Chapitre 4: De quoi souffre ma fille?

Write by Plume Inspirée

Chapitre 4: De quoi souffre ma fille ? 


- Maman, maman... 


- Ne bouge pas ta main sinon la perfusion risque de plus couler 


- Maman maman enleve moi ce truc, enleve moi ça sniff sniff snif 


- Mon bébé essai de te calmer, dès que cette perfusion finit on va te débarrasser de tout ça


J'avais les yeux qui pesaient, je n'avais pas fermé l'oeil de la nuit. Soeur Tamaris aussi avait veillé avec moi. J'avais insisté pour que Rayan rentre à la maison avec Junior mais il avait tenu à rester là au chevet du lit de notre fille qu'on avait placé aux urgences pour la nuit. 


Je restais là dans cette salle, mon coeur apeuré, mais je refusais de me laisser envahir par l'inquiétude, je restais là tenant la main de ma fille. Rayan dormait dans un coin ainsi que Junior. Les deux étaient très fatigués. Soeur Tamaris était rentrée vers 6h pour s'appreter et partir au culte. Il fallait que Rayan Junior dorme sinon il risquait d'être malade aussi à cause du manque de sommeil.


- Yan Yan ( en tapotant mon mari) 


- Oui, oh désolé je me suis assoupi 


- T'inquiète c'est normal tu es fatigué.  Je pense que tu dois rentrer avec le petit à la maison pour qu'il se repose. Tu pourras repasser plus tard. 


- Mais je ne peux pas te laisser toute seule ici avec l'enfant. 


- Mais chéri Il faut aussi penser à Rayan Junior, il ne peut pas rester dans ces conditions


- Je vais donc appeler ma mère pour qu'elle s'en occupe.


- Ok, mais entre temps ramène le à la maison pour qu'il dorme convenablement. Je ne préfère pas déranger ma maman avec ça je pense que d'ici demain matin on sera sorti. Elle a l'air d'aller mieux 


- Hum...  


Rayan n'avait pas l'air d'être convaincu qu'on pourrait sortir d'ici demain. Moi même d'ailleurs, mais je refusais de me laisser dominer par la panique. Docteur Tamaris n'avait rien dit de particulier encore. Tout ce qu'on savait c'était que ce liquide qu'elle vomissait c'etait du sang. On ne pouvait pas encore fixer un diagnostic fiable parce qu'on était dimanche et il fallait attendre lundi matin pour faire des examens supplémentaires. 


Jusqu'ici j'avais appris à m'appuyer sur Dieu pour tous les besoins de ma famille, je me refusais de céder à la panique. Rayan prit congé pour déposer Rayan Junior chez sa mère, il promit de revenir. J'étais restée seule avec ma fille je me mise à chanter à voix basse:


- J'aime ta présence 

Elle me fait du bien oh 

J'aime ta présence, elle me rassure 


Pendant que je chantais, j'écoutais la faible voix de ma fille m'accompagner. Mes yeux se remplirent de larmes. Seigneur me disais je au fond de mon coeur, Mégane est une fille qui t'aime beaucoup pourquoi lui laisser passer par une telle épreuve ?  L'enfant souffre c'est visible, mais elle fait l'effort de rester positive. Combien d'enfants de son âge se comporteraient ainsi ?  Je restais là à chanter avec ma fille mais dans mon coeur je faisais des prières que je ne voulais pas faire à haute voix pour ne pas inquiéter mon bébé. J'étais sa mère c'était à moi de la rassurer. Puis Mégane s'arrêta de chanter, m'étant rendu compte que j'étais restée seule à chanter j'ouvris mes yeux envahies de panique, je la vis elle avait les yeux fermés et chuchotait une prière.

À cet instant ma force me quitta, j'eclatai en sanglots en priant :


- Seigneur n'est ce pas que la Foi nous rend agréable à tes yeux ? Regarde mon bébé, ne vois tu pas toute cette grande foi dans son coeur ?  J'en connais même des adultes qui n'ont pas une telle foi ! 


Je continuais à prier et ma fille aussi continuait à chuchoter sa prière. Puis un moment je n'écoutais plus ses chuchotements, j'ouvris mes yeux, elle me regardait avec un faible sourire aux lèvres


- Mon bébé tu es une brave fille, maman est très fière de toi


- Merciiiiii maman. Aujourd'hui j'étais censée exhorter mes amis à l'ECODI mais c'est pas grave je le ferais l'autre dimanche. Rayan Junior et papa sont partis à l'eglise ? 


- Non non bébé, ils sont rentrés à la maison pour que ton frère dorme un peu et papa ira le déposer chez grand mère Jackie 


- D'accord maman. Maman s'il te plaît exhorte moi.


