Chapitre 4 : 3 femmes, 3 approches.
Write by Les Histoires de Laya
***Emi***
J’ai hurlé tellement fort que tout le monde s’est figé.
Grazi (débarquant) : Maman Emi, qu’est-ce-qui se passe ?
Quand je la vois en face de moi, je ne peux me contrôler, je
réalise encore plus qu’il a vraiment pris mes enfants au lieu de sa fille.
Je me rue sur elle et je la prends par les cheveux
Elle (hurlant) : Aïe maman Emi
Moi (déchainée) : Tu me fermes ta gueule.
Je me mets à la rouer de coups avant que Gracien n’ordonne à
ses hommes de main de me retenir.
Je la laisse sur le sol et j’ordonne qu’on me conduise sur
le lieu de l’accident.
Sauf que Gracien en décide autrement et je me sens quittée
du sol puis enfermée dans ma chambre.
Je pleure toutes les larmes de mon corps, c’est insupportable
et je vais tuer Gracien, je m’en fou de finir en prison.
Voix de la raison : Et tu laisses Xénia, Mélanie et
Grace avec qui ?
Moi : La-fermes.
***Gracien***
Moi (à la gouvernante) : Vous veillez sur les filles.
Elle : Bien M.
Je quitte le salon pour la chambre conjugale où une Emilie
déchainée m’attend.
Mais je suis encore plus en folie qu’elle et pas pour les mêmes
raisons.
Je rentre et je referme la porte à clé derrière moi en n’oubliant
pas de la retirer.
Emi (fonçant sur moi) : Gracien je vais te buter (dans
un torrent de larmes) tu as osé me faire ça ?
Je la prends par les cheveux et je lui administre une claque
magistrale.
Moi : 1, tu ne touches plus jamais Grazi de la sorte, 2, tu
ne me fais plus jamais de scandale pareil. 3, tu ne me cries plus jamais
dessus.
Elle : TU ES MALADE ?
Moi (resserant ses cheveux) : Qu’est-ce-que j’ai
dit Emi ? Et tu comptes tuer qui ? Tu voulais la première place non ?
Voilà et tu vas l’assumer jusqu’au bout. Toi et moi, jusqu’à la mort.
Elle a tenté de se saisir de son flacon de parfum afin de me
le casser sur la tête mais j’ai été plus vif qu’elle, j’ai bloqué sa main et sa
résistance m’a fait vriller.
J’ai fini par la faire plier en l’assenant de coups sur tout
son corps sauf son visage, jusqu’à ce qu’elle me supplie, le rhume au nez, d’arrêter.
Moi (rouge de colère) : Tu oseras encore me défier ?
Elle (tremblant) : Non.
Moi : Bien. À compter de demain, des gens viendront ici
nous souhaiter les condoléances, tu joues ton rôle de première dame ou quelqu’un
d’autre le fera pour toi.
Elle (dépitée) : Je ne te reconnais plus…
Moi : Normal, tu me découvres à la place ou je voulais
être (souriant) encore heureux que tu sois surprise.
Quand j’ai décidé de quitter la chambre, j’ai entendu des
pas pressés comme si quelqu’un quittait rapidement devant la porte. Hum !
Si les employés de cette maison veulent blaguer avec mon intimité, je vais tous
les virer.
Grace et Mélanie étaient en larmes, inconsolables et Grazi
ne disait rien du tout.
Elle va dire quoi ? Ses bourreaux sont partis, elle
doit être surement libérée.
Les jours qui ont suivi, j’étais dans un jeu d’acteur qui
fait peur, Emilie aussi.
Elle n’a plus jamais osé hurler sur moi ni me menacer, la leçon
est bien passée.
On a enterré les petits deux semaines après et on a fait ce qu’on
avait à faire pour que je puisse travailler avec eux.
La gouvernante (à tous les employés) : Que personne n’entre
dans cette pièce, c’est le deuxième bureau du président.
Eux : Bien Mme.
Bureau, oui bureau. De toutes les façons, si les esprits y
travaillent, c’est que c’est un bureau (rire).
Aujourd’hui j’ai un conseil de ministre à présider alors je
suis très frais dans mon costume.
Moi (la regardant) : N’oublie pas tes apparitions du
jour.
Emi (les larmes aux yeux) : Je te déteste Gracien !
Moi : Lol ! Je suis ton alter ego Emilie OKINDA,
toi et moi sommes pareil, quand ta folie te passera, tu reviendras à deux bons
sentiments.
Elle : Je pleure mes enfants et tu me parles de folie ?
Moi : Et pourtant tu étais prête à sacrifier celui d’une
autre, te souciais-tu de ses sentiments ? Pourtant c’est grâce à toi qu’aujourd’hui,
j’ai accès à l’intimité de Grazi. Qui l’a droguée pour que je puisse la dévierger
et prendre ce que je voulais ? Qui prenait ses culottes de règles pour me
les donner pour mes travaux ? Qui m’a aidé à être son mari de nuit ?
Elle (me coupant) : Tu es obligé de me dénigrer devant
les lecteurs ?
Moi : C’est TOI. Alors cesse de me casser les oreilles.
Tu veux faire semblant devant qui ? Quand tu vis une vie de rêve à être
première dame de ce pays, tu penses que c’est sans sacrifices ? Tu rêves ?
Arrête de faire semblant Emilie, tu es pire que moi. Et si je te disais le nombre
de millions que je vais générer avec ces enfants-là, tu me donnerais même toute
ta progéniture, même celle qui n’est pas encore sur terre. Alors, (la fixant)
si tu ne veux pas que je prenne Grace et Mélanie dans deux ans, soit tu fais d’autres
enfants qu’on prendra d’un commun accord pour nos intérêts, soit tu acceptes
que la mère de Grazi devienne ma maitresse attitrée ou ma femme à la coutume et
que je l’enceinte à nouveau pour avoir les sacrifices que je dois faire sur ces
7 ans.
Elle (choquée) : PARDON ?
Moi : Ah tu ne savais pas ? Tu ne savais pas que
les seuls enfants que je pouvais sacrifier sont ceux qui sortent des entrailles
d’une femme avec laquelle j’ai eu des enfants avant d’accéder au pouvoir suprême ?
Elle (pétant le câble) : Tu ne m’as pas dit ça Gracien,
tu m’as trompé, je pensais qu’on sacrifierait d’autres personnes.
Moi (rigolant) : D’autres personnes ? D’autres
personnes qui n’ont rien à y voir avec nous ? Ah, donc tu ne t’es jamais
demandé pourquoi durant son premier mandat, mon frère a perdu sept de ces
enfants ? Tu ne t’es pas demandé pourquoi il avait des relations officielles
avec toutes ses anciennes baby mamas ? Emilie OKINDA, quand vous aurez
compris dans quoi vous avez trempé vos mains, vous arrêterez de faire la femme
prude, honnête, alors que moi je sais que vous êtes prête à tout pour l’argent !
Je vais gérer mon pays, bonne journée.
Je l’ai laissé la bouche grande ouverte et je suis sorti de
la chambre.
J’ai rejoint mes filles qui m’attendaient pour le petit
déjeuner et comme toujours, Grazi était à ma droite, elle est le bras droit de
son père, ma préférée et surtout la plus belle et précieuse de toutes.
Grace et Mélanie sont silencieuses, toujours dans un mood
triste mais est-ce mon problème ? Non. J’ai d’autres chats à fouetter.
Le soir même Graziella s’envolait pour le Canada où j’ai
décidé qu’elle y ferait science politique, je la prépare.
***1 an après
Je me mets sur mon 31, ce soir je retourne à mon ancien
amour (rire). Parfois, nos choix de vie nous ramènent à des personnes qu’on
n’aurait jamais considérées comme « femme officielle » mais qu’on est
obligé de reconsidérer pour atteindre nos objectifs.
Mon chauffeur : La voiture est prête M. le président.
Moi : Bien.
***Alice***
Moi (au téléphone) : Donc tu étais encore chez elle
Lucas ?
Lui : Maman, on en a déjà parlé mille fois, la mère de
ma soeur est également la mienne alors oui, je lui rends visite.
Moi : Je ne veux pas m’énerver ce soir, je ne suis pas
d’humeur, fais ce que tu veux. Mais si on t’empoisonne là-bas mon fils…
Toi-même.
Lucas : Lol maman, après tant d’années ? Je t’aime
Alice, bisous.
Moi : Je suis ta copine non ? Tchiup vilain. Bye
Lucas (rigolant) : Tu m’aimes non ?
Moi : Oui.
Lucas : Fais attention à toi maman, tu sais que malgré
toutes nos mésententes et nos disputes, toi et papa êtes les personnes que j’aime
le plus au monde. (soufflant) J’ai une question
Moi : Vas-y !
Lui : Si tu rencontrais l’homme de ta vie et qu’il ne
nous acceptait pas Grazi et moi, tu accepterais quand-même de l’épouser ?
Moi (sans détour) : Oui.
Lui : Un homme qui n’accepte pas tes enfants ?
Moi : Lucas, le seul enfant que je considère c’est toi.
