Chapitre 4: La prière d’une épouse
Write by Plume Inspirée
Chapitre 4: La prière d’une épouse
Deux jours depuis que Martial était parti au Nigeria, il appelait tous les jours pour me rassurer.
Hier j’avais reçu un appel de maman Elodie mais à ma grande surprise quand j’avais décroché c’était Angela ma cousine qui avait était au bout du fil. J’étais très contente d’apprendre qu’elle était de retour au pays:
- Allô Ya Jo c’est Angie
- Tu rentrée sans me dire toi! Je suis trop contente de l’apprendre tout de même
- Ahahhahaha bah c’est ce qu’on appelle faire une surprise à sa sœur. En fait j’avais prévu venir directement à Rehoboth pour te surprendre mais j’avoue que j’étais impatiente de te le dire à un point où voilà j’ai appelé je suis même encore dans le taxi avec maman on revient de l’aéroport
- Kiekiekiekiekiekie
j’éclatais de rire, Maman Elodie était l’unique sœur à ma mère après avoir perdu son mari elle s’était décidée de ne plus se remarier et de se concentrer sur l’éducation de ses deux filles Maya et Angela. Elles n’étaient pas à mes yeux comme des cousines mais plutôt comme mes sœurs. J’avais été dans toute leur enfance, leur modèle, je l’avais d’ailleurs été pour plusieurs jeunes dans mon église aussi. Angela après son bac était partie en Afrique du Sud, comme moi d’ailleurs et elle avait aussi décidée de faire sciences informatiques comme moi. Après un cursus brillant, elle avait pu décrocher son master et juste après elle avait signé un contrat de trois ans avec une grande boîte sud Africaine. J’étais fière d’elle. On s’était vu lors de mes vacances en Afrique du Sud où d’ailleurs les enfants et moi étions logés chez elle, il y a cinq ans déjà. Jusqu’ici je parlais presque tous les jours avec elle au téléphone mais je ne savais pas qu’elle avait le projet de rentrer, j’étais tellement impatiente de la serrer dans mes bras.
- Je serais même venue aujourd’hui mais j’ai réunion tout à l’heure avec le personnel puis je dois aller au cabinet de Martial aussi rencontrer les gens du ministère qui doivent passer pour des contrôles de papier. Je passe te voir demain chérie
- D’accord yaya. Je t’aime
- Je t’aime aussi ma puce.
C’est ainsi que n’ayant pas une urgence au boulot je m’étais permise de prendre ma journée pour faire à manger pour deux jours. J’avais ainsi passé ma journée concentrée dans mes casseroles et là , j’étais au volant je me dirigeais chez maman Élodie, la petite sœur de ma mère voir Angela.
Je m’étais arrêtée en chemin pour prendre des crêpes à la citronnelle, je savais qu’elle aimait les crêpes. Une fois arrivée devant la parcelle j’avais garé la voiture, alors que je descendais j’entendais déjà les rires qui quittaient de la parcelle. J’avais pu reconnaître la voix de ma mère, ah quelle coïncidence elle était là aussi!
J’avais été une vrai fierté pour ma mère et sa petite sœur. La confiance qu’elle m’avait donné avait pu booster mon estime étant jeune et célibataire car en ce temps là, alors que mes tantes paternelles et bien des gens de mon entourage ne cessaient d’attaquer mon moral, mes deux mamans elles,ne cessaient pas de se montrer très fière de moi.
Pendant que je rentrais dans la parcelle ce fut maman Elodie qui m’accueillit avec un grand sourire et un compliment
- Maman Pasteur tu as une très belle robe. Quoi le troisième bébé est en route ou quoi?
J’étais vêtue d’une belle robe modèle d’été avec des couleurs très fleurie et éclatante, c’était une robe que Martial m’avait ramené des États Unis récemment.
- Kiekiekiekiekiekie ah maman Elodie toi!
