Chapitre 42

Write by La Vie d'Ielle

**** Chapitre 42 ****





**** Chidi




Je n'ai pas dormi de la nuit.

Quand j'ai quitté la maison  d'Alida, je suis allé tourner un peu avant de rentrer m'enfermer dans le bureau qui est devenu ma chambre.


Je ne comprenais pas ce qui était en train de se passer, je sais que j'enregistre encore est l'information.

Du moment où on a quitté le club jusqu'à comment on s'est retrouvé à l'hôtel ce jour-là, je n'ai que des vagues souvenirs.


Quand je suis rentré chez moi, j'ai baissé la tête tout le long jusqu'à dans mon bureau où je me suis enfermé pour sortir à l'aube.


Je sais que Alida m'a dit 9h mais je n'en peux plus d'attendre. Je me suis donc pointé chez elle à l'aube, restant assis dans mon véhicule.


C'est aux environs de 9h qu'elle a ouvert sa porte, toute prête je suppose qu'elle se rend aux charbonnages.


Je klaxonne, elle regarde vers ma direction et affiche un air surpris puis viens vers moi.


Alida ( s'installant dans le véhicule ) : Que fais tu ici ?


Moi : Je n'en pouvais plus d'attendre.


Alida ( mettant la ceinture de sécurité ) : Pourtant tu vas encore attendre.


Moi : Pourquoi me faire autant languir ? Tu m'as dit que tu es enceinte et je t'ai posé une question mais...


Alida : Tu auras la suite de tout ce que tu veux savoir mais pas ici, si tu ne peux pas attendre tu me le dis et je descends tranquillement et tu reprends ta vie.


Moi ( mettant le contact ) : Où va-t-on ?


On a mis le cap pour les charbonnages. À ma grande surprise, je me suis retrouvé chez les parents de Alida.


Moi ( ne compreant pas ) :  Qu'est-ce qui se passe ?


À peine elle ouvre la bouche pour me répondre que la porte s'ouvre grandement sur une femme si je suppose être sa maman.


Elle nous a fait entrer dans la maison on nous installant, un monsieur nous a rejoint plus tard.


Alida : Chidi je te presents mes parents, Virginie et Serge DOMINGOU. Si tu es là c'est parce que quand ils ont appris que j'étais enceinte, ils ont demandé à rencontrer la personne.


Je les regarde.

Ils n'ont pas l'air très ravis de me voir si j'ai.


Monsieur DOMINGOU : Bonjour jeune homme.


Moi : Bonjour Monsieur DOMINGOU.


Monsieur DOMINGOU : Vous êtes ?


Moi : Chidi NOUAH.


Monsieur DOMINGOU : Connaissez-vous ma fille ?


Moi : Oui monsieur.


MONSIEUR DOMINGOU : Comment vous être connus ?


Moi : On s'est rencontré dans un club.


MONSIEUR NOUAH : Juste ça ?


Moi : Oui monsieur.


MONSIEUR DOMINGOU : C'est bien lui l'auteur de cette grossesse ?


Alida : Oui papa.


MONSIEUR DOMINGOU : Vous partez une bague à ce que je vois.


Moi : Oui, je suis marié.


MONSIEUR DOMINGOU : Pas assez apparemment si vous avez pu enceinter ma fille.


Moi : ...


MONSIEUR DOMINGOU : Comment êtes-vous tous les deux aussi irresponsables ? Vous en tant qu'homme marié, comment pouvez-vous faire une telle chose à votre femme ? Tous les deux, vous ne connaissez pas la personne que vous rencontrez mais ça ne vous gêne pas d'y aller et en plus sans protection ?


Moi : Nous n'étions plus très sobres quand tout ça s'est passé.


MONSIEUR DOMINGOU : Pourtant c'est très sobres que vous allez en assumer les conséquences.


Madame DOMINGOU : Savez-vous ce que ma fille m'a dit quand j'ai appris qu'elle était enceinte ? Vous a-t-elle seulement dit ce qu'elle compte faire de cette grossesse ?


Moi : Je lui ai posé la question mais elle n'a pas répondu.


Madame DOMINGOU : Vas-y Alida, dis-lui ( la regardant )... Dis-lui ce que tu m'as dit vouloir faire avec cette grossesse.


Alida ( baissant la tête ) : ...


Monsieur DOMINGOU : Tu réponds immédiatement.


Alida : L'enlever.


Madame DOMINGOU : Non, lève la tête et répète le aussi fort et fierement comme tu me l'as dit chez toi hier.


Alida : Je compte me faire avorter.


