Chapitre 43
Write by La Vie d'Ielle
Chapitre 43
* Deux jours plus tard *
**** Chidi
Ces derniers jours je les ai passé enfermé dans mon bureau sans mettre le nez dehors.
J'évitais de croiser Cécile dans les parages donc je ne sortais que très tard la nuit la sachant endormie pour avoir quelque chose à manger puis je retournais.
La culpabilité c'est quelque chose, ça ronge le plus profond de ton âme et ce que tu ressens est terrible.
Je ne vais pas cesser de le dire, je regrette ce qui se passe et quand je pense à ce que j'ai à dire j'ai envie de disparaître.
Jusqu'à aujourd'hui je n'ai rien dit à Cécile parce que la dernière fois que j'ai appelé Ik, il m'a demandé d'attendre qu'il soit là avec Aïcha.
Ils sont arrivés hier soir ils ne sont pas descendus à la maison mais dans un hôtel donc ils sont en route ce matin pour la maison, c'est aujourd'hui que je dois le dire à Cécile.
Le problème c'est que depuis hier soir aussi, ma belle-mère est à la maison. Je stressais déjà de devoir l'annoncer à Cécile mais là je stresse encore plus de devoir l'annoncer à Cécile devant sa mère.
Je ne sais pas dans quelle merde je me suis mis, j'ai envie de disparaître.
[ Toc toc ]
C'est Ik qui est arrivé.
J'ai ouvert et il est rentré avec Aïcha.
Dès que j'ai refermé la porte ils n'ont pas hésité à me bombarder de questions, Ik m'a presque porté main tellement il est en colère contre moi.
Il a demandé à Aïcha d'aller avertir Cécile que on avait quelque chose à lui dire puis elle est revenue nous informer que tout était prêt.
C'est le cœur battant que je me suis dirigé vers le salon.
Quand nos regards se sont croisés elle a directement mis son visage de côté. Elle a tellement perdu du poids mon Dieu, qu'est-ce que je m'apprête à faire ?
Je voulais retourner, reculer mais Ik m'a empêché me disant que je dois assumer ce que j'ai fait.
Belle-maman : Qu'est-ce qu'il y a ? On a l'impression que tu as quelque chose d'important à dire.
Je l'ai longuement regardé avant de prendre place.
Moi : Cécile ?
Cécile : ...
Belle-maman : Dis ce que tu as à dire s'il te plaît.
J'ai le cœur qui bat tellement vite que j'ai l'impression qu'il va sortir de ma poitrine.
Belle-maman : Tu as perdu ta langue ?
Moi : Ce que j'ai à dire est très délicat, je ne sais pas par où commencer.
Belle-maman : Si tu veux juste nous annoncer que tu veux divorcer d'avec ma fille, dis le nous parce que c'est ce que la situation depuis le début nous montre.
Cécile : Maman s'il te plaît... Chidi, je t'écoute.
Il y a eu un lourd silence durant quelques minutes je ne sais pas par où commencer.
Cécile : Je te connais tellement que je sais que ce que tu t'apprêtes à me dire ne me fera pas du bien donc vas-y et qu'on en finisse.
Moi ( me rappeler dans la gorge ) : Je...j'ai... Je suis désolé Cécile... Je suis tellement désolée que je ne sais pas par où commencer, je ne peux même pas me justifier et ...
Cécile : Tu m'as trompé, c'est ça ?
Moi ( baissant la tête ) : ...
Cécile : Je veux l'entendre de ta bouche.
Moi : J'étais saoul, je ne savais pas ce que je faisais et... je ne voulais pas ça. Je m'en veux de t'avoir fait ça je suis tellement désolé.
Elle me regarde sans rien dire mais je peux très bien voir les larmes qui remplissent ses yeux.
Belle-maman : Tu es désolé, tu es désolé ? Donc alors que vous traversez une situation difficile, alors que tu abandonnes ta femme dans l'état dans lequel elle est, alors qu'elle a besoin de toi, toi tu vis la belle vie dehors.
Moi : Non, ce n'est pas sa maman.
