Chapitre 40 : Le coup fatal.
Write by Les Histoires de Laya
***Kylian***
Calista (pleurant) : Maman, je veux voir ma maman snif.
C’est de ma faute papa, j’ai dit à l’école que j’étais maltraitée chez toi,
j’ai trahi, je ne reverrai plus ma maman. Dis à maman Alice de me rendre ma
maman, je ne dirai plus jamais ça, je veux voir ma maman, dis-lui s’il te
plait.
Moi : Qu’est-ce-que tu dis ma puce ?
Elle (pleurant de plus belle) : Que j’ai dit que
j’étais maltraitée chez toi et maman Alice a dit que si je fais ça, je ne
reverrai plus ma maman snif, dis-lui que j’ai compris, je ne ferai plus jamais.
Mon sang ne fait qu’un tour.
Ma fille n’a jamais menti, elle me faisait passer des
messages par son attitude et je n’ai rien vu venir.
Moi : Pardonne-moi ma puce, pardonne-moi je t’en
supplie. Tu reverras maman, je te promets.
Calista : Quand ?
Moi : Bientôt. Reste sage chez ta mamie, je te promets
que tu reverras ta maman.
Calista : Ok…
Je remercie la mère d’Eden et je raccroche.
J’ai mal au cœur, je me demande pourquoi j’ai été aussi
passif alors qu’il était clair que mon enfant souffrait sous mes yeux.
Moi (voix cassée) : Eden
Eden : Oui
Moi : Tu avais raison !
Eden : Sur ?
Moi : Alice
Il me fixe sans rien dire, mais je peux lire dans ses yeux
« Tu n’as pas voulu m’écouter ».
On a passé toute la nuit-là, aucun de nous n’a bougé.
Le matin, rien n’avait évolué, Marianne était toujours dans
le coma.
J’ai décidé de faire un tour rapide chez moi, la mort dans
l’âme.
Alice (bondissant du fauteuil) : Une nuit dehors
Kylian, une nuit ? Une nuit dehors pour elle ?
Moi : Alice, je te pose une dernière fois la question,
qu’as-tu dit à mon enfant ? Qu’as-tu fait à ma fille ? Je te laisse
une dernière chance de me dire la vérité (la fixant) une dernière.
Elle : Je n’ai rien fait.
Moi (pétant un câble) : À cause de toi ma fille pense
qu’elle est la cause de l’accident de sa mère. Alice, je t’avais dit que jamais
je ne te pardonnerai si tu touchais ma fille, et tu as quand-même osé.
Alice : Tu la crois ? Tu crois une fille
capricieuse ? Tu es sérieux Kylian ?
Moi : Alice, sache que ce mariage vient de prendre fin.
Je la pousse de mon chemin et je me dirige tout droit à la
cuisine où se trouve la nounou.
Moi : Tu as deux secondes pour me dire ce qui se passe
avec mon enfant quand je ne suis pas là et si tu oses me mentir…
Elle (paniquée) : M. Je suis désolée
Moi : DE ?
Elle : Madame tapait toujours la petite et la punissait
durement très souvent et… (se figeant)
Moi (à bout) : PARLE
Elle : Elle l’affamait et la menaçait pour qu’elle ne
vous dise rien.
En fait, le choc était si violent que je me suis assis deux
secondes en prenant ma tête entre mes mains.
Moi (la regardant) : Et tu n’as rien fait ?
Elle (baissant les yeux) : J’allais perdre mon boulot,
madame m’a menacé de me virer.
Moi : Et moi je te vire car tu n’as pas assisté une
gamine en danger. Tu ramasses tes effets et tu sors de chez moi.
Je me tourne
Moi : Et toi Alice, ce mariage prend fin à l’instant
même.
Elle (pleurant) : Je suis désolée mon amour, pardonne-moi
stp. Ne me laisse pas, pense à notre bébé.
Moi : Je pense à lui et je regrette de lui avoir donné
une mère avec un si mauvais fond.
Je retire ma bague et je me dirige vers le WC visiteur. Je
la jette et je tire la chasse malgré les supplications d’Alice.
Moi : Tu plies tes affaires et tu dégages de ma maison.
