CHAPITRE 43: IGNORÉ
Write by L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 42 : IGNORÉ
**LESLIE OYAME**
Voix d’homme : Monsieur Arsène ?
Nous nous sommes tous retournés pour tomber sur un jeune homme souriant dont le visage a tout de suite arboré une expression de surprise lorsque ses yeux ont croisé les miens. Mon cœur a raté un battement dans ma poitrine, ce n’est pas possible.
Arsène : (Souriant) Loyd, comment vas-tu ?
Nous venons de croiser mon petit frère. Il me fixe avec des yeux surpris et je sens qu’il s’apprête à prononcer mon prénom mais je le devance.
Moi : (À Arsène) Bébé, c’est qui ?
Il a un mouvement de recul et arque un sourcil.
Arsène : C’est Loyd Mbazogho, le jeune homme dont on parlait la dernière fois pour qui tu m’avais demandé de me porter garant et le prendre sous mon aile.
Moi : Ah d’accord.
Arsène : Loyd, Leslie ma petite amie dont je t'ai parlé et bientôt ma femme.
Il est resté à me fixer dans les yeux.
Moi : (Lui tendant la main) Je suis ravie de faire votre connaissance Loyd. J’espère juste que vous saurez profiter de la chance qui vous a été offerte.
Il a regardé ma main que je lui tendais pendant un moment avant de la prendre et la serrer en disant simplement.
Loyd : Merci.
Aimé : Maman c’est ton frère ?
Mon cœur a raté un battement, ça c’est quelle question ?
Moi : (Le regardant) Pourquoi tu demandes ça mon chéri ?
Aimé : Parce que vous vous ressemblez.
Les autres : C’est vrai.
Moi : Ah bon ?
Eux : Oui.
Arsène : (Souriant) Je te l’avais dit non, que tu avais plusieurs traits avec ce jeune homme.
Moi : C’est une coïncidence car non, (levant les yeux sur lui et lui et il en fait autant) Ce n’est pas mon frère, je n’ai pas de frère.
J’ai pu voir un trouble dans ses yeux quelques secondes qu’il a fini par masquer.
Arsène : Ce sont simplement des sosies. Le sosie de votre mère c’est ce jeune homme.
Eux : D’accord.
Arsène : (À Loyd présentant les autres) Là tu as ma petite sœur Lucia et ces trois là ce sont nos enfants, Lucrèce, Aimé et Amour.
Eux : Bonjour monsieur.
Loyd : Bonjour.
Son regard s’est attardé sur Lucrèce avant qu’il ne le repose sur moi. Il doit certainement se demander comment ça se fait que j’ai une fille de cet âge vu que la dernière fois qu’on s’était vu il y a 7 ans maintenant j’étais enceinte et je n’avais aucun enfant avant ça.
Arsène : Tu es venu faire quelques achats ?
Loyd : Je suis venu aider ma sœur à faire quelques courses.
Arsène : Et où est elle ?
Loyd : En pharmacie, elle récupère des médicaments pour notre père qui est souffrant actuellement.
Moi : (Dans ma tête) Il est encore vivant celui là ?
Arsène : J’espère que tout ira mieux pour lui.
Loyd : Je l’espