Chapitre 42

Write by Djelay

Père s’emporte et se lève brusquement. Arpentant la pièce de long en large, ça se voyait qu’il essayait de contenir toute sa rage. Que faire ? Je n’en ai aucune idée. Et mère qui n’arrête pas de pleurer. Comme si se lamenter sur son sort arrangerait la situation. Je n’ai jamais été autant déçu d’une personne. L’idée que cette personne en question soit ma mère me tue merde !

-         Je le lui ai dit sans mauvaise intention Steave. Je lui ai juste dit qu’il fallait que je te soutienne dans ce moment difficile.

-         Merci très chère de votre soutien. Grâce à ça, votre amant s’est introduit dans mon entreprise, est devenu mon associer pour ensuite cacher sa merde dans MA SOCIETE.

-         Pardonne-moi chéri.

-         Par ta faute mon fils a dû devenir un dealer  comme ce salopard. J’aurais préféré croupir en prison mais c’était trop tard. Il avait déjà emmené Mike.

-         Je suis désolée, je te jure.

-         Arrête avec ses larmes de crocodile sale sorcière. Tu as détruit la vie de ton fils, tu as détruit la mienne, tu as détruit notre famille.

-         Je ne voulais pas…

-         Oh que si tu le voulais et maintenant je ne veux plus jamais te revoir de ma vie. Je demande le divorce. Mon avocat te contactera.

-         Papa ?

-         Pas maintenant Mike. Je t’appellerai plus tard. Pour l’instant, j’ai besoin d’être seul.

-         Séjourne ici s’il te plait

-         Avec cette femme ? Hors de question ! J’irai à l’hôtel.

-         Elle ne dort pas ici, alors reste s’il te plait.

-         Non fils. Je crois qu’il serait préférable que ce soit elle qui reste là vu l’état dans lequel elle est.

Même dans ces circonstances, il pense à son bien-être. Preuve qu’il aime malgré tout.

-         Je t’appelle ce soir.

-         Bien papa. Ne fais pas de bêtises s’il te plait.

-         T’en fait pas.

Je vais rejoindre Lili dans notre chambre après avoir installé mère. J’ai beau endurcir mon coeur, à un moment j’ai éprouvé un peu de peine pour elle. Mais celui qui m’inquiète le plus c’est père. J’espère qu’il ne fera pas de connerie.

-         J’ai presque tout entendu. Me dit Lili, lorsque je pénètre dans la chambre.

Etendue sur le lit, elle voulut se lever.

-         Non ! Reste allongée.

Je la rejoins dans le lit et la prend dans mes bras. Il n’y a qu’elle qui puisse m’apporter apaisement et réconfort. Elle est ma thérapie.

-         Toi ça va ?

-         Je suis en colère contre mère.

-         Je sais mon cœur. Et c’est normal. Mais ne laisse pas cette colère détruire l’amour que tu as pour elle. C’est ta mère et ça, rien au monde ne pourra le changer.

-         Si jeune et tellement sage en plus d’être belle et une excellente suceuse.

-         Mike !

Lili me donne une tape sur l’épaule et j’en profite pour capturer ses lèvres dans un baiser passionné.

-         T’ai-je dit que je t’aimais aujourd’hui ? Murmuré-je contre ses lèvres.

-         Hummm, je ne me m’en souviens pas. Mais redis-le.

-         Je t’aime.

-         Je t’aime aussi.

-         Tu veux m’épouser ?

-         Quoi ?

Je m’attendais à cette réaction. J’adore la tête qu’elle fait et je ne peux m’empêcher de sourire. J’attends qu’elle me réponde mais rien. Elle ne dit rien, se contente juste d’être ébahie. Son silence commence à m’inquiéter.

-         P’tite poupée…

-         Ai-je rêvé ou tu m’as demandé…

-         Tu ne rêves pas mon ange. Dis-je entre deux baisers. Je veux que tu sois ma femme, mon épouse, et ce dès demain.

-         Tu parles sérieusement ?

Elle s’écarte de moi. Oh non ! Je veux la sentir tout près, elle et mes petits anges. Alors je la ramène contre moi avant de poser mon front sur le sien.

-         Épouse-moi demain s’il te plait.

