Chapitre 40

Write by Sandy's Aby's

Nouna MAPESSI


La journée d’hier a été une journée accablante, cafardeuse pour nous toutes et surtout pour Shirley. 


J’ai réalisé qu’elle aimait encore Désiré et que ce dernier aussi mais pour des raisons que je ne saurais évoquer, il la rejetait. 


C’était vrai qu’il avait quelqu’une d’autre qui a su le mettre à l’aise, faire de lui ce qu’il est devenu et bla bla, mais Shirley est quand même la mère de son fils et pour le bien du petit, ils auraient dû se remettre ensemble.


C’est lui l’homme de sa vie ça se voit qu’elle est amoureuse de lui et depuis hier elle n’a pas cessé de pleurer, elle a pu fermer l’œil qu’au petit matin.


Oui elle a fait une énorme erreur mais elle a essayé de trouver du travail en tant que technicienne de surface  pour subvenir aux problèmes qu’ils rencontraient. C’était déjà un plus ça !


De ce fait, je crois qu’elle n’aurait jamais dû le quitter pour le manque d’argent et autre, mais maintenant elle le regrette. 


C’est compréhensible.


 Être une tchiza c’est bien, mais ce qui s’est passé hier me pousse à réfléchir à deux fois.


Je prends mon propre cas, j’ai des sentiments pour Martin et je suis enceinte de lui en même temps que sa femme. 


Certes la loi dépénalise l’adultère mais au fond, sommes-nous réellement heureuses ? 


Eh bien, oui et non.


Oui car la plupart du temps, je le suis mais lorsque je suis seule avec moi-même et que je pense à ce qui m’arrive…c’est un non.


Plusqu'à chaque fois que j’ai le plus besoin de lui, il n’est jamais là, il devient même encore plus mystérieux.


Parfois j’ai juste envie de tout arrêter et m’occuper de mes enfants…


Helena (me tirant de mes pensées) : Nouna, bonjour.


Moi (Sursautant) : Bonjour Helena. [La main sur la poitrine] Ouf tu m’as fait peur.


Helena (prenant place sur le canapé en souriant) : Pardon… !


 Comme tu penses que tu vie avec des fantômes ici.


[Laissant aller ma tête contre l'adossoir du canapé en fermant les yeux]


 Shirley s’est finalement endormie, j’ai mal pour elle, franchement.


Moi (le regard lointain) : Mmm ! 

Elle est si amoureuse du père de son enfant.


Helena (pensive) : Il vaut mieux tuer ses sentiments, dans ce genre de cas !


[Ouvrant les yeux en fixant le vide]


 Parfois, Armand me manque … et j’ai envie de faire abstraction de mon orgueil et aller le supplier de me reprendre mais, je suis une tchiza et je refuse de me laisser faire. Les sentiments sont une faiblesse pour nous, ça ne nous aide en rien.


Moi (interdite) : …


Au même moment, Graziella sortie de sa chambre déjà douché et vêtu.


Helena (fixant la pendule près de la télévision) : Tu vas où, il est à peine dix heures ?


Graziella (regroupant ses cheveux en chignon, nerveuse) : Il faut que je bouge un peu Samuel est en train de se foutre de ma gueule. 


Helena (se tenant debout) : Je t’accompagne, il faut au moins quelqu’un de valide à tes côtés.


Graziella (inclinant la tête en la fixant) : Merci ! Désolée mais bonjour.


Helena MAGUISSET.


Une heure plus tard nous étions en voiture direction Ambowet.


Graziella voulait se rassurer par rapport à Samuel, voir où ils en étaient car ces derniers temps il l’esquivait beaucoup et trouvais des excuses pour ne pas la rencontrer.


 Il nous fallait aller trouver des réponses.


Ce qui incluait rendre une petite visite de courtoisie à son épouse.


La chance pour lui, c’est qu’on ne connaissait pas où il vit, on aurait débarquée.


Arrivé quelques minutes plus tard sur les lieux, je garais sur le parking aménagé pour la boutique 2sous Chik & Co.


Grazy et moi descendions et marchions en direction de la boutique.


Harmonie MAVOUNGOU ép. MENDOME.


La nuit dernière était la plus sale nuit que j’ai eu à passer. 

Lorsque je suis sortie du bureau de Juste je me suis rendu directement à la maison. 

