Ce matin-là, alors qu'elle s'occupait d’Aïcha dans le salon, son téléphone vibra. 

Un numéro inconnu s'afficha.

Hésitante, elle décrocha.

— "Allô ?"

Un silence. 

Puis une voix grave et menaçante :

— "Tu ne mérites pas cette vie, Fatima.

 Profite pendant qu'il est encore temps."

Un frisson glacial lui parcourut l’échine.

— "Qui êtes-vous ?" demanda-t-elle d'une voix tremblante.

Mais la ligne se coupa net.

Les mains tremblantes, elle serra son téléphone contre sa poitrine. 

Elle savait que ce n’était pas une simple menace en l’air.

Idriss, qui venait d’entrer dans le salon, remarqua son visage blême.

— "Fatima ?"

elle ne répondit pas , d'un coup Idriss saisit le téléphone des mains de Fatima.

Après avoir vu l’appel reçu, Idriss sentit une rage froide monter en lui.

— "C’en est trop. 

Il veut nous faire peur, mais je vais le trouver."

Pendant ce temps, Karim poursuivait ses recherches sur Amadou. 

Grâce à ses contacts, il avait découvert que l'homme se cachait dans un quartier discret de la ville, utilisant un faux nom.

Ce soir-là, il retrouva Idriss dans un café à l’abri des regards.

— "J’ai trouvé où il se planque."

Idriss le fixa intensément.

— "Amène-moi là-bas."

— "Idriss, réfléchis. 

Il est dangereux, et on ne sait pas encore ce qu’il veut."

— "Justement. Il est temps d’avoir des réponses."

Karim soupira. 

Il savait qu’Idriss n’abandonnerait pas.

— "D’accord. 

Mais on y va prudemment."

***Amina***

De son côté, Amina était tourmentée. 

Le mariage avec Oumar était prévu pour le lendemain, mais son esprit était ailleurs.

Elle n’avait pas pu ignorer son rêve ni l’intuition qui la hantait.

Après une longue réflexion, elle prit son téléphone et composa un numéro qu’elle n’avait pas utilisé depuis des mois.

Fatima décrocha, surprise.

— "Amina ?"

Un silence, puis une voix hésitante.

— "Fatima… 

Je ne sais pas pourquoi je fais ça, mais… sois prudente. Quelque chose de mauvais se prépare."

Fatima fut troublée par cette mise en garde.

— "Pourquoi tu me dis ça ?"

— "Je ne peux pas expliquer. 

Mais si tu sens un danger… ne le prends pas à la légère."

Puis elle raccrocha.

Fatima resta figée, le cœur battant. 

Amina était-elle au courant de quelque chose ?

Tard dans la nuit, Karim et Idriss arrivèrent devant une petite maison délabrée.

— "C’est ici," chuchota Karim.

Idriss serra les poings et avança.

Il frappa violemment à la porte.

Un bruit de pas résonna.

La porte s’ouvrit légèrement, et un homme apparut dans l’ombre.

Amadou.

Son regard croisa celui d’Idriss, et un sourire sournois se dessina sur son visage.

— "On se retrouve enfin."

À suivre