Chapitre 38

Write by Sandy's Aby's

armonie MAVOUNGOU ép MENDOME.


Après avoir parlé à Juste près de la boutique, et de m’être convenu avec lui qu’on se retrouverai chez lui dès que j’aurai fini avec maman et Dorothée, je me dirigeais vers la porte de la boutique craignant d’avoir été vu.


Lorsque j’entrais, j’étais surprise de trouver mes enfants avec elles.


 Non pas qu’ils ne venaient jamais à la boutique, mais c’était rare, surtout, en matinée.


Moi (poussant la baie vitrée) : Bonjour à tous !


Dorothée (surprise) : Ah madame MENDOME ! Exprima-t-elle en esquissant un sourire.


Maman (souriante) : Bonjour ma fille !


 Moi (me tournant vers mes enfants) : wow mes bébés ! Dis-je en me dirigeant vers eux.


Samy-Harmy (se détacha de maman en se dirigeant vers moi en courant) : Maman ! fit-il très excité.


Il atterrit sur mes bras et je m’accroupi pour le couvrir de baisers qui le fit rire aux éclats.


Lorsque je relevais la tête, Samuelha n’avait pas bougé d’un pouce. Elle triturait ses doigts en fixant le sol, la mine boudeuse.


Je portais Samy-Harmy dans mes bras en me rapprochant d’elle. 


Moi (calmement) : Ma chérie, Samuelha !


Elle (le regard fixé vers le sol) : maman répondit-elle d’une voix à peine audible sans pourtant lever un regard vers moi.


Moi (posant lentement Samy-Harmi au sol) : Mon amour, qu’as-tu ? Fis-je inquiète en me rapprochant d’elle avant de m’accroupir devant elle.


Samuelha (levant les yeux vers moi) : Tu ne nous as pas appeler maman !

Papa aussi… Sauf ce matin.


Moi (la serrant dans ses bras) : C’est pour cela que tu boudes mon bébé ? 

[M’écartant un peu pour la considérer]


Samuelha (hochant la tête) : Un peu, oui !

Maman, tu aimes encore papa ?


Moi (prise au dépourvu) : Euh, pourquoi cette question ? 

…Tu sais quoi, écoute, je vais vous appeler après deux jours dorénavant ok ? dis-je en changeant automatiquement de sujet.


Samuelha (souriante) : Ok maman !


Je les pris tous les deux dans mes bras, chacun sur une épaule pour les enlacer, ils me manquent beaucoup mais je crois que c’est mieux qu’ils restent encore plus chez maman le temps pour moi de trouver une solution concernant mon mariage avec leur père. 

Je sais que ce ne sera pas facile pour eux car ils aiment leur père mais je ne veux plus vivre avec ce dernier. 

Je risque de finir par le détester et causer plus de tort aux enfants.


Maman Josiane (se déplaçant pour prendre un sous-vêtement sur la vitrine) : Ton mari a appelé Kerene pour emmener les enfants ici, il leur fera signe plus tard pour aller le rejoindre.


Moi (les bras croisés, me retournant pour faire face à maman) : Il ne m’en a pas parlé !


Dorothée (retirant son tablier en s’approchant de moi) : En avait-il besoin !


Je soupirais. Puis, tira une chaise près des enfants pour m’assoir.


Samuelha (posant sa main sur mon genou) : Maman ! 

On pourra encore rester chez mamie un peu plus ?


Samy Harmy (secouant ses mains) : Oh oui maman ! On mange très biométrique là-bas !


Moi (arquant un sourcil) : Biométrique ??


Nous éclations de rire en chœur.


Dorothée (fixa Samy un sourire aux lèvres) : …


Samuelha (secouant la tête dépassée) : On dit biologique si t’arrives pas à le prononcer t’as qu’à dire bio !


Maman (s’adressant à Samuelha) : MENDOME, ici ce n’est pas la France ! On dit : « tu n’as qu’à dire » et non « t’a qu’à dire » … compris ?


Samuelha (une moue boudeuse) : Ok mamie ! fit-elle en agacée.


Moi (me tournant vers mes enfants) : Ça me fait très plaisir de vous voir !

 Votre père vous emmène certainement en ballade et moi je dois aller retrouver tonton JUSTE, vous vous souvenez de lui ?


Samuelha (se redressant vivement) : Oui maman comment il va ? il ne pense plus à nous ? lança-t-elle joyeuse.


Samy-Harmy (levant son miniscule index) : Ni même une ballade pour nous !


Dorothée (plaça une main sur la joue de Samy-Harmy) : Oh c’est merveilleux !


Moi (me tenant debout) : Il faut que j’aille dis-je pour couper court.

Quand il pourra, il viendra vous voir. 


[Accroupi en ouvrant largement les bras]


Qui veut faire un câlin à maman ! m’écriais-je tout sourire. 


Sammy-Harmy et Samuelha quittèrent leur siège brusquement pour venir dans mes bras.


Pendant de longues secondes, je les couvrais de bisous et de chatouilles alors qu’ils riaient à se rompre les cordes vocales.


Moi (essoufflée) : Ok on s'accorde une trêve.


Samy-Harmy (sur un ton plaintif) : Oh non maman ! On était sur le point de se venger !


Samuelha (esquissant un sourire) : Ouais c’est ça ! 


Un peu plus tard, je m’entretenais avec maman et Dorothée avant de prendre ma voiture sauf qu’en démarrant le véhicule, je reçu un message de Juste m’informant qu’il passait par le bureau et me priais de l’y rejoindre pour qu'on rentre ensemble.



Juste SAJOUX.


Dans mon véhicule pour la maison, je décidais de m’arrêter prendre un peu de nourriture pour le repas de ce midi lorsque mon portable sonna, je décrochais en me garant sur le côté.


Une voix d’homme au bout du fil : Est-ce monsieur Juste SAJOUX à l’appareille ?


Moi (hésitant) : Oui. A qui ais-je l’honneur ?


La voix au bout du fil : Je me prénomme Gautier et…J’aimerai vous rencontrer urgemment pour affaire.


Moi (posant ma main sur le volant) : Quand-est-ce, s’il vous plaît ?


La voix au bout du fil : Maintenant si possible. 


Moi (hésitant) : Voyons voir… [Jetant un œil à ma montre] bon ! Donner-moi cinq minutes vous connaissez où se trouve STYLES & TEXTILES ?


Lui  : Oh mais bien sûr !


Moi : A dans dix minutes alors !


Lui : D’accord.


J’envoyais rapidement un texto à Harmonie de me rejoindre à mon lieu de travail puis je manœuvrais pour prendre la direction du bureau.


Arrivé au bureau, je saluais le personnel en me dirigeant, d’un pas mesuré vers l’ascenseur pour le deuxième étage.

Le hall était rempli et les agents SGS étaient occupés à orienter les clients vers la salle d’attente.


A cette heure de la journée il y’a beaucoup d’affluence dans nos locaux, du moins au rez-de-chaussée.


Après avoir émis un bip sonore, l’ascenseur s’ouvrit sur deux messieurs, des couturiers du premier étage qui me saluaient poliment au passage. 

Je me contentais d’incliner la tête pour répondre à leur bonjour en m’engouffrant dans la cage d’ascenseur.


Arrivé au deuxième étage, ou il n’y avait que deux bureaux, un open space et un autre avec une cloison qui séparait, une salle de réunion sur la gauche et un petit coin avec des chaises pour les visiteurs. Je m’arrêtais devant le bureau de Lorna.


Elle avait le dos tourné elle fouillait des dossiers.


Moi (d’une voix calme) : Bonjour Lorna !

Je n’ai pas de visiteur ? me demandais surpris de ne trouver personne d’autre qu’elle.


Lorna, les écouteurs aux oreilles, qui n’avait, jusque-là pas encore remarqué ma présence se tourna brusquement les yeux écarquillés en faisant tomber une chemise cartonnée, qu’elle tenait entre ses mains, sur le sol. 


Lorna (ramassant précipitamment la chemise sur le sol avant de retirer ses écouteurs des oreilles) : Oh monsieur SAJOUX ! s’écria-t-elle surprise. 

Vous m’avez fait peur dit-elle en posant la chemise cartonnée sur le bureau tout en me fixant avec appréhension.


Bonjour monsieur fit-elle comme quelqu’un qu’on venait d’attraper la main dans le sac.


Lorna (remarquant que je la fixais, le regard inquisiteur) : Oh désolée, monsieur personne ne vous a encore absenter elle ajouta après avoir retrouvé ses esprits.


