Epilogue

Write by Mayei

EPILOGUE


{7 ans plus tard}


...Windi Abouo...

Aiden : maman ! Maman ! Mamaaaaaan ?

Moi : oui Aiden ? Que puis-je faire pour toi ? 

Aiden : Dis ! Je peux rester dormir chez baby Jay s’il te plaît ?

Moi : ce n’était pas prévu Aiden ! On n’a rien dit à papa.

Aiden : mais on peut l’appeler maman.

Moi : et tu sais qu’il n’aime pas ça ! 

Marlène : tu n’es pas un peu dure là ?

Moi : je connais ma chose lol.

Il s’en est allé tout triste. C’était l’anniversaire de baby Jay, le fils de Dominique aujourd’hui et nous étions tous là. Baby Jay avait 7 ans aujourd’hui. Il n’était plus un bébé mais le nom de caresse que j’avais constamment à la bouche lui collait à la peau. Il faisait toujours la tête qu’on on l’appelait ainsi. Aiden était mon premier enfant. Celui avec qui j’ai découvert la joie d’être maman mais aussi les responsabilités qui vont avec. Des enfants j’en avais trois. Eh oui je n’avais pas chômé durant ces 7 années. Nos âges avançant Williams et moi, nous nous sommes très vite mis à la tâche. Aiden était le plus âgé, suivait Aubrey ma fille qui court un peu partout depuis et pour finir Kyle qui avait tout juste deux ans. 

J’ai attendu jusqu’après la coupure du gâteau pour avertir ma clique qu’on mettait les voiles. J’étais hyper fatiguée. Enchaîner toute la semaine comme ça et me farcir ces petits monstres le week-end. C’était un marathon. 

Moi : allez tout te monde dans la voiture.

Aubrey : mais maman...tata Huguette et tata Marlène sont encore là. Pourquoi toi tu rentres ?

Moi : parce que tata Huguette et tata Marlène ce n’est pas moi ma chérie. 

Aubrey : mais je n’ai pas fini de jouer...on s’amusait bien avec Lana (la fille de Huguette)

Moi : Aubrey tu me fatigues ! Regarde comment tu es sale ! Tu as intérêt à ce que papa ne te voit pas dans cet état. 

Ça a réussi à la calmer très vite. J’ai installé mon bout de chou dans le siège auto et me suis assurée que les ceintures des deux autres étaient bien mises. J’ai dit au revoir à tout le monde mais comme toujours Marlène ne me laissa pas partir sans beaucoup parler d’abord. J’attendais qu’elle fasse des enfants avec Frederick pour voir si elle aura toujours la même énergie. J’ai embrassé baby Jay et j’ai démarré. Pour la petite histoire, on me connaît toujours pas le père de baby Jay. Dominique vit sa vie paisiblement, mère célibataire. Elle travaille et est complètement épanouie. Elle n’a pas besoin d’un homme. C’est ce qu’elle répète chaque fois.

Dans ma voiture, je n’avais pas besoin de chanson. Aiden et Aubrey faisaient leur show. Il m’arrivait de sourire toute seule bêtement rien qu’en écoutant ce qu’ils se racontaient. Le fait qu’il y ait seulement un an entre eux les rendait vraiment proche l’un de l’autre. Kyle, lui dormait déjà. Williams était là...sa voiture en tout cas y était. A peine descendu que Aiden courait pour rejoindre la maison. Il allait sûrement sauter au cou de son père comme il aimait si bien le faire. Je pris Kyle pendant que Aubrey marchait derrière moi. 

Williams : ça va madame Abouo ?

Moi : oui monsieur mon mari

Williams : il est ko ! 

Moi : eh oui ! 

Williams : donne, je vais le coucher. 

C’est en s’approchant qu’il remarqua que sa fille était cachée derrière moi, maintenant le pan de ma robe. 

Williams : pourquoi tu es cachée derrière maman ma puce ?