J’éclatais de rire, quand Angela vint se jeter par surprise dans mes bras
- Mais tu es une vraie dame maintenant hein je suis trop fière de toi. Ça c’est quoi à ton doigt ne me dis pas que c’est ce que je pense hein
- Bah si Ya Jo, je suis fiancée je suis revenue pour beaucoup de chose à la fois entre autre préparer le grand jour aussi
J’étais trop contente non seulement elle revenait avec un diplôme mais aussi une bague de fiançailles au doigt. J’étais une grande sœur fière mais seulement je me posais tout de même la question de savoir si mademoiselle ma petite sœur était suffisamment prête pour ce grand pas.
- Je suis toute fière de toi ma puce même si j’aurais voulu avoir plus de détails sur celui qui a demandé ta main et surtout je dois me rassurer de combien prête tu es! On parle tous les jours presque mais tu ne m’as rien dit j’espère qu’il n’y a rien à cacher concernant le beau frère hein
- Ya Jo je savais que tu me dirais ça je te connais tellement c’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai refusé de caler une date avant que tu me donnes ton ok. Mais déjà tu peux être rassurée il est chrétien, je sais aussi que tu vas me sortir ta phrase être chrétienne ne suffit pas pour qu’il soit un bon mari pour toi mais tu peux prendre ton mal en patience yaya si tu dis non je ne vais pas m’entêter. Je suis là pour te parler en long et en large de lui et aussi te le présenter
Je la serrais dans mes bras, j’en ne pouvais pas savoir que j’avais tant d’influence sur mes sœurs.
- Donc vous êtes venu avec le bokilo ( gendre en langue congolaise) mais je ne l’ai pas vu à l’aéroport hein
Fit maman Elodie surprise,
- Hum maman toi vraiment! Je suis venue seule il n’est pas encore en congé il vient à la fin du mois
- T’as pas besoin de donner tous le détails aux vieilles là, vient on s’installe au salon tranquille laissons les à la véranda
- Eh nous même nous n’avons même pas besoin d’écouter vos niaiseries là hein la seule condition c’est qu’il soit un bon bokilo ooooh le reste on ne veut rien savoir
Ajouta ma mère en rigolant. Angela et moi installées au salon avions passé un bon moment de confidences de sœurs à sœurs. Puis nous rejoignîmes nos deux mamans à la véranda.
Après avoir passé un long moment dans les confidences avec mes deux mamans et ma petite sœur, il était 16 heures quand maman et moi avions quittées la maison de maman Elodie. Nous étions dans la voiture, je conduisais pour déposer maman avant d’aller chercher les enfants à l’école
- Maman Johanna le dimanche où vous avez tous passé l’après midi à la maison j’ai sentie de l’inquiétude dans tes yeux.
Je souriais timidement, c’était quand même embarrassant de savoir que même étant devenue une mère, je restais aux yeux de ma mère sa petite fille dans les yeux de qui elle pouvait lire les émotions. Maman savait lire mes émotions sans que je ne lui dise quoi que ce soit.
- C’est vrai j’étais un peu inquiète mais maintenant c’est passé maman
Elle me regardait avec insistance à un point où je finis par croire qu’elle pensait que je faisais semblant d’aller mieux maintenant
- Maman je t’assure que c’est passé, tout à été mis au clair
- Je le sais, je le sais! Ça se voit dans ton regard, tu es plus rassurée que la dernière fois
Je me mis à sourire avant d’ajouter
- Mais alors pourquoi me regardes tu avec autant d’insistance?
- J’admire juste la femme que tu es devenue. Par moment je me demande si c’est bien moi ta mère.
- Oh que oui Madame Itoua c’est bien vous, et je tiens près de la moitié de mon caractère de toi maman. Tu peux être fière de toi
Je le disais avec un sourire heureux et sincère. Cette femme m’avait appris à être forte en effet!
- Maman Johanna, une femme qui sait montrer à son mari qu’elle lui fait confiance a le pouvoir de booster en lui le vaillant chef de famille qu’il doit être. Je suppose que tu le sais déjà mais j’ai eu envie de te le rappeler encore. La famille doit être là où chaque membre trouve sa force. Et c’est à la mère, à l’épouse que revient le devoir de booster l’estime de chaque personne qui vit sous son toit.
