Chapitre 40

Write by Djelay

Kevin attends que je prenne place dans le canapé avant de se rassoir. J’arbore un air sérieux. J’ai pu constater que c’est un sujet important pour lui et s’il me fait suffisamment confiance pour avoir mon avis je dois m’en montrer digne.

-         Tu sais, je ne connais pas personnellement Naomie. Mais elle me donne l’impression d’être une bonne personne. J’ai toujours apprécié sa discrétion et sa politesse. Et tu sais que j’ai le flair pour détecter les bonnes et les mauvaises personnes. Cependant, il s’agit d’amour et je ne crois pas que ça suffise.

-         Qu’est-ce que tu suggères donc ?

-         Parles-en à Lili. Elle doit bien connaître Naomie. Je pense qu’elle est donc mieux placer pour te conseiller.

-         Ça me gêne de parler de ces choses avec elle.

-         Ne sois pas froussard. Je ne t’ai jamais appris cela. Prend ton courage à deux mains et poursuis ton bonheur. Moi j’ai déjà eu le mien tu sais…

Je comprends parfaitement ce que ressens Kevin. Je suis moi-même passé par là. Lorsque l’amour nous tombe dessus sans que l’on ne s’y attende, cela occasionne toujours une incertitude des sentiments. Ayant moi-même été protagoniste dans une histoire presque similaire, je sais combien la patience et la persévérance sont essentielles pour arriver au bout du chemin. J’en ai bien bavé. Mais je ne regrette rien car en fin de compte la récompense en a valu la peine. Pensé-je lorsque l’image de Lili enceinte me vient à l’esprit.

-         Est-ce que tu l’aimes ?

-         Qui ?

-         David… Bah Naomie voyons. De qui sommes-nous en train de parler ?

-          J’avais perdu le fil de la conversation. Répond Kevin, un léger sourire aux lèvres.

-         Elle me plait bien, ça c’est certain. Pour ce qui est de l’amour, je ne sais pas trop. Mais j’ai envie de nous donner une chance. Ajoute-il.

-         Tout ce que je peux te dire, c’est bonne chance.

-         Merci Mike.

Kevin et moi papotons encore pendant une bonne heure avant que Naomie ne ressorte de la chambre de Lili. Il était temps. Pensé-je en me levant du canapé.

-         Naomie ? L’interpellé-je alors qu’elle partait en direction de la cuisine.

-         Oui monsieur.

-         Nous retournerons à mon appartement dès ce soir. Préparez les affaires de Lili et les vôtres.

-         Très bien monsieur.

-         Merci.

Putain, comme j’ai pu changer en l’espace de quelques mois. Qui aurait cru que le redoutable Mike Ibara dirait merci, ou encore s’il te plait. Tout ça, je le dois à ma p’tite poupée. Et franchement, la vie est beaucoup plus agréable ainsi.

-         Par contre toi Kevin, Tu ne vivras plus avec moi puisque je n’ai plus besoin de garde du corps.

-         J’y avais déjà pensé tu sais et je cherche une location…

-         Un instant, tu crois que je vais te laisser vivre loin de moi ? Tu perds la boule ou quoi ?

-         Mais…

-         Oui nous n’habiterons plus ensemble parce que tu as toi aussi besoin de ton intimité et surtout il te faut construire une famille avec femme et enfants. Mais je veux que tu vives dans l’appartement du premier étage.

-         Je ne savais pas qu’il était à toi.

-         Il n’est pas à moi. C’est le tien.

Je le vois écarquiller les yeux de surprise. Son regard incrédule manque de me faire exploser de rire mais je me retiens.

-         Tu veux dire que tu m’offres cet appartement ?

-         Je l’ai acheté pour toi Kevin. J’attendais juste le bon moment pour te le donner.

-         Non ! Tu es sérieux ? Et… quand… l’as-tu acheté au juste ? J’ai toujours été au courant de toutes tes affaires.

-         J’ai acheté les deux appartements le même jour sous tes yeux. Seulement j’ai fait en sorte que tu n’en saches rien.

Kevin reste un moment silencieux. Il semble bouleversé par la nouvelle. J’ai toujours pensé à la manière dont je l’éloignerai de cette sale vie que nous menions. Je ne voulais pas qu’il finisse comme moi ; Un être dépourvu de morale et de sentiments. Dieu merci, L’apparition de Lili dans ma vie a permis de sauver non seulement Kevin mais aussi le redoutable Mike. Pour ça, je lui serai toujours reconnaissant.