Aubrey (petite voix) : parce que je suis salle ! Mais ce n’est pas ma faute. C’est maman qui ne me regardait pas. Elle n’a pas crié Aubrey arrête.

Williams (se retenant de rire) : viens la ! Maman n’est même pas attentive 

Aubrey : c’est vrai en plus. Il faut qu’elle me dise la prochaine fois. 

Je regardais le père et la fille s’en aller. Elle m’épatait toujours celle-là avec son visage comme son père. La soirée a suivi son cours. A vingt et une heures, ils étaient tous endormis et je pouvais souffler un peu. Je me suis couchée sur les pieds de mon homme et le laissais me caresser le dos. C’était juste trop bon. Après mon dos, il m’a massé les pieds. N’était-il pas trop chou mon homme ? Nous nous sommes dit oui devant Dieu et devant les hommes quatre mois après sa demande en mariage. J’étais déjà enceinte de Aiden. Nous avons nos moments de disputes surtout lorsque la maison est dans un sale état à cause des enfants mais en dehors de ça, c’est plus sucré qu’amer. 

Moi : lave moi please !

Williams : tu n’exagères pas là ?

Moi : pas du tout...

Williams : tu sais a quoi tu t’engages si je te suis dans cette douche et te fais prendre ton bain. 

Moi : hum...

Williams (posant une claque sur mes fesse) : donc file 

Moi : tu sais que quand tu fais ça, ça me plaît.

Williams : oh là là ! Quelle maso tu es. 

Moi : j’assume monsieur Abouo. 

Il est finalement rentré sous la douche avec moi et nous avons profité chacun du corps de l’autre. Nous n’avons fait que ça durant toute la nuit. J’étais vidée de mes forces au petit matin. Mon homme a juste pris les devants pour s’occuper des enfants tandis que je faisais ma grâce matinée. Elle n’est pas belle la vie ? 

... Alice Desoto...

Aujourd’hui c’est séance photo avec les familles de l’entreprise. Je suis donc venue avec Elijah qui a bien poussé depuis le temps. Ludovic va nous retrouver sous peu, le temps qu’il finisse des trucs importants au boulot. Nous avons juste un enfant pour le moment. Je ne me prends pas la tête, nous en auront d’autres avec le temps même si maman me met un peu de pression. Elle a déjà commencé par envoyer les médicaments traditionnels. 

Elijah : maman ?

Moi : oui chéri ?

Elijah : je peux faire des dessins s’il te plaît ?

Moi : bien sûr mon ange 

Je lui ai sorti des feuilles et des feutres qui trainaient sur mon bureau et je lui ai remis le tout. Il avait des étoiles pleins les yeux. Il me fit un bisou sonore avant de se concentrer sur ce qu’il voulait dessiner. J’étais sûre qu’il allait encore me dessiner comme du n’importe quoi. Mais comme c’est mon fils que puis-je faire ? Sourire et lui dire qu’il est le meilleur dessinateur du monde. Qu’est-ce qu’on ne dirait pas à nos enfants pour les encourager. On frappa à la porte et après avoir demandé à la personne de rentrer, c’est Kevin et sa femme qui se montèrent. 

Kévin : oh mais c’est le grand Elijah en personne !

Elijah : tonton Kévin ! 

Il s’est jeté dans les bras de Kévin qui a pris de ses nouvelles tandis que j’échangeais un peu avec Julie. Kévin avait été retenu après l’entretien. Je ne lui avais rien dit du fait que j’avais sélectionné son dossier mais il était plus que persuadé que j’y étais pour quelque chose. Il ne cessait de me remercier. Nos rapports n’étaient plus tendus, il n’y avait aucune ambiguïté et Ludovic le savait très bien. Ils s’étaient rencontrés lorsque j’accouchais Elijah. C’est au travail que j’ai perdu les eaux et Kévin a conduit ma voiture dans le jusqu’à l’hôpital et a attendu que Ludovic nous rejoigne. 