Moi : Écoutez monsieur, c'est certainement déplacé de ma part de vous le dire ainsi mais cette nuit je la regrette profondément. Ma femme et moi traversons une situation assez compliquée en ce moment ce qui fait que j'ai plongé dans l'alcool en pensant noyez mes soucis. Ce soir-là rien était calculé, tout est parti de rien et c'est seulement hier que j'ai appris que votre fille attend un enfant de moi. Je ne la connais pas, on ne se connaît pas mais je ne suis pas du genre à fuir les responsabilités et je suis encore moins du genre à encourager les femmes à risquer leur vie sur un lit d'hôpital pour un avortement. Alida ( la regardant ) je ne veux pas que tu ailles risquer ta vie. Si il le faut, porte cette grossesse, donnes naissance à cet enfant et donne-le-moi si tu n'en veux mais s'il ye plait, ne fais qui puisses te mettre en danger et surtout, n'efface pas une vie. Il n'a rien demandé cet enfant.




**** Alida




J'ai eu envie de crier sur lui et de lui dire que tu es fou de me demander ça mais quand je l'ai regardé, j'ai eu l'impression que c'était plus qu'une envie pour lui que je garde cet enfant juste pour ma vie... c'est plus que ça je pense.


Papa : Vous êtes marié pourtant, que  comptez vous faire ? 


Chidi : Ça, je pense que ça me concerne.


Papa : Et si on vous en impose de l'épouser ?


Moi : Papa !!


Papa : Tu fermes ta bouche. Chidi ?


Moi : Je répondrai que je ne le ferai pas.


Papa : Pourquoi ?


Moi: Parce que je suis marié.


Papa : Mariage dont  ous n'avez pas tenu compte quand vous étiez entre quatre murs avec ma fille.


Moi : Si ce jour-là je n'étais pas sous l'effet de l'alcool, il ne se serait jamais rien passé entre votre fille et moi.  Je suis d'accord, je n'ai respecté ni mon mariage ni ma femme en faisant ça mais ce n'est pas pour autant que je donnerai le coup fatal à mon mariage en épousant une autre femme. Je ne pourrai d'ailleurs jamais le faire, je n'aime qu'une seule femme et c'est à elle que je suis marié. Ce qui s'est passé et une erreur, erreur que je suis prêt à assumer totalement. Je ferai tout ce que vous voudrez en rapport avec cette grossesse, je m'occuperai de tout ce dont Alida aura besoin pour se sentir bien durant la grossesse et après si elle décide de garder l'enfant près d'elle mais je ne ferai pas plus que ça.


Alida : Je ne veux pas plus que ça moi non plus. Vous m'imposez déjà de garder cette grossesse, ne rajoutez pas plus papa.


Je sais que si il pouvait, il se serait levé pour me donner une bonne gifle tellement son regard... j'ai senti sa colère.


Papa : Écoute-moi jeune homme, vous avez tous les deux poser un acte dont vous serez tous les deux responsables. Cette grossesse elle la gardera, elle accouche de cet enfant, et elle et l'élèvera comme la mère qu'elle sera. Vous, vous vous occuperez de cet enfant depuis le ventre jusqu'à sa vie sur terre... Vous êtes son père et chacun agira comme tel. Une chose que je tiens à préciser, je ne veux pas entendre un seul jour que vous avez manqué à vos obligations et surtout que ma fille a été attaquée par votre femme qui aurait appris qu'elle porte votre enfant. Est-ce clair ?


Chidi : Très.


On pensait que c'était fini mais après tout ça, papa ne s'est pas gêné de nous sermonner sur ce qu'on a eu à faire. C'est plus tard qu'il nous a permis de quitter sa maison.


Moi ( enlevant la ceinture ) : Tu ne rentres pas ? 


Chidi : Non ça va, merci.


Moi : Je peux te poser une question ?


Chidi : Je t'écoute.


Moi : Ta femme ne fait pas d'enfant ?


Chidi : Pardon ?


Moi : J'ai été très surprise du fait que tu prennes facilement la responsabilité de cette grossesse donc je me suis demandée si c'est parce que ta femme ne fait pas d'enfant.


Chidi ( coupant le contact ) : On va établir les limites de maintenant Alida... Jamais tu ne pose des questions sur ma femme, jamais tu ne parles de ma femme. Notre relation se limite à cet enfant. Tu ne cherches pas à savoir où je vis et encore moins ce que je fais, si tu as besoin de moi il te suffit de m'appeler je rappliquerai aussi vite que je pourrais.


Moi : Oh calme toi ! Nous ne sommes pas en couple et je n'ai pas l'intention d'interférer dans ton mariage ou quoi que ce soit. 