-         Bien sûr que je veux t’épouser. S’écrie t-elle en écrasant sa bouche sur la mienne.

Je savoure chaque seconde de notre délicieux baiser. Oui, je veux que cette femme soit mienne pour la vie.

-         Mais pourquoi demain ? Pourquoi si tôt ?

Ses lèvres sont près des miennes. Je suis tenté de les reprendre. Oh Lili, qu’est-ce que tu m’as fait ?

-         Parce que je veux que mes enfants naissent dans un vrai foyer.

-         Ohhhh ! C’est mignon ! Dit-elle dans un sourire. mais tu sais qu’ils en ont encore pour cinq semaines.

-         Cinq semaines au plus. Mais tu as raison. De plus je voudrais pouvoir tenir sur mes deux jambes devant l’autel. Et si on disait dans deux semaines ?

-         C’est parfait.

-         J’adore te voir sourire p’tite poupée. Je voudrais que ce soit toujours le cas.

-         Toi à mes côtés, c’est une raison suffisante pour que je sois heureuse. Je t’aime mon beau mec aux yeux noisettes.

-         Je t’aime ma p’tite poupée au visage d’ange. Dis-je avec une folle envie de lui faire l’amour à nouveau.

Je ne tiens plus en place. J’essaie de contrôler les battements précipités de mon cœur. Il faut que je réussisse à étouffer ces palpitations ou je risque de péter un câble. Vêtu d’un smoking noir trois pièces avec nœud papillon, les cheveux soigneusement peignés en arrière, J’attends nerveusement devant l’autel ma p’tite poupée. Kevin, debout à mes côtés me tapote l’épaule.

-         Détend toi mec. Tu fais peine à voir.

-         J’aimerais t’y voir toi à ma place.

Il rit et je crois que je me sens mieux. Sa présence est d’un grand soutien. Je balaie une fois de plus la salle du regard. Tout le monde est là. Mes parents, Tom et sa petite famille, la mère d’Emy, David, Naomie et même Ricky. Je me demande ce qu’il fiche ici d’ailleurs. J’inspire longuement afin de calmer mes nerfs qui ne demandent qu’à exploser. Avant même de la voir, je sais qu’elle arrive. Ouvrant les yeux, je suis ébloui par la lumière qui vient à peine de franchir les portes de la chapelle. Conduite par le père d’Emy à qui je suis reconnaissant, Lili est magnifique dans sa robe de mariée. Elle porte un voile que j’ai hâte d’enlever. Son ventre grossièrement arrondi me rend fier. Et dire que je suis le mec qui l’a mis en cloque. Et dire que je suis celui qui lui a pris sa virginité. Et dire que je suis ce même mec qui lui fait l’amour chaque soir. Et dire que j’ai été celui qu’elle a choisi pour être son mari. Et dire que Ricky ici présent meurt de jalousie. Je suis l’homme le plus heureux du monde. Je regarde ma femme avancer jusqu’à moi. Ses yeux sont vissés aux miens. Nous nous dévorons presque du regard. Je n’ai qu’une seule envie là, maintenant : C’est de l’emmener dans notre lit et de l’aimer toute la nuit, recto verso.

-         Arrête de baver frangin !

-         Je t’emmerde Kevin. Laisse-moi admirer mon épouse. Tu ne la trouves pas belle ?

-         Elle est magnifique je l’avoue. D’ailleurs je me demande comment est-ce que tu as pu avoir une femme comme elle.

-         Kevin, sur la vie de ma mère après mon mariage je te défonce sur le tatami.

-         Ce n’est pas parce que tu as retrouvé l’usage de tes jambes que tu es…

-         Un lion reste un lion frère, même affamé.

-         Elle est là mec, récupère ta femme et soyez heureux.

Putain ! Ces mots m’atteignent au plus profond de mon cœur. Kevin et moi nous faisons une accolade digne de mâles virils que nous sommes puis je tends la main à Lili qui n’hésite pas une seule seconde.

-         Mon garçon. Lili est la meilleure amie de ma fille de ce fait elle est comme ma fille. Je te donne sa main à la seule condition que tu prennes soin d’elle.

-         Au péril de ma vie monsieur.

-         Bien. Sois heureuse ma fille.

