Chapitre 37
Write by St Daniel
Les
chroniques de Saint Daniel
Titre
: SECRET du CŒUR
Auteur
: Saint Daniel
Chapitre
37
La
tension dans la salle est presque palpable alors que chacun tente de digérer ce
qui vient de se passer. Amélie reste dans les bras de Sandra, les larmes coulant
silencieusement sur ses joues, le cœur lourd de culpabilité. La gifle de la
mère de Lucas résonne encore dans son esprit, mais plus encore, ce sont les
paroles qui l’accompagnent qui la dévastent.
Amélie
: (d’une voix tremblante) Je ne voulais pas que ça se termine comme ça… Je ne
voulais pas que Lucas souffre à cause de moi. Si seulement je lui avais dit ce
que je ressentais plus tôt…
Sandra
: Ne pense pas à ça maintenant, Amélie. Lucas s’est battu pour toi parce qu’il
t’aime. Ne laisse pas la peur ou la culpabilité te détruire.
À ce
moment, Gérard, qui a tenté de calmer la mère de Lucas, revient auprès de sa
femme Mina, qui observe la scène avec un mélange de tristesse et de
préoccupation.
Gérard
: Amélie, je sais que c’est difficile, mais tu dois rester forte. Lucas a
besoin de toi plus que jamais. Ne le laisse pas tomber maintenant.
La
mère de Lucas, qui pleure toujours, relève lentement la tête, ses yeux gonflés
de larmes fixant Amélie avec une intensité qui semble vouloir percer son âme.
Mère
de Lucas : (d’une voix cassée) Je suis désolée… Je ne voulais pas te frapper,
Amélie… C’est juste… C’est tellement difficile… Mon fils, mon Lucas, il est
tout ce qu’il me reste.
Amélie
: (s’agenouillant devant elle) Je comprends votre douleur, Madame. Lucas est
quelqu’un de spécial, et il mérite tout l’amour et le soutien du monde. Je… Je
l’aime, et je veux être là pour lui, quoi qu’il arrive. S’il vous plaît, laissez-moi
l’aider à traverser ça.
La
mère de Lucas observe Amélie un instant, ses yeux cherchant une sincérité
qu’elle finit par trouver. Elle hoche la tête doucement, essuyant une larme qui
coule sur sa joue.
Mère
de Lucas : Si c’est vrai… Alors tu dois te battre pour lui. Ne le laisse pas
tomber, Amélie. Ne fais pas les mêmes erreurs que moi.
Au
moment où ces mots sont échangés, un médecin entre dans la salle d’attente, son
visage grave mais professionnel. Tout le monde se tourne vers lui, l’angoisse
palpable.
Médecin
: Lucas est en soins intensifs. Il a perdu beaucoup de sang, mais pour
l’instant, il est stable. Cependant, les prochaines heures seront cruciales.
Amélie
laisse échapper un soupir de soulagement mêlé d’anxiété, mais elle se redresse,
se préparant mentalement pour ce qui va suivre.
Amélie
: Je veux être là pour lui. Je veux être avec lui quand il se réveillera.
Médecin
: (hochant la tête) Nous vous tiendrons informée dès que son état le permettra.
Pour l’instant, reposez-vous et essayez de rester calme.
Le
médecin repart, laissant derrière lui un silence lourd. Gérard pose une main
réconfortante sur l’épaule de sa femme, tandis que Sandra regarde Amélie avec
une profonde empathie.
Sandra
: (doucement) Amélie, nous sommes tous là pour toi. Tu n’es pas seule dans
cette épreuve.
Gérard
: Et Lucas est un combattant. Il va s’en sortir, j’en suis sûr.
La
salle d’attente est plongée dans un silence pesant. L’horloge au mur semble
égrener les secondes plus lentement que d’habitude, chaque tic-tac résonnant
comme un écho de l’angoisse qui emplit la pièce. Amélie, les yeux rouges et
gonflés par les larmes, regarde fixement la porte du bloc opératoire, espérant
que le prochain médecin qui en sortira lui apportera de bonnes nouvelles.