- Maman comment tu fais pour me dire ce qu’il faut juste au moment où il le faut?
- Parce que le jour où Dieu m’a donné la mission de devenir ta mère il m’a aussi équipée convenablement pour le devenir alors je peux parfois sentir ce qu’il faut te dire et à quel moment il faut te le dire. Et je veux que tu sois pareil avec tes enfants et ton mari. Demande au Saint Esprit d’aiguiser en toi la sensibilité de capter ce qu’il faut dire à ton mari et à tes enfants et à quel moment tu dois le dire. La première femme Eve c’était la vie, la femme a le pouvoir de faire naître des héros par les paroles qu’elle dit à ceux qui sont sous son toit. Tu dois être la première personne qui croit en ton mari en tes enfants. Tu dois leur montrer qu’à tes yeux ils sont les meilleurs. Montre à ton mari qu’il est ton champion il en a besoin et à tes enfants qu’ils sont à tes yeux bien plus que de simple gamins mais que tu les vois déjà comme un homme et une femme en qui tu as confiance.
J’étais arrivée devant la parcelle de mes parents je m’étais garée mais je continuais à écouter ma mère avec beaucoup d’attention. Elle était captivante que je la laissais finir sa pensée. Après avoir parlé un moment encore, elle se décida de prendre congé. Avant de descendre de la voiture elle me dit:
- Tu es une femme forte et je crois en toi ma fille!
Je souriai avant de lui répondre
- Merci beaucoup maman, merci pour tout maman!
Avant de redémarrer ma voiture je restai un moment comme pour digérer ce que venait de me dire ma mère. Être une bonne mère, une bonne épouse restait une école à vie, je venais de m’en rendre compte. Maman venait de m’apprendre qu’il fallait que je développe la sensibilité de ressentir ce que mon mari et mes enfants voulaient entendre et au moment opportun pour construire des héros. Je souriais rien qu’à me souvenir de ces paroles de maman. Mais je me rendis aussi compte que toute ma vie, maman savait toujours quoi me dire et à quel moment me le dire. Je voulais moi aussi dire ce que mes enfants doivent entendre au moment où il le faut pour qu’ils ne se sentent pas influencés par ce que les gens autour d’eux les faisaient comprendre.
Si mes tantes n’avaient pas pu me faire sombrer sous la pression dans ma jeunesse c’était en partie parce que ma mère me disait les paroles qui me construisaient pile au moment où il le fallait. Aussitôt en pensant à cela je me souvenais d’une autre femme qui avait su me dire ce qu’il fallait pile au moment où il le fallait, maman Nathalie. Je souriais en pensant à ce matin où après une nuit qui m’avait presque parut interminable j’étais tombée sur sa vidéo sur l’identité... Je me rendais compte que Dieu avait pris soin de m’amener jusqu’ici en échappant à aucun détail quel père minutieux, ce Dieu là!
Étant au volant de ma voiture une prière montait dans mon cœur je me mis à le dire tout doucement en conduisant
- Saint Esprit aiguise en moi la sensibilité de l’épouse capable de sentir que c’est le moment de poser un acte quelconque pour encourager mon mari ou encore de dire une phrase quelconque pour encourager mon mari. Saint Esprit taille moi afin que je m’ajuste exactement à la mère qu’il faut pour la destinée des enfants que tu m’as donné. Que mes paroles construisent des héros.
Je conduisais tout en faisant cette prière qui me montait au cœur. J’étais arrivée devant le portail de l’école des enfants mais ils étaient pas encore sortis. Je garai comme d’habitude le temps qu’ils finissent. Je sentai l’envie d’appeler Martial, il n’y avait pas de décalage horaire avec le Nigeria, je pouvais appeler sans me soucier de l’heure. Je lançai l’appel sur whatssap, il laissa sonner longtemps avant de décrocher
- Mademoiselle Itoua
- Mais pourquoi tu ne décrochais pas?
