Chapitre 38 : La bague.
Write by Benedictaaurellia
38. La bague.
Le lendemain.
Ainara.
Quand j’ouvre les yeux, je suis surprise de me
retrouver dans mon lit.
C’est la sonnerie de mon téléphone qui m’a même
réveillé.
Il n’y a que deux folles sur cette terre pour
réveiller les gens dans leur sommeil. La deuxième depuis qu’elle est mariée a
tempérée ses ardeurs.
Il n’y a donc qu’une possibilité.
Orlane.
Je ne décroche pas.
La première personne à qui je parle à mon réveil,
c’est mon Papa, mon Dieu, mon Tout.
Je fais ma dévotion matinale avant de la rappeler.
Moi : Allo ?
Orlane : Je dis même un petit merci avec une
photo de la bague à ton doigt ça te tuerait ?
Moi : Orlane, je ne suis pas ta petite sœur. Tu
me réveilles de bonne heure comme ça pour me faire des reproches ?
Elle : Petite sœur ooh, grande sœur ooh, envoie
la photo. Tu ne sais pas que certaines personnes ont passés des nuits blanches
pour pouvoir organiser tout ça ? Un peu de reconnaissance quand même. Et
il y a encore d’autres choses à organiser. Fais vite, j’ai d’autres chats à
fouetter.
La photo. Sinon je rappelle.
Et elle raccroche.
Vous voyez l’impolitesse de cette petite ?
Si j’éteins mon téléphone maintenant et je continue
mon sommeil j’ai mal fait ?
Je soupire.
Si je fais ça, c’est mon cœur qui ne sera pas en
paix.
Je prends donc la photo et lui envoie. Elle est
capable de débarquer ici si elle m’appelle sans suite.
Je regarde ensuite l’heure. 6h du matin.
Elle est définitivement folle.
Maintenant que je suis réveillée je fais mon lit,
fait une toilette rapide et me rends en cuisine.
Edmund est surement dans la deuxième chambre.
Hier, nous avons pris le temps d’aborder plusieurs
sujets dont mes dons et d’autres encore.
Cette discussion nous a fait beaucoup de bien à tous
les deux.
Je compte lui faire sa bouillie préférée ce matin.
Aklui.
J’ai toujours des graines séchées en réserve pour
des jours comme celui-ci. Je n’ai donc pas grand-chose à faire.
Mais j’entreprends de faire aussi des pastels à la
viande hachée.
Orlane.
Mélanie : Alors ? Elle ne l’a pas encore
envoyée ?
Moi : Mél, il y a deux secondes que tu me l’as
demandé et je t’ai dit qu’Ainara n’a pas encore envoyé la photo de la bague.
Je me retiens de lui dire que j’ai déjà vu la
fameuse bague.
Elle serait capable de m’étriper.
Tout le monde pense à tort que c’est moi la folle.
Mais voilà la vrai folle, c’est elle. Mélanie.
Elle aussi était dans la confidence.
Elle a passé la nuit chez moi justement parce
qu’elle voulait voir la bague. Et depuis hier soir, elle ne cesse de me
harceler.
Voilà pourquoi moi aussi j’harcèle Ainara.
Un ping retentit sur mon portable signalant
l’arrivée d’un message.
Elle se jette sur le téléphone et ouvre le message.
C’est la fameuse bague.
Ouf ! Je vais avoir la paix maintenant.
Moi : Alors, comment tu la trouves ?
Elle : Elle est magnifique.
Pour être magnifique en tout cas, elle l’est.
L’anneau est en or blanc. Sur l’anneau, au lieu du
traditionnel diamant, on retrouve un rubis, la pierre préférée d’Ainara. Tout
autour du rubis, de minuscules diamants. Si petits qu’on les distingue à peine.
Pour l’avoir vu de près, je sais qu’à l’intérieur de
l’anneau sont gravés des mots que je tais pour le moment. Je suis sure
qu’Ainara elle-même ne l’a pas encore vu.
Moi : Bon tu viens, on va à la cuisine ! Ou
comment ?
Mélanie (s’arrachant à la contemplation de la
bague) : Oui, oui allons-y.
Nous avons une longue journée qui nous attend.
Aujourd’hui samedi.
Pas de boulot pour moi.
Du moins pas chez maman.
Je travaille avec Mélanie.
Je l’aide à rehausser son niveau.
A l’école, nous avons fini le programme. Chaque
professeur s’attèle à nous rendre meilleur dans sa matière. C’est donc
exercices sur exercices. Les uns plus corsés que les autres.
Mélanie a un peu de mal. Le deuxième trimestre
qu’elle a raté y est pour beaucoup.
Mais j’ai espoir. Elle remonte la pente petit à
petit.
Mais ce que je vise pour elle, c’est une mention. Au
moins assez-bien. Donc, au moins treize (13) de moyenne.
Le bac c’est
dans un mois.
Nous sommes dans le dernier virage.
A côté de ça, elle veut aussi s’investir dans
l’organisation du mariage.
C’est d’ailleurs à cause d’elle que j’ai voulu qu’on
reporte le mariage au mois de juillet, après la proclamation des résultats.
Edmund aurait voulu le célébrer le plus tôt possible mais bon il me laisse
gérer.
De toute les façons, Ainara n’aurait jamais accepté
se marier dans un délai si court.
Je sais qu’elle va vouloir tout organiser à sa
manière et il lui faut au moins un mois pour cela. Ça tombe donc à pic.
La dot par contre, c’est dans cinq (5) jours.
De ce côté, je n’ai aucune crainte.
Tout est déjà prêt.
La seule chose qu’il reste à faire ce sont les
essayages d’Ainara.
Essayages qu’elle ne fera pas.
Nous avons à peu près les mêmes mensurations donc je
gère pour elle.
Elle ne découvrira les tenues que le jour J.
Je lui ai commandé six tenues.
Dont deux sont cousues dans le même tissu que deux
des habits d’Edmund.
Je gère lui aussi ses tenues.
Je lui en ai commandé trois (3). Un bomba et deux
good luck.
Bazin riche et tissus crêpe haute qualité s’il vous
plait.
Tout est aux frais d’Edmund bien sûr.
Les autres filles et moi, nous avons deux robes
chacune.
Bon ce n’est pas tout, j’ai un petit déjeuner à
préparer moi.