Chapitre 39 : anguille sous roche.
Write by Dele
Ma famille, ma perte.
Chapitre 39 : anguille sous roche.
Ivana : où est Miracle ? Elle n'est pas dans sa chambre.
Moi : elle est chez son homme.
Ivana : qui Jamal ?
Moi : oui qui d'autre sa pouvais être ? (Regardant par la fenêtre du salon qui donne une vue sur la cour) tiens ils viennent d'arriver.
Ivana : (mal à l’aise) j'irai me mettre à l'aise dans ta salle de bain. Je reviens.
Moi : hum.
Je ne sais pas si c’est moi qui juge le comportement de Ivana bizarre mais à chaque fois que Jamal est dans les parages en sa présence elle fait tout pour s’éclipser en inventant des excuses pour ne pas le rencontrer.
La première fois que j'ai fait le constat c’est un jour quand on était aller voir Miracle au boulot. On traversait le hall quand Jamal lui venait dans notre direction. Dès que Ivana l'a vue elle s’est précipitée dans une salle sous prétexte qu'elle avait un appel important à passer dont elle s'est souvenue. Elle n’était pas convaincante le jour là mais j'ai laissé passer parce que c’est elle et moi qui encourageons Miracle de se rapprocher de Jamal.
La deuxième fois c'est le jour où ma sorcière de Tante et notre Oncle a essayé de nous brûler vifs. Elle était venue quelques minutes avant Jamal. Quand elle a entendue la voix de Jamal à côté d'elle ce jour là elle a tiquée et est partie se cacher discrètement derrière l'ambulance. Avec tout ce à quoi on faisait face je n'ai rien dit mais j'ai commencé à me poser de sérieuses questions le jour de l’anniversaire de maman. Elle a insistée pour savoir si j'ai invité Jamal ou pas. Quand je lui ai fait savoir que oui, elle s’est arrangée pour se retrouver sur une autre table que la notre alors que c'est elle-même qui avait choisi sa place et c’était à notre table.
Pour une quatrième fois elle vient de fuir dans la salle de bain parce qu’il vient au salon où nous sommes.
Que fuie t-elle en ne voulant pas rencontrer Jamal ? Qu'est-ce qu'elle cache ? Elle a toujours été honnête et présente pour nous depuis qu’elle est au pays. On passe même des nuits chez elle et vice versa. Elle est au courant de tout dans notre vie. Elle est comme une troisième sœur pour nous. Je voudrais juste savoir ce qui se passe. Peut-être que c'est moi qui me faisais de fausses idées mais j'ai une occasion aujourd’hui de prouver si c’est moi qui me fait des idées ou si elle fuit vraiment Jamal et pour quelle raison.
Aujourd’hui je vais faire patienter Jamal jusqu’à ce qu'elle sorte de la salle de bain. Même si c'est une douche elle veut prendre elle ne va pas y passer toute la journée. Je verrai ça tout à l’heure.
Moi : (me levant pour faire la bise a mon beau frère) bonjour Jamal.
Jamal : bonjour belle-sœur. Comment vas-tu ?
Moi : bien. (M’adressant à Miracle) bonjour grand-sœur.
Miracle : tu es sûr que tu me parles ?
Maman : (rentrant dans le salon) mon fils est matinal aujourd’hui hein.
Jamal : (se levant) bonjour maman. Comment allez-vous ?
Maman : assoit-toi. Je vais bien et vous ?
Jamal : nous allons bien. Euh, je voudrais d'abord vous présenter mes excuses pour ne pas vous avoir prévenue hier avant de prendre Miracle avec moi en un jour si important pour vous. Je suis vraiment désolé.
Maman : une faute avoué est à moitié pardonnée. Il va falloir me corrompre pour que je me défâche définitivement.
Jamal : (souriant) d'accord maman.
Moi : (riant) c'est quoi cette affaire de corruption ?
Maman : ce n'est pas ton affaire fouineuse va. (S'adressant à Jamal) merci pour le cadeau d'hier. Ça m’a énormément touché.
Miracle : cadeau ? Il t'a offert quoi ?
Maman : si tu n’étais pas occupé à lui donné des gifles tu l'aurais su.
Elle écarquille ses yeux de surprise puis tourne son regard vers moi.
Moi : ne me regarde pas comme ça. Je ne lui ai rien dit et je ne sais pas comment elle est au courant.
Jamal : je vais demander à partir.
Maman : d’accord mon fils. N’oublie pas que tu dois me corrompre hein.
Jamal (riant) d'accord maman. Je n'oublierai pas.