- Je suis au restaurant avec mes deux amis pasteurs
- Oh ok, écoute je voulais juste écouter ta voix rien de plus je vais décrocher pour te laisser manger tranquillement avec les autres
- Non chérie tu ne déranges pas dis moi et les enfants?
- Je suis même garée devant l’école je les attends. Tu nous manque beaucoup
- Vous me manquez aussi. Tu reviens droit du bureau ?
- Non j’étais chez maman Elodie voir Angela
- Elle est rentrée?
- Oui et elle se marie bientôt. Écoute chéri on parlera mieux plus tard je ne veux pas te prendre trop de temps salut les autres pasteurs de ma part. Je t’aime très fort
- Je t’aime encore plus Mademoiselle Itoua
À peine je déposais le téléphone que Lola ouvrit la portière du siège visiteur
- Bonjour madame Johanna
- Bas dis donc Mademoiselle Lola je ne t’ai même pas vu venir
Je souriais en voyant Lola ranger son sac en boudant. Elle aimait m’appeler madame Johanna c’était notre truc à nous. Depuis qu’elle était venue au bureau et avait entendu mes employés m’appeler ainsi, elle aimait aussi m’appeler ainsi. Elle trouvait que ça sonnait bien. Lola était vraiment une jeune fille débordante de bonne humeur.
- Tu boudes?
- Comment tu as su?
- Bah ça se voit que tu boudes
- Un de mes amis a parlé mal des pasteurs des églises de réveil selon lui ils sont des voleurs et donc je me suis fâchée et j’ai parlé pour lui faire comprendre mon mécontentement
J’éclatais de rire
- Kiekiekiekiekie Lola excuse moi je ne veux pas t’énerver de plus bel mais je veux savoir tu t’es énervée parce que ton père est pasteur ou parce que tu sais que les pasteurs ne sont pas comme ça?
- Pour les deux maman!
J’éclatais encore de rire, la tête que faisait ma fille me faisait vraiment rire
- Kiekiekieiekiekiekie. Hum Lola tu es une fille pleine d’humour toi!
-Maman ce n’est pas de l’humour je suis sérieuse tu te rend comp...
Elle n’avait pas fini sa phrase quand Doxa rejoignit la voiture à son tour
- Lola tu es la plus petite tu étais censé t’installer derrière, bonsoir maman
- Bonsoir chérie ça va ?
- Doxa je suis déjà énervée ne me fait pas parler aussi. On s’était déjà entendu que quand c’est papa qui est au volant là tu passes devant et quand c’est maman c’est moi qui passe devant
- Ah bon, c’est vrai Dodo vous avez passé un tel accord?
- Oui maman
-Bah ça veut dire que tu es à ta place là bas derrière! Lola attache ta ceinture
- Daccord m’man!
Tout le long du chemin, je parlais de tout et de rien avec les enfants. Mais ma pensée se dirigeait tout le temps vers Martial. Je n’arrivais pas à saisir pourquoi mais c’était ainsi.
Arrivée à la maison après m’être occupée des enfants, je me retirais dans la chambre pour prier pour mon mari. J’avais fini de prier pour lui quand je remarquai un message de maman Nathalie
<< Tu es là Johanna>>
Je souriais en lisant le message. Toute jeune maman Nathalie que j’avais rencontré dans un avion m’avait beaucoup impacté, elle était mon mentor puis cette relation s’était tellement consolidée qu’elle n’était plus seulement un mentor mais une vrai confidente et j’avais même le privilège qu’elle se confie aussi à moi. C’était devenue comme à la fois ma maman et aussi mon amie. Je n’avais pas envie de faire des messages alors je lançai juste un appel
- Allo maman!
- Oui Johanna
- Bonsoir maman comment a été ta journée? De mon côté rien de spécial bon je me suis vue avec maman et maman Elodie cet après midi ça m’a fait du bien de parler avec elles.