Et je n’ai pas besoin qu’un homme t’accepte car tu as déjà un père qui le fait très
bien. Alors, si je tombe sur l’amour de ma vie, je vivrai ma vie. Tu n’es plus
un gamin pour avoir besoin qu’on t’accepte. Avant d’être mère, je suis une
femme et j’ai besoin de faire ma vie.
Lui : Wow, rien n’a changé alors maman. Je pensais qu’avec
le temps… Mais bon bref, bonne nuit maman.
Moi : Hum.
Il coupe et je jette mon téléphone à ma droite.
Le fait de ne pas être la partenaire officielle d’un homme
commence à me chauffer, aller de relations en relations ne me convient plus, j’ai
besoin d’être assise quelqu’un part.
Moi (agacée) : Pffff
Je reprends mon téléphone et décide de me balader sur Facebook,
histoire de lire les nouvelles du Gabon ici et là.
Moi (lisant) : Emilie OKINDA, au contact des commerçantes
de Mont-Bouet, la première dame offre une enveloppe de 5 millions pour aider
cette association des commerçantes. (Levant les yeux au ciel) tout ça pour se
donner une bonne image, LOL, bêtise.
Lire cela me ramène automatiquement à Gracien… Avec du
recul, quand je repense à la manière dont je me suis sentie quand il m’a lâché,
je réalise que c’est le seul homme que j’ai aimé après Kylian.
On aurait pu être heureux ensemble (essuyant une larme) j’aurai
pu être à cette place que Emi m’a arrachée, première dame et épanouie mais il a
fallu que cette Grazi naisse et bousille ma vie. Il a fallu que cette Emi et
ses fétiches existent pour m’arracher mon homme…
Je jure sur tout ce que j’ai de plus cher que je leur ferai
du mal à chaque fois que j’en aurai l’occasion. Car moi, ma vie est instable
pendant que l’une est au Canada à vivre sa vie et l’autre est toujours entre deux
avions, verre de champagne à la main pour soi-disamment jouer son rôle de
première dame. Mais qu’a-t-elle de plus que moi pour mériter cette place ?
RIEN.
J’entends toquer à la porte et je me lève pour savoir qui
vient chez moi à 21h.
Moi : qui est-ce ?
Voix : C’est moi Mme.
J’ouvre et je le regarde
Gardien : Mme, désolé de vous déranger mais il y’a une
personnalité qui est au portail. Je sais que vous ne voulez voir personne chez
vous à cette heure sans votre autorisation mais là (grattant sa tête) c’est un
peu délicat.
Moi : Qui est-ce ?
Lui : Le Président.
Mon cœur manque de faire un raté et je me pince discrètement
pour vérifier si je ne rêve pas.
Moi (perturbée) : Ok, fais-le entrer et rentre l’installer
au grand salon. Je monte m’apprêter.
Lui : OK patronne.
Je pousse la porte et je m’adosse à celle-ci pour calmer les
battements de mon cœur.
C’est quand j’entends au loin des pas et des voix que je
cours dans les escaliers pour rejoindre ma chambre.
Je suis comme une petite fille qui est prête à recevoir son
bonbon.
Je prends une douche rapide, je mets ma crème et je me
parfume délicatement.
Une belle robe de nuit avec un beau string tout en bas, à
toi et moi Gracien.
Moi (me mirant) : Il faut quand-même que tu le tortures
après tant d’années où il t’a vomi !
Voix dans ma tête : Lol ! Tu vas écarter tes
cuisses comme toujours.
Moi : Ferme-là, Tchiup.
Je descends lentement les escaliers et quand j’arrive au Grand
salon, je le vois assis, seul, encore plus beau qu’avant, encore plus sucré qu’à
la télévision et son parfum se diffusant dans toute la pièce, ce même parfum
depuis 20ans.
Moi (voix mielleuse) : Bonsoir M. le président.
Lui (tout sourire) : Bonsoir mon Alice.
Moi (intérieurement) : Ouch
Moi (de vive voix) : Je te sers à boire ?
Lui (me fixant) : Je préfère plutôt savourer tes lèvres
après tant d’années.
Moi : Toujours aussi beau parleur.
Lui (me mangeant du regard) : Toujours aussi sexy
sans forcer. Tu dégages toujours cette même chaleur.
J’ai l’impression que sa bouche, sa voix, son regard font vibrer
mon corps. On peut être aussi percutant ? Je ne vais pas résister
longtemps.
Moi (droit au but) : Que me veux-tu ?
Lui : Owh, trois fois rien, je réalise simplement après
tant d’années que tu me manques énormément et je n’aurais jamais dû te laisser
au profit d’une femme avec qui je ne suis même pas satisfait au lit comme je l’étais
avec toi.