Belle-maman : Chidi tu as dit que tu t'es éloigné de ta femme parce que tu es en colère, parce que tu es acculé par la situation mais apparemment tu as eu le temps et le plaisir d'aller te rapprocher d'une autre femme alors que ta femme souffre.
Moi : Crois-moi que si je pouvais effacer ce que j'ai fait, je l'aurais fait. Je regrette tellement.
Belle-maman : Parce que tes regrets vont peut-être changer quelque chose ? Donc tu n'as pas le temps de vivre le 2 avec ta femme et tu as le temps d'aller voir une autre femme dehors ? Après tu viens mettre ça sur le dos de l'alcool ? Je pensais vraiment que...
Cécile : Laisse-le finir s'il te plaît maman.
Belle-maman : Que je le laisse terminer, que je ne laisse pas terminer de parler après tout ce que qu'il vient de dire tu veux l'écouter ?
Cécile : Maman, laisse-le terminer… Je t'écoute …
Moi : Je... Elle m'a... J'ai appris dernièrement que... Que... Elle est enceinte...
Belle-maman : QUOI !?
Moi : ...
Belle-maman : Qu'est-ce que tu as fait ? Elle est quoi ? Chidi !!
Elle se lève et va en direction des chambres.
Moi, je quitte l'endroit où je suis assis pour venir le placer devant Cécile.
Moi : Cécile, je suis désolé... Je ne sais pas ce qui m'a pris, j'ai...
Comment dire ...
À cet instant, je n'ai même pas eu le temps de terminer la phrase que elle m'a poussé en se levant brusquement et en criant. Elle a commencé à envoyer au sol tout ce qui était sur son chemin, Ik a dû l'attraper.
Cécile ( en larmes / hurlant ) : Je me suis excusée Chidi, je t'ai dit que ce n'était pas de ma faute... Je n'aurais jamais fait de mal à notre fils... Tu m'as laissé toute seule, tu m'as abandonné à moi-même et à ma douleur. Tu es allé te réfugier ailleurs me disant que tu ne pouvais pas supporter de me voir, d'être à côté de moi mais tu as ou supporter une autre femme à tes côtés. Comment as-tu fait ? Ik, lâche-moi... Lâche-moi...
Ik : Cécile il faut que tu essaies de te calmer.
Cécile : Que je me calme ? Que je me calme ? Alors que je souffre à la maison, je me culpabilise, j'ai perdu mon bébé, lui il a le temps d'aller voir une autre femme et pire, de faire un enfant dehors. Est-ce que tu te rends compte de ce qu'il a fait ? Qu'est-ce que je t'ai fait pour mériter ça ? Pourquoi es-tu allé faire un enfant avec...un enfant ... un enfant ...
Je ne sais pas ce qui s'est passé en une fraction de seconde, elle est devenue plus agitée en criant Godwin... Elle n'a cessé de crier qu'elle veut voir son fils.…
Je crois bien que Ik a du mal à la tenir. Je voulais m'approcher pour l'aider mais il m'a demandé de rester où je suis et au même moment ma belle-mère est sorti avec un sac de voyage en main.
Subitement, la porte du salon s'est ouverte sur maman, j'ai regardé Ik.
Maman : Enfin, enfin elle s'en va.
Moi : Sors d'ici ( à maman ).
Je ne sais pas exactement à quel moment la situation a dégénérée mais il n'y avait que des cris dans la maison venant de toute part entre Cécile, ma belle-mère et maman, j'ai l'impression que ma tête va exploser.
Ma belle-mère ne faisait que demander à Ik de la laisser partir avec sa fille, j'ai insisté pour le contraire et maman ne faisait que crier quelle sorte.
Je jure devant Dieu que ce que je ressens actuellement envers ma mère n'est pas saint. J'ai moi-même envie de fermer sa bouche parce qu'elle n'arrive pas à le faire... je comprends pas.
Maman : Laisser les partir oh, laisser les partir. Qu'est-ce qu'on peut encore bien faire avec une femme qui elle-même a tué son propre fils ? Laisses la partir mon fils, tu es déjà une autre belle femme et en plus elle va te donner un très beau garçon.
