CHAPITRE 4 : coup d'un soir
Write by deli
J’émerge petit à petit de cette nuit de folie mais à ma grande surprise je suis toute seule sur un lit qui n’est pas le mien et dans un appartement qui n’est également pas le mien.
Je me lève et vais regarder dans la salle de bain mais ya toujours personne du coup je reviens dans la chambre m’assois sur le lit prends mon sac et sors mon téléphone. J’ai quelques appels manqués de maman, d’une de mes cousines et d’un numéro inconnu avec plusieurs messages dont forcément certains provenant du groupe dans lequel je suis avec les filles.
J’ai pris mon téléphone en me disant que j’allais appeler yanis mais je viens de me rappeler qu’en fait je n’ai pas son numéro
Moi (jetant mon corps sur le lit) : fait chier
Ne vous méprenez pas hein, le mec je sais pas où il s’est barré mais il m’a enfermé dans son appartement du coup je peux même pas rentrer chez moi grrr.
Après 15 longues minutes à poiroter et me demander comment faire, j’entends enfin la clé tourner dans la serrure. Je me lève d’un bond et attache mon visage de façon à ce qu’il voit très clairement qu’il m’a bien fait chier.
Yanis (sourire) : ow tu es déjà debout !
Moi (la mine fermée) : comme tu peux le constater
Yanis : désolé je suis allé nous prendre le petit-déj (me montrant ses mains chargées)
Moi (sourire en coin) : et qu’est ce qui te fait croire que j’ai envie de prendre le petit-déj avec toi ?
Yanis (posant le petit-déj sur la table) : rien de particulier juste que bien manger le matin permet d’être en forme
Il a commencé à poser des bols sur la table, et déballer tout ce qu’il acheté. Je l’ai laissé finir en allant à la douche
Yanis (derrière moi) : il ya des brosses à dent dans le 3e tiroir et des serviettes dans le premier
J’ai même pas répondu, j’ai juste fermé la porte derrière moi. Je me demande ce qui va pas chez moi pour toujours me retrouver dans des situations bizarres. Maintenant je me retrouve à prendre le petit-déj avec quelqu’un que je connais pas, parce que à moins que je me trompe, coucher avec quelqu’un ne nous permet pas de lire dans ses pensées.
J’ai pris une bonne douche et j’ai remis mes affaires de la veille, en prenant soin de bien arranger mon tissage, c’est quand même 120mil que j’ai sur ma tête là donc j’y prends soins.
Après m’être assurée de bien ressembler à quelque chose et d’avoir tout remis en ordre, je suis retournée dans la chambre où Yanis m’attend installé sur une table bien remplie.
Yanis : tu es très jolie
Moi : oui je sais
Yanis (souriant) : tu es toujours aussi sure de toi ?
Moi (prenant place en face de lui) : oui bien sur
J’ai commencé à me mettre à l’aise en me servant tout ce qui me plait, vu que la table est bien garnie.
Yanis : pourtant certaines filles ressentent toujours le besoin d’être rassurée
Moi : peut-être sauf que moi je ne suis pas certaines filles, je suis belle, bien foutue, je sais où je vais et je n’ai pas besoin qu’un homme me dise que je suis belle pour me sentir bien
Yanis (souriant) : waw ! Belle et sur d’elle, c’est trop beau pour être si facile, alors c’est quoi l’arnaque
Moi (le regardant) : comment ça ?
Yanis : bah généralement les filles comme toi ne sortent qu’avec une certaine catégorie d’hommes
Moi : laquelle ?
Yanis : les hommes qui les prennent complètement en charge
Moi : qu’est ce que tu entends par les filles comme moi ?
Yanis : celles qui sont super sur d’elles, avec une pointe d’arrogance
Moi : ah okay
Yanis : ça veut dire quoi ?
Moi : aussi bien que je n’ai pas besoin d’un homme qui me dise que je suis belle pour le savoir, je n’ai pas besoin d’un homme pour me prendre en charge. Pas que je ne sors pas avec les hommes qui ne me prennent pas en charge non mais lorsque je suis célibataire comme maintenant bah je ne meurs pas de faim.
Yanis (l’air penaud) : waw tu m’impressionne de plus en plus
Moi : et toi tu es célibataire
Yanis : non mais ma copine est sur paris du coup
Moi (lui coupant la parole) : tu te permets des extras
Yanis : on peut voir ça comme ça
Moi : c’est important
Yanis : tu comptes faire quoi aujourd’hui ?
Moi : rentrer chez moi et glander
Yanis : on pourrait
Moi (coupant net) : non
Yanis : je n’ai encore rien dit
Moi : et c’est mieux ainsi
Yanis : pourquoi ?
