Chapitre 4 : Quand le cœur s'exprime... Tentation !

Write by Choucha010


- Je suis de ret…

Non, ce n’étais pas elle.

- Bonsoir Matel !

- Salif ? Toi ? A cette heure, ici ?

- Il faut qu’on parle Matel.  

Troublée je suis. J’ai du mal à mettre un mot sur ce que je ressens en ce moment. Je me sens honteuse de l’aimer, de le désirer autant et nerveuse de l’avoir en face de moi avec la peur de moi-même, de mes sentiments. Dire que je dois nécessairement faire comme si de rien était, face à cette personne capable de lire en moi tel un livre ouvert. Je ne sais même pas comment me comporter avec lui actuellement. J’ai tellement fuis ce face à face depuis ce jour.

- Me parler ? ça doit vraiment être important pour que tu parcoures tous ces kilomètres. Dis-je en lui faisant la bise. Tu as dîné au moins ?

- Non pas encore.

- Ou est Sophia ? Elle aurait pu te préparer quelque chose au moins.

- Roland a appelé. La petite fille a refait une crise, elle est partie la voir.

- Pauvre petite ! tout ça à commencer depuis qu’elle a été séparée de sa mère. Je ne sais pas pourquoi cet homme s’obstine tant à vouloir la garder.

- …

- Ban attends-moi là je… je pars te cuisiner quelque chose

- Matel tu détestes cuisiner ! Où tu cherches toujours à me fuir c’est ça ? Et merci je n’ai pas faim.

Je sentais à nouveau mon cœur battre.

- Te fuir pourquoi ? Dis-je en tentant d’en rigoler mais je me suis sentis bête tout d’un coup

- …

Je pars m’assoir sur le fauteuil en lui faisant signe de prendre place.

- Euuuh comment va Héléna ?

- On a rompu elle et moi.

- Oh vous avez rompu ? Et depuis quand ça ? Pourtant vous formiez un beau couple elle et toi.

- Depuis que j’ai reçu un signe indiquant que les sentiments que je traîne depuis des années sont réciproques.

J’entends mon téléphone sonné, ça ne pouvait pas mieux tomber.

- Oh ça doit être Ibrahima, dis-je en me levant sur le coup pour aller chercher mon téléphone.

Au moment de décrocher je vois la main de Salif m’arracher le téléphone.

- Qu’est-ce que tu fais ? dis-je en me retournant. Allez…rends le moi ! Allez… ce n’est pas drôle.

Il a fallu que je le voie raccrocher pour comprendre en fait que ce n’était pas un jeu.

- Je ne supporte pas de te voir avec lui Matel, je n’en peux plus.

- Mais…comment peux-tu dire ça ? C’est…mais…c’est… ton meilleur ami voyons !

Le téléphone sonne de nouveau et il raccroche encore.

- Mon meilleur ami tu dis ? S’il me considérait comme tel il n’allait jamais poser les yeux sur toi !

Sa réaction me trouble davantage. Je commence à croire que je suis réellement la cause de la distance qui s’est créée entre eux deux.

- Mais qu’est ce  qui te prend ? pourquoi tu réagis comme ça ? Tu disais pourtant que tu étais content pour nous et… !

- Alors j’ai menti ! dit-il en s’écriant,
Ce qui m’a d’ailleurs fait sursauter.

- …

- Désolé ! excuse-moi, je ne voulais pas lever la voix sur toi. Excuse-moi, je suis désolé. Dit-il en me tenant les mains.

- Mais je n’aime pas quand tu es comme ça…pourquoi tu …

Il m’interrompe en saisissant mes lèvres avant que je ne puisse terminer ma phrase. Il m’embrasse et naturellement je me laisse faire en m’accrochant davantage à lui. Le goût de ses lèvres, aussi bon que la dernière fois. La seule différence c’est que cette fois c’est lui qui a pris l’initiative. Il m’aime aussi, Salif m’aime. J’ai tellement rêvé de ce moment. Le bonheur que je ressens à dissiper tout ce stress et fatigue. Je me sens tout d’un coup bien, je me sens trop bien dans ses bras. Il contemple mon visage, avec son sourire réassureur et ses beaux yeux. Il est si grand, si beau. Comme une enfant devant sa récompense je ne peux m’empêcher de sourire aussi, bêtement en plus.

- Je suis tombé amoureux de toi, depuis le jour où mon regard s’est posé sur toi.

- Pourquoi avoir attendus si longtemps alors ? Pourquoi maintenant ?