Je n’avais pas assez de force pour tenir une autre conversation. 


Et gloire à Dieu Samuel en rentrant n’a pas chercher à m’importuner. 


Nous avons fait chambre à part comme de coutume ces derniers temps.


 D’ailleurs, JUSTE était rentré chez lui, m’avait affirmé sa secrétaire particulière en sortant de son bureau.


Ce matin de bonne heure après avoir reçu l’appel de maman, m’informant qu’elle devait s’absenter pour accompagner son mari à l’hôpital, car malade, je m’apprêtais pour la boutique aussi vite que je pus pour ne pas croiser Samuel dans le couloir.


En arrivant sur les lieux, je trouvais Dorothée déjà affairé, elle passait la serpillière.


 Tient, ça me rappelle qu’il nous faudra une dame de ménage. 

Nous avons désormais assez de moyens pour nous le permettre.


Chaque jour nous sommes débordés, enfin Maman et Dorothy sans compter les commerciaux qui sont sensé arrêter cette fin du mois.


Je salut Dorothée et me dirige directement à la caisse où je vérifie si la clé s’y trouve ensuite je mets une blouse et je vais passer la serpillère du côté opposé avant que les clients ne se pointent.


Généralement, maman s'occupe de faire les comptes le soir avant de rentrer. Je n'aurai qu'a jetter un oeil sur le carnet des comptes. 


Dorothy (se redressant en s’appuyant sur la manche de son balai serpillère) : Tu vas bien Harmonie ?


Moi (jetant un regard de surprise vers elle) : Bien, ça va !


Dorothée (me fixant obstinément) : Finalement qu’est-ce qui s’est passé hier avec Samuel et les enfants ?


Moi (d’un ton neutre) Excuse-moi Dorothy mais je n’ai pas très envie d’en parler.


Dorothée (secouant lentement la tête la mine déçu) : Ok, je n’insisterai pas…


Moi (détournant en soupirant) : Samuel a confronté JUSTE. Dis-je résignée.


Dorothée (portant sa main à la bouche le regard paniqué) : Non…?!


Mais comment a-t-il su, pour JUSTE ?


Moi (calmement) : Bien, il a fouillé mon portable et je pense qu’il a relevé le numéro de Juste, peut-être il a enquêté ou il m’a pisté...j'en sais strictement rien !


Dorothée (compatissante) : Oh, je suis désolée.

Je la fixais en retour puis me remis au travail.


Dorothée (reprenant la tâche) : As-tu au moins décider ce que tu allais faire à présent ? Et comment on réagit les enfants ? dit-elle en passant la serpillère sous les tablettes.


Moi (me redressant) : Ils ne comprennent encore rien mais ils savent que nous voulons… enfin…je veux divorcer.


Dorothée (me fixais interdite, stoppant sa progression) : …


Moi (l’interrompant d’un geste) : Je sais ce que tu vas me dire mais c’est mon choix Dorothy.

Fit-en me remettant à la tâche.


 Tu as entendu mon oncle la dernière fois et tu as vu ce qui m’est arrivé. 

Je n’aime plus Samuel et je ne le supporte plus… [Stoppant mon geste, lâchant le balait en portant mes mains sur ma tête] J’EN AI MARRE DE VIVRE SOUS LE MEME TOIT QUE LUI.

J’avais haussé le ton sans même m’en rendre compte et mon visage s’inonda automatiquement.


Dorothée (un regard de commisération) : …


Moi (tentant de me ressaisir en croisant mes bras) : Samuel s’est assez foutu de moi comme ça, il m’a humilié jusqu’à aller faire un enfant dehors, fiancé cette fille à mon insu. Il est même allé jusqu’à me battre et il ne s’est jamais excusé sincèrement pour le mal qu’il m’a fait, pour le manque de respect. 


Je baissais les bras et m’assit à même le sol, portant mes mains au visage en pleurant. 


Dorothy lâcha tout et se précipita vers moi pour m’aider à me calmer.


Dorothée (caressant mon dos) : Je sais que c’est difficile pour toi en ce moment mais il faut être forte.

 Pleure pour te libérer mais ensuite reprends courage. Fit-elle, à genou près de moi.


Tu sais que je ne t’encouragerai jamais à divorcer car j’ai été témoin des conséquences du divorce avec une tante à moi. 