Sandra,
debout à côté d’elle, pose une main sur son épaule pour lui offrir un peu de
réconfort. Gérard et Mina, assis non loin, échangent des regards inquiets, tous
les deux conscients de la gravité de la situation. Jack, toujours présent
malgré son passé, garde un silence respectueux, sachant que ce n’est ni le
moment ni l’endroit pour évoquer ses propres soucis.
Amélie
: (d’une voix brisée) Je ne peux pas le perdre, Sandra… Je ne peux pas perdre
Lucas… Pas maintenant, pas comme ça.
Sandra
: (avec douceur) Il va s’en sortir, Amélie. Lucas est fort, il va se battre. Et
quand il se réveillera, il saura que tu es là pour lui, qu’il n’est pas seul.
Gérard
: Tu as fait tout ce que tu pouvais. Maintenant, c’est à Lucas de se battre, et
il le fera. Il t’aime, Amélie, il ne va pas abandonner.
Amélie
ferme les yeux, essayant de retenir les larmes qui menacent de déborder à
nouveau. Les paroles de ses amis sont réconfortantes, mais la peur reste
omniprésente, inébranlable. Elle se sent coupable de ne pas avoir avoué ses
sentiments plus tôt, de ne pas avoir été plus honnête avec elle-même et avec
Lucas.
Soudain,
la porte du bloc opératoire s’ouvre, et un médecin en sort, la mine fatiguée.
Tous les regards se tournent vers lui, l’attente devenant insupportable.
Médecin
: Lucas a été stabilisé pour l’instant. Nous avons réussi à contrôler
l’hémorragie, mais il est encore très faible. Les prochaines heures seront cruciales
pour son rétablissement.
Amélie
: (se levant brusquement) Je peux le voir ? Je dois lui parler, s’il vous
plaît.
Médecin
: (hésitant) Il est en soins intensifs. Seule une personne peut entrer à la
fois, et seulement pour quelques minutes.
Amélie
acquiesce, la détermination brûlant dans ses yeux. Elle se tourne vers Sandra,
qui lui fait un signe encourageant, et se dirige vers la porte que le médecin
lui indique. Son cœur bat à tout rompre alors qu’elle s’apprête à affronter
l’instant le plus difficile de sa vie.
Elle
entre dans la petite chambre des soins intensifs, où Lucas repose, branché à
divers appareils. Il semble si vulnérable, si différent de l’homme fort et
protecteur qu’elle a toujours connu. Il ne ressemble ni à l’artiste élégant ni
à un homme envier et désiré. Amélie
s’approche lentement, chaque pas lourd de douleur et de regret.
Amélie
: (murmurant tout en s’asseyant à côté de lui) Lucas… Je suis là. Je suis
tellement désolée de ne pas t’avoir dit plus tôt… Je t’aime, Lucas. Je t’aime
depuis toujours, et je suis prête à me battre à tes côtés, si tu le veux bien…
Elle
prend doucement la main de Lucas dans la sienne, sentant la froideur de sa peau
sous ses doigts. Les larmes qu’elle retenait depuis si longtemps commencent
enfin à couler, silencieusement, alors qu’elle serre la main de Lucas comme
pour lui transmettre toute sa force, tout son amour.
Amélie
: (les larmes coulant) S’il te plaît, reviens-moi. Ne me laisse pas seule. Je
t’aime, Lucas. Je t’aime tellement…
Les
machines autour d’eux continuent de biper, le seul son accompagnant les prières
silencieuses d’Amélie. Elle reste là, à veiller sur lui, refusant de le quitter
des yeux, comme si son amour seul pouvait suffire à le ramener à elle.
En
dehors de la chambre, Sandra, Gérard, Mina, et Jack attendent en silence,
chacun perdu dans ses pensées. Leurs espoirs sont suspendus à un fil, celui qui
lie Lucas à la vie, à l’amour d’Amélie.
Et
dans ce silence lourd de tension et d’espoir, Amélie continue de murmurer son
amour à Lucas, refusant de croire que leur histoire puisse se terminer ainsi.