Moi : Kévin regarde comment tout le monde est venu avec son enfant. A quand le tien ?

Julie : ah il faut lui dire oh ! Je ne fais qu’en parler.

Kévin : on cherche l’argent d’abord ! 

Moi : l’enfant va venir avec l’argent. 

Kévin : amen ! 

Plus tard Ludovic est venu et nous avons finalement fait cette séance photo. Ça a été difficile de concentrer tous les enfants présents mais nous y sommes arrivés tout de même. J’avais hâte de voir le résultat. 

Moi : tu rentreras tard ?

Ludovic : pas tellement mais je dois passer récupérer un collègue à l’aéroport et le laisser à son hôtel. 

Moi : ok ! Mais d’ici tu déposer Elijah ? 

Ludovic : ce sont les vacances ! Je vais le laisser avec Heaven (la fille de Julien).

Moi : ok. 

Je me suis baissée pour faire un bisou à mon petit prince puis j’ai embrassé mon roi. 

Elijah : beuuurk 

Ludovic : c’est mon amoureuse Monsieur.

Elijah : je ne veux pas d’amoureuse moi.

Moi : on en repalera ça dans dix ans. 

Le soir je suis rentrée complètement épuisée. Elijah dormait déjà...sa journée a dû être encore plus épuisante que la mienne. Il a dû courir partout avec sa cousine. Je suis quand même passée lui faire un bisou pour la nuit. C’était mon trésor le plus précieux. Après ma douche j’ai essayé de joindre Ludovic mais il ne répondait pas. Pourtant il avait dit qu’il ne rentrerait pas tard. J’ai essayé plusieurs fois mais aucune réponse. Je commençais déjà à m’énerver. Je me suis levée avec l’intention de manger toute seule puis me coucher lorsque monsieur klaxonna. Il en avait de la chance celui-là. Je me suis tout de même assise. La servante est passée avec une valise qu’elle tirait au sol. 

Moi : c’est pour qui ça ?

Laure : c’est monsieur qui a dit de mettre ça dans la chambre des invités. 

Moi : mais est-ce que la chambre est faite ? C’est quoi cette histoire ?

Laure : c’est fait madame. L’après-midi monsieur est passé et a laissé des consignes 

Ahi mais il ne m’avait rien dit à ce sujet…Ludovic est finalement rentré et lorsqu’il s’est poussé j’ai cru défaillir. Je me suis levée d’un bond et me suis mise à courir et crier dans tous les sens avant de me jeter dans les bras de Cécile. Ma Cécile a moi...ma congolaise préférée. Sept ans...sept longues années sans l’avoir vue. Elle avait raté mon mariage et la naissance de Elijah. Je n’arrivais pas à croire qu’elle se tenait devant moi. 

Moi (pleurant) : vous m’avez bien eue...je vous en veux à tous les deux.

Cécile : laisse mon beau en dehors de ça c’est moi qui si tout commandité. 

Ludovic : merci de lui dire. Elle m’aurait tuée dans mon sommeil 

Moi : c’est ça gâte mon nom (tirant Cécile) viens je te montre ta chambre. 

Nous nous sommes enfermées.

Cécile : mais tu vis bien hein ma petite ! Mate un peu la maison. Le beau n’est pas dans le jeu hein. 

Moi : roooh quitte la ! Tu m’as manquée Cécile. Ou tu as mis mon beau et mes jumelles.

Cécile : pardon qu’il reste là-bas et les gère. Maman se prend des vacances à elle toute seule. 

Moi : t’inquiète tu vas kiffer...je vais te montrer c’est quoi Abidjan. Je suis trop contente de te voir.

Cécile : et moi donc ?

...Luna Desoto...

Moi (me réveillant petit à petit) : hummmm...qu’est-ce que tu fais ?

