Chapitre 36
Write by St Daniel
Les
chroniques de Saint Daniel
Titre
: SECRET du CŒUR
Auteur
: Saint Daniel
Chapitre
36
Amélie
et Mina sont assises, la tension palpable dans l'air, quand Gérard et Sandra
font leur entrée dans la salle d'attente. Sandra, avec son ventre bien arrondi,
avance lentement, le visage marqué par l'inquiétude, mais essayant de garder un
semblant de légèreté pour réconforter Amélie.
Sandra : (tentant un sourire) Regarde-moi, Amélie, avec ce ventre
on dirait que je vais exploser à tout moment, non ?
Amélie
lève les yeux vers Sandra, mais son visage reste impassible, incapable de
trouver la force de sourire. Elle est encore submergée par l'angoisse de ne pas
savoir ce qu'il advient de Lucas. Gérard observe la scène en silence, conscient
que les mots de Sandra ne suffiront pas à alléger le poids qui pèse sur le cœur
d'Amélie.
Sandra : (doucement, en s'asseyant à côté d'Amélie) Je sais
que c'est difficile, Amélie. Je comprends ce que tu ressens, mais il faut
garder espoir. Lucas est fort, il va s'en sortir. Et puis, il sait combien tu
tiens à lui. Et il t’a promis qu’il ne te laissera jamais !
Amélie : (d'une voix faible) Mais s'il ne le sait pas,
Sandra ? Et si je ne lui ai jamais assez montré…? Vu que je ne lui ai jamais
dit un simple petit je t’aime.
Gérard
s'approche, posant une main réconfortante sur l'épaule de sa femme avant de se
tourner vers Amélie.
Gérard : Amélie, Lucas sait. Parfois, les sentiments passent
au-delà des mots. Il sait que tu l'aimes, même si tu ne l'as jamais dit
clairement.
Mais
les paroles de Gérard ne suffisent pas à apaiser l'esprit d'Amélie. Elle fixe
Sandra, cherchant désespérément un soutien de compréhension qu'elle ne parvient
pas à trouver en elle-même.
Amélie : (avec une voix brisée) Sandra… Et si je ne lui ai
jamais vraiment montré ? Et s'il part avant que je puisse lui dire… ? Je ne
pourrais pas vivre avec ça.
Sandra,
les yeux pleins de compassion, prend les mains d'Amélie dans les siennes,
essayant de lui transmettre un peu de force.
Sandra : Il y a encore du temps, Amélie. Ne pense pas au
pire. Quand il se réveillera, tu seras là, et tu pourras tout lui dire. Chaque
mot, chaque sentiment. Et il comprendra.
Amélie
hoche la tête, mais ses pensées restent enlisées dans la peur et l'incertitude.
Elle n'a jamais été aussi vulnérable, aussi terrifiée. Mina, qui observe la
scène en silence, pose une main sur son bras, cherchant à lui offrir un peu de
réconfort.
Mina : On est tous là pour toi, Amélie. Pour toi et pour
Lucas. Il va s'en sortir, et tu pourras lui dire tout ce que tu as sur le cœur.
Amélie : (les larmes aux yeux) Merci… Mais j'ai tellement
peur… Je ne veux pas le perdre…
La
tension dans la salle est palpable. Même les tentatives de Sandra pour alléger
l'atmosphère tombent à plat. Tous sont suspendus à l'incertitude de la
situation, espérant une nouvelle, un signe que Lucas s'accroche, que tout ne
soit pas perdu.
Gérard : (avec une voix grave) Il va s'en sortir, Amélie. Et
quand ce sera le cas, il saura combien il compte pour toi. Il ne faut pas
perdre espoir.
Malgré
les paroles rassurantes de Gérard, l'inquiétude d'Amélie ne fait que grandir.
Le silence lourd qui suit est brisé seulement par les pas rapides des médecins
qui défilent dans les couloirs, leur urgence et leur gravité accentuant encore
l'anxiété ambiante. Amélie jette un coup d'œil vers les portes du bloc
opératoire, espérant voir apparaître un médecin avec de bonnes nouvelles, mais
chaque seconde d'attente la plonge un peu plus dans le désespoir.