Moi (faussement touchée) : Donc je ne suis bonne qu’au
lit ?
Lui : Non ! Je réalise aussi que notre complicité
me manque, notre connexion, nous étions comme des âmes…
Moi (le coupant) : Sexe ?
Lui : Âmes-sœurs.
Moi (levant les yeux au ciel) : Lol !
Lui : Tu sais, je ne serai pas venu ici à pareille
heure si l’envie de te revoir ne me hantait pas autant. Je n’ai même pas pu
attendre demain. Tu me manques Alice et je veux procéder différemment cette fois.
Moi : Ta femme sait que tu es ici ?
Lui : Oui, elle le sait et elle n’y peut rien.
Moi : Tu me veux quoi Gracien ?
Lui : Je veux que tu sois officielle dans ma vie. Je
veux qu’on recommence et je compte te marier à la coutume. À la mairie, je ne
le peux pas car je suis sous monogamie, mais je veux le faire à la coutume, de
sorte que tu sois reconnue par tous comme ma femme, et tu auras bien évidemment
le traitement que tu mérites.
Moi : Et je continuerai à vivre dans l’ombre d’Emilie
YENAULT.
Lui : Non, car vous n’aspirez pas forcément aux mêmes
choses. Elle, elle veut jouer son rôle de première dame, et avec toutes les
contraintes de ce rôle, je suis sûr que ça ne t’intéresse même pas. Toi tu vivras
ta meilleure vie, dans la maison que je paierai pour toi, avec tous les privilèges
et sans les contraintes. Je diviserai mon temps entre vous. Tu me manques Alice
et je sais que je dois t’offrir ce que tu mérites car je t’ai trop fait
souffrir.
Dans ma tête c’est la fête, toutes ses erreurs passées s’effacent
avec tout ce qu’il me sert comme discours.
Moi : Moi non plus je ne t’ai jamais oublié Gracien.
Lui : Je t’aime Alice. Tu es ma plus belle relation et
tu sais bien qu’à l’époque j’ai agi bêtement. Je n’ai pas épousé Emi par amour,
non, car mon amour c’est toi.
Moi : Pourquoi tu m’avais dit l’inverse…
Lui : Je ne sais même pas, j’avais surement peur d’être
aveuglé par l’amour et passer à côté de mes objectifs. Mais, aujourd’hui que j’ai
atteint mes objectifs, je veux vivre cet amour pleinement et ça commence par
ça.
Il se lève et il se rapproche de moi. Je ne résiste même pas
5 minutes car tout mon corps vibre à son contact.
Nos vêtements éparpillés dans la pièce, on se saute dessus
dans tous les sens, on compense le manque de toutes ces années. Ça faisait
longtemps que je n’avais pas autant joui, mon homme est de retour.
***Une semaine plus tard (au Canada)
***Grazi***
Je rentre de mes cours, je me pose, j’appelle mon papa, il
me manque et on n’a pas eu le temps de se parler dans la semaine.
Papa (décrochant) : Bonsoir ma chérie
Moi (heureuse) : Papa, bonsoir. Comment vas-tu ?
Papa : Ah la fatigue ma chérie, les exigences du
pouvoir, mais ça ira.
Moi : J’imagine. Moi aussi ça va, je sors de ma période
de partiels.
Papa : Je sais déjà que c’est du bon.
Moi : Je pense hein.
Papa : On prend ton billet pour quand ?
Moi : Disons, dans un mois.
Papa : Il faut que je te parle quand tu viendras.
Moi : Il y’a un problème ?
Papa (souriant) : Non, une bonne nouvelle. Je vais être
de nouveau avec ta maman.
Je suis restée bouche bée et les larmes ont commencé à me
monter
Moi : Pourquoi papa ?
Papa : Parce que j’ai besoin qu’elle soit aussi à mes côtés.
Moi : Non papa, je ne veux pas qu’elle revienne dans ta
vie. Si elle est avec toi, elle te dira de ne plus m’aimer. (Pleurant) je ne
veux pas papa.
Papa : Personne ne me séparera jamais de toi trésor,
personne, aucune femme, aucun humain. Je t’aimerai toujours ma fille et peu
importe l’avis de ta mère sur toi, rien ne changera entre nous.
Je craque complètement, je supplie papa de ne pas retourner
avec elle et là,
Papa : Un jour tu comprendras que tous mes choix sont
faits pour te protéger. Je t’aime ma lumière.
Moi (émue) : Je t’aime aussi papa et je ferai tout pour
toi.
Papa : Tout ?
