Chapitre 41 : Il est temps pour toi de payer.
Write by Les Histoires de Laya
***Novembre
***Clara***
Je me regarde dans le miroir, je suis nue et je regarde mon corps, plein de traces et de marques rouges.
Il n’a pas changé snif, il continue à être violent avec moi, mais ai-je le choix ? Je suis mariée avec lui, je n’ai pas la force de le quitter.
Et même si je le fais, qui me soutiendra ? Mes pères qui devaient l’effrayer, ne me parlent pas et en plus ils n’ont jamais été d’accord avec cette union, de même que mes frères.
Un jour j’ai voulu parler de mes problèmes à Clarisse, mais elle m’a dit « Tu deviendras la risée de tout le monde si tu divorces » en gros je dois rester pour éviter que les mauvaises langues vocifèrent !
Et elle a raison, moi la « grande Clara », je ne peux pas accepter d’être la risée des gens.
Alors je me maquille pour cacher les quelques traces de violence que j’ai au visage.
Je m’habille et je me rends au supermarché
AJ (face à moi) : Bonjour Clara (souriante), tu vas bien ?
Moi (fuyant son regard) : Oui (sourire forcé) & toi ?
AJ (me fixant) : Tu es sûre ?
À cet instant, j’ai tellement honte, honte car je m’apprête à lui mentir, juste pour sauver les apparences.
Moi : Oui ça va super
AJ : Et ton foyer ?
Moi(grimaçant) : Ça va, (fuyant son regard) ne t’inquiète pas.
AJ : Clara ! (Douce) Tu n’es pas obligée de subir tu sais. Je vois dans tes yeux que ça ne va pas. Tu n’es pas heureuse Clara et je peux le voir.
Moi (mentant) : Si si (voix tremblante) je le suis !
AJ (soufflant) : Si tu veux en parler, appelle-moi. Le mariage n’est pas censé faire souffrir, et surtout tu n’es pas obligée d’y rester pour sauver des apparences. On se voit Samedi pour l’anniversaire de Liyanah. D’accord ?
Moi : D’accord, tu leur fais des bisous de ma part. À samedi !
Quand elle m’a parlé, j’ai eu l’impression qu’elle lisait en moi comme un livre ouvert.
Mais j’ai honte, honte d’avouer que AJ et Liam avaient raison ! Honte de retourner dans ma famille après le tapage que j’ai fait pour retourner chez Johan.
Quand je rentre, je trouve Johan, il a l’air de bonne humeur, il m’accueille avec le sourire et il finit par me faire l’amour en plein milieu du salon.
Je crois que c’est peut-être ça qui m’empêche de le quitter, il est violent, il me bat beaucoup mais il a des moments de douceur.
Comprenez-moi s’il vous plaît.
***Mars
***Ted Olam***
Depuis quelques temps, je ne me sens pas en paix.
Je me sens persécuté, et ce depuis le jour où la mère de Flore est revenue me menacer en me disant qu’elle sait que je suis responsable de la disparition de sa fille et que je vais le payer.
Je ne dors presque plus les nuits, car quand je le fais, je rêve de Flore.
Elle me chicote dans mes rêves, elle me dit que tant que je n’avoue pas, elle ne me laissera pas.
J’ai des hallucinations, j’ai des frissons à tout moment, ça commence à devenir insupportable.
Sonnerie de téléphone : Numéro inconnu
Voix de femme : Tu n’es qu’un chien et tu vas mourir Ted, tu vas mourir pour m’avoir arraché ma fille. Mais avant ça, tu vas souffrir. Clic
Je sais que c’est la mère de Flore. Au début, je m’en foutais mais là ça devient déjà spirituel et il faut que je contrecarre ça car je risque de devenir fou à force.
Homme de main (entrant) : M. OLAM, on peut y aller.
On part une semaine dans les fins fonds de Ntoum, on a trouvé un féticheur de renommé, qui dit pouvoir me protéger de tout ça.