- De mon côté, j’étais submergée par le travail je n’ai pas eu de pause mais ça m’a permis de quitter le bureau vers 16 heures.
- Et papa comment va t-il?
- Il va bien il va à Lumumbashi pour un séminaire la semaine prochaine
- Oui j’ai vu l’affiche ce matin Martial a mis sur son profil whatssap vu leur relation en ce moment je me demande où il a eu l’affiche Kiekiekiekiekie
Je me mis à rire et maman Nathalie fit pareil
- Kiekiekiekiekie tu sais je ne veux pas me mêler de leurs histoires je me dis que Martial est assez mature aujourd’hui dans sa marche et donc nous devrions lui faire confiance mais je ne veux pas le dire comme ça à Patrick sinon ça donnera l’air que je me range du côté de Martial
- J’imagine comment tu dois éviter cette conversation avec lui. Mais tu sais pour te dire vrai j’appréhende tout comme lui. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai une appréhension à ce sujet. Mais avant qu’il ne voyage nous en avons parlé et il m’a rassuré alors je veux lui faire confiance.
- Tu sais Johanna être femme d’un serviteur de Dieu c’est être aussi parfois sur ses gardes sur les personnes que ton mari fait entrer dans votre vie. J’ai connu cela avec Patrick aussi. Parce que dans le ministère, lorsque deux pasteurs décident de s’allier cela peut amener les deux familles à s’allier aussi c’est à dire que les épouses ainsi que les enfants seront très vite amenés à se côtoyer aussi. C’est pourquoi lorsque tu prie pour Martial tu dois sans cesse prier pour les relations qu’ils tissent que ce soit des relations qui l’aide à avancer droit sur le chemin de sa destinée.
Lorsqu’elle parlait de prière alors je me souvenais de cette envie pressante que j’avais ressenti tout à l’heure de prier pour lui
- Tout à l’heure alors que j’étais en route pour la maison avec les enfants j’ai senti cette envie de prier pour lui. C’est vrai que ce n’est pas si nouveau je prie toujours pour lui mais en fait le désir était très pressant
- Et qu’as tu fais?
- Ah maman j’étais au volant avec les enfants qui me foutaient le bruit je me suis dis j’arrive à la maison je le fais.
- Et arrivée à la maison tu t’es jetée directement sur les casseroles c’est ça ?
- Tu lis dans mes pensées maman. C’est exact! et c’est juste avant de voir ton message que j’ai pu trouver un temps pour le faire. J’ai alors prié pour lui. J’avoue que j’ai senti de la culpabilité de la faire que plus tard en fait
- Johanna Dieu ne te demande pas d’abandonner tes enfants pour t’enfermer et prier. Tu n’as pas à ressentir la culpabilité pour ça. Mais je dirais plutôt que dès que ce désir était pressant il fallait le faire dans ton cœur. La prière c’est notre vie,c’est notre respiration même lorsque nous sommes entrain de parler comme ça toi et moi c’est une prière tant que ce que nous nous disons ne nous coupe pas de la communion avec Dieu. Alors tu aurais pu le faire en conduisant ou même en servant leur nourriture aux enfants.
- Oui maman tu as raison, d’ailleurs je suis une championne des prières en conduisant, en préparant et tout
- Bah voilà! Tu sais Martial a besoin de tes prières je ne cesserais jamais de te le dire. Tous les jours il est exposé à tout genre de pression dans le ministère. Tu dois prier pour que chaque fois qu’il est exposé au sexe opposé qu’il sache se contenir car beaucoup de ministère ont été détruit par les relations entre sexes opposés. Prier pour que face à l’argent il se souvienne des valeurs auxquelles il croit. Car beaucoup d’hommes de Dieu oublient l’étique ministériel à cause de l’argent et prier pour que les relations qu’ils créent pendant ses voyages missionnaires avec d’autres serviteurs de Dieu ne soient pas des brouilleurs de signal, il y a des personnes qui des qu’elles entrent dans notre vie, le fait de les côtoyer commence peu à peu a brouiller le signal du Saint Esprit en nous. Il peut suffire d’un mauvais conseiller pour qu’il commence à perdre peu à peu les valeurs qu’il a bâtit jusqu’ici. Il faut prier pour sa personnalité aussi car avec la renommée dans le ministère très vite l’orgueil , la dictature peuvent affecter le leadership d’un homme de Dieu. Il peut commencer à se considérer comme l’indispensable et minimiser la contribution de tous ses collaborateurs et cela peut très vite affecter l’église.