Paul : couche-toi et savoure 

Je jetais un coup d’œil rapide sur le réveil. Il était tout juste sept heures. Sept heures et Desoto se trouvait entre mes Jambes en train de suçoter mon clitoris. Merde j’adorais lorsqu’il faisait ça. C’était un étalon...infatigable. Je pensais tenir les rênes au lit mais une fois sa rééducation complète, il m’a montrée que j’étais une petite. Il savait s’y prendre et m’envoyait au septième ciel à chaque fois. Je dis bien à chaque fois. Ses doigts fouillaient en moi ...c’était un plaisir à m’en arracher les cheveux. Il releva mes jambes et s’enfonçait en moi jusqu’à la garde. Avec lui, mes coups du matin avaient un tout autre goût. Un goût merveilleux. 

Paul : tu aimes ça hum ?

Moi : ouiiii vas-y ne t’arrête pas. 

Paul : je n’entends rien.

Moi : ne t’arrête pas oooooh 

J’avais la foufoune en feu et le bas de dos qui faisait un mal fou lorsqu’on a fini cette séance. 

Paul : tu es sûre que ça va ?

Moi : oui !

Paul : si tu as mal on peut aller à l’hôpital hein. 

Moi ; non ! Il reste encore deux semaines pour que la petite soit là. 

Paul : ça peut arriver à tout moment. 

Il y a deux ans nous avons fait asseoir les enfants de Paul pour leur annoncer que nous nous étions mariés. Ils étaient déjà au courant de notre relation ce qui n’a surpris personne d’ailleurs. J’appréhendais tout de même puisqu’il n’y a que 4 ans entre Morelle et moi. Puis ce matin-là nous nous sommes levés, maman étant mon témoin et Monique celui de Paul. Nous nous sommes dit oui devant le maire. N’étant pas impliqué dans une religion quelconque, nous n’avons pas trouvé nécessaire de se marier dans une quelconque église. Ça a été la douche froide lorsque nous avons annoncé que nous nous étions mariés sans la présence de tout un chacun. Morelle qui vivait maintenant dans son appartement depuis qu’elle travaillait ne nous a pas fait de cadeau mais bon c’était de bonne guerre et ça a été très vite oublié. 

J’ai trente-cinq ans et c’est ma toute première grossesse. Je crois que c’est la bouche de Desoto sur mon ventre qui a fait que je me suis retrouvée dans cette chambre d’hôpital à 13 heures en train de pousser de toutes mes forces. Endurer cette douleur-là pour mettre son enfant au monde comment ne pas l’aimer de tout son être ? Quand je pense qu’il y’a certaines femmes qui laissaient leurs filles se faire violer par leurs maris ou autres membres de la famille mais se taisaient ! Enfanter dans la douleur et laisser cet enfant souffrir ? Lorsqu’on me mit ma fille dans les bras, entre mes pleurs je lui murmurais tout doucement à l’oreille. 

« Je te promets que personne ne te fera du mal...cette personne devra d’abord passer sur le corps de maman (regardant Paul) et de papa aussi »

Dans la chambre où nous avions été installés, les visites ne manquaient pas. Maman et mes sœurs avaient été là dès que Paul avait appelé ensuite morelle et ses frères ont accouru. 

Morelle : j’ai 30 ans presque 31 et j’ai une petite sœur d’un jour seulement ! Bravo papa !

Tout le monde s’est mis à rire. Cette fille était un cas.

Moi : tu dis c’est ta sœur ? C’est ta fille madame. 

Julien : en tout cas vous avez fait du bon boulot. 

Alice : vraiment ! Si elle n’était pas la tante de mon fils je l’aurais réservée pour le mariage en même temps. 

Paul : vous parlez trop la...ne dérangez pas ma fille. Elle se repose. C'est tout un travail de venir au monde hein. 

Ludovic : excusez-nous ! Sinon vous avez trouvé des prénoms ?

Paul : Enaelle !