**** Ik




Moi : Maman pourquoi tu t'attends aussitôt à ce qu'il t'appelle ou te pardonne ? Il t'en veux tu comprends ça, il t'en veut et ne veut pas te voir. Il souffre actuellement et ça de par ta faute.


Maman : Mais comment c'est de ma faute ?


[ Sonnerie du téléphone ]


Moi ( me levant ) : Si depuis le temps tu n'as pas compris alors mieux tu restes dans ton coin parce que tu ne ferais qu'empirer les choses. Allô ?


Chidi : Bonjour Ik.


Moi : Bonjour Chidi.


Maman s'est levée.

J'ai présenté ma main en guise de stop pour qu'elle reste là où elle est puis je me suis éloigné pour aller en terasse.


Chidi : Il faut que je te parle, c'est important.


Moi : Je t'écoute. Qu'est-ce qu'il y a ? Tu as l'air inquiet ?


Chidi : J'ai fait quelque chose que je ne devais pas faire, je regrette tellement.


Moi : Qu'est-ce que tu as fait ?


Chidi : Je... j'ai...


Moi : Je suppose que si tu m'as appelé c'est parce que tu as besoin de mon aide ou de mon avis alors qu'il faut que tu parles.


Chidi : J'ai trompé Cécile.


Moi : Pardon, tu as fait quoi ?


Chidi : ...


Moi : Tu as fait quoi ?


Chidi : Elle...Elle est enceinte.


Moi : QUOI !? CHIDIIII !


Chidi : Je ne sais pas comment faire , comment le dire à Cécile.


Moi : Qu'est-ce que tu as fait ?


Chidi : Je n'ai pas voulu ça, je te jure que rien n'était calculé ça.


Moi : Tu ne vas pas me tenir le discours de l'accident.


Chidi : J'étais sorti, j'avais trop bu et je suis tombé sur elle et voilà que c'est arrivée et c'est juste hier que j'ai appris qu'elle est enceinte.


Moi : Seigneur, Chidi !!


Aïcha est venu me trouver me demandant ce qu'il y'a mais je lui ai demandé de m'attendre à l'intérieur.


Chidi : Ik , je ne sais pas ce que je vais faire.


Moi : Qui t'a dit, qui t'a dit que c'est dans l'alcoolqu'on trouve la solution à son problème ? Tu voulais noyer tes soucis mais les voilà qui nagent paisiblement. Que compte tu faire ?


Chidi : Je vais prendre mes responsabilités quant à cet enfant mais il faut que je le dise à Cécile.


Moi : Tu vas la tuer mon DIEU, Chidi !! Est-ce que tu te rends compte de ce que tu t'apprêtes à lui dire ? Comment as-tu pu être aussi... Comment as-tu pu faire ça ? Chidi !!??


Il répond avec la voix enrouée, je sais qu'il pleure.


Chidi : Je suis tellement désolée Ik, j'ai envie de disparaître... de retrouver Godwin de... je n'en peux...


J'ai entendu un bruit brusque de freins.


Moi : Tu es au volant ?


Chidi : Oui.


Je raccroche et rentre dans la maison en furie en criant le prénom de Aïcha.


Aïcha : Eh mais qu'est-ce qu'il y'a?


Moi : Réserves moi un vol pour le Gabon. Que ce soit aujourd'hui ou demain, peu importe mais pas plus que ça.


Aïcha : Qu'est-ce qui se passe?


Moi ( m'asseyant / me calmant ) : Je ne sais comment on fera mais il faut que l'on y aille parce que ce qui s'apprête à tomber sur ce couple à nouveau, je ne sais pas s'il tiendra.


Aïcha : Qu'est-ce qu'il y'a?


Je me mets à tout lui expliquer.


Maman ( ouvrant la porte avec fracas ) : Eeeeh, mon fils a trouvé une autre femme... enfin !! Elle est enceinte donc ?


Je me lève, la tiens par le bras et la sort de ma chambre très en colère.


Moi : C'est quoi ton problème ? 


Aïcha : Chéri laisses son bras s'il te plaît... chéri... 


J'étais tellement en colère que si ce n'était pas ma mère... je ne sais pas ce que j'aurais fait.


Moi : Rentres chez toi.


Maman : Maintenant tu veux me frapper ? Oooooooooooooh ( tapant sur sa bouche ).


Moi : Maman tu rentres chez toi et je te préviens, ne t'avise pas de mettre ta bouche dans cette histoire. Tu finiras seule si tu t'entête.


Un goût amer