La façon dont j'ai bondi de là où j'étais pour me retrouver en face de maman, n'eût été l'intervention de Ik devant moi, je ne sais pas ce que j'aurais fait à ma mère actuellement tellement la colère me sort par les pores.
**** Sandrine
Que chacun reste avec ses problèmes. Ils ne veulent pas de ma fille dans ce foyer, ils ont trouvé une autre femme qui lui fera des enfants alors je m'en vais avec mon enfant.
Quelqu'un ne peut pas autant souffrir dans son propre au foyer, subir ce genre de chose.
J'ai même laissé le sac que j'étais allé faire, j'ai tiré Cécile et je l'ai emmené à l'extérieur en demandan à Vincent de me conduire à la maison.
Cécile: Où m'emmène tu maman, je veux descendre.
Moi : Cécile reste tranquille s'il te plaît.
Cécile : Je veux descendre maman, je veux voir mon fils et mon mari.
Oh Seigneur !
Je sais que le psychologue nous avait déjà averti qu'elle pourra se retrouver dans ce genre d'état et je ne savais pas quand. Je pense que ce que Chidi a eu à dire a eu en effet déclencheur sur elle.
Malgré mon opposition, elle s'est tellement agitée que Vincent a dû se garer pour m'aider à la tenir.
Vincent : Madame qu'est-ce qu'on fait ?
Je ne sais pas, je n'arrive pas à réfléchir je suis moi-même en train de pleurer en voyant mon enfant dans cet état.
Vincent: Madame, vous devez prendre le volant pour que je la maintienne. Conduisez nous à l'hôpital.
La dernière fois que j'ai conduit, je ne sais pas quand c'était parce que j'ai arrêté depuis. J'essuie mes larmes, je descends et je passe du côté conducteur tout en priant que Dieu nous conduise sain et sauf à l'hôpital.
Je me suis débrouillée du mieux que je pouvais et j'ai quand même pu arriver jusqu'à l'hôpital meme si je conduisais n'importe comment mais là je ne pensais qu'à la santé de ma fille.
Dès que nous sommes arrivés, elle n'avait tellement pas cessé de crier qu'elle a immédiatement été prise en charge.
Le comble c'est que durant tout le trajet jusqu'ici, certainement les gens en route voyaient comment elle se débattait derrière disant qu'elle voulait descendre que on était suivis par les policiers qui étaient en route pour le contrôle.
Il pensait certainement qu'on enlevait quelqu'un parce que Libreville, on sait que les enlèvement c'est le quotidien.
C'est arrivé ici qu'ils ont compris.
Donc le temps que Cécile était prise en charge pour essayer de la calmer, j'ai pris mon téléphone pour appeler Guy pour lui dire ce qui se passe.
Chidi a tenté de me joindre mais je n'ai pas pris ses appels. Il a aussi appelé Vincent pour savoir où on était, je suppose que Vincent lui a dit vu que il s'est pointé quelques minutes après.
Moi : Que fais-tu ici ?
Chidi : Maman s'il te plaît je veux savoir comment elle va, où elle est ?
Moi : Ah, aujourd'hui tu veux savoir comment elle va ? Aujourd'hui son état t'intéresse ? Sors d'ici , on n'a pas besoin de toi.
Chidi : Maman s'il te plaît, laisse-moi juste la voir...
Moi ( hurlant ) : Dehors.
Infirmière : Madame s'il vous plaît nous sommes dans une clinique.
Moi : Alors dites à ce monsieur de s'en aller d'ici immédiatement.
Chidi : Je suis désolé maman, je ...
Moi : Vas retrouver ta nouvelle famille, laisses ma fille tranquille !!!
Infirmière : Monsieur s'il vous plait, allez-vous en.
Il a voulu insister mais la sécurité est venu pour le sortir et Guy est arrivé au même moment.
Guy : Elle est où ?
Moi : Je ne sais pas, on ne me dit rien depuis. Je suis tellement inquiète ( pleurant dans ses bras ).