Elle : Le mariage c’est pour le meilleur et le pire, on
va rester à deux Kylian (hurlant) Tu m’entends ?
Moi : Le pire c’est la maltraitance de mon
enfant ? Tu es vraiment plus tarée que je pensais. Tu fous le camp de ma
maison et tu laisses mon enfant ici.
Elle : JAMAIS AU GRAND JAMAIS ! Soit tu nous
gardes nous deux, soit tu nous perds nous deux.
Moi : J’aurai la garde de mon enfant parce que toi tu
es folle. Tu n’as pas de cœur, tu es mauvaise jusqu’au fond de ton âme.
Elle : C’est ce qu’on verra mais moi, je ne bouge pas.
Moi : Ok.
Je me suis rendu dans la chambre et j’ai commencé à plier
bagages. Sauf que chaque fois que je rangeais, elle faisait sortir.
J’ai récupéré mon porte document, le seul qui reste à la
maison et je suis sorti.
Je me suis rendu au bureau le laisser dans mon coffre-fort
et j’ai laissé des instructions avant de me rendre chez ma mère prendre ma
douche et me changer.
Quand je suis retourné à l’hôpital, j’ai trouvé la sœur
d’Eden. Elle m’a dit qu’Eden est allé rapidement se changer.
Nous sommes restés là jusqu’à son arrivée et il avait
vraiment les yeux enflés comme ce matin.
Parfois les gens pensent que les hommes sont insensibles
mais en fait, on a aussi des cœurs, on souffre, on ressent les mêmes douleurs,
parfois avec plus d’intensité. La seule raison pour laquelle vous avez une
fausse impression, c’est parce qu’on ne pleure quasiment pas.
Mais quand ça nous touche jusqu’au fond de nos cœurs, on
n’hésite pas à craquer complètement. Et là, c’est une situation tellement
difficile… En fait, Marianne doit se battre pour survivre car je ne pense pas
qu’on s’en remettra.
Il est difficile de perdre la femme qu’on a le plus aimé de
sa vie, surtout quand on réalise qu’on doit rester dans l’ombre, contenir sa
peine car aujourd’hui, elle aime un autre et il faut respecter ça.
Le médecin vient à nous, avec une mine dégageant une telle
insolence, bref, vive le GABON !
Lui : À qui dois-je m’adresser finalement ?
Eden : À nous deux !
Lui : Et pourquoi ?
Eden : Ça voyez-vous, ça ne vous regarde pas (haussant
le ton) Depuis que nous sommes arrivés ici, vous nous parlez comme à des moins que
rien, vous vous rendez compte de la gravité de la situation ?
Moi : Eden, vas-y, c’est toi son homme, vas-y s’il te
plait.
Même si ça me fait mal de le dire, je n’ai pas la priorité
dans la vie de Marianne et je vais rester à ma place.
Il se lève et il suit le médecin.
Mon cœur s’emballe, un trop plein d’émotions depuis hier, trop
de haine, trop de rage, trop de tristesse dans mon cœur.
Je me sens mal vis-à-vis de ma fille car je n’ai pas assuré
dans mon rôle de père.
Je me sens mal vis-à-vis de mon fils car je lui ai donné une
mère complètement tarée mais aussi, je ne peux pas l’éloigner d’elle car il est
trop petit et il a besoin de sa mère.
Je suis dans une situation pénible, je me demande à quand le
bout du tunnel.
Cerise sur le gâteau, Marianne qui lutte entre la vie et la
mort, il n’en fallait pas plus pour me mettre à terre. J’ai l’impression que
tout va de travers, j’ai l’impression que jamais ma vie ne sera un fleuve tranquille
et si Marianne ne se bat pas, si Marianne part, je ne serai plus jamais le
même.
Je refuse que ma fille soit orpheline surtout quand je sais
que sa mère est une sacrée perle.
À choisir, je préfèrerai partir avant Marianne car je sais
que si je m’éteins, ma fille ne manquera jamais de rien car elle a une maman et
un second père qui donneraient leurs vies pour elle.
Je m’enfonce dans mon siège et je m’enferme dans un silence,
un silence qui me permet de m’adresser à DIEU du plus profond de mon âme en lui
demandant une seule chose : Si Marianne veut déjà venir à toi, chasse-la,
chasse-la seigneur et renvoie-la sur terre car sa mission n’est pas terminée.