Moi (m’éloignant de son bureau pour le mien) : Ok ! 

Si, se pointe, un certain Gaultier conduisez-le moi jusqu’à mon bureau, s’il vous plaît.


Lorna (m’emboitant le pas) : Oui monsieur dit-elle en marquant un arrêt dès qu’elle atteignit le seuil de mon bureau avant de refaire demi-tour en fermant la porte derrière elle.


Quelques minutes plus tard, on cogna et la porte s’ouvrit à nouveau sur Lorna.


En s’effaçant, un monsieur, le mètre quatre-vingt, teint noir poncé, qui m’avait l’air familier, entra il était coiffé d’un chapeau et de lunettes de soleil sombre qui couvrait une partie de son visage.


Lorna (un calepin sous le bras droit) : Monsieur, Monsieur Gaultier ! désigna-t-elle de sa main.


Elle se mit en retrait attendant qu’on échange nos formules de politesses.


Puis elle ajouta en lâchant la poignée de la porte.


Lorna (tenant le calepin avec ses deux mains) : Souhaitez-vous que je reste monsieur ? Questionna-t-elle, un brin d’inquiétude dans la voix.


Moi (posant mon regard sur elle) : Non merci, ne nous déranger surtout pas !


Lorna hésita. Mais puisqu’elle devait obéir aux ordres, elle s’éclipsa avant de refermer derrière elle, nous laissant tous seuls.


Le mystérieux Gaultier avança jusqu’à la chaise en face du bureau.

J’étais sûr que je le connaissais mais ces lunettes m’empêchaient de bien voir ses yeux.


Moi (me tenant debout en indiquant le fauteuil en face de moi) : Bonjour monsieur, veuillez prendre place s’il vous plaît.


Il ne bougea pas d’un pouce mais me dévisageais derrière ses lunettes sombres.


Moi (fronçant les sourcils et après une minute de silence) : Qui êtes-vous ?


J’eu à peine formulé ma question qu’il se rua sur moi en m’assenant un coup de poing à l’estomac, je me pliais sur le coup de la douleur lancinante en poussant un cri de surprise.


Il venait de me prendre par surprise ?


Je pris appuis sur mon bureau pour me relever mais je le vis qui s’apprêtait à me donner un autre coup, revenant à la charge.


D’un geste vif et bien calculé, j’esquivais son coup en tapant sur son coude avec ma main ensuite, je le saisi à bras le corps avec une force décuplée.


 D’une main agile, je retirais ses lunettes en les jetant à même le sol, il s’arrêta confus.


Moi (faisant un pas en arrière en le relâchant) : Hum c’est donc toi…


Samuel !!! prononçais-je entre deux souffles.


Lui (ramassant ses lunettes) : Espèce d’imbécile ! Tu te tapes ma femme et tu crois que tu vas t’en tirer si facilement ? hurla-t-il en se tournant vers moi, le regard courroucé.


Moi (sceptique) : Comment as-tu fais pour avoir mon numéro ? 


Samuel (avec mépris) : Eh bien ma femme me l’a remis ! aboya-t-il en rangeant sa paire de lunette dans l’une de ses poches.


Off

Samuel voulait user de supercherie… mais, je connaissais assez bien ma princesse pour croire à ces balivernes.


Moi (le fixant) : Ok. Tu vas te calmer et on va s’expliquer en hommes adultes proposais-je en levant mes mains en signe d’apaisement.


 Il pesta avant de se faire quelques pas vers le bureau et tirer une chaise pendant que je tentais de garder mon sang froid.


Je me dirigeais vers le meuble en face de moi, sur mes gardes.


Moi (soulevant une bouteille de whisky en l’ouvrant) : Je te sers quelque chose ?


Samuel (la mâchoire serrée) : Je ne veux rien de toi, juste te demander d’arrêter de voir MA FEMME, C’EST LA MIENNE ELLE EST A MOI ! Fit-il en hurlant, s’appuyant sur les accoudoirs du fauteuil, prêt à bondir sur moi.


Je servis une rasade de whisky puis referma la bouteille avant de porter mon verre à mes lèvres, buvant cul sec.


Moi (posant mon verre sur la table, le dos tourné) : Ecoute, Samuel, je ne suis pas fière de coucher avec ta femme comme tu le dis si bien,


 [me retournant, face à lui] 


Mais je pense que si tu avais décidé de lui accorder le divorce on n’en serait pas là. Tu ne l’aimes pas pourquoi tu veux la garder ?


Je suis en faute, je le sais et je refuse de me justifier.


[Après un silence bref]


 Harmonie, je la considère comme une perle rare, une princesse et je suis très mal que les choses se passent ainsi. 


Mais s’il te plaît je t’en supplie, libère là. 


Je suis prêt à l’épouser et n’avoir qu’elle comme femme, elle seule. Et surtout la rendre heureuse.


Samuel (hochant la tête lentement) : Ok ! Fine ! Je crois qu’on peut trouver un arrangement fit -il en se levant et s’avançant lentement vers moi sans arrêter de parler.


Puisque tu tiens tant à mon épouse, la mère de mes enfants.


Moi (sur mes gardes, le regard sceptique) : Qu’elle genre de deal ? 


Lui (se rapprochant toujours) : Que tu me signes un chèque à blanc, je retirerais la somme qui, je pense, pourra compenser la valeur de ma femme !


Quelque chose clochait j’en étais sûr, c’était trop beau pour être vrai. Et était-il à ce point insouciant au point de vendre sa femme à un autre homme ?


De l’argent, il en avait, pourquoi essayerait-il de me la donner contre un chèque à blanc. 

Ce qui était sûr, avec ce chèque, il pouvait presque me ruiner.

Mais où voulait-il en venir.


Tout d’un coup, avant que je ne réalise, il se jeta sur moi avec une violence inouïe, effaçant la distance qui nous séparait en une fraction de secondes. 

Je trébuchais mais réussit à empêcher une chute. 


 Au moment où il voulut m’envoyer son poing dans la figure, je reculais en me penchant en arrière pour esquiver.

 Son poing survola ma tête. J’étais en effet plus rapide que lui.


Il chargea encore un deuxième coup dans le vide, je pris son bras et le tordit en pivotant sur moi-même en l’entrainant de sorte à ce qu’il se retrouve la joue écrasée contre le mur.


Moi (retenant sa main derrière son dos) : Samuel ça suffit ! 

Je n’ai pas envie de te faire du mal tonnais-je furieux en relâchant prise mais il ne m’écoutait plus car il était dans un état second.


Déjà, de son autre main libre, il prit appui au mur, se dégagea brusquement et me cogna sa nuque sur le front.

 Je perdis l’équilibre et trébuchais contre le pied d’un fauteuil avant de tomber sur le sol. 


Aussitôt, il souleva un vase que j’avais fait mettre sur un petit meuble, près de là où se trouvaient les bouteilles de liqueurs, pour rendre mon bureau plus attirant, Il le lança avec force dans ma direction, celui-ci se fracassa sur le sol, alors que je roulais immédiatement sur le côté.


 D’un bond, je me précipitais sur lui pendant qu’il se retournait pour prendre un deuxième vase en porcelaine pour certainement me le lancer. 

J’arrivais à son niveau plaçais mon bras autour de son cou en serrant bien fort. 


Il lâcha le vase qui se brisa sur le sol et porta ses mains au cou en s’efforçant de retirer mes bras.


Moi (derrière son dos) : Je n’ai pas envie de me battre car j’ai tors mais ne me pousse pas à bout Samuel. 

Crois moi je suis capable de te faire sérieusement mal. J’ai été formé pour ça. Fulminais-je.


Samuel (le rire nerveux) : Mais …bien sûr, tu… le fais…déjà en souillant…ma femme. Répliqua-t-il en balbutiant entre deux respirations.


Je le relâchais lentement en m’éloignant de lui pendant qu’il tenait son cou en toussant essayant de reprendre sa respiration normale.


Samuel (tirant une chaise en prenant place à bout de souffle) : Tu veux en finir avec moi …et garder ma…


Il n’avait pas terminé ses propos qu’au même moment la porte s’ouvrit à la volée sur Harmonie, qui n’avait ni frappée ni été signalée avant d’entrer fit un pas à l’intérieur du bureau et s’immobilisa brusquement sur le seuil, elle ne s’attendait pas à le trouver, Elle referma lentement la porte derrière elle.


Apparemment Samuel n’était pas surpris de la présence de sa femme. 

C’est comme s’il savait qu’elle viendrait.


