Chapitre 3: Car la Foi est une ferme assurance
Write by Plume Inspirée
Chapitre 3: Car la Foi est une ferme assurance !
Trein trein trein
- Oui allô !
- C'est bien monsieur Mbemba ?
- Oui madame !
- C'est l'ecole de vos enfants est ce que vous pouvez passer, il y a votre fille qui ne se sent pas très bien
- D'accord madame, je suis loin du centre ville, je fais signe à ma femme puis elle passe la chercher
- OK monsieur !
Je composai tout de suite le numéro de Faith, elle laissa sonner deux fois avant de décrocher :
- Oui Yan !
- Sweety, ça va ?
- Ouais, s'il faut oublier le fait que j'ai un problème avec les plans des bureaux de MCL communication
- Qu'est ce qui ne va pas avec leurs plans ?
- J'ai comme l'impression que j'ai mal fait le design par rapport à la taille des pièces, ça sera pas facile de placer convenablement tous les bureaux surtout qu'ils veulent 3 bureaux pour chaque pièce.
- Hum... Donc là t'es chez eux ?
- Non, au bureau à MB fam. J'essais de refaire mes dessins.
- Ah lalala. Bah moi je suis déjà à la raffinerie, je suis même avec le client mais seulement l'école des petits vient d'appeler, il y a Gaga qui apparemment ne va pas bien.
- Ils t'ont dis si c'est grave ?
Ma femme Faith était très calme, elle était toujours sereine, notre maison, notre entreprise reposait sur sa force. Elle paniquait rarement, contrairement à moi. Par le son de sa voix je pouvais sentir qu'elle n'était pas inquiète comme d'habitude d'ailleurs. Moi je n'avais qu'une seule envie laisser ce client et aller prendre notre fille mais je fis l'effort d'opter pour le même calme que mon épouse :
- Bah à entendre la secrétaire de son école, c'est une douleur passagère.
- Ok, finis ton rendez vous. Je vais gérer ça. Je te tiens au courant. Bisous
- Je t'aime !
- Je t'aime aussi.
Aux environs de 15h Je m'étais enfin libéré, en route vers le bureau, je composai le numéro de ma femme pour parler à Mégane.
- Oui yan
- Sweety, là je me dirige à MB Fam. Dis tu peux me passer la petite ?
- Je suis à MB Fam. J'avais demandé à maman Lydie de passer la chercher à l'école. J'ai parlé avec Mégane vers midi, elle disait se sentir mieux. Maman Lydie l'a donné du spasfon parce qu'elle avait mal au ventre. Et là il y a à peu près 30 minutes j'ai eu maman Lydie au téléphone, elle m'a rassuré que la petite dormait calmement.
- Je pense que je ferais mieux de rentrer à la maison alors.
- Mais Yan tu peux venir au bureau, c'est un mal de ventre seulement on la verra le soir à la maison.
- Hum, je préfère rentrer d'abord même pour un tour éclair puis je verrais bien si je pourrais repasser encore au bureau.
- Hum t'es trop papa poule toi ! Je ne sais même pas si ça se dit mais t'es un vrai papa poule
- Kiékiékiékié
Faith pouvait être calme et rationnelle alors que moi non ! Dans tous les couples en majeur partie c'était les hommes qui se comportaient comme ma femme mais chez nous c'était moi qui jouait le rôle trop protecteur avec nos enfants. Quelques minutes plus tard j'avais garé dévant notre portail. En rentrant, je trouvai la femme de ménage entrain de faire la vaisselle. Elle n'était pas surprise de me voir arriver, elle s'y attendait un peu. Ça faisait 10 ans que maman Lydie travaillait pour nous, elle savait que je n'étais pas assez serein comme ma femme. En me voyant entrer, elle souriait comme pour dire je m'en doutais. Puis elle lança la conversation :
- Elle dort depuis un moment, je lui ai donné du spasfon et à son école, ils lui avait donné de l'efferalgon parce qu'elle faisait un peu de fièvre aussi.
- Merci maman Lydie, je vais la voir puis je repars au boulot
- D'accord papa.