-         Alors, tu comptes rester bouche bée encore longtemps.

-         C’est que c’est trop pour…

-         Surtout ne termine pas cette putain de phrase. T’es mon frangin ou pas ?

-         Bien sûr que je le suis.

-         Dans ce cas la conversation est close. Et à partir de Lundi, tu reprends ton poste dans l’entreprise. J’espère que tu n’as pas perdu la main ? Le taquiné-je.

-         Peut-être un peu mais tu me connais, je saurai remonter la pente très vite.

-         Je n’en doute pas une seule seconde.

A ma grande surprise, Kevin me prend dans ses bras. Ma première réaction fut de me figer mais les secondes d’après je portai ma main libre à son dos que je tapotai affectueusement. Lorsque nous nous séparons enfin, je réalise, en voyant le regard de Kevin qu’il est en fait le frère que j’ai toujours rêvé d’avoir.

-         Dis-moi, où vivais tu après que mère t’ai foutu dehors ?

-         Dans un hôtel.

-         Pourquoi n’es-tu pas allé chez David ?  

-         Je ne voulais pas le déranger.

-         Ne raconte pas n’importe quoi ! Il aurait été ravi de te recevoir.

-         Je sais mais…

-         T’inquiète, je comprends. Aller, pars donc chercher tes affaires. Nous rentrons.

-         Bien, je serai de retour d’ici vingt minutes.

-         Parfait. En attendant, je vais câliner ma p’tite poupée.

Un sourire gêné se dessine sur son visage. Je crois qu’il lui faudra du temps pour qu’il ne me voie plus comme un patron.  La porte de la chambre s’ouvre au moment où je saisis la poignée de la porte.

-         Que faisais-tu ? Je commençais à m’inquiéter.

-         Je suis là mon ange. Je discutais avec Kevin. Nous retournons chez nous dans peu de temps. J’ai demandé à Naomie de préparer tes affaires.

Je la sens retissante à cette idée et je devine bien la raison.

-         Ma mère n’y vit plus si c’est ce qui t’inquiète.

-         Ah bon ? Elle est retournée en Afrique du Sud ?

-         Non elle est toujours en ville. Mais allons s’assoir s’il te plait.

-         Ah oui pardon. S’excuse-t-elle après un coup d’œil à ma jambe.

Nous retournons au salon afin de permettre à Naomie de faire les valises de Lili. Mon p’tit ange  s’assoit près de moi dans le canapé, la tête sur mon épaule.

-         Ça va tu es bien installée ?  Tu devrais peut-être t’allonger.

-         Non je suis bien comme ça. Merci mon cœur.

-         De rien p’tit ange.

-         Alors, tu me parlais de ta mère.

-         J’ai besoin qu’elle me dise toute la vérité au sujet Luc. Je l’ai donc menacée de tout raconter à mon père si jamais elle retournait à Johannesburg sans aucune explication.

-         Elle a donc tout avoué ?

-         Pas encore. Mais elle sait qu’elle n’a pas intérêt à me mettre au défi.

-         Vas-y doucement avec elle Mike, elle…

-         Je te prie de rester en dehors de cette histoire Lili. Laisse-moi gérer à ma manière.

-         Oh je vois.

Je crois l’avoir offensée. Je tente donc de rattraper le coup. Plus que jamais, je ne voudrais lui faire de la peine. Cela affecterait surement le bébé.

-         Excuse-moi p’tite poupée, je voulais juste dire que je sais comment m’y prendre avec ma mère. Ne vas pas croire que je t’exclus de ma famille ou quelque chose dans le genre.

Je lui relève le menton et place un baiser sur ses lèvres. Elle ne me repousse pas, c’est bon signe. Me sentant encouragé, j’approfondis le baiser et suis heureux de la voir y répondre avec fougue. Merci mon Dieu pour cette magnifique femme. 

-         Je t’aime p’tite poupée.

-         Je t’aime aussi mon cœur.

-         J’ai tellement de questions à te poser tu sais p’tit ange.

-         Je suis même surprise que tu aies mis autant de temps… Dit-elle en riant.

-         Voulez-vous dire que je suis de nature impatiente,  chère demoiselle?

-         Ce n’est un secret pour personne cher monsieur.

-         Savez-vous quelle punition je vous réserve pour une telle insolence ?

-         Non, dites-moi.

Je sursaute en sentant ses doigts dans mon pantalon, sur mon sexe.