- Parce que c’est maintenant ou jamais. Je parvenais, chaque jour que Dieu fait, à me convaincre que ce n’était pas normal.

- …

- Mais ça devenait de plus en plus difficile pour moi, raison pour laquelle d’ailleurs j’ai déménagé.

- Ce n’était pas pour le travail alors ?

- Non ! C’était juste une excuse. Le jour où je me suis décidé enfin de… de tout avouer je…je … ! Bref ça n’a plus d’importance.

- Bien-sûr que si ! tout ce que tu dis ou pense a toujours de l’importance pour moi. Alors dis- moi, je veux savoir.

- Ce jour je t’ai trouvé ici en train de l’embrasser et c’était comme si mon monde s’écroulait.

- Mais chaque fois que je disais non à un homme c’est parce que j’avais espoir au fond de moi qu’un jour qu’un miracle se produise mais rien.

- …

-  Ibrahima et moi sommes devenus proche suite à ton déménagement. Puis il a commencé à avoir des sentiments pour moi et moi je commençais à m’attacher…

-  Shuut ! (Dit-il en posant son doit sur mes lèvres). Je ne veux plus me souvenir de ce qui est derrière nous, mis à part le baiser que tu m’as volé la dernière fois.

Ce qui m’a redonné le sourire. Si vous voulez tout savoir ce baiser c’était à la suite de la demande en mariage d’Ibrahima. Je lui avais demandé de me laisser le temps d’y réfléchir. J’avais senti, à cet instant, que c’était devenu trop sérieux et que ma réponse serait irréversible. Ce fût des jours de tourments, d’autant plus que Salif était devenu de plus en plus distant.  A coup de tête je suis allée le voir, après l’avoir embrassé j’étais tellement paniquée que j’ai pris la fuite sans lui laisser le temps de placer mot. J’étais convaincue que c’était la plus grave erreur de ma vie. C’est ce jour-là même que j’ai appelé Ibrahima pour lui dire que j’acceptais sa demande. Le lendemain matin après avoir vu les appels manqués de Salif, je l’ai rappelé comme si de rien n’était pour lui annoncer mon mariage. Une façon pour moi de lui prouver que c’était une erreur tellement j’avais honte de moi. Je n’aurai jamais imaginé que mes sentiments envers lui étaient réciproques.

- Embrasse-moi encore! Dit-il en prenant mon visage entre ses mains.
J’exécute avec plaisir. Jamais je n’ai autant ressenti tout ce que je ressens en ce moment, autant de désir, autant de plaisir, que du bonheur. Mon bonheur c’est lui. Je l’aime, c’est lui que j’aime et je ne veux penser à rien d’autre. Je dis bien rien d’autre !
Le téléphone sonne de nouveau et nous interrompe !

- Nooon ! dit-il

Je souris.

- Amènes je te montre ! dis-je en glissant ma main dans sa poche pour récupérer mon téléphone.

Je le sors, je raccroche et j’éteins, tout en fixant droit dans les yeux l’homme que j’aime, mon précieux, l’homme qui m’a donné l’envie de me préserver durant toutes ces années.

- Je t’aime tellement Salif ! Jamais je n’aurais cru pouvoir partager un moment aussi magique avec toi.

- Je t’aime aussi, et je veux que le monde entier le sache, je vois que tu sois à moi, ma femme, la mèr…

- Shuuut ! Je ne veux pas penser à l’avenir ni au passé, rien. Je veux oublier que demain existe, me dire qu’on est les seuls êtres de cette planète.

- …

- Je veux profiter de ce moment, de toi. Maintenant que je sais enfin que tu m’aimes…J’aimerais savoir aussi siii…si

- Siii ?

- Si tu me désires autant que j’ai envie de toi en ce moment ? dis-je en glissant ma main en dessous de son tee-shirt.

Il sourit.

- Je suis ivre d’envie, de désire pour toi ! Mais  on fera les choses bien.

- C’est-à-dire ?

- Que je ne te toucherai pas avant de te voir marcher vers moi en robe de marié.

Cette phrase m’as fait reculer.

- Non viens ! dit-il en me tirant vers lui pour ensuite m’emprisonner dans ses bras.

- Pourquoi tu me parles comme si … comme si tu ne savais pas ?

- Je ne savais pas quoi ?

- Que je ne suis pas vierge, même si je l’ai plus refait depuis lors. Je ne le suis pas !

- Et alors ça change quoi?

- Et c’était le cas avec les autres filles ?