Moi : (m'adressant à Jamal) un instant. J'ai un membre de la famille à te présenter. Elle est comme une troisième sœur pour nous.
Miracle : Ivana est là ?
Moi : (me levant en prenant la direction de ma chambre) oui. Je viens je vais la chercher. Dis-je en me levant.
Je rentre dans la chambre et toc sur la porte de la salle de bain mais je n'entends aucune réponse. J’ouvre et ne la vois nul part. Mais où est-elle passée ? Elle serait sûrement dans la chambre de Miracle. Me suis-je dit en allant vérifié mais elle n'est pas là non plus ni dans les autres chambres. Elle s'est évaporé ou quoi ? Elle n'a pas puis nous dépasser au salon sans qu’on ne la voie. Je vais dans la cuisine et voie qu'elle n'est pas là mais que la petite porte qui sort sur l’arrière cour est entrouverte. Elle est sortie par là. Mince ! Je retourne au salon et constate que Jamal n'est plus là non plus.
Moi : il est passé où mon beau frère ?
Maman : il a reçu un appel important et il est parti. Il s'est excusé. La prochaine fois il va la rencontrer. Ils ont tout le temps de faire connaissance.
Moi : oui.
Maman : (s'adressant à Miracle) toi jeune fille. Depuis quand tu lèves la main sur l'enfant d'autrui ? Quand on tombe amoureuse là on devient Jet li on t'a dit ? Depuis quand es-tu devenue aussi impulsive ? La femme doit savoir contrôler ses émotions…..
Je n’écoute plus la suite des remontrances de maman à l’égard de Miracle. Si Ivana ne cache rien alors pourquoi s'est-elle encore enfuie ? Il faut qu'on ait une discussion elle et moi. Je ne vais pas permettre à quelqu’un de se foutre de nous ou de ma grand-sœur. D'ailleurs depuis qu'elle est revenue elle ne dit presque rien sur son passé, son séjour à l’étranger. Même sur ses parents, c’est seulement quelques détails elle nous a donnée. Que nous cache Ivana sur son passé ? En tout cas on doit avoir une discussion elle et moi avant que je n'en parle à ma grand-sœur si elle n'est pas convaincante dans ses propos.
Miracle : eh oh ! Ici la terre. A quoi tu pensais comme ça ?
Moi : (revenant à moi) rien.
Miracle : rien tu dis ? Maman t'a appelée deux fois tout à l’heure avant de quitter le salon. Après son départ il a fallu que j'alerte tout le quartier avant que tu ne sortes de tes pensées et tu me dis que tu ne pensais à rien ?
Moi : je t'en parle après.
Miracle : tu vas bien ? Le boulot ?
Moi : tout va bien t'en fait pas.
Miracle : ok. Et Ivana ?
Moi : je ne sais pas où elle est.
Miracle : elle doit être quelque part dans la....
- Ahhhhhhhhhhhhhhhh
Nous sommes interrompu par un cris strident provenant des chambres.
Miracle : ce n'est pas Alan qui vient d'hurler ?
Nous nous regardons puis nous nous levons d’un bon en courant vers sa chambre. Miracle est devant moi. Elle ouvre la porte avec fracas en rentrant dans sa chambre.
Miracle : Alan ? Mon chéri tu as quoi ? Dit-elle en le touchant de partout ?
Alan : (éclatant de rire) mais arrête je n'ai rien.
Maman : (courant du dehors pour la chambre) mon fils a quoi ? Miracle, Annah, vous êtes où mon fils vient d’hurler. Dit-elle depuis le salon en rentrant dans la chambre en trombe en me bousculant au passage.
Maman : (prenant son fils dans les bras) tu as quoi ? Qu’est-ce qui t'est arrivé ? Raconte moi tout mon mari.
Alan : (riant) mais maman arrête de me toucher un peu partout. Je n'ai rien.
Maman : (se détachant de lui) comment ça tu n'as rien ? Ce n'est pas toi qui vient d'hurler ?
Alan : (riant de plus belle ) oui mais je n'ai rien.
- paff
Maman vient de lui donner une bonne gifle bien appliquée. Nous tiquons face a son geste. Elle n'a jamais levé la main sur Alan. C’est nous qui étions sa tam-tam.
Alan : (les yeux rouges brillant de larmes) j'ai fait quoi maman ?
Maman : tu sais combien de fois j’ai eu peur en t’entendant crié ? J'ai couru comme je ne l'ai plus jamais fait. J'ai eu la peur de ma vie. Avec tous nos ennemis qui nous entourent tu trouves amusant d’hurler comme ça ? Toi mon seul garçon ? Tu veux ma mort ? Ne me refait plus jamais ça. Dit-elle les yeux brillants de larmes.