-         Putain Lili ! Si tu continues, je serais capable de te faire l’amour, là.

-         Ah bon ? En serais-tu vraiment capable ?

Ses doigts entament des mouvements de va et vient sur mon membre à présent tendu. Je ne peux retenir un râle. M’enfonçant dans le canapé, je ferme les yeux avant d’attirer son visage vers le mien. Ma bouche s’empare de la sienne et effectue avec elle une danse langoureuse et passionnée. Je suis sur le point de passer la main sous sa robe lorsqu’un bruit de porte qui se referme me parvient. Surement Naomie qui revient. Je me ressaisis avec une rapidité qui m’impressionne moi-même.

-         Tu vas me tuer un jour. Chuchoté-je à l’oreille de Lili.

Celle-ci me gratifie d’un large sourire en guise de réponse.

-         Tout est prêt monsieur. M’annonce Naomie.

-         Merci. Nous attendons que ….

Kevin fait son entrée au moment où j’allais le mentionner.

-         Quand on parle du loup… Dis-je amusé.

-         Ça y est, je suis de retour.

-         Nous ne sommes pas aveugles tu sais.

Je ne peux pas m’empêcher de le chahuter une seconde. Qu’est-ce qui me prend d’un coup ? Je ne suis pas comme ça d’habitude. Est-ce la joie de tous les retrouver?

-         Cesse de l’enquiquiner Mike. Me gronde gentiment Lili.

-         T’inquiète Lili, je suis habitué à présent. Je sais comment le lui rendre.

-         Et comment si on peut savoir? Demandé-je.

-         Pendant  tes séances de rééducation bien sûr.

-         Tu es le mieux placé pour savoir que rien ne m’effraie.

-         Eh bien, nous le verrons.

Que c’est bon d’être de retour chez soi avec tous ceux que l’on aime. J’ai ma p’tite poupée à mes côtés ainsi que mon frangin. Que demander de plus ? A mon réveil, l’appartement semblait si vide, tellement sinistre. A présent, la vie semble y avoir refait surface. Si seulement il n’y avait pas cette putain de béquille, j’aurais porté ma femme jusqu’à notre chambre.

-         Bienvenue chez toi p’tite poupée.

Le sourire dont elle me gratifie suffit pour que je sois heureux. Je l’aime tellement. Ayant hâte d’en savoir plus sur Lili et notre bébé, je plante Kevin en plein du milieu du salon qui s’affaire sur les valises assisté de Naomie.

-         Tu viens… Dis-je en tenant la main de Lili.

Elle me suit volontiers jusqu’à l’étage, là où se trouve notre nid d’amour. Je ne saurai dire si c’est ici que nous avons conçu le p’tit Mike ou chez elle. Lili porte une magnifique robe marinière en tissu Africain. Et cela lui va à ravir. La grossesse semble l’avoir rendue encore plus belle. N’y tenant plus, je l’attire contre moi et prend possession de ses lèvres qui me hantent jour et nuit. Debout, près du lit, je n’ai ni la force, ni l’envie de la relâcher. Je voudrais l’avoir tout le temps serrée ainsi contre moi. Malheureusement, son état encore moins le mien ne le permettent.

-         Viens asseyons-nous. Lui ordonné-je.  Tu vas bien ? Ajouté-je une fois que nous nous soyons confortablement installés.

-         Maintenant que tu es là, oui.

Elle se blottie contre moi, la tête nichée dans le creux de mon épaule.

-         Dis-moi que tu as été sage tout le temps où je n’étais pas là.

-         Et si je te dis que non ?

-         Je ne te croirai pas.

-         Dans ce cas pourquoi veux-tu que je te dise quelque chose que tu sais déjà ?

Je m’attendais à une telle réplique. Ça, c’est ma p’tite poupée à moi.

-         Parce que je veux l’entendre de ta bouche.

-         J’ai été plus que sage Mike. Disons que j’étais même morte.

-         Ne dis pas ce genre de choses. Plus jamais. Rétorqué-je, une once de colère dans la voix.

-         C’est pourtant ce qui était Mike. Ton absence m’a anéantie tu sais. S’il n’y avait pas eu Kevin, et les autres, je crois que j’aurais…

-         Arrête Lili. Tout cela est fini. C’est derrière nous. Je veux juste que l’on parle de choses heureuses comme notre enfant par exemple. C’est une fille ou un garçon ?