Je me levai devant sa porte, elle ne m'avait pas entendu ouvrir sa porte, elle était sur ses genoux entrain de prier. Ma fille était une vraie femme de foi. À 12 ans elle était très sage. Elle connaissait la parole de Dieu. Elle me fortifiait même quand j'étais abattu. En la voyant ainsi prié, j'avais le sentiment d'avoir réussi tout. Je me souvenais alors que 11 ans en arrière, si je n'avais pas rencontré soeur Tamaris dans cet hôpital, j'aurais élevé mes enfants en passant à côté de l'essentiel. Rien que ce souvenir remplit mes yeux de larmes que je fis l'effort de retenir.
Mégane venait de finir de faire sa prière, elle remarqua alors ma présence, elle me fit son sourire. Sa mère disait qu'elle avait le même sourire que moi.
- Papa, tu es déjà rentré ?
- Oui ma grande je suis venue jeter un coup d'oeil pour voir si t'allais bien
- Je vais très bien. Je venais de prier j'ai demandé à Dieu de faire disparaître ces douleurs de ventre parce que tu sais quoi ?
- Non non !
- Dimanche je vais exhorter dans ma classe à l'ECODI. J'ai déjà préparé mon exhortation. Ya Pierniche a dit que ce dimanche elle ne nous fera pas le cours mais l'un de nous doit exhorter toute la classe. Au fond de moi je voulais dire je veux être celle qui va exhorter mais je ne voulais pas que les autres pensent que je suis la seule qui veut tout faire. Tu vois non papa ?
- Oui oui je vois et comment se fait t-il que c'est toi qui va exhorter
- Assieds toi d'abord. L'histoire n'est pas terminé.
Ma fille était ouverte comme sa mère mais elle tenait aussi de moi. Son caractère très bienveillant disons même trop bienveillant. Elle aimait la conversation, elle aimait enseigner mais elle aimait aussi s'enfermer parfois. C'était fou ! Ce qu'elle pouvait à la fois me rappeler Faith et moi même. Je m'assieds donc dans son lit à côté d'elle et l'écoutais attentivement.
- Donc après je n'ai pas voulu dire que moi je veux bien exhorter dimanche mais les amis de l'ecodi ont tous crié mon nom fort. Kiékiékiékié
Elle riait fort. Je me mis à rire avec elle
- Kiékiékiékié. Alors Madame la prédicatrice, sur quoi tu exhorte ce dimanche ?
- C'est un secret, si tu veux savoir tu dois venir assister à ma prédication. Je n'ai même pas encore fini de préparer ça. Je finirais ce soir.
- Et tes douleurs ?
- Je ne ressens plus rien ! C'est mon prof de Maths il aime dramatiser. Pendant le cours j'ai eu un peu mal et il m'a vu quand je tenais mon ventre. Il est parti le dire à la direction. Sinon je n'étais pas très malade moi !
- Mais ça fait quand même une semaine que tu traines une santé fragile. Je pense que ta mère devrait prendre rendez vous chez tata Tamaris pour une consultation. La semaine passée ton frère disait que l'une de tes maîtresses s'était plainte de ta santé auprès de lui.
Elle éclata de rire
- kiékiékiékié papa je suis en 5e et je n'ai pas de maîtresse je n'ai que des prof. Et je pense que mon prof de français aime bien les enfants du coup elle faisait juste la conversation à Junior c'est tout.
- Bon maîtresse ou prof ce qui est sure c'est qu'elle aussi à remarqué que tu étais souffrante pendant le cours.
- Mais pour ça maman m'avait déjà acheté des produits pour me deparasiter.
- On te prendra quand même une consultation chez docteur Tamaris.
- Papa Tu sais bien que j'ai horreur des hôpitaux ! En plus tata Tamaris, prie avec nous, elle peut juste me voir à l'eglise et dire si je suis malade ou pas !
- Tu discutera avec ta mère sur ce coup là.
- Papa, si tu dis non, ce n'est pas maman qui dira oui. Maman est plus dure que toi je te signale ! Kiekiekiekie
(elle éclata encore de rire avant de rajouter)
- maman est stricte !