Harmonie (fixant son époux) : Je peux savoir que diable, fais-tu ici ? Questionna-t-elle furieuse.


Comme elle le gaugeait du regard et qu’il n’avait pas l’air d’avoir envie de répondre tout de suite, je me lançais.


Moi (derrière mon bureau, le désignant de la main) : Eh bien, monsieur Gaultier ici présent, 


[Portant un regard mauvais sur lui] 


ou plutôt Samuel, à prit rendez-vous avec moi pour discuter affaires


 […avant de les reporter mon regard sur Harmonie] 


mais c’était par contre un règlement de compte répondis-je d’un ton sarcastique.


Samuel (se tourna vers Harmonie en se levant) : On rentre chérie !


 [S’adressant à Harmonie d’un ton sans réplique tout en la fixant durant un bref moment]


 Je ne veux plus jamais que cet ignoble fit-il en me pointant du doigt, pose ses mains sur toi, mon épouse ! s’écria-t-il en me dévisageant avec dédain. 


Harmonie (d’un ton sec, arborant une moue dédaigneuse) : Je n’irai nulle part avec toi


 [Se rapprochant de lui] 


Samuel, je veux que tu saches que tu m’as perdu pour de bon n’essaie pas de me forcer la main.

 Je te préviens que je ne suis pas prête à céder à ta proposition à deux balles. Dit-elle une note d’hystérie dans la voix.


Samuel (le ton implorant, se rapprochant d’elle) : Mon amour … s’il te plaît, je te le demande avec mon cœur, rentrons discuter avant de prendre ce genre de décision, nous avons deux enfants ; je t’en prie, si tu ne le fais pas pour moi, fait le au moins pour le fruit de notre amour.

 Je te l’ai dit, je suis prêt à arrêter avec Graziella et faire tout ce qui est en mon pouvoir pour te reconquérir.


Harmonie (sarcastique) : Oh ! Et monsieur l’a décidé quand, alors qu’il est sur le point d’avoir un troisième enfant avec une tchiza ?


Samuel (soupira) : On est encore marié et j’ai tous les droits sur toi chérie…


[Après une minute de silence, ils se fixaient toujours]


Pardonne-moi chérie, je sais que je t’ai causé du tort. Ajouta-il la douceur dans la voix.


Mais nous devons tourner la page au passé.


Harmonie (le toisant d’un regard sombre) :  Oh ! Comme c’est si pratique pour toi !


Samuel (se rapprochant encore) : Ça l’est pour nous quatre, avec les enfants.

 Donne-nous une autre chance d’être tous ensemble et uni.


Comme Harmonie hésitait, ses larmes menaçaient de couler de ses yeux.


Sans doute le chantage affectif qu’utilisait Samuel avait l’air de la faire reconsidérer sa décision.


 Sans chercher à comprendre ce qui se passait, je récupérais mon téléphone sur la table de bureau et marchais vers la sortie afin de les laisser discuter tranquillement et ne pas influencer sa décision finale.


C’était un principe de base chez moi : ne pas forcer en amour.


En passant près d’elle, elle étendit son bras et le posa sur le mien en me fixant d’un regard chargé d’incompréhension ; Je posais, en retour, ma main sur le dos de la sienne en caressant sa peau.


Moi (m’efforçant à ne pas céder) : Tu devrais au moins l’écouter, on se verra plus tard murmurais-je, plaquant un sourire rassurant sur mon visage.


La seule chose que je désirais sur le champ, c’était de m’en aller avec elle mais je réalisais avec amertume qu’elle était toujours la propriété de Samuel : sa femme ! 


Elle (m’implora du regard) : Je n’ai pas envie de rester mon amour s’il te plaît ! souffla-t-elle.


Une violente envie, pressante, de poser mes lèvres sur les siennes me saisis mais je m’avisais.


Moi (murmurant) : Je sais…mais il le faut.

 Je t’attendrais en salle de réunion et sache que peu importe ta décision, je te soutiendrai réussis-je à articuler calmement.


Les larmes menaçaient de couler sur son visage, mais il fallait bien que je les laisse seul car jusqu’à preuve du contraire Samuel était encore son mari, du point de vue légal. 


Et s’il fallait qu’elle se mette avec moi, il faudrait que ç’eût été du font de son cœur.