Ma fille avait un grand attachement pour la parole de Dieu. Je l'avais éduqué de manière à ce que la parole de Dieu coule en elle mais je restais tout de même surprise et admirative de voir combien elle était attachée à cette parole. Je me mis à L'exhorter dans le livre de 1 Samuel 17 Elle restait là concentrée  à m'écouter l'expliquer comment David avait confiance en Dieu à tel point qu'il ne se laisse pas terrasser par un géant que tout le monde craignait.  Pour les autres Goliath était un géant mais pour David le seul géant c'était L'Eternel. Elle souriait alors avant de dire:


- Il y avait la confiance dans le coeur de David,  maman tu sais moi aussi j'ai confiance en Dieu.


- Oui mon bébé je le sais et Dieu également le sait. 


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Aucune amélioration toute la journée de dimanche. Mon mari était de retour à l'hôpital vers 19h, Il m'avait dit avoir déposé notre fils chez sa mère donc la grand mère des enfants. Ya tamaris aussi était de retour à l'hôpital alors qu'elle n'allait pas travailler ce dimanche mais elle avait fait la garde juste pour nous tenir compagnie. 


Le lendemain lundi, ya Tamaris, m'aida à faire la toilette de Mégane pour l'amener faire des examens au laboratoire. Vers midi, nous étions de retour à l'hôpital. On lui mis une autre perfusion.  C'était l'heure des visites.


- Coucou Meg Meg de moi


Mégane qui était très fatiguée souriait de toute ses forces en voyant Pierniche sa monitrice d'ecole de dimanche:


- Ya Pierniche, tu es venue me voir ! 


- Oui mon bébé, et dehors il y a beaucoup de gens qui veulent te voir, on nous a demandé de rentrer un à un pour ne pas te fatiguer et envahir la salle. Tu nous a trop manqué hier à l'ECODI 


- Pardonne moi, je n'ai pas fais exprès j'avais déjà préparé mon exhortation.


- Eh mon bébé ne demande pas pardon, je sais que ce n'est pas ta faute et les amis aussi le savent. Ils ont tous prié pour toi. Hier on a pas fait le cours personne aussi ne t'a remplacé pour l'exhortation, on a passé tout notre temps à prier pour toi 


Mégane avait l'air très contente d'apprendre que toute sa classe avait prié pour elle, elle souriait mais elle était visiblement très fatiguée. Pierniche avait posé sa main juste à côté de la tête de Mégane. Mégane prit la main de Pierniche et la posa sur sa poitrine. Elle me regarda puis me dit:


- Maman laisse moi seule avec Ya Pierniche après je vais te dire de revenir. 


Je ne savais pas ce que Mégane voulait dire à Pierniche mais je me leva et sortit de la salle. Mais mon instinct naturel de mère me poussa à rester debout derrière la porte pour écouter ce que Mégane voulait dire à sa monitrice.


- Ya Pierniche j'ai peur, j'ai très mal au ventre et ici là où je t'ai dis de poser ta main. Puis derrière aussi au dos. 


La voix de ma fille était une voix de détresse elle pleurait en parlant et moi je ne pouvais pas retenir mes larmes, je pleurais derrière la porte. Au même moment la femme de notre pasteur qui était aussi dans la salle d'attente et attendait que Pierniche ressorte pour qu'elle entre à son tour, était venue pour certainement demander à Pierniche de lui laisser la place. Elle me trouva là derrière la porte en larmes, elle s'arrêta et me tint par la main pour me soutenir sans mot. Rien que son regard m'apaisa. Nous étions là toutes les deux derriere cette porte Pierniche et Mégane continuait leur conversation.


- Tu verras les médecins vont te soigner et Dieu va te guérir tout va finir très vite mais tu dois expliquer ce que tu ressens aux médecins.


- Mais si je leur explique ils vont m'ajouter des médicaments et des perfusions, ils vont me garder ici alors que je veux rentrer à la maison, je veux venir à l'église et aller à l'école 


- Écoute on va faire ceci, on va expliqué ce que tu ressens à tata Tamaris, pour qu'elle sache exactement ce que tu as et comme ça elle pourra très vite te traiter et on pourra rentrer vite à la maison.


Alors que nous avions passé toute la journée de dimanche à chercher à savoir exactement ce qu'elle ressentait en vain. Il avait suffit de la visite de Pierniche pour nous éclairer sur les douleurs que ressentait Mégane. 


La période entre midi et 2, avait été riche en visite, mais Mégane étant fatiguée, ya Tamaris avait demandé aux autres membres de l'eglise de ne pas rentrer dans sa salle, puis qu'elle avait enfin reussit à dormir un peu, il fallait la laisser se reposer. Nous étions restés dehors et l'un des frères intercesseurs qui étaient là nous avait conduit dans un moment de prière. Ça m'avait permis de me sentir un plus forte.