Eux : oh c’est beau !

Moi : mais on va y ajouter Leslie.

Ça a été le silence total dans la chambre...ils ne s’attendaient pas à ça. Je pouvais tout de même lire l’émotion sur leurs visages. Ils avaient perdu un être cher et ça faisait toujours du bien lorsqu’on appropriait le prénom de cette personne à une autre. Paul me regardait avec des yeux pleins d’amour tandis que les autres se contentaient de sourire. 

Morelle : je vais faire mes 400 coups avec elle !

Julien : de grâce qu’elle ne me rackette pas comme son homonyme 

Papa : je vais lui montrer la route pour le faire.

Julien : c’est injuste c’est toi qui as le coffre-fort.

Fatiguée, je me suis retournée et après avoir souris j’ai sombré dans un sommeil bien mérité. 

...Morelle Desoto...

Depuis je regarde Lucas faire les cent pas dans mon salon comme s’il y avait des punaises dans mes fauteuils qui l’empêchaient de s’asseoir correctement. Je savais qu’il voulait parler mais sûrement que monsieur cherchaient ses mots. Je n’avais jamais vu quelqu’un qui avait un comportement de femme comme ça en étant dans un corps d’homme. Il aimait trop les histoires et ne laissait rien passer. Moi aussi je le regardais lorsqu’il sera fatigué il va se mettre à parler. Je concentrais mon attention sur la télévision. Lorsque monsieur fut content, s’assit et se mit enfin à parler.

Lucas : morelle ça va faire plus de sept ans que nous sommes ensemble. Je veux m’engager correctement. 

Moi : et je t’ai dit que je n’étais pas prête pour le mariage pourquoi tu ne veux pas comprendre ? Je suis en plein sur ma carrière. Ça fait tout juste deux ans que j’ai commencé à travailler. Laisse-moi polir ma carrière.

Lucas : à quoi ça sert d’être dans une relation dont le mariage n’est pas le but ? Depuis huit ans tu vas me sortir chaque fois que tu n’es pas prête ? 

Moi : humm...

Lucas : je pense que nous aurons besoin d’une pause. Il faut que chacun se pose les bonnes questions parce que là je ne comprends plus rien.

Moi : ok 

Lucas : ok ? C’est tout ce que tu trouves à me dire ? 

Moi : ... ...

Lucas : je vais rentrer...bonne journée.

Moi : merci bonne journée à toi aussi. 

J’ai refermé la porte de mon appartement en soufflant. Qu’est-ce qu’il pensait ? Que j’allais me jeter à ses pieds pour le supplier de ne pas nous imposer cette pause ? Il pouvait prendre tout le temps qu’il lui fallait ça ne me dérangeait pas. Comme je l’ai dit, me marier n’était pas dans mes plans pour le moment. Je voulais me concentrer sur ma carrière et être financièrement établie avant de penser à tout ça. Je n’ai pas envie de me stresser avec un mari ou encore de me gâter le corps avec une grossesse. Mes neveux et ma nouvelle petite sœur me suffisaient largement. Eux au moins je peux les prendre toute une journée et les rapporter à leurs parents lorsque je serai fatiguée. Un enfant à moi-même ? Je devrais m’en occuper constamment jusqu’à ce qu’il soit en mesure de le faire lui-même. Je n’avais pas encore le temps pour ça. 

[...]

Aujourd’hui est un jour que je déteste le plus au monde. J’ai reçu des appels de tout le monde dans la famille. Je pensais qu’avec le temps ils avaient compris que je préférais passer cette journée avec elle uniquement...rien que nous deux. Lucas m’avait écrit un message réconfortant malgré cette pause qui durait depuis un mois déjà. J’y ai répondu avec un merci et me suis apprêtée. J’étais vêtue sobrement et j’ai pris ma voiture jusqu’à cimetière. Leslie s’en était allée depuis sept ans déjà. Je n’arrivais toujours pas à le croire. Avec le temps la douleur passait mais on n’oubliait pas. Chaque année à cette même date la douleur refaisait surface. Les autres étaient déjà passés et avaient laissé des fleurs. Moi je savais ce qu’elle aimait. J’ai fait sortir sa boisson préférée. Jack Daniel. 