Amélie : (chuchotant) Je ne sais pas si je pourrais survivre
à ça… Si je le perds… Je ne sais pas ce qui se manigance là-dedans. J’aimerais
être là à ses côtés.
Sandra
et Mina échangent un regard inquiet, conscientes de la gravité de la situation
et du fragile état émotionnel d'Amélie. Elles savent qu'elles doivent rester
fortes pour elle, mais l'incertitude et la peur qu'elles partagent toutes
rendent l'attente presque insupportable.
Sandra,
essayant de dissiper l’atmosphère tendue, change rapidement de sujet, un
sourire légèrement forcé sur les lèvres.
Sandra
: (en riant légèrement) Regarde-moi avec ce gros ventre dans cette robe,
Amélie. On dirait que je vais éclater à tout moment ! Je me demande comment je
vais tenir encore quelques semaines…
Amélie
sourit faiblement, essayant de se concentrer sur ce que dit Sandra, mais
l’inquiétude au fond de son cœur est difficile à ignorer. Sandra continue de
parler de son ventre rond, cherchant désespérément à détourner l’attention de
la gravité de la situation. Cependant, son téléphone se met à sonner, et
lorsqu’elle voit le nom “Alexandre” s’afficher, son visage se fige. Elle hésite
un instant, puis décroche, se levant pour s’éloigner légèrement des autres.
Alexandre
: (d’un ton menaçant) Sandra, c’est moi. Alexandre. Je t’avais prévenue, non ?
J’ai besoin d’argent, et je sais que tu en as. Ton mari est un homme riche, et
je suis sûr qu’il ne voudrait pas que je te fasse du mal, ni à toi ni à ce
petit dans ton ventre.
Sandra
blêmit, sentant la peur lui glacer le sang. Elle regarde autour d’elle pour
s’assurer que personne ne l’entend, mais Amélie, Gérard et Mina l’observent de
loin, sentant que quelque chose ne va pas.
Alexandre
: Tu as 48 heures pour me transférer la somme que je t’ai demandée. Sinon, je
te jure que je viendrai te chercher, peu importe où tu te caches. Et crois-moi,
je n’hésiterai pas à te retrouver. Ton mari peut payer, alors fais-le. Je te
laisse réfléchir, mais ne tarde pas trop…
Sandra
reste figée, le téléphone tremblant légèrement dans sa main. Elle murmure un
“d’accord” presque inaudible avant de raccrocher. Elle prend une profonde
inspiration, essayant de retrouver son calme, mais Amélie n’est pas dupe.
Amélie
: Sandra… Qu’est-ce qui se passe ?
Sandra
tente de sourire, de faire comme si de rien n’était, mais l’inquiétude dans les
yeux d’Amélie est évidente. Gérard et Mina se rapprochent également,
pressentant que quelque chose ne va pas. Sandra essaie d’abord de minimiser la
situation, mais face à l’insistance d’Amélie, elle finit par céder.
Sandra
: (d’une voix tremblante) C’était Alexandre… Il me menace. Il veut de l’argent,
et il sait que mon mari peut le lui donner. Il a dit qu’il n’hésiterait pas à
venir me chercher si je ne lui donnais pas ce qu’il veut…
Gérard
serre les poings, visiblement en colère d’entendre cela, tandis que Mina se
tourne vers Sandra, choquée.
Gérard :
Ce type est un lâche. Il ne devrait pas être en liberté, surtout pas après tout
ce qu’il t’a fait subir.
Mina
: (inquiète) Sandra, tu ne peux pas céder à ses menaces. Il ne s’arrêtera
jamais si tu lui donnes ce qu’il veut.
Avant
que Sandra ne puisse répondre, la porte de la salle s’ouvre brusquement, et
Jack entre, l’air déterminé. Son regard se pose immédiatement sur Sandra, et il
capte la peur dans ses yeux. Il s’approche sans hésiter, posant une main
réconfortante sur son épaule.
Jack
: (d’une voix grave mais calme) Ne t’inquiète pas, Sandra. Je vais régler ça.
Si Alexandre te harcèle, c’est en partie de ma faute, parce que je n’ai pas su
te protéger correctement avant ni être là pour assumer ma responsabilité. Il ne
t’approchera plus jamais.