Après une semaine à vivre des rituels, il m’annonce qu’il a tout essayé mais ce que cette femme a envoyé sur moi est trop fort. Et qu’il a peur que la seule solution soit d’avouer à la mère et la supplier pour être peut-être libéré de ça.
Plus les jours passent, plus je suis persécuté, je sens que je perds la tête, j’ai l’impression de voir Flore et les autres que j’avais tué avant elle.
Un matin je sors de la maison avec ma voiture personnelle et au moment où je franchis le portail, je m’arrête brusquement et je descends en furie.
***Mme OLAM***
Ted vient de sortir de la maison quand j’entends le gardien hurler mon nom.
Je sors en pyjama et je vois Ted qui se déshabille en hurlant
Ted : Laisse-moi, arrête de me déranger ahhhhhhhh
Moi (affolée) : Chéri qu’est-ce-qui se passe ?
Il se déshabille jusqu’à être nu et il est toujours entrain de lutter contre une personne invisible au nom de Flore.
Je reste choquée car je sais qu’il a eu une maitresse au nom de Flore mais qui a disparu du jour au lendemain, je n’en sais pas plus.
C’est ce matin-là que sa folie a commencé.
Il était agité, il a fallu l’enchainer pour qu’il arrête de courir nu partout.
Je ne savais pas quoi faire, je ne savais pas comment faire.
Moi-même ça me rendait déjà dingue.
Plus les jours passaient, plus ça s’empirait. Si c’est un fusil nocturne oh, un fétiche oh, je ne sais pas !
Je ne sais pas ce qui s’est passé mais son pied a commencé à pourrir.
Donc en plus de la folie, j’avais un mari qui commençait à présenter des signes de pourriture sans que je n’en sache la raison ! Et son homme de main, ne souhaitait rien me dire alors qu’il voyait la gravité de la situation.
Un bon matin, il n’est plus jamais revenu et je suis restée seule au chevet d’un mari fou et pourri.
Sa famille a déserté, qui allait prendre soin d’un fou dont on ne connait pas l’origine de la folie ?
La situation a perduré jusqu’à mai, il était dans un état encore plus inquiétant.
Il a alors commencé à parler d’un QG, un QG où il aurait enterré des filles.
Il m’a tout avoué mais je n’y croyais pas, depuis quand un fou dit des choses sensées ?
Je n’ai pas cru jusqu’au jour où il a commencé à hurler qu’il avait tué Flore, que j’appelle sa maman.
Qui ? Moi ? Après on peut même m’accuser que c’est moi ?
Quand j’ai vu qu’il délirait mais vraiment trop et qu’il avait presque tout le corps abimé par un sort mystique surement, j’ai agi ! Je ne pouvais plus supporter ça.
Je l’ai affamé pendant 5 jours, ni eau ni nourriture.
Au matin du sixième jour, il a rendu l’âme.
3 jours après, on l’enterrait.
Les enfants étaient mitigés. D’une part, c’est leur père mais d’autre part, il a presque prostitué nos filles en leur faisant perdre leur virginité avec des hommes vieux et friqués et ça, elles ne lui ont jamais pardonné.
Après tout ça, en juillet j’ai pris mon avion pour aller m’installer en Côte d’ivoire où j’avais ouvert un institut de beauté depuis un an. Je prends congés du Gabon.
Vous savez j’ai aimé Ted à nos débuts mais après, je suis juste restée par habitude et à cause des enfants.
Bon, pour la belle vie aussi (rire). Et je peux dire que je ne regrette pas trop car aujourd’hui, je suis une veuve heureuse et friquée.
Mon seul regret ? Que mes filles m’en veulent un peu car je ne me suis pas suffisamment opposée quand il donnait leurs virginités à l’âge de 12 ans à des vieux porcs pour rafler de l’argent. (Soufflant)
Bref ! RIP mon mari (rire), merci pour les biens légués.