Alan se lève et prend sa mère dans les bras.
Alan : je suis désolé ma première femme. Je ne savais pas que je t'avais fait si peur en criant de la sorte. Je n'ai rien. Je suis bien portant.
Miracle : maman tu pleures ?
Maman : (se détachant d'Alan) vous êtes les seules personnes qui me donnent la force de continuer à vivre. À chaque fois que vous quittez la maison je suis stressée toute la journée en priant jusqu’à ce que vous rentrez. J’ai tellement d’ennemis que si c’était possible que vous fassiez tout à la maison et ne jamais avoir à sortir je serais ravie mais hélas. J'ai eu tellement peur quand je l'ai entendu crié. Mon seul garçon. Tellement de chose m'ont traversées l'esprit. Venez là dans mes bras.
Nous allons tous les trois l'envelopper de nos bras.
Miracle : nous t’aimons maman et nous n'aurons rien. Dieu ne le permettrait pas. Nous allons prendre soin de nous à chaque fois que nous serons à l’extérieur de la maison. Ne te stresse plus pour nous.
Alan : je t'aime maman. Je promets de ne plus jamais te faire peur de la sorte. Je suis désolée ma femme à moi.
Moi : maintenant dit nous au-moins ce qui t'a fait poussé ce cri si non je vais te donner une autre gifle moi.
Maman : (essuyant son visage) personne ne touche à mon unique enfant.
Miracle : Si lui il est enfant unique nous nous sommes bonus ou bien ?
Alan : j'ai une très bonne nouvelle pour vous. Il y a de cela trois jours j'ai reçu deux mails venant de l'université d'Havard. Dans l'un des mails, ils me confirme mon inscription. Dans le deuxième mail il me demande de venir passer un texte de niveau qui se passera au sein de l'université qui se trouve à Cambridge au États-Unis. C'est dans exactement un mois. Comme je n'ai pas postuler pour une bourse ou pour l’inscription dans cette université, j'ai banalisé. Je me suis dit que c’était les trucs d'anarque. Mais j’étais là tout à l’heure quand j'ai reçu un appel me disant que je n'ai pas répondu à leurs mails pour leurs confirmer ma présence pour le contrôle de niveau. J’étais entrain de me poser de question quand Jamal m'a appelé pour m'informer que c'est lui qui m'a inscrit à Harvard. On vient de raccrocher.
Miracle : quoi ? Inscription à Harvard. C'est quoi cette histoire ? Quand est-ce que vous en avez parlé ?
Alan : il m'a invité à déjeuner un après midi. On a causé de tout et de rien mais je ne lui ai pas dit que je voulais faire Havard. Je lui ai juste dit que je voulais partir étudier à l’étranger mais que tous nos efforts sont tombés à l'eau pour le moment. Il m'a demandé de lui envoyer mon dossier par mail, ce que j'ai fait sur place parce que j’avais la version numérique dans mon téléphone. C’est tout. Avant que je ne lui dise pour mon rêve d'aller étudier à l'étranger, c’est lui-même qui m'a posé la question. Ce n'est pas que je suis allé demandé son aide. Tu peux l'appeler et lui demander. Je ne ments pas.
Miracle : ça date de quand ce déjeuner ?
Alan : un peu plus d'un mois.
Miracle : et tu ne m'as rien dit. Il est mon patron
Alan : (l'interrompant) et ton chéri.
Miracle : qu'est-ce que tu en sais. Jusqu'a hier il n'y avait rien d'officiel entre nous. Tu ne peux pas rencontrer mes connaissances sans rien me dire. Ça se fait pas.
Maman : laisse l'affaire là. Il a compris. Prochainement il te tiendras Informé de tout.
Moi : waouh ! Harvard hein ! Mais pourquoi il n'a pas pris notre avis ? Le mangé, le logement et tout ce qui va avec on pourra supporter ? Le coût d’un livre dans cette université équivaudrait au frais de scolarité annuel dans certaines universités de chez nous ici.
Maman : c'est où qui est Harvard et mon enfant ne peut pas étudier.
Miracle : maman l'université dont on parle n’est pas une petite Université. C'est l'une des universités les plus prestigieuses au monde. Ça se trouve au États-Unis.
Maman : c'est mon second fils qui l'a inscrit là-bas non ?
Moi : oui.
Maman : (se levant en commençant a dansée) eh oh ! Ayez des fils comme ça dans vos vies ooh ! Quand je vous dis que c’est mon fils vous croyez que c’est faux non ?