- Ahahahahahah
Je n'etais plus repartie au bureau. Vers 17h 10, le chauffeur était venu déposer Rayan Junior , ma femme arriva 20 minutes après. À son arrivée, elle n'avait pas l'air contente avec moi. On avait une règle, on ne se faisait jamais les reproches devant nos enfants. Pendant qu'elle était dans la cuisine avec maman Lydie, je m'eloignai alors des enfants qui étaient à la véranda pour la rejoindre dans la cuisine.
- Maman Lydie tu peux nous laisser seuls ? ( m'étant tourné vers la ménagère)
- d'accord papa !
- Sweety tu m'as l'air en colère ça va ?
- Yan tu n'es pas revenu travailler, tu avais une réunion avec le personnel je te signale !
- Chérie, je parlais avec Mégane et je n'ai pas vu l'heure filer.
Elle me lança un regard étonné :
- Arrête de trop couvrir les petits. Je te signale que si cette entreprise connaît une faillite On ne sera pas à mesure de nourrir et situer nos enfants bébé !
- Tu as raison sweety ( Je lui serra par la taille)
- Je les aime autant que toi. Mais être parent ça demande aussi de la discipline. Bon il y a quand même les douleurs de la petite qui commencent à m'inquiéter. J'ai parlé avec Ya Tamaris tout à l'heure ce samedi, nous irons à l'hôpital le matin avec Mégane. Et toi tu pourras accompagner Junior à ses cours de basket, je ne sais même pas s'il finira par devenir un bon basketteur celui là !
- Kiékiékiékié sacré Junior !
On avait passé une belle soirée en famille. Les enfants s'étaient couchés vers 21h. J'étais entrain de travailler quand leur maman était partie dans leur chambre pour passer un moment de prière avec eux avant qu'ils ne se couchent.
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Le samedi matin, Faith et Mégane s'étaient rendus à l'hôpital pour faire consulter la petite quant à Rayan Junior et moi nous étions partis aux entraînements de basket. Le docteur Tamaris qui était entré dans notre vie 11 ans en arrière était devenue mon seulement une grande soeur pour ma femme, une soeur en Christ pour moi mais aussi un médecin pour toute notre famille. Sa petite soeur Pierniche était la monitrice d'ecole de dimanche de ma fille. Sa fille Priscillia était comme une grande soeur pour Mégane. Elle était plus âgée que Mégane de 3 ans. En gros, nos familles se fréquentaient même en dehors de l'eglise.
Le soir venu nous étions tous devant la télévision entrain de suivre un film que les enfants avaient choisis de suivre. On devait faire notre prière familiale à 21h. Pendant ce temps de prière Mégane avait prévu nous exhorter puis que le lendemain dimanche c'était elle qui devait exhorter sa classe de l'école de dimanche. Alors elle avait prévu nous partager ce qu'elle allait partager avec ses amis.
Tout était calme jusqu'à ce que Mégane commence à crier de douleur:
- Aïe aïe maman, papa j'en peux plus j'ai trop mal sniff aïe aïe
Faith, se leva d'un air calme tandis que moi je sursautai d'un air paniqué. Pendant ce temps Rayan Junior qui se trouvait proche de sa soeur tenait celle ci par la main
- Yaya arrête de pleurer tu me fais peur !
- Mégane chérie qu'est ce que tu ressens, qu'est ce que tu ressens mon amour ( Je m'ecriai)
Mégane ne pouvait plus articuler ses mots, elle transpirait de douleurs malgres la climatisation au salon, elle pleurait, elle roulait au sol. Mon coeur se serrait.
Pourtant, L'après midi à notre retour des entraînements je me souviens l'avoir trouvé toute joyeuse devant son petit carnet rose avec sa bible pour enfants à côté entrain de noter son exhortation. Faith m'avait fait le compte rendu de la consultation:
- Ya Tamaris dit qu'elle ne présentait aucun signe clinique inquiétant, les douleurs au ventre étaient peut être dus à une mauvaise alimentation. Tu sais les enfants prennent tellement de sucrerie pendant la récréation. Même quand elle n'en apporte pas elle même à l'école, il y a forcément un ami qui en apporte. Et ce n'est pas facile de contrôler totalement leur alimentation.