Moi : sinon on quitte le principe de coup d’un soir
Yanis : c’est déjà fait non (regardant la table)
Moi (me levant) : bon j’y vais
Yanis (souriant) : je ne compte pas te demander en mariage tu sais juste
Moi (terminant sa phrase) : faire de moi ton plan cul régulier
Yanis (riant franchement) : je ne comptais pas le dire ainsi
Moi : sauf que moi j’aime être directe
Il est allé vers une pile de cahier sur son bureau, à griffonner quelque chose dans l’un de ses cahiers ensuite il a arraché un partie d’une feuille et est revenu vers moi
Yanis (me tendant le papier) : si jamais tu changes d’avis appelle moi
Moi (prenant le papier): tu aurais pu simplement prendre mon numéro
Yanis : passe-moi ton numéro
Moi : non
Yanis : je m’y attendais du coup j’ai anticipé
Je sais pas mais il y’a un petit truc, un tout petit truc chez lui qui m’attire. Il m’a accompagné jusqu’en bas de son immeuble où je lui ai dis que je me débrouillerai pour la suite et j’ai marché jusqu’à la maison histoire de prendre un bon bol d’air frais.
En rentrant à la maison, le calme apaisant que j’aime tellement m’accueille en me réconfortant dans mon choix de célibat,
Je me rends dans ma chambre pour changer de vêtements ! Puis je m’installe sur mon canapé et met la télé en la marche. En fait je reste d’un appartement pas si grand que ça mais très beau quand même, une chambre avec douche intégrée, salon coin cuisine et buanderie et par-dessus tout il est super bien meublé, c’est aussi un avantage quand tu sors avec quelqu’un qui paye tout sauf bien sur ma maison, je la paye moi-même, je ne tiens pas à me retrouver du jour au lendemain dehors parce que le mari de quelqu’un aura trouvé d’autres fesses avec lesquelles s’amuser et puis de toutes façon mon contrat c’est un contrat de bail-achat donc j’ai très bien calculé pour pouvoir me l’acheter, le mois prochain j’en serai légalement la propriétaire.
Les filles me demandaient toujours comment les hommes avec lesquels je sors font pour ne pas m’arracher les affaires qu’ils m’offrent, qu’ils m’offrent ? Ça c’est une erreur à ne jamais faire. Je préfère me faire acheter des trucs comme des sacs, des chaussures, ou des billets d’avion mais pour les choses sérieuses je préfère prendre l’argent qu’ils me donnent pour les acheter, comme ça au moins en cas de rupture on va pas venir me dire rend moi la télé que j’ai acheté.
Une fois bien installé sur mon canapé sous ma couette, j’ai fais un tour sur les réseaux sociaux essayer de répondre à tous les messages que j’ai reçu.
Après avoir fait le tour j’ai lancé l’appel sur le numéro whatsapp de maman, elle a décrochée au bout de la 3e sonnerie.
Maman : allô
Moi : bonsoir maman
Maman : bonsoir dadou
Moi (boudant) : humm maman ne m’appelle pas comme ça
Maman : aaaah tu veux que je t’appelle comment
Moi : dalia non
Maman : ne m’embête pas, c’est parce que tu es dans le pays des blancs que je ne dois pas t’appeler dadou
Moi : oh pardon c’est bon oh! Ça va ?
Maman : hum ! Oui ça va et toi là-bas ?
Moi : je vais bien et tes enfants ?
Maman : ils sont là à part Nour qui joue déjà à la grande dame comme elle est à l’université
Moi : elle fait quoi ?
Nour c’est celle qui me suit ! On a 4ans d’écart, elle a 19ans ! Elle a eu son bac il ya 2ans et je lui ai demandé de faire les concours pour les écoles là-bas au pays et elle a eu celui de l’institut supérieur de technologie (I.S.T) et elle a eu la bourse (je n’ai rien fait).
En fait j’aurai pu la faire venir ici mais je préfère qu’elle soit là-bas pour aider maman car elle vieillit et elle s’adoucit trop du coup, Nour l’aide mais quand je finis je rentre et après sa licence je compte l’envoyer dans le pays de son choix (après avoir fait une liste des pays les moins chers bien sur).
Maman : elle rentre à des heures pas impossibles
Moi : comme ?
Maman : 22heures ou plus ça dépend des jours
Moi : et elle te dit quoi ?
Maman : qu’elle avait les td à l’école
Moi (riant) : tu blagues ou bien ?
Maman : non non
Moi : elle est là ?
Maman : oui dans la chambre
Moi : okay attend ne raccroche pas je l’appel on va faire la conférence
Maman : d’accord
J’ai lancé l’appel sur le numéro de mademoiselle Obame pour connaitre quels sont ses problèmes.