Je frottais une fois de plus ma main sur le dos de la sienne pour la rassurer puis, la retirais lentement en m’éloignant le cœur lourd.


En sortant de mon bureau j’aperçu Lorna terrifié qui s’apprêtait à composer un numéro, le combiné en main, elle releva la tête en m’entendant approcher, croyant que les choses dégénéraient puis en me voyant elle reposa le combiné en mettant sa main sur la poitrine, soulagée.


Lorna (tremblante) : Monsieur, j’étais sur le point d’appeler la police.

 J’ai eu très peur qu’il vous arrive quelque chose, déjà que le monsieur m’a paru très bizarre…


Elle avait l’air terrifié, la grâce encore c’est qu’elle n’ait pas alerté tout l’immeuble.


Moi (me rapprochant d’elle en l’interrompant) : Ne t’inquiète pas fis-je en posant une main rassurante sur son épaule.


Lorna (apeurée) : Mais monsieur, n’avez-vous pas peur de laisser madame Harmonie toute seule avec lui ?


Je secouais négativement la tête avec un sourire amère.


Moi (la fixant) : Il ne lui fera rien de mal, du moins, je le lui empêcherais.



Désiré NGUIMBI.


On sortait à peine de la réunion avec les DIVOUNGUI qui ne s’était pas passé comme je le souhaitais car on repartait une fois de plus sans Richie.


La seule chose positive était que j’avais au moins la version des parents de Shirley.


La mère de Shirley nous avoua avoir vu son petit-fils il y a de cela un mois et eux non plus n’avaient des nouvelles rassurantes de leur petit fils.


Shirley avait débarqué un bon matin pour venir récupérer Richie et avait promis le ramener en soirée mais jusqu’à présent rien, elle ne l’a plus ramené jusqu’à aujourd’hui.


Elle donnait des faux rendez-vous mais ne se montrait jamais. Ils ont fini par se lasser et ne plus insister mais ils s’inquiétaient un peu pour le petit voici pourquoi ils ont dû investiguer pour savoir où elle logeait et ils s’y sont rendu hier soir chez elle sans succès.


Ils ont essayé d’aller le récupérer ce matin encore mais ne l’ont toujours pas trouvé à son appartement, ni son ami d’ailleurs.


Ils ont finalement eu Shirley au téléphone, il y a quelques minutes et lui ont demandé d’apporter l’enfant ce week-end pour passer du temps avec eux mais sans l’informer de notre présence.


Le rendez-vous est alors pris pour ce week-end.


Tout en espérant que nous pourrions enfin récupérer Richie.


Elie (une main en poche) : Je pense que cette affaire commence à me sortir par les pores. Que veut-elle obtenir en te privant de ton fils ?


Maman (distraite) : Sûrement récupérer Désiré !

 Maintenant qu’elle sait qu’il est le DG d’une entreprise pétrolière.


Papa (hors de lui) : C’est vraiment de l’idiotie.


Moi (haussant les épaule) : …


Elie (les mains en poches) : Bon, il faut que je vous laisse… où, mieux


 [Posant une main sur mon épaule] 


dépose moi à l’entrée de kalikak (Quartier de Libreville) s’il te plaît yaya. 


Moi (les mains sur la taille) : Ok Elie ! 

Papa, maman … j’avais prévu un déjeuner en famille pensant récupérer Richie aujourd’hui. 


Maman (posant une main apaisante sur mon épaule) : Tu n’es pas obligé chéri on le fera prochainement.


Moi (croisant les bras en la fixant, dépité) : J’ai déjà réservé maman, on fera mieux d’y aller Lizette nous rejoindra dans quelques minutes.


Papa (montrant d’un geste de la main, le chemin) : bon, alors allons-y ! dit-il un peu plus calme.


Maman (le regard désapprobateur) : mais chéri, ton fils est si triste !


Effectivement, j’étais si dépité que sur le coup, je n’avais envie de rien mais je me rappelais qu’il fallait que je sois fort pour mon fils, pour moi-même et pour Lizette. 


Aussi ce n’était pas la faute de mes parents si Shirley se comportait de la sorte. 


Papa (imperturbable) : Justement il faudra qu’il pense à autre chose. Je me demande s’il va supporter sans craquer.


Moi (tournant la tête vers eux) : Je suis encore là vous savez,  j’écoute tout ce que vous dites.


À suivre...

Le club de tchizas