Je l’écoutais avec beaucoup d’attention, il est vrai que je priais tout le temps pour Martial mais je ne dirigeais pas toujours mes prières dans ce sens. En écoutant maman Nathalie me dire toutes ces choses je comprenais une fois de plus que la marche avec le Seigneur ne serait jamais statique. Je ne serais jamais accomplie, tous les jours j’aurais encore des choses à apprendre en tant que servante de Dieu, en tant qu’épouse, en tant que mère ainsi de suite.
La prise de conscience de ma mère biologique et maman Nathalie m’avait amené à passer les prochains jours genoux à terre entrain de prier de façon plus fervente pour le ministère de Martial ainsi que pour mon instinct de mère et d’épouse.
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Ça faisait du bien de l’avoir à la maison, Martial était de retour depuis quelques jours. Seulement depuis son arrivée on avait pas vraiment eu le temps de parler tranquillement sans le bruit des enfants ou la visite d’un de nos enfants de l’église. Avec la préparation du séminaire sur les valeurs de la famille, Martial passait ses nuits à même le sol cherchant la face de Dieu. Son attachement à la parole de Dieu aussi faisait son charme. Lorsqu’à 4 heures du matin ses chuchotements d’adoration m’arrachait de mon sommeil je me surprenais à rester des longues minutes rêveuses entrain de l’observer, quelle grâce j’avais d’avoir à mes côtés un homme aussi attaché à Dieu.
C’était un samedi, les enfants étaient chez mes parents, en revenant du marché, je trouvai Martial assis à la véranda avec une bouteille d’eau à ces côtés
- Les pagailleurs là te manquent hein?
Je lui tapota à l’épaule
- Non du tout, ton père aussi doit supporter leur bruit moi j’en ai assez
- kiekiekiekiekiekiekie
J’éclatais de rire puis je déposai les courses que j’avais à la cuisine puis je me levai devant la porte de la cuisine qui communiquait avec la véranda
- Chéri vient me tenir compagnie pendant que je cuisine
Mady avait pris sa journée, en fait je lui avais demandé de ne pas venir, je savais que les enfants ne seront pas là alors je voulais profiter d’avoir un moment calme rien que Martial et moi. Il s’était installé sur la paillasse de la cuisine avec un verre de jus pendant que je coupais les assaisonnements et autres.
- Alors raconte tu es prêt pour le séminaire?
- Oui le Saint Esprit nous a réservé beaucoup de bonnes choses
- J’ai hâte. Au fait tu ne m’as pas dit grand chose sur ton voyage au Nigeria comment était la conférence
-C’était vraiment top, mais il s’est passé quelque chose d’assez bizarre bon les Nigérians tu sais!
- Les Nigérians ? Raconte
- En fait j’ai eu un incident avec l’hôtel où j’étais logé, un soir en rentrant j’ai trouvé une femme dans ma chambre
Mon coeur manqua un battement, une femme dans sa chambre? Mais je ne lui montrai pas ma panique je restais calme pour lui permettre de continuer
- Elle était en petite tenue, c’était vraiment un effet de surprise je lui ai formellement demandé de sortir
- Tu n’as pas cherché à comprendre où elle avait trouvé les clés de ta chambre? En fait je sais que ce genre de chose peuvent arriver dans des hôtels vulgaires mais si c’est ton ami pasteur qui t’a trouvé une chambre à cet hôtel ça doit être je pense un hôtel assez sérieux en plus vous étiez deux pasteurs logés à cet hôtel as tu cherché à savoir si l’autre aussi avait connu le même soucis?