Ce n’est franchement pas envisageable mais la décision te revient et comme je te l’ai toujours dit, je te soutiendrais peu importe ta décision finale.


Moi (serrant les lèvres) : Sniff …Merci soufflais-je avant de me jeter dans ses bras.


Dorothée (me serrant en retour) : Je reconnais qu’on n’a pas été des plus proches ces derniers temps mais on va se rattraper.


Moi (me détachant lentement de l’étreinte en la fixant) : C’est normal ton mari est de retour fis-je en m’efforçant de sourire. Je suis contente pour toi.

[Essuyant mes yeux du revers de la main]


Je crois que le produit que j’ai utilisé pour le sol commence à me piquer les yeux.


Dorothée (le regard interrogateur) : Mais qu’est-ce que tu attends ?

 Va te laver le visage, je vais tout ranger, les clients vont arriver d’un moment à l’autre.


Je me levais et couru vers les toilettes. 


Dorothée ép. OVONO


Je rangeais les balais serpillère et les seaux dans le coin réservé aux produits d’entretien. Puis je me dirigeais vers la baie vitrée pour déverrouiller afin de permettre aux clients d’entrer dans le magasin en prenant la peine de retourner la pancarte de l’autre face noté « open ».


Harmonie revient quelques minutes plus tard, rafraîchit, se dirigeant vers les vitrines pour replacer un ensemble sous vêtement qui était penché.


Harmonie (se dirigeant vers le comptoir) : Je vois que nous faisons beaucoup de bénéfices avec les ventes dernièrement.


Dorothée (me fixant) : Ah oui tu l’as dit et gloire soit rendu à Dieu pour cela…


Je n’avais pas terminé le font de ma pensée lorsque la porte vitrée s’ouvrit sur trois jeune dames environs la trentaine, les silhouettes de rêve. 

Elles étaient deux de peau blanche et l’une d’entre elles, métisse.


Habillée de manière un peu extravagante à mon goût, elles riaient de bon cœur en s’avançant vers nous. 


Elles (souriantes) : Bonjour !


Harmonie et moi en chœur : Bonjour mesdames ! 


La dame métisse (tenant une petite bouteille d’eau en main) : Je peux rentrer avec ma bouteille, ça ne dérange pas ? questionna-t-elle en levant et agitant sa bouteille devant nos yeux.


Dorothée (souriante) : Bien sûr il n’y a pas de soucis, nous ne vendons pas d’Anig’eau (Eau de table) ici.


Moi (montrant le chemin à suivre) : Venez, je vais m’occuper de vous.


Je les entraînaient vers les vitrines et je leur parlais de la dernière collection et leur présentais les modèles uniques tout en me déplaçant.


Moi (désignant avec des gestes) : Nous avons des ensembles de lingerie raffiné. Regardez mesdames, vous avez ici nos collections originales. 


La dame n°1 : Waouh c’est du coton imprimé s’émerveilla-t-elle !


La dame n°2 (se rapprocha d’elle et toucha à son tour le tissu) : ouh là là ! c’est très doux au touché.


Moi (fière) : Nous ne produisons que de la qualité et vous n’avez pas encore vu le reste. Vous n’êtes qu’à la moitié de votre surprise.


 [Reprenant la marche]. 


Déjà, je tiens à vous préciser que notre lingerie est fabriqué uniquement avec du coton biologique agréable pour le corps et raffiné avec des nombreux bienfaits.


La métisse (m’emboitant le pas) : Ça se voit ! Et en plus c’est bénéfique pour la santé de porter des sous-vêtements en coton les plus grandes marques de lingerie en France conçoivent leurs sous-vêtements avec des tissus de qualité comme vous en ce moment.


Moi (frottant lentement mes paumes de main) : En dehors du fait que ça soit un produit de mode, 2sous chic & Co pense à la santé de nos clients nous savons que les sous-vêtements touchent à l’univers de l’intime féminin et masculin sauf que pour nous les femmes c’est encore plus délicat or le coton est une matière à la fois absorbante et respirante qui offre un bien-être tout au long de la journée.


 Notons que sa fibre a une vertu hypoallergénique il évite les irritations et les allergies contrairement à d’autres types de tissus. Expliquais-je en les précédant vers les étagères.