-         Heu, je ne sais pas encore. J’attendais que tu reviennes parmi nous pour qu’on le découvre ensemble.

Cette nouvelle me bloque la respiration tout d’un coup. Mes yeux dilatés montrent clairement mon étonnement. Je suis resté complètement baba. Existe-il des femmes telles que Lili ? Avec un cœur aussi bon que le sien ?

-         Je t’aime p’tit ange. Finis-je par dire avant de la prendre dans mes bras.

-         Je t’aime aussi, et plus que tout au monde.

-         Et dis-moi, quand comptais-tu m’annoncer la nouvelle ?

-         Comment ça ?

-         Pour le bébé ? Tu aurais dû me le dire à l’instant même où tu l’as su.

-         Mais je ne le savais pas. Je l’ai su trois jours après cet horrible soir.

-         Et qu’as-tu ressenti ? Etais tu heureuse ? Demandé-je le cœur battant.

-         De porter ton enfant ? J’étais aux anges  mais aussi triste que tu ne sois pas en mesure de partager la nouvelle avec moi.

Jusque-là je n’avais aucune idée de ce que signifiait sa réponse pour moi. Le soulagement que j’ai ressenti, seul Dieu en est témoin. Je compte rattraper tous ces mois d’absence. Être auprès de ma femme et de mon enfant chaque seconde. Plus jamais je ne permettrai que quelque chose nous sépare, pas même la maladie, encore moins la mort quitte à supplier Dieu. 

-         Je voudrais qu’on aille voir ton gynécologue dès demain. Je ne peux pas attendre encore longtemps.

-         Nous ferons tout ce que tu veux mon amour. Répond-elle, le visage lumineux. Et pour ta mère ?

Le simple fait d’entendre parler d’elle fait naitre en moi, une colère noire. Je ne l’aurais jamais cru capable d’une trahison de la pire bassesse. Pour la première fois, j’ai honte de ma mère. Je n’ose même pas penser à la douleur que ressentira mon père lorsqu’il saura la vérité. Car, oui, je ne compte pas la lui cacher. Il a le droit de savoir.

-         Mike ?

-         Euh…Oui mon ange ?

-         A quoi pensais-tu ? Tu as l’air soucieux.

-         Je pense à mon père Lili. Je ne veux pas qu’il souffre tu sais mais il doit savoir la vérité.

Lili darde sur moi un regard à la fois compatissant et tendre. D’une main, elle me caresse la joue mais ce qui me fascine le plus, c’est le sourire dont elle me gratifie. Je sens aussitôt mes forces me revenir.

-         Je t’aime, tu le sais ?

Impatient de sentir à nouveau ses lèvres, je l’embrasse d’une tendresse à en couper le souffle. Je crois que je pourrais rester ainsi tout le reste de ma vie. Je ne peux m’empêcher de rire en entendant le bourdonnement de mon propre ventre.

-         Tu dois être affamé. As-tu mangé quelque chose au cours de la journée ?

-         Oui, toi !

-         Tu es fou. Dit-elle en explosant de rire. Et si on demandait à Naomie de nous monter le dîner ?

-         Excellente idée. A propos de Naomie, je crois que nous allons devoir trouver une autre servante.

-         Kevin ?

-         Comment tu as su ?

-         Instinct de femme. Fait-elle avec un clin d’œil.

 

Lili,

Alors que je donne des indications à Naomie pour le dîner, Mike, assis derrière moi, me taquine la nuque avec de petits baisers. A plusieurs reprises j’ai dû éloigner le téléphone pour le gronder. Têtu comme une mûle, il revenait à chaque fois à la charge. Lorsque je mets fin à la conversation, je me retourne pour lui faire face et feignant d’être en colère je m’apprête à le gronder à nouveau. Mais Mike comme d’habitude est plus rapide. Je ne me rappelle même plus comment je me suis retrouvée nue en position de cuillère, le sexe de Mike en moi.

-         Naomie va arriver d’une minute à l’autre. Dis-je entre deux gémissements.

-         Et alors ?

Mike sort et entre en moi d’une manière tellement langoureuse que j’en ai la chair de poule. Tous mes sens sont en éveil, ne sachant plus d’où donner la tête. Je ne suis que sensation.

-         Oh putain, je vais jouir bébé. Dit-il d’une voix rauque.

Il n’en faut pas plus pour causer ma perte. Dans un cri, je m’effondre dans l’abîme de l’extase. Vidée, j’entends à peine le grognement de Mike après son dernier coup de rein.