Moi : tu sais que j’ai du bon pour toi. Tiens ta part 

J’en ai versé un peu sur sa pierre tombale et j’ai descendu mon verre en une seule gorgée. 

Moi (me raclent la gorge) : aaarrrgh ça fait du bien ! J’ai des nouvelles pour toi. Tu sais papa a eu une fille avec Luna. Eh oui, nous avons une petite sœur qui a à peine deux mois. Luna lui a donné ton prénom...elle s’appelle aussi Leslie. Papa a été ému lorsque Luna a annoncé la nouvelle et nous aussi. De mon côté tout baigne au travail...c’est côté cœur que c’est bizarre. Je sais que tu as toujours aimé Lucas mais il attend de moi des choses pour lesquelles je ne suis pas prête et j’ai peur de lui faire perdre son temps. Je sais ce que tu dirais si tu étais là. Tu aurais dit que j’ai eu une bonne personne dans ma vie comme Lucas et que je devais en prendre soin. Mais c’est comme ça et je n’y peux rien tu sais. 

Je restais silencieuse pendant un moment ! J’aurais aimé qu’elle soit là. J’aurais aimé remonter le temps pour effacer cette nuit de nos vies. J’aurais passé cette nuit avec elle et empêché que les événements se déroulent de cette manière. Moi qui ne voulais pourtant pas pleurer...je me retrouvais avec mes larmes qui inondaient mon visage. Elle me manquait terriblement. J’ai senti soudain une brise sur mon visage et aussitôt je me suis mise à sourire sans savoir pourquoi. Mon cœur qui était auparavant triste était soudain remplis de joie. Je n’aurais pu expliquer pourquoi et comment. 

Moi : j’espère que de là ou tu es, tu veilles sur nous tous. Je vais y aller mais je reviendrai te voir très souvent. Je t’aime Lyly. Je te laisse la bouteille de jack.

J’ai laissé ça à même le sol juste à côté et je suis sortie du cimetière. Avant de démarrer j’ai écrit un message à Lucas. 

« Je t’aime chéri ! Et je suis prête à faire des compromis, mettons fin à cette pause » 

J’ai reçu une réponse presqu’immédiatement 

« Je t’aime aussi Desoto. Si tu savais combien je suis heureux de lire ça. J’arrive chez toi »

…Dominique Agnero…

Je me suis levée très tôt aujourd’hui. La servante n’étant pas de service, je suis moi-même allée à la pâtisserie prendre ce dont j’aurais besoin pour le petit déjeuner. Tout ça avant que Baby Jay ne soit debout. Il était si grognon lorsqu’il n’avait pas pris son petit déjeuner. Je me suis mise dans la file pour attendre mon tour et payer ma facture. Une fois cela fait, j’ai présenté mon ticket et l’on m’a servie ce dont j’avais besoin. Je suis sortie de la et me suis dirigée vers ma voiture tranquillement. 

« Je vous connais madame. Je suis passé chez vous plusieurs fois mais apparemment vous n’y vivez plus. Je vous ai aussi cherchée partout sur les réseaux sociaux mais aucune de ces Dominique n’avait votre visage »

Je me retournais et tombais sur la copie conforme de mon fils. 

Moi (tremblant de tout mon être) : excusez-moi, nous nous connaissons ?

« Pierre-André Clark…ce nom ne vous dit rien ? »

Moi : absolument rien…je ne veux pas être désagréable mais j’ai d’autres choses plus importantes à faire. Veuillez passer une belle journée. 

Je n’ai pas attendu qu’il réponde…j’ai démarré aussi vite que je le pouvais.

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