 Maintenant suivez-moi, nous avons aussi des ensembles uniques cousu à la main et nos soutiens, sans armatures, des nuisettes etc.


Je me suis associé avec une entreprise de la place pour cette collecion.


La dame n°1 (Ouvrant grand ses yeux) : Mais à cette allure nous allons vider le magasin.


La dame n°2 (se tournant vers la dame n°1) :

 Tu m’étonnes ! 

Moi j’adore les sous-vêtements en coton, c’est super cool d’avoir pensé à ouvrir une boutique de ce genre, très réfléchis et depuis que je suis au Gabon, c’est très rare de trouver ce genre de boutique avec du pur coton.


 Je vous félicite ! continuer sur cette lancée.


Moi (souriante, les bras croisés dans le dos) : Vous m’en voyez ravie. 

Je vais devoir vous laisser choisir, je vous attendrais à la caisse.


La métisse (joyeuse) : Super !!! [Se tournant vers les deux autres] Commençons maintenant dans ce cas.


Au moment où je me retourne pour me diriger vers la caisse, la porte s’ouvre sur l’amie de la maitresse de mon mari…non pas qu’elle mais Graziella se tient derrière elle sur le pas de la porte. 


Mon regard va de la porte à Dorothée qui les a aussi vu et me lance un regard désolé.


Je décide de regagner la caisse sans laisser filtrer mes pensées en gardant mon calme.


 Espérant juste que les clientes présentes ne se rende compte de rien si jamais une dispute éclatait.


Dorothée contournant le comptoir pour aller à leur rencontre.


Dorothée (souriante) : Bonjour à vous !


L’amie de Graziella (faussement excitée) : Bonjouuuur !


Graziella (provocatrice) : Bonjour je suis là pour acheter des sous-vêtements coquins ! dit-elle en souriant. 


Dorothée (poliment) : Vous en trouverez dans les rayons mademoiselle !


Helena (faussement indignée) : Quoi, il n’y a personne pour nous escorter ?


Dorothée (de sa voix la plus calme) : Il n’a jamais été question d’escorter qui que ce soit ici, nous préférons que nos clients se sentent libre.

 Et j’estime que ce n’est pas la première fois que vous faites vos achats ici donc vous savez de quoi il en retourne.


Graziella se rapprocha de la caisse et posa son sac sur le comptoir sous mon regard neutre.


De toute évidence elle cherchais à me faire sortir de mes gongs mais je restais impassible, alors que j’aurai bien aimé la remettre à sa place.


Graziella (portant sa main sur son front) : Je me sens du coup, épuisée. Fit-elle en se retournant vers son acolyte.


Helena (se rapprochant d’elle) : C’est juste parce que tu es enceinte ma chérie.


Graziella (un sourire exagéré) : Tu as totalement raison.


Dorothée (qui perdait patience) : Vous avez bientôt fini avec vos enfantillages ? Qu’êtes-vous réellement venue faire ici ?


Graziella (se tournant vers elle en inclinant la tête) : Vous êtes son avocat défenseur ? Dit -elle, faisant allusion à moi.


Dorothée (croisant ses bras) : Peut-être bien !


Graziella (se tournant vers moi) : Écoute Harmonie, je veux juste savoir une chose : où se trouve notre homme s’il te plaît ? 


Moi (rectifiant) : Tu veux dire mon époux ?


Grazy (secouant la tête en souriant): Oui, mais aussi mon fiancé et le père de mon enfant !


Moi (baissant mes yeux sur son ventre arrondi) : Ton futur enfant ? [Levant les yeux en soutenant son regard]


Graziella (articulant) : Celui de Sam et le mien !


Moi (aussi calme et diplomatique) : Ok ! Je m’en contrefous. 

Tu n’as quand même pas fait tout ce chemin pour venir me poser cette question ?  


Ou était-ce pour venir me montrer la forme arrondie de ton ventre ? 


Samuel est à la maison.


Graziella (se défendant) : Oh !

 Pour ce qui est de la distance, Je réside non loin d’ici et oui, je suis venu te montrer comment évolue ma grossesse, le ou la future enfant MENDOME.


Moi (posant mes mains à plat sur la table) : Apparemment, tu ne lui manques pas, il passe la majeure partie de ses journées enfermées à la maison.

 Pourquoi venir le chercher ici, tu sais où se trouve son bureau n’est-ce pas ? 


