différentes familles, elle n’avait pas flanché. Sa phrase préférée était « le divorce n’est pas une maladie mortelle mais le Sida si ». Elle est bien folle. En deux ans beaucoup de choses s’étaient passées dans ma vie. Je n’aurais jamais pu penser qu’on me kidnapperait un jour ou que je serais sortie avec un homme marié. J’ai trente-et-un ans aujourd’hui et je ne suis toujours pas mariée ! est-ce que cela m’inquiète ? pas du tout. Je ne me prends pas la tête. Qui a dit qu’il y avait un âge pour se marier ? et un âge où l’on ne pouvait plus se marier ? j’étais en bonne santé…je me la coulais douce avec Williams c’était tout ce qui comptait en ce moment.
Toc toc…
Dominique : quelqu’un est venu souhaiter joyeux anniversaire à sa tata ?
Moi : awwww…mon petit prince ! baby Jay
Je me suis rapidement levée du lit pour prendre mon neveu dans les bras. Il me faisait fondre à chaque fois. Il était juste parfait. Dominique avait fait du bon boulot. J’en profitais pour souhaiter joyeux anniversaire à Dominique aussi puisque nous étions nées le même jour. J’adorais lorsque mon anniversaire tombait le samedi. Comme ça j’avais le temps pour bien profiter de la journée. La maison était en mouvement…c’était la joie. J’attendais depuis un coup de fil de Williams. Je pensais qu’il serait le premier à me souhaiter un joyeux anniversaire. Puis mon téléphone a enfin sonné avec son nom affiché. Je me suis éloignée un peu pour communiquer avec lui.
Moi : allo ?
Williams : joyeux anniversaire mademoiselle Agnero.
Moi : merci monsieur Abouo même si je vous attendais depuis.
Williams : dessolé chérie ! je tourne tellement depuis ce matin. Mais dès que je me libère, je passe chez toi avec tes cadeaux.
Moi : pas de soucis ! j’ai hâte de te voir.
Williams : moi aussi ! love you.
Moi : love you too.
J’ai reçu la visite de presque tout le monde. Alida était passée avec sa petite famille. J’avais reçu de beaux cadeaux. Je me sentais chouchoutée par tout le monde. Puis Sophie a appelé pour dire qu’on pouvait se retrouver chez elle pour une soirée entre fille comme nous avions pour habitude de faire. J’étais partante pour ça. Le mari de Alida étant toujours disponible pour garder leur fille, elle aussi tait partante. Ma soirée a été riche en émotion. Williams s’est arrêtée chez Sophie pour me remettre mes cadeaux et un long baiser de joyeux anniversaire. Le lendemain, je passais toute la journée avec Williams. Sa famille et lui avaient fait un déjeuner dans leur maison de vacances à Grand-Bereby pour moi. J’en étais flattée. Ils ont même laissé Maisie en ligne sur Skype. Elle disait qu’elle passait la journée avec nous également.
On venait de nous apporter la nourriture.
Williams : je reviens !
Moi : Ok ! je ne sais pas si à ton retour, il y en aura encore dans ton assiette hein.
Williams (me foudroyant du regard) : tu n’as pas intérêt.
Noëlle : je vais même l’aider à finir ton assiette.
J’adorais les ambiances bonne enfant comme celle dans laquelle j’étais en ce moment. Je concentrais mon attention sur mon assiette. Je savourais ces fruits de mer. C’était tellement bon…si bien assaisonné.
« Salut la compagnie »
Lorsque j’ai levé le nez de mon assiette, une vague d’émotion s’est emparée de mon être tout entier. Je n’arrivais pas à croire que toutes ces personnes se tenaient devant moi. Il y avait absolument tout le monde : Marlene, Huguette et son mari, Sophie, Alida, son mari et leur fille, Dominique et bébé Jay puis tante jeanne. Je les avais pourtant laissés à la maison lorsque je sortais. Je laissais tomber ma fourchette dans mon assiette.
Moi : mais qu’est-ce que vous faites tous là ?
Williams : Ils sont là pour que je puisse faire ça…
J’ai vu Williams tout doucement mettre le genou au sol et sortir ce coffret de sa poche. Je le regardais intensément…surprise de ce qu’il s’apprêtait à faire. Tous les regards étaient posés sur moi, des visages dont les lèvres étaient élargies par les sourires. Ils étaient tous dans le coup.
Williams : Windi…ma mère pensait que je ne me marierai certainement pas de son vivant. 39 ans on trouve que c’est assez vieux pour se marier. Moi je dis que la vie est bien trop importante pour la gâcher en s’unissant avec la mauvaise personne. J’ai pris mon temps et je t’ai trouvée…chaussure à mon pied…ma pointure exacte. Tu es parfaite, celle qu’il me fallait. Je prie Dieu de me donner la force de toujours te rendre heureuse afin que tu restes longtemps auprès de moi…que je finisse mes vieux jours avec toi. Windi Agnero, c’est devant ta famille et le mienne que je te demande de bien vouloir changer de nom et devenir Windi Abouo. Veux-tu m’épouser ?
J’étais tellement émue…je ne savais même pas que mes larmes coulaient à flot. Il avait été simple mais avais su trouver les mots qui m’avaient touchée dans mon fort intérieur. J’eus une pensée pour mon père. De là où il était, j’espérais qu’il puisse voir cette scène. J’espérais qu’il était fier de moi et qu’il donnait son accord pour cette union. Je regardais Williams…c’est fou comme je l’aimais celui-là…c’était l’homme de ma vie, ma pointure exacte.
Dominique : Il faut répondre ma chérie…depuis la, le beau a le genou au sol.
Alida : vraiment !
Moi (souriant à travers mes larmes) : Oui monsieur Abouo ! Oui je veux bien changer de nom !
Fin !