-         Merci mon oncle.

Je ne désire qu’une seule chose, là, maintenant. C’est que le prêtre en finisse au plus vite pour que Lili et moi nous en allions. La veille a eu lieu notre mariage civil dans notre appartement. Le maire de la commune du plateau s’est personnellement déplacé pour célébrer notre union. Ce fut une magnifique cérémonie. Et ma petite poupée a tenu à ce que nous nous marions également à l’église chose que je ne pouvais lui refuser. Et nous voici, agenouillés devant l’autel écoutant les bénédictions du prêtre, sous le regard admiratif de nos proches. Nos yeux ne se quittent pas une seule seconde. Que j’aime cette femme.

-         Bouadi Liliane, acceptes-tu de prendre Mike Ibara pour époux ? De le l’aimer et de lui rester fidèle jusqu’à ce que la mort vous sépare ?

-         Oui je le veux. Répondit Lili en plongeant son regard plein d’amour et de tendresse dans le mien.

-         Mike Ibara, acceptes tu de…

-         Oui j’accepte de prendre pour épouse ma p’ptite poupée adorée, de l’aimer, de la chérir, de lui faire plein d’enfants avant et jusqu’à ce que la mort nous sépare.

Plongé dans la contemplation de la sublime femme qui est désormais mon épouse, je n’entends presque pas la foule qui s’esclaffe.

-         Je t’aime bébé. Murmuré-je.

-         Je t’aime aussi. Articule-t-elle

-         A présent veuillez vous échanger vos anneaux.

Emy, nous apporte les anneaux, sa fille dans les bras. Je jette aussitôt mon regard sur le ventre de Lili et j’ai hâte d’accueillir mes petits anges. Lili prend l’un des anneaux, et le passe à mon doigt.

-         Mike, accepte cet anneau, signe de mon amour et de ma fidélité.

-         Lili, accepte cet anneau, signe de mon amour et de ma fidélité.

Sourires jusqu’aux oreilles nous nous dévorons du regard attendant que le prêtre conclue.

-         Vous êtes à présent mari et femme devant Dieu. Partez dans la paix du seigneur et soyez bénis.

-         Puis-je  embrasser la mariée mon père ?

La salle se remet à rire tandis que je soulève le voile de ma femme. Et avec tout l’amour du monde, je l’embrasse. Des sons de réjouissance suivis d’acclamations  et des sifflements s’élevèrent dans l’église. A ce moment-là je pouvais lire le bonheur dans le sourire de Lili. Et ma seule pensée en cet instant c’est que jamais je ne voudrais voir de la tristesse sur son visage.

 

Epilogue

 

-         Pourquoi ne m’as-tu pas prévenu avant ?

Je sors en trombe du bureau renversant mon fauteuil au passage. Le portable toujours collé à l’oreille, je passe en coup de vent devant ma secrétaire ébahie.

-         J’arrive tout de suite. Dis-je en faisant irruption dans le bureau de Kevin.

-         C’est l’heure. M’écrié-je avant de ressortir sans attendre.

Kevin me rejoint en un rien de temps au parking. Je grimpe au volant tandis qu’il prend place sur le siège passager.

-         Surtout reste calme. Me dit-il les yeux rivés sur la route.

Je ne réponds rien me contentant de conduire comme un malade. Putain ! J’aurais voulu l’emmener personnellement à la clinique. Pourquoi a-t-il fallu que ce soit précisément aujourd’hui alors que je devais me rendre au bureau. J’en avais que pour deux heures au maximum. Deux putains d’heures bon sang ! Ces gamins se sont abstenus de montrer le bout de leurs nez tout le temps où je suis resté à la maison. Cinq mois ! Cinq mois que je ne quitte pas Lili une seule seconde. Et aujourd’hui… Fais chier !

-         Détend toi Mike.

-         Putain, tu vas me lâcher ! Aboyé-je.

-         Bah non, je ne te lâcherai pas tant que tu ne te seras pas calmé.

-         Ma femme est sur le point d’accoucher je te rappelle.

-         Oui, je sais. Mais ce n’est pas une raison pour nous tuer tous les deux. Alors vas-y doucement avec l’accélérateur ou je prends le volant.