Ecoute-moi Graziella OBONE MBA… Fit-je un peu plus sérieuse.


Elle se figea. Surprise que je sache son nom complet.


Moi (me penchant vers elle) : Que tu sois enceinte de [Esquissant « entre griffe » avec deux doigts de chaque main] Ton Sam ou de quelqu’un d’autre, m’en touche une sans me remuer l’autre… je n’en ai strictement rien à cirer ! dis-je sur un ton calme le visage impassible. 

Je t’en fais cadeau de Sam, vient le chercher, je ne le supporte plus.


Graziella me regardait interdite sans parler de son acolyte qui se rembrunit.


Helena (la mine fade) : Vous êtes sérieuse ?


Moi (contournant le comptoir pour me placer en face d’elles) : Je n’ai jamais été aussi sérieuse qu’aujourd’hui. Fis-je amusée.


Sam, tu peux le garder. Assure-toi juste que mes enfants voient leur père quand vous vous marierez, c’est la seule chose que je peux te demander. 


Graziella s’assied machinalement sur la chaise la plus proche sans cesser de me fixer de manière stupéfaite.


On dirait qu’elle semblait paralysée sur son siège et qu’elle s’attendait certainement à une discussion houleuse.


Je regagnais ma place initiale à l’approche des clientes de tout à l’heure.


Les dames qui étaient entrées les premières me rejoignirent à la caisse.

 Naturellement, elles saluèrent Graziella et son acolyte mais celles-ci étaient très choquées pour répondre.


Helena fit un effort démesuré pour essayer de répliquer sans pourtant y parvenir.


Dorothée (s’adressant aux dames) : Désolée elles sont sous le choc.


Je m’occupais des dames, qui prirent en tout, des sous-vêtements pour une somme de deux cent quinze mille chacune et les raccompagnaient vers la sortie en leur remettant une carte de visite.


Moi (revenant vers la caisse) : Ok, je crois que si vous n’avez plus rien à faire ici, d’autant plus que les choses sont claires entre nous, je vous prie de bien vouloir disposer maintenant. 

J’ai d’autres clientes qui vont arriver d’un moment à l’autre.


Helena (une lueur d’inquiétude dans le regard) : Moi, je trouve que c’est trop facile ce que vous nous avez dit !


Moi (de ma voix la plus sereine) : Eh bien ça m’est égale !

 Je n’ai pas de compte à te rendre ni à toi ni ton acolyte ni à personne.

 Je ne sais même pas pourquoi vous vous êtes donné tant de mal pour venir me trouver, si Samuel ne s’occupe plus de toi qu’ai-je à y voir ?

 Moi, je cherche à me débarrasser de lui. 

Toi, tu veux de lui, eh bien tu es une tchiza vas-y prend-le et ne t’attend pas à ce que je te montre comment t’y prendre, c’est toi l’experte.


 Car si je veux divorcer aujourd’hui c’est grâce à toi ! lui annonçais-je indifférente.


Tu n’as qu’à le convaincre de m’accorder le divorce et le tour est joué.


Et je tiens à te remercier de m’avoir ouvert les yeux sur Samuel.


A présent hors de ma vue vous m’avez assez perdu de temps fis-je aussitôt désagréable.


Helena (levant le menton) : Et si on n’a pas envie de s’en aller ? questionna-t-elle en soutenant mon regard.


Graziella (intervenant en posant sa main sur son bras pour la dissuader) : Il faut qu’on y aille. Je crois que je vais avoir un malaise si je reste encore une minute de plus.


Dorothée (d’un calme inquiétant) : S’il vous plaît allez-vous-en ! 


Elles sortirent précipitamment de la boutique la queue entre les jambes.  


Dorothée (d’une voix plaintive) : Harmonie, pourquoi lui laisser le champ libre.


Moi (me tournant vers elle) : De toute façon Samuel et Graziella finiront ensemble car je suis très sérieuse lorsque je parle de divorce.

 Elle le souhaitait n’est-ce pas ? Eh bien il sera à elle.

 J’ai déjà fait appel à un avocat pour enclencher la procédure de divorce, nous nous retrouvons dans quelques heures.


Dorothée (une lueur paniquée dans le regard) : Harmonie, réfléchit bien s’il te plaît me supplia-t-elle.