À la fin de la journée, vers 18h ma belle mère était passé avec Rayan Junior mais ils n'étaient pas restés longtemps je lui avais demandé de rentrer s'occuper du petit. Elle n'était pas du tout contente à l'idée de rentrer à la maison alors que sa petite fille était alitée dans un lit d'hôpital mais comme le père de Rayan était absent Il fallait bien que quelqu'un s'occupe de Rayan Junior. Et jusqu'ici je n'avais encore rien dit à ma maman. Je ne voulais pas l'inquiéter. Je me voulais pas aussi que mon fils reste longtemps à l'hôpital et voye sa soeur ainsi souffrante. La femme du pasteur était revenu cette fois ci avec le pasteur qui parla un moment avec Mégane pour lui rassurer qu'elle rentrera bientôt à la maison.


Maintenant que Pierniche nous avait aidé à faire parler Mégane, on avait pu avoir plus d'informations sur ce que ressentait Mégane, Ya Tamaris s'était alors retirée avec ses collègues docteurs pour mieux fixer un diagnostic.


La femme de mon pasteur ainsi qu'une autre soeur de l'église devait passer la nuit à l'hôpital. Cette épreuve était si dure mais le fait d'avoir ces femmes de foi à mes côtés me redonnait bien de la force. 


Rayan était avec Mégane dans la chambre et moi j'avais fais un tour dehors rester avec la femme de mon pasteur, l'une de mes soeurs de l'église et ya Tamaris.


- Faith, par expérience aujourd'hui je sais que tu es plus forte que Rayan. Alors je veux te dire ce que mes collègues et moi pensions que Mégane voulait avoir comme maladie. Ce n'est pas un diagnostic final, on lui fera des examens complémentaires pour le confirmer 


Mon coeur se serrait en voyant la mine de la femme de mon pasteur pendant que Ya Tamaris parlait. je pouvais savoir que c'était une maladie qui pouvait être complexe. Je sentais que ya Tamaris en avait déjà parlé avec la femme de mon pasteur. Allais je commencer à douter de la puissance de mon Dieu aujourd'hui à cause de la maladie de ma fille ?  11 ans en arrière alors que je ne savais pas très bien dans quoi je m'embarquais j'avais pris la décision de suivre ce Jésus. Et ce, fidèlement jusqu'à aujourd'hui. Sur le chemin j'avais connu bien de choses, je sais qu'aucune d'entre elles n'étaient comparable à voir ma fille souffrante mais je savais encore plus fort que tout que j'étais prête à croire et à m'attendre à la main de Dieu pour la santé de ma fille. 


Après que ya Tamaris Est ainsi parlé, la femme de mon pasteur parla à son tour:


- Notre Seigneur Jésus Christ au jour de sa chair lorsqu'il marcha au milieu des hommes il est allé jusqu'à ressusciter des morts. Et aujourd'hui  Il nous a laissé disponible le Saint Esprit qui opère de grands miracle au milieu de son peuple. Et là bible dit même qu'il nous suffira de croire pour faire plus que ce qu'il a fait quand il marcha au milieu de nous,  Faith nous n'allons pas nous laisser gagner par la peur ou l'angoisse encore moins par l'inquiétude. S'il faut que nous passons toutes les nuits en prière jusqu'à voir notre petite Mégane guérie complètement nous le ferons.


- Dites moi elle souffre d'une maladie incurable c'est ça ?  (Je répondais calmement mais pourtant mon coeur était serré comme jamais auparavant) 


J'en avais marre de ce suspens, il fallait que je sache, mon coeur se serrait à un point où je me disais que ce n'était pas tant la mauvaise nouvelle qui avait le pouvoir de me faire céder mais plutôt cette attente, ce suspens Il fallait que je sache.


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** Plume Inspirée **


◾Bien aimés, voici le 4e chapitre de notre chronique en cours. Tant de fois dans nos églises, dans nos familles,... des frères, des soeurs traversent des moments de maladie et d'autres épreuves. Il est vrai que nous ne portons pas la solution à leur problème mais avions nous déjà réalisé combien de fois notre présence par elle seule pouvait contribuer à renforcer leur force à traverser ces moments ? J'aime lorsque l'apotre Paul dans toute la première lettre aux thessaloniciens ne cesse de d' encourager ce peuple mais j'aime beaucoup ce passage :


????Et nous vous avons envoyé notre frère Timothée qui travaille avec Dieu pour annoncer la Bonne Nouvelle du Christ. Nous l’avons envoyé pour qu’il rende votre foi solide et vous donne du courage. Ainsi, personne ne se laissera troubler par les souffrances d’aujourd’hui. Vous savez vous-mêmes qu’elles font partie du projet de Dieu pour nous.

Première lettre aux Thessaloniciens 3: 2-3 PDV2017


◾Souvenons nous que nous sommes des envoyés pour rendre la foi des autres solides dans les épreuves.

                                     Plume Inspirée.

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