- Jo chérie j’étais troublé en la voyant j’ai cru voir un esprit d’abord Kiekiekiekiekie
Il éclata de rire, décidément Martial savait me rendre impatiente me disais je au fond de moi car toute cette histoire ne me faisait pas du tout rigoler. Puis après son rire il continua
- Puis après j’ai compris que c’était une escorte girl un truc du genre peut être qu’ à cet hôtel ils ont ce genre de deal. J’en ai parlé en passant à l’autre pasteur il ne m’a pas semblé bien choqué en fait. Mais on a tout de suite changé de conversation. On allait quand même pas passer notre temps à parler d’une fille qui s’introduit comme ça dans ma chambre. Mais j’en conclu juste que cet hôtel fait certainement en genre de business et donc ils ont des filles de ce genre qu’ils envoient dans des chambres et ces files doivent leur verser quelque chose en retour, bon c’est l seule explication plausible je pense!
- La fille ne s’est plus jamais pointée dans ta chambre après?
- Eeeh c’est quel regard que tu me lances là, je vais te répondre directement non je ne t’ai pas trompé Johanna et je ne compte pas le faire un jour.
- Ce n’était pas ça ma question Martial, est ce que tu te rends compte que c’est grave, cet hôtel aurait pu laisser entrer dans ta chambre un criminel et toi tu n’as pas cherché à en savoir plus.
- Johanna l’univers hôtelier n’est pas ce que tu penses il y a beaucoup de prostituées qui collaborent avec ces gens et je peux te dire que ça ne m’étonne pas beaucoup parce que rend toi compte qu’il y a des salauds à qui ça auraient pu faire plaisir de trouver une fille inconnue dans sa chambre et donc s’il y a des gens à qui ça peut plaire ça veut dire que ça peut arriver que des hôtels se comportent de la sorte.
- Hum tout ceci ne me convainc pas Chéri, ça aurait pu être un criminel et aujourd’hui tu serais mort sans explication valable. Tu aurais du tirer cette affaire au clair avec celui qui vous avait reçu et aussi avec l’autre pasteur qui était logé avec toi dans le même hôtel.
- C’est vrai mais en fait ça s’est passé juste le soir où tu m’avais dit être avec tes deux mamans là, te souviens tu? Tu m’avais même appelé pendant que j’étais au restaurant avec mes amis puis après avoir mangé je rentre et je trouve la fille ou la femme je ne sais même pas comment la qualifier. Le lendemain matin je n’ai pas pu échanger avec l’autre pasteur qui était aussi un invité comme moi celui des USA juste parce qu’il n’était pas descendu pour prendre son petit déjeuner. J’ai pris mon petit déjeuner seul et c’est seulement le soir qu’on s’est tous vu encore à la conférence on avait pas beaucoup de temps pour chercher à développer des hypothèses je leur ai dit ça en passant et on a rigolé.
Martial continuait de me faire part de son séjour et moi dans mon cœur je bénissais le Seigneur. Je n’avais pas un seul instant douté du discours de Martial juste parce que je savais que c’était aussi ce jour où je sentais un désir pressant de prier pour lui, ce même jour où ma mère ainsi que maman Nathalie Inspirées certainement par le Saint Esprit m’avaient édifié sur l’instinct de mère et d’épouse ainsi que sur des sujets de prières clés pour prier pour mon mari et son ministère. Je savais que Martial n’avait pas cédé aux avances de cette escorte mais tout de suite je me posais quand même des questions sur l’implication de l’ami qui les avait reçu. Mais je me contentais d’écouter et de garder notre conversation sur un bon terme. J’avais déjà promis à Martial que je lui faisais confiance d’ailleurs c’était une promesse sincère je lui faisais vraiment confiance. Mais en apprenant ceci je trouvais encore une raison de plus pour redoubler de prières autour du ministère de Martial, il était un homme et il avait besoin de mes prières. Mais mes réserves envers sa nouvelle bande d’amis ne faisaient qu’augmenter.