Moi : Oui tout !
Papa : Tu es toute à moi.
Moi : Bien sûr papa, tu sais que je donnerai tout pour
toi.
Papa : Et je te protègerai toujours contre vents et
marrés et retiens ça, aucun autre homme, même pas DIEU ne t’aimera comme moi. Surtout,
fais les mêmes choix que moi, car c’est seulement ainsi que tu atteindras les
plus hauts sommets et que tu me rendras fier.
Moi (reboostée) : Oui papa.
Papa : Je te laisse
Moi : Tu me manques !
Papa : Et pourtant je suis toujours près de toi, plus près
que tu ne le penses.
Moi : Loin des yeux, près de cœur.
Papa : Exactement. Je te laisse ma puce, à tantôt.
Moi : À tantôt, bisous.
Le lendemain je me suis levée épuisée, j’avais mal au corps,
comme si j’avais fait du karaté la nuit.
Moi (baillant) : La fatigue des examens c’est quelque
chose.
Je check vite fait mes notifications dans mon groupe de
copines de Montréal.
Il y’a un programme pour ce soir mais je leur dis de venir
chez moi car je n’ai pas envie de sortir, je préfère un chill relax à la maison.
Cassie : Meuf, y’a aussi des gars qui seront là. Et
surtout, ton Crush Olivier !
Moi (émoustillée) : Venez seulement, je sens même que
la fatigue quitte mon corps.
J’ai demandé à ma ménagère de nettoyer l’appartement de fond
en comble et prendre un traiteur pour commander la nourriture de ce soir.
Moi ? J’ai passé la journée à prendre soin de moi, il
faut que je sois belle pour Olivier.
La ménagère est partie à 18h, ils sont venus et nous étions 8,
4 filles, 4 garçons.
On a bu, on a pris de la chicha, on a dansé, on a joué à des
jeux vreuument (rire).
Les murs sont insonorisés, pas de risque de déranger mes
voisins bourgeois.
Dans ce même jeu, je ne sais plus le nombre de fois que j’ai
embrassé Olivier.
L’alcool montant dans le sang, chacun a simplement prolongé
la suite du jeu avec son partenaire.
Olivier et moi sommes allés dans ma chambre où nos langues n’ont
cessé de s’entremêler.
Olivier (excité) : J’ai envie de te faire de ces choses
Iniva
Moi (gênée) : Je dois te dire que je suis vierge
Olivier.
Lui : Pas grave, je ne te ferai pas mal. Tu es
magnifique Grazi.
Il l’a dit avec tellement d’admiration, ça m’a fait fondre.
Lui (embrassant mon cou) : On le fait ?
Moi (excitée) : Ouiiii.
On a fait cette première fois, et je n’ai pas eu vraiment
mal, j’ai fini par me dire « Les gens en font souvent trop quand ils
disent que ça fait mal, n’importe quoi ».
J’ai enjoy toute ma nuit et on l’a fait à 3 reprises.
Au petit matin, je me lève et je me rends au salon où je
trouve la ménagère, téléphone à l’oreille.
Moi : Bonjour
Elle : Bonjour Mlle, votre père au téléphone.
Moi : Allo papa ?
Lui (énervé) : C’est la première et la dernière fois
que tu laisses un homme avoir accès à ton intimité sans mon accord. Clic
Je suis restée le téléphone suspendu à l’oreille et des
larmes ont commencé à me monter, je ne veux pas que papa soit énervé à cause de
moi.
Je vais réveiller tous les autres et je demande aux garçons
de rentrer chez eux.
Moi : Je n’aurai jamais dû vous laisser dormir dans la
maison de mon père, rentrez chez vous svp.
Ils n’ont pas trop boudé et ils sont partis.
Je me suis retrouvée avec mes 3 copines : Cassie, Sara
et Cannelle.
Cassie : Tu ressembles à une personne qui a baisé toute
la nuit meuf.
Sara (les yeux brillants) : T’as sauté le pas ? T’as
saigné ? Ça t’a fait mal ?
Moi : Bof, j’avais pas mal hein, je n’ai même pas
saigné non plus.
Cannelle : Bizarre ! T’es sûre que tu étais vierge ?
(Regard suspicieux) Petite cachotière.
Moi : Mouf, je suis sure. Au fait n’emmenez plus de
mecs quand vous venez ici, mon père s’est fâché et je ne veux plus que ça se
reproduise.
Cassie : Comment il a su ?
Moi : Surement cette ménagère-là ! Et j’ai même l’impression
qu’il sait que j’ai couché.
Elles me regardent d’un air étonné, à croire que papa a des
yeux partout.