-         Je t’emmerde Kevin !

Je bondis hors de la voiture une fois garée. J’ai le cœur qui ne cesse de tambouriner tellement je suis nerveux. Je fonce en direction de la salle d’attente. Tom est assis, les mains sur le visage. Ça fait un bien fou de savoir que je ne suis pas le seul à être nerveux.

-         Oh Dieu merci Mike, tu es arrivé. Je n’en peux plus d’attendre.

-         David est à l’intérieur?

-         Oui avec le gynécologue.

Je pose la main sur l’épaule de Tom afin de le rassurer. Oui, tout ira bien. Deux heures plus tard, nous n’avons toujours pas de nouvelles. N’y tenant plus, je me dirige à grand pas vers la salle d’accouchement.

-         Mike ? Me hèle Kevin.

-         Quoi ? Je veux savoir ce qui se passe putain ! Ils y sont depuis plus de deux heures.

-         Je t’en prie attend que…

Kevin s’interrompt subitement. Le bruit de la porte m’alerte et lorsque je me retourne, je vois David qui arbore un sourire jusqu’aux oreilles. Sans perdre une minute, je me précipite dans la salle la joie au cœur. Mes enfants sont nés. Lili est allongée sur le lit, épuisée mais radieuse. J’avance jusqu’à elle puis lui prend la main. Lentement, elle ouvre les yeux et se met à pleurer quand elle me voit.

-         J’espère que ce sont des larmes de joie p’tite poupée.

-         Et comment ! Rétorque-t-elle entre deux rires.

Je pose un baiser sur son front puis sur ses lèvres.

-         Merci petit ange pour ces deux merveilleux cadeaux.

Lili hoche juste la tête et lâche deux larmes. Les infirmières tenant nos deux enfants s’approchent et me les présentent. Je suis émerveillé devant tant d’innocence et de douceur. Putain, j’ai des larmes qui me piquent les yeux. Lorsque je tente de toucher la petite main de la fillette, ce bout d’chou, elle s’agrippe aussitôt mon doigt. L’effet que ça me fait ! Purée.

-         Nous allons leur faire prendre un bain et vous les amener dans la chambre de repos.

-         Faites vite s’il vous plait. Je voudrais les prendre dans mes bras.

L’infirmière me sourit en guise de réponse. Encore sous l’effet de l’émotion je les regarde s’éloigner.

-         Ils reviendront très vite, ne t’en fait pas. Me dis gentiment Lili.

-         Les as-tu pris dans tes bras.

-         Oui, dès qu’ils sont sortis. C’était merveilleux mon amour. J’aurais voulu que tu sois là.

Je suis déçu de n’avoir pas assisté à tout cela mais je suis tout de même heureux de les savoir tous les trois en bonne santé.

-         Je t’aime p’tite poupée et je t’aimerai jusqu’à la fin de ma vie.

-         Je t’aime aussi mon amour.

Une fois encore j’unis mes lèvres aux siennes dans un tendre et long baiser avant qu’une infirmière ne vienne conduire Lili dans sa chambre. A cet instant précis, en regardant Lili s’éloigner je me remémore nos retrouvailles, nos disputes, nos ébats et toutes ces choses horribles que nous avons traversées. Puis je revois mes enfants, je revois Lili, je revois Kevin et je revois mes parents. Même si, ces derniers ont divorcé ils gardent de bonnes relations. Mon père et moi avons pu pardonner mère. Et j’ai même été sur la tombe de Luc pour le remercier. Car, c’est en partie grâce à lui que Lili est désormais ma femme et c’est aussi grâce à lui si je suis encore en vie. Finalement, je crois que Dieu ne m’as jamais abandonné. Il a mis sur mon chemin cet ange magnifique pour éclairer cette vie sombre qui autrefois était la mienne.

-         Tu viens Mike ?

-         Oui p’tit ange.

 

Fin.


Hello mes belles. Ici prend fin notre longue aventure. Encore désolée pour toutes ces fois où vous avez dû attendre encore et encore. J'espère de tout coeur que vous ne m'en voulez pas. Voilà! J'aimerais avoir vos impressions vis-à-vis de Facette obscure s'il vous plait. Bizbi mes belles.

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