Plus
tard dans la soirée, l’atmosphère à l’hôpital reste tendue. Amélie n’a pas
quitté le chevet de Lucas, la fatigue se lisant sur son visage mais son amour
la garde éveillée. La mère de Lucas, après l’éclat de colère qu’elle a eu plus
tôt, est maintenant assise à quelques mètres d’Amélie, le regard fixant l’homme
qu’elles chérissent toutes les deux, chacune à sa manière.
Soudain,
la porte de la chambre s’ouvre doucement, laissant entrer le docteur avec une
expression grave mais résolue. Il jette un coup d’œil à Lucas, puis se tourne
vers les deux femmes qui veillent sur lui.
Docteur
: Mesdames, j’aimerais vous parler un moment. C’est très important.
Amélie
et la mère de Lucas échangent un regard, puis acquiescent en silence, sachant
que le médecin a peut-être des nouvelles cruciales à leur annoncer.
Docteur
: (s’asseyant sur une chaise à côté du lit) J’ai passé la dernière heure à
consulter avec mes collègues. Lucas a montré des signes encourageants malgré la
gravité de ses blessures. Cependant, il y a autre chose dont je dois vous
parler.
Amélie
sent son cœur se serrer à l’approche de ce “quelque chose”, redoutant ce qui va
suivre.
Docteur
: (continuant) Lorsque nous l’avons examiné plus en profondeur dernièrement,
nous avons découvert une tumeur maligne inopérable. C’est une situation très
délicate, et elle doit être traitée rapidement pour espérer sauver sa vie.
La
mère de Lucas laisse échapper un petit cri de douleur, ses mains se couvrant la
bouche tandis qu’elle regarde le docteur avec des yeux suppliants. Amélie,
quant à elle, sent son monde s’écrouler un peu plus, mais elle ne détourne pas
le regard du médecin, cherchant désespérément une lueur d’espoir.
Docteur
: Je comprends combien cela doit être difficile à entendre, mais je ne suis pas
ici pour vous apporter uniquement des mauvaises nouvelles. Avec les avancées de
la médecine, il existe une procédure que nous pourrions tenter. Une chirurgie
risquée, mais qui pourrait retirer la tumeur. Si nous ne faisons rien, Lucas
pourrait ne pas survivre longtemps, même s’il se réveille de ses blessures actuelles.
Un
silence pesant s’installe, brisé seulement par le bruit des machines
surveillant Lucas. Amélie tourne lentement la tête vers la mère de Lucas,
cherchant du soutien dans ses yeux.
Docteur
: (avec insistance) Je suis ici pour demander votre accord à toutes les deux.
De plus que je n’oublie pas l’effort de Lucas et la force qu’il s’était donné
pour trouver une solution à cette maladie tout en vous le cachant. Vous êtes
les deux personnes les plus proches de Lucas, et je sais combien il compte pour
vous. Cette décision doit être prise rapidement, et je voudrais m’assurer que
nous sommes tous alignés sur la suite à donner.
La
mère de Lucas prend une grande inspiration, ses yeux se remplissant de larmes.
Mère
de Lucas : Je… je veux ce qu’il y a de mieux pour mon fils. S’il y a une
chance, même infime, de le sauver, je suis prête à prendre le risque.
Amélie,
toujours bouleversée par la nouvelle, serre la main de Lucas plus fort, comme
pour puiser du courage.
Amélie
: Je suis d’accord. Faites tout ce qu’il faut pour le sauver. Peu importe les
risques, je ne peux pas le perdre.
Docteur
: Très bien. Nous allons nous préparer pour l’intervention. C’est une opération
complexe, mais Lucas est un battant. Avec un peu de chance et beaucoup de compétences,
nous pourrions lui donner une vraie chance de survie.
Il
se lève pour se diriger vers la porte, prêt à organiser l’opération. Avant de
sortir, il se retourne une dernière fois vers les deux femmes.
Docteur
: Merci pour votre confiance. Nous ferons tout notre possible.
À
suivre…
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Secret
du cœur, une chronique de Saint Daniel.
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