Miracle : qui a jamais dit le contraire ici ?
Maman : (ignorant l'intervention de sa fille aîné) que Dieu le bénisse pour moi jusqu’à l'infini. Mon beau-fils à moi. Seigneur merci oh.
Miracle : Annah va me prendre mon téléphone. Il faut que je vois claire dans cette histoire.
Je vais lui chercher le téléphone et elle lance l'appel en mettant le téléphone sur haut parleur. A la première sonnerie il décroche.
Jamal : je t'aime.
Miracle : (souriant jusqu’au oreilles) moi aussi mon cœur. Tu attendais mon appel ou quoi ?
Jamal : j'étais sur le point de lancer ton numéro en fait.
Miracle : ah je vois.
Jamal : ce que ton frère t'a dit est vrai. C’est moi qui l'ai inscrit à Harvard.
Moi : comment sais-tu que c’est pour ça je t'appelle ?
Jamal : je te connais chérie. Tu me manques.
Miracle : toi aussi amour mais on vient de se quitter.
Jamal : oui mais tu me manques déjà. On se voit après mon rendez-vous ? Disons dans la soirée pour dîner ?
Miracle : d'accord. Mais dis-moi. Harvard c'est
Jamal : (l'interrompant) chérie je n'ai pas inscrit ton frère dans cette école à cause de toi ou parce que je sors avec toi. Je l'ai fait pour maman. Cette dame mérite toute la paix du cœur possible. Avec tout ce que vous aviez traversé et elle en particulier, je me suis promis de la faire sourire et rire de bonheur à chaque fois que je pourrais. Elle mérite que son unique garçon fasse ses études à Harvard. Je prends tout en charge. Tout ce qui lui reste à faire c’est de faire son sac et de se préparer pour son contrôle. Lui et moi allions discuter du reste. Dit à maman de ne pas s'en faire.
Miracle : (ému jusqu’au larme) merci infiniment Jamal. Merci amour. Je ne sais quoi dire ni comment te remercier chéri. Tu viens de lever un grand poids de nos épaules et ceci au-delà même de nos espérances. Ma famille et moi te seront éternellement reconnaissant.
Jamal : euh chérie.
Miracle : oui bb.
Jamal : il y a une chose que je n'aime pas et qu'il vas falloir respecter. Je déteste les mercis. J'accepte le merci des autres mais pas de ma famille. Vouz faites partie de ma famille désormais. L'inscription de Alan est comme un cadeau d'anniversaire pour maman. Je ne savais pas quoi lui offrir pour qu'elle soit vraiment heureuse et voilà, c'est ce qui m'a traversé l'esprit.
Maman arrache le téléphone des mains de Miracle et sort de la chambre.
Miracle : mais maman tu vas où avec mon téléphone ?
La vielle est déjà en communication avec son gendre en se dirigeant vers sa chambre.
Moi : qu’est-ce qu'elle veut lui dire et nous ne pouvons pas entendre ?
Miracle : est-ce que je sais.
Alan : Merci grand-sœur Mira. Merci d'avoir fait rentrer Jamal dans nos vie.
Miracle : c’est Dieu mon frère. Ce n'est pas moi. C'est l’œuvre de Dieu.
Moi : il ne suffit pas de dire merci hein. Il faut étudier, ne jamais réprendre une année et prouver à ton bienfaiteur que tu mérites tout l'argent qu'il va débourser sur toi. Rend nous fière de toi en donnant le meilleure de toi-même. Je m'attendais à tout sauf à ça. Je remercie Jamal de tout mon cœur.
Miracle : vraiment. Que Dieu le bénisse. Rendons grâce au tout puissant simplement. Je suis tellement contente pour toi. Viens là. Dit-elle à l’encontre de Alan qui vient lui faire un câlin.
Jamal est une vraie bénédiction pour nous.
Alan a mis de la musique à fond dans sa chambre. Maman chante et danse en faisant des allers-retours entre le restaurant et la maison. Miracle est partie au salon de coiffure se rendre belle pour son chéri puisque ce dernier veux la revoir ce soir.
J'ai appelé Ivana. Ça a sonné plusieurs fois mais elle n'a pas pris. Ce qui est sûr on aura cette discussion. On travaille dans la même entreprise. Si on ne peut pas en parler à la maison on en parlera au boulot. Je ne vais pas rester assise pendant qu’elle serait entrain de se foutre de ma grand-sœur. Ivana rendez-vous dans pas longtemps.
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Bonne journée et bonne semaine de travail à tous ????????????????