- Tu n’es pas les autres ! Avec toi c’est différents, je veux juste qu’on commence sur de bonnes bases. Il y’a une première à tout.

J’aurais aimé qu’il accepte mais je suis aussi trop heureuse de voir qu’il ne me voit pas comme les autres. Je suis spécial pour lui.

- Hummm est-ce que je peux dormir avec toi au moins, dans tes bras ?

- Bien-sûr que oui ! dit-il en me serrant très fort contre lui.

On était dans ma chambre, j’étais dans la douche et lui assis sur mon lit en train d’écouter notre chanson préférée que j’ai pris le soin de mettre pour lui tenir compagnie avant de le quitter. J’étais trop heureuse de le savoir dans ma chambre, sur mon lit en train d’écouter cette chanson d’amour qui nous décrit presque. Ibrahima ? Je ne sais pas et d’ailleurs ce n’est pas de ma faute si je suis amoureuse d’un autre que lui, je n’y peux rien. Je ne peux pas empêcher mon cœur de s’exprimer. En plus Sophia avait dit que je ne serai pas heureuse avec un homme que je n’aime pas. Je veux dire amoureuse. Plus je sens l’eau glisser sur ma peau plus mon désire pour lui s’intensifie. Qu’on le fasse avant ou après mariage ça n’aura pas de différence de toute façon.  Dieu est miséricordieux il me pardonnera pour cette fois certainement cette fois. Je prends ma serviette. Je fixe des regards mon pyjama que j’avais prévu de porter ici. Et si ? Je décide enfin de sortir avec cette serviette qui me couvre à peine le corps tout mouillé. Je le vois concentrer sur son téléphone tête baissée. J’en profite pour admirer davantage cette belle image.

- Sur les réseaux sociaux ? dis-je en taquinant.

- Non des  mails à …

Il ne put continuer sa phrase quand il leva la tête. Il resta silencieux cinq secondes avant de replonger sur téléphone. Je pouvais lire dans ses yeux que le spectacle ne lui déplaît guère. La chambre n’est pas bien éclairer mais l’est suffisamment assez pour localiser chaque courbe de mon corps.

- Tu n’as pas encore mis ton pyjama ? Il se fait tard et demain la journée risque d’être longue.

- Non je ne l’ai pas mis…j’ai envie de dormir comme ça.

Il leva la tête à nouveau.

- Putain j’y arrive plus !

Il se lève brusquement jeta son téléphone, se débarrasse de son tee-shirt et tel un animal affamé il se jette sur moi, me prend par la taille et commence délicieusement à m’embrasser. La rapidité de l’action n’épargna pas ma serviette qui finit par se retrouver par terre. Il me dirige petit à petit vers le lit. Au lit ça va de plus belle, ses mains glissent partout sur mon corps et m’enflamme davantage. J’adore la sensation que renvoie son corps sur le mien…

- Tu es à moi Matel ! Me chuchotât-il à l’oreille

- …

-  Veux-tu réellement l qu’on le fasse ?

- Arrêtes de poser des questions … montre-moi à quel point tu m’aimes !

- Alors sois prêtes à vivre la plus belle nuit de ta vie !

L’extase ! J’aime ce pouvoir que j’ai sur les hommes, ce pouvoir qui nourrit ma confiance en moi. Irrésistible je suis, Linguère je suis. Dans les normes c’est comme ça que je suis censée voir les choses, mais avec lui c’est différents. J’adore ça. Je n’interprète aucun rôle. Je suis juste moi, Matel, pas Linguère mais juste Matel. Certainement parce que lui il n’est pas ‘’les hommes’’ mais l’homme, l’homme que j’aime, mon homme. Et moi je suis comme toutes les femmes amoureuse prête à tout pour l’homme qu’elle aime.
Que se passera-t-il demain ? Je ne sais pas et je refuse d’y penser. Je veux juste savourer ce moment de pur plaisir avec celui qui, quoiqu’il arrive, restera Précieux à moi.
Bien ou mal ? A vous de juger !
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Hello,

Je suis nouvelle sur Wattpad et  ''Chronique de Linguere : Le démon était un ange...'' est ma première publication.

J'attends vos avis dans les commentaires. J'en ai besoin pour savoir ce que vous en pensez et si vous aimez ❤ ????.

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(Arrivé à au même niveau que sur facebook, les publications se feront 1/semaine???? !)

Alors mes berryz Que pensez de Linguère (Matel) ?

Chronique de Linguèr...