Je reconnais que Samuel t’a beaucoup fait du mal, ma chérie et qu’il n’a pas su arrêter à temps et s’excuser au point de regretter son acte mais apparemment voyant l’acharnement de Graziella, il cherche à tout prix à se racheter, tu devrais…


Moi (d’une voix froide) : Lui accorder le pardon ? répliquais-je, glaciale.


Dorothée (hocha lentement la tête dépitée) : …


Moi (amusée) : On voit bien que tu n’as pas été marié à Samuel et que tu es loin de savoir ce que j’ai ressenti tout au long de cette période.


[Levant les yeux vers le plafond pour essayer de contenir mes larmes que je refoulais depuis un moment]


Si aujourd’hui, Graziella se permet de venir me narguer sans gêne à mon lieu de travail, c’est qu’elle a l’appuis de Samuel.

 Elle sait sur quoi elle compte.


[Après une minute de silence]


Dorothy, lorsque j’ai découvert que Samuel voyait quelqu’un, j’ai essayé de tout faire pour attirer son attention changer ma manière de faire les choses.

 J’ai même prié avec toi avant de relâcher dans la prière, j’ai supporté en silence, j’ai pleuré jours et nuits pour qu’il se ressaisisse.


 Lorsque, j’apprenais par l’agence de voyage où travail une de mes cousines éloignées que mon mari avait acheté deux billets pour un pays étranger pour aller en lune de miel très anticipée avec sa tchiza et cætera (etc) J’ai supporté toute seule.


 Et ce qui m’a le plus briser, c’est lorsque j’ai reçu le coup de fil de sa tante pour m’informer qu’il était allé présenter sa tchiza à ses parents à Oyem alors que la majorité étaient contre notre mariage et que par la suite, en cachette, il aille la fiancer. 

Pour m’achever, il a fallu qu’elle soit enceinte de lui. 


Et pour moi qui étais folle amoureuse de lui ?


 Imagine ce que j’ai ressenti… imagine dis-je avec amertume.


Off

Je crois que tous les coups durs que j’ai supporté à cause de Samuel m’ont vraiment endurci. Aujourd'hui je suis quelqu'un d'autre.


Les larmes emplirent les yeux de Dorothée.


Dorothée (se rapprocha de moi) : Je suis sincèrement désolée et je peux imaginer ce que tu as supporté car moi aussi j’ai eu à vivre certaines choses mais différentes des tiennes.


 Mais je remarque que tu es devenue amère et insensible à ce que Samuel pourra faire. Tu es aussi déterminée à le quitter.


Je te conseil de prier pour ton cœur peut-être trouveras-tu la force de lui pardonner et vous laisser une autre chance… tous les deux. Samuelha et Samy vont beaucoup avoir besoin de vous.


Moi (inclinant la tête) : Mmm ? Dorothy… Voyons, j’ai pardonné à Sam tout ce qu’il m’a fait et j’ai même accepté qu'il aille avec sa maitresse. 


Je lui ai donné toute ma bénédiction pour son futur mariage avec Graziella mais je ne resterai pas marié à cet homme.

 J’aurai dû ne jamais l’épouser. 


Nous trouverons un arrangement pour nos enfants.


Dorothée (plissant le front) : Tout cela parce que tu es tombé amoureuse de JUSTE ?


Je ne répondis rien et la fixais.


Je t’avais pourtant prévenu qu’il était amoureux de toi. Ajouta Dorothée déterminée à me faire changer d’avis.


Il n’agit pas bien en couchant avec toi alors que tu es encore marié à Samuel, ma chérie, crois-moi.


Moi (sentant la colère monter en moi) : Arrête de chercher à me faire changer d’avis. 

Pour maman et toi, j'agis mal mais Samuel dans tous ça ? 


Juste à toujours été amoureux de moi depuis la Chine mais j’étais trop éprise et aveuglée par Samuel dis-je avec dégout.

C'est avec lui que j'aurai dû me marier.


Dorothée (choisissant ses mots) : Ok …

 Comme je te disais [Essuyant ses yeux du revers de sa main] je te soutiendrais même lorsque ta décision finale ne m’arrangera pas car je suis ta sœur avant tout.


Elle se rapprocha encore plus et me pris dans ses bras pendant quelques minutes.


À suivre...

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