Amélie,
Gérard, et Mina échangent un regard, partagés entre l’étonnement et le
soulagement et l’inquiétude.
Tous
s’étaient retournés, surpris de voir Jack entrer dans la salle avec un air
inattendu. Il s'avance sans hésiter, puis, dans un geste qui surprend tout le
monde, il se met à genoux devant Sandra et Amélie, les yeux remplis de
sincérité.
Jack : (d'une voix tremblante) Je sais que j'ai fait des
erreurs, et je sais que j'ai rendu vos vies extrêmement difficiles. Sandra,
Amélie… Je suis désolé pour tout le mal que j'ai causé. Si je pouvais revenir
en arrière, je changerais tout. Mais je ne peux que vous demandez pardon
aujourd'hui.
Les
larmes commencent à couler sur le visage de Sandra, tandis qu'Amélie, les yeux
brillants, reste silencieuse, son cœur partagé entre la douleur du passé et la
reconnaissance de l'humilité de Jack.
Amélie : Jack… Tu nous as fait souffrir, mais le passé est
le passé. Aujourd'hui, ce qui compte, c'est ce que tu es prêt à faire pour
réparer tes erreurs.
Sandra : (essuyant ses larmes) Comment vas-tu faire face à Alexandre
? C'est un homme dangereux, Jack. Je ne veux pas que tu prennes des risques
pour moi.
Jack : Ne t'inquiète pas pour Alexandre. Il ne vous fera
plus jamais de mal. J'ai des contacts qui peuvent s'assurer qu'il ne s'approche
plus jamais de vous, ni de moi.
Alors
que ces paroles sont prononcées, la tension dans la salle semble s'alléger
légèrement, mais avant que quiconque ne puisse réagir davantage, la porte
s'ouvre brusquement. Une femme d'une cinquantaine d'années, le visage marqué
par l'angoisse et la colère, entre dans la salle d'attente. C'est la mère de
Lucas. Son regard se pose immédiatement sur Amélie, et sans un mot, elle
traverse la pièce à grands pas et gifle Amélie avec une force qui résonne dans
toute la salle.
Mère de Lucas : (criant) Tout ça, c'est de ta faute ! Mon fils est
entre la vie et la mort à cause de toi ! Comment as-tu pu le laisser s'impliquer
dans tes problèmes ?
Amélie,
choquée par la gifle et les accusations, reste pétrifiée, une main sur sa joue
rougie. Sandra se précipite pour s'interposer, mais la mère de Lucas continue
de hurler, les larmes aux yeux.
Mère de Lucas : (pleurant) Il t'aime tellement, et toi, tu l'as
laissé se faire poignarder pour te protéger ! Tu as détruit sa vie, Amélie ! Tu
l’as envoyé en prison ! Et là ? Il se bat pour survivre pour
quoi ? Ton amour ! C’est où la faute d’être amoureux de toi !!?
… Qui sait ? Il est peut-être en train de mourir, et c'est à cause de toi
!
Amélie,
dévastée par ces mots, se sent soudain accablée par une culpabilité écrasante.
Les larmes qu'elle retenait jusque-là commencent à couler, et elle se tourne
vers Sandra, se mettant contre en elle dans ses bras à voiler ses larmes.
Amélie : (à travers ses sanglots) Je n'ai jamais voulu ça...
Je ne voulais jamais que Lucas soit blessé à cause de moi... Qu'est-ce que j'ai
fait ? Moi aussi je l’aime…
Sandra
prend Amélie dans ses bras, essayant de la consoler, tandis que Gérard s'avance
pour calmer la mère de Lucas, mais celle-ci, inconsolable, se laisse tomber sur
une chaise, secouée par ses sanglots.
Gérard : (d'une voix calme mais ferme) Madame, je comprends
votre douleur, mais ce n'est pas le moment de chercher des coupables. Ce qui
compte maintenant, c'est de prier pour que Lucas s'en sorte.
A
suivre ….
Chapitre
37
A
lire ???? prochainement
Secret
du cœur, une chronique de Saint Daniel.
Contact
+22898430534
Les
chroniques de Saint Daniel