***Eden***
Moi (cœur battant) : Je vous écoute
Lui : Bien M…
On toque fortement à la porte, ce qui nous fait sursauter.
Lui : Entrez
L’infirmière (paniquée) : Docteur, docteur, la patiente
de la 112 nous fait un arrêt cardiaque.
Mon cœur a failli lâcher
à cet instant précis.
Moi (hurlant) : MARIANNE, NE ME FAIS PAS ÇA JE T’EN
SUPPLIE.
Je vois le médecin se précipiter, je me lève et je cours limite
derrière lui. On m’empêche de passer !
Moi (me débattant) : Lâchez-moi, lâchez-moi, ma femme a
besoin de moi.
Je m’écroule sur le sol, des souvenirs me reviennent, un
traumatisme que je pensais avoir oublié.
J’ai été incapable de secourir Mamie Alex, elle est morte
devant moi, et là encore je suis incapable de sauver Marianne, je ne peux pas
agir.
Mon DIEU jusqu’à quand me feras-tu vivres ce genre de
frustrations, jusqu’à quand la vie me traumatisera-t-elle ? La douleur qui
monte dans mon cœur est incontrôlable.
Une dame : Monsieur s’il vous plait, veuillez retourner
en salle d’attente.
Moi (pleurant) : Pardonne-moi Marianne, pardonne-moi
mon amour car aujourd’hui encore je suis impuissant, pardonne-moi.
Je me lève de là, la mort dans l’âme et je rejoins la salle
d’attente où, dès qu’il me voit, Kylian se lève en venant vers moi.
Lui (paniqué) : Qu’est-ce-qui se passe ?
Moi (au fond du trou) : Elle nous fait un arrêt cardiaque.
Je l’ai simplement vu fléchir ses genoux et fermer ses yeux.
Je suis tombé sur la chaise et dans mon cœur, je faisais
toute sorte de prières et supplications.
Mon téléphone s’est mis à sonner, c’était ma mère mais je n’ai
pas décroché.
Puis j’ai vu débarquer ses parents.
Sa mère (hurlant) : Mon enfant oh, où est mon enfant ?
(Me secouant) Où est ma fille Eden ? RENDEZ MON ENFANT !
Son père : Ma fille, ma richesse, sauvez mon enfant, je
veux voir mon enfant.
Sa mère : Pourquoi vous pleurez ? Ma fille a quoi ?
(Regardant Kylian) et pourquoi ce rieneux est ici ? (Me regardant) Pourquoi tu
acceptes de te mélanger à lui ? Pourquoi un moins que rien pleure mon
enfant ?
Même là, même là, elle trouve le moyen de parler de statuts
et d’argent. Mon DIEU, Marianne ne mérite pas ce genre de parents.
Je ne réponds absolument rien, je ne veux pas perdre le fil
de ma prière.
4 minutes plus tard, je vois le médecin revenir, on se lève
tous.
Lui : Je suis vraiment désolé, on a tout essayé.
Mon cœur se brise à la seconde même, sa mère lance un cri
strident et mon monde s’effondre.
***Marianne***
Je marche, je marche dans un endroit très éclairé, c’est
beau ici, l’air est si pur, je me sens bien, tellement bien.
J’avance, je veux découvrir cet endroit qui me semble si
paradisiaque.
Je suis heureuse, très heureuse et je sens que ma place est
ici.
Je croise une femme, elle est très belle, elle me regarde d’un
air surpris.
Elle : Tu fais quoi ici Marianne ? Ta place n’est
pas ici, retourne vite, retourne.
Moi : Mais je me sens si bien ici, c’est beau et c’est
pur.
Elle (fronçant les sourcils) : NON !
Je me sens projetée en arrière et puis, plus rien.
***Kylian***
Après cette nouvelle, mon cœur se brise, mon cerveau est en train
de disjoncter.
Une infirmière (courant) : Docteur, revenez s’il vous
plait, la 112, son battement de cœur reprend faiblement.
Moi (sursautant) : SAUVEZ MARIANNE S’IL VOUS PLAIT.
Il retourne en courant avec l’infirmière et on reste tous
sans rien dire.