- Mais, elle aurait quand même du lui faire quelques examens pour être sûre je pense.
- Elle lui a fait un prélèvement sanguin et une échographie. L'échographie a montré que tout était normal. On aura les résultats des autres examens liés à la numération formule sanguine en début de semaine prochaine.
- Sinon, depuis elle n'a manifesté aucune douleur encore ?
- Aucune, et c'est comme tu peux le constater demain c'est le grand jour, madame est concentrée sur son exhortation.
- Kiekiekiekiekke
- Et du côté de notre futur grand basketteur c'était comment ?
C'est ainsi que dans la journée tout était normal.
Alors là à 20h, voir ma fille rouler ainsi de douleur, m'empêchait de garder mon calme. Faith était aussi inquiète que moi mais elle gardait son calme. Elle s'était assise à même le sol serrait très fort notre fille entre ses mains. Elle composait un numéro, elle mit cette fois ci son téléphone contre son oreille et de l'autre main elle portait notre fille. Mon fils et moi restaient là aussi assis à même le sol l'un tenant la main droite de Mégane et l'autre la main gauche. Mégane bougeait faiblement, elle était pâle de douleur.
- Allô ya Tamaris, Mégane a des fortes douleurs abdominales est ce qu'on peut se croiser à l'hôpital ?
Faith avait été très brève au téléphone. Après avoir raccrochée, elle déposa son téléphone. Puis c'était la première fois qu'elle s'adressait enfin à notre fille depuis sa crise de tout à l'heure. Elle le faisait de manière tellement calme, qu'on aurait dit que c'était juste un bobo passager:
- Mon bébé écoute moi, notre Dieu est capable de guérir, nous allons le prier et nous nous rendrons à l'hôpital. Tu dois avoir la foi même si ton corps te dit que tu es malade tu dois te voir comme guérie car la bible déclare que Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas.
Mégane qui supportait déjà difficilement cette crise de douleur souriait faiblement puis repondit à sa mère d'une voix faible:
- Hébreux 11 verset 1
- C'est très bien ma puce. Tu es une brave fille.
Puis ma femme éleva sa voix toujours avec le même calme, lorsqu'elle entama sa prière, je serrais fort la main de ma fille et me mit à prier aussi. Mon fils faisait pareil. Ma fille aussi quoi qu'elle était souffrante. Mais la voix de ma femme dominait dur toutes nos voix :
- Seigneur, qui d'autre ai je dans les cieux, qui d'autre ai je ici sur la terre Seigneur qui d'autre ai je ? Ne laisse pas ma fille, ne laisse pas cette servante de Dieu que tu m'as juste confié pour éduquer. Je sais qu'elle est ta fille à toi et toi même tu veilles sur elle. Précéde nous sur le chemin de l'hôpital, prépare spirituelleotout ceux qui cette nuit poseront leur main sur ma fille afin qu'ils ne soient que des instruments que tu utiliseras pour la guérir. La bible ne dit t-elle pas que c'est toi Jéhovah Rapha, l'Eternel qui nous guérit de toute nos maladies ?
Pendant que Faith continuait à prier, je sentis comme de l'eau sur mes mains, j'ouvris mes jeux, ma fille Mégane vomissait un liquide noir, le noir n'était pas foncé on aurait dit dit du rouge très foncé. Mon coeur battait plus fort je mebmis à crier fort le nom de ma femme
- Faith, Faith
Faith, ouvrit ses yeux, elle se leva de façon énergétique, elle me regardait à peine, elle avait les yeux ouverts mais elle continuait à prier, elle parlait en langue. Elle entra dans la chambre toujours en parlant en langue, prit le nécessaire, elle ressortait de la chambre avec un petit sac à main et prit les clés de sa voiture. Elle faisait tout à en parlant en langue.
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*** Plume Inspirée ***
????Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas.
Hébreux 11:1 LSG