-         Arrghhhhh. Fait-il en s’enfonçant plus profondément en moi.

Me serrant contre lui, il enfouit son visage dans mes cheveux, la respiration saccadée. Pour rien au monde, je ne voudrais que cet instant se termine.

C’est dans une ambiance joyeuse que Mike et moi dégustons la délicieuse soupe de poisson que nous a concocté Naomie. C’est un véritable cordon bleu cette fille. Dieu que je l’aime. Et je lui serai toujours reconnaissante pour avoir été à mes côtés. Je souris comme une débile, lorsque Mike porte la cuillère à ma bouche. C’est qu’il est devenu une toute autre personne. Et j’adore ce Mike là.

-         Aller, ouvre la bouche.

J’obéis sans me faire prier.

-         Bien. Je veux que tu te nourrisses correctement désormais.

-         Pourquoi ai-je l’impression que tu me grondes ?

-         Parce que c’est le cas. Aller Ouvre.

Il me redonne une bouchée.

-         Tu vas donc me nourrir tout le temps ?

-         S’il le faut oui.

Un silence s’installe.

-         Kevin m’a tout raconté Lili. Je sais tout ce que tu as vécu, toutes les fois où tu as refusé de manger. Je suis au courant de tout.

Je me sens coupable en voyant la peine dans les yeux de Mike. C’est vrai que j’aurais pu mettre en danger la vie de mon bébé. Et Mike ne me l’aurais jamais pardonnée. Cette idée me donne froid au dos.

-         Je suis désolée bébé.

-         Je sais. Promet moi juste de prendre soin de vous.

-         Promis.

-         Bien, aller la dernière bouchée et on ira au lit.

Mes yeux s’illuminent aussitôt.

-         Pour dormir petite perverse.

Nous explosons tous les deux de rire et dans mon cœur, je remercie de nouveau Dieu pour ce miracle.

Je n’ai jamais été aussi heureuse d’aller à la consultation. Mike, assis à mes côtés, me tenant la main, est tellement nerveux que je ne peux m’empêcher de glousser.

-         Quoi ? Me demande t-il surpris.

-         Détend toi Mike. C’est juste une échographie.

-         Putain, j’ai hâte de voir mon fils. Tu n’as pas idée P’tit ange.

Oh c’est tellement mignon. Il porte ma main à ses lèvres et y pose de délicieux baisers.

-         C’est peut-être une fille, tu sais.

-         Peu importe ! Je veux juste tenir mon enfant dans mes bras. Lui dire combien je l’aime, combien j’aime sa mère et combien je regrette de n’avoir pas été là pour le voir se développer.

-         Oh non, ne pleure pas ma belle…

-         Pardon ! Dis-je en reniflant. C’est que c’est tellement beau ce que tu dis.

-         Bonjour ma petite Lili.

Mike et moi nous retournons au même moment pour découvrir le docteur Koné, le gynécologue à qui m’a confiée David.

-         Bonjour docteur.

Je me mets debout, imité par Mike.

-         Je vous présente Mike mon…

-         Son mari, Mike Ibara. Bonjour docteur.

Dit sèchement Mike en tendant la main au docteur. Qu’est-ce qui lui prend d’un coup ?

-         Bonjour Monsieur Ibara. Je suis heureux que vous soyez rétabli. La petite Lili…

-         Lili, tout simplement.

-         Oh excusez-moi.

Ah, c’était donc ça ! Bon sang Mike.

-         Si vous voulez bien me suivre.

-         Après vous docteur. Tu viens p’tit ange?

Mike me tend la main et ensemble nous dirigeons vers le bureau du docteur. La salle me semble tout d’un coup plus accueillante. Peut-être est-ce la présence de Mike. Oh mon Mike.

-         Comment te sens tu aujourd’hui Lili ?

Je jette un regard à Mike, assis juste à côté avant de sourire comme une idiote.

-         Merveilleusement bien docteur.

-         J’en suis heureux. Répond-il avec un sourire. Alors prête ?

-         Je suis même impatiente.

-         Parfait. Viens donc t’allonger que nous commencions.

Mike se lève en premier et de sa main libre m’aide à me mettre debout. Je sais qu’il est frustré de devoir se tenir sur une béquille et je lui souris pour qu’il sache que seulement lui compte avec ou sans béquille.


Fin du quarantième chapitre. Bizbi

PS: Ne me frappez ohhhhh. Je suis te retour
 

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