Eden est courbé, je vois ses larmes couler sur le sol, il
pleure silencieusement, je sais qu’il prie au fond de lui, je sais qu’il prie
que Marianne vive, je sais que si elle part il ne s’en remettra jamais.
Après 15 minutes, il revient à nous, il nous dit que son rythme
s’est stabilisé et qu’ils ont réussi à la ramener à nous.
Mais, elle est toujours dans ce même état.
C’est un ouf de soulagement sans en être un car Marianne va
toujours très mal.
***Tia***
Depuis hier, Calista refuse d’avaler quelque chose, elle
pleure sa maman et Xénia ayant surement compris qu’il y’a un souci s’est mise à
pleurer aussi.
Moi-même, je suis en état de choc et je ne cesse de prier
DIEU pour qu’il accorde le souffle de vie à Marianne.
J’essaie d’appeler Eden mais il ne me répond pas, j’espère
que rien de grave n’est arrivé, je l’espère.
Cali : Mamie, je veux voir maman snif, emmène-moi chez
maman.
Moi (la prenant dans mes bras) : Tu reverras maman
chérie, tu la reverras je te promets.
Xénia : Maman, on veut voir maman, hier elle ne nous a
pas dit bonne nuit. Mamie, appelle maman snif, dis-lui qu’on pleure.
Je suis totalement impuissante, ça me brise le cœur, je vois
mes petites filles souffrir et je ne peux rien y faire.
Marianne, ne nous fais pas ça, bats-toi, bats-toi car tu as
des enfants, tu as un homme, ils ont tous besoin de toi, bats toi Marianne.
***Deux semaines plus tard
***Maurine***
C’est avec stupéfaction que j’ai appris que Marianne n’est
pas morte dans l’accident.
Ça m’a foutu la haine, comment ça elle n’est pas morte après
ça ?
J’ai fait des pieds et des mains pour trouver l’endroit où
elle se cache, Facebook m’a bien aidé aussi, très bien même (rire) vous savez que
rien ne reste caché au Gabon.
Donc elle est à la clinique Osis dans un coma depuis lors,
très bien.
Je passe par la porte arrière de la clinique
L’infirmière : Je vous laisse passer car vous êtes sa jumelle
mais n’oubliez pas (souriante) mes sous !
Moi : Vous aurez vos 5 millions quand je sortirai de
cette chambre.
Elle (tout sourire) : Bien, allez-y vite car son mari
ne va pas tarder à revenir.
Elle me remet la clé.
Moi (souriante) : Merci.
Je me faufile dans les couloirs, je rentre dans la chambre
de Marianne, la 112 aka le lieu du dernier souffle.
Je nous enferme à l’intérieur et là,
Moi (caressant son visage) : Je t’avais dit Marianne,
je t’avais dit que je te ferai payer ton arrogance, je t’avais dit que tu regretteras
d’avoir été l’enfant préféré de Maurice et Barbara. (Sourire) Aujourd’hui c’est
ton jour Marianne et cette fois, je ne te louperai pas. (Craquant) On aurait pu
être des jumelles géniales snif, mais tu m’as fait vivre dans ton ombre, il n’y
en avait que pour toi, tout le temps. Snif ! Je te hais Marianne, je te
vomis du plus profond de mon estomac. Et je n’en ai rien à foutre d’aller en
enfer, de toutes façons, je n’ai jamais eu ma place au paradis.
J’entends des pas se rapprocher de l’autre côté.
Je la débranche brutalement, dans des larmes pleines de rage.
J’entends tambouriner à la porte, je peux entendre la voix d’Eden
et une autre aussi.
L’autre : Qui a fermé cette porte ? (Tapant sur la
porte)
Une femme : Je ne sais pas docteur.
Eden : Vous allez ouvrir cette porte au plus vite
docteur.
Ils continuent de frapper sur la porte et ça m’arrache un
sourire.
Je sors mon arme
Moi (à son oreille) : Voici ton addition Marianne.
J’appuie sur la gâchette et je tire en plein dans son cœur.
J’entends la porte être défoncée complètement
J’envoie trois autres coups de feu dans sa tête et je me
sens projetée. J’entends un cri strident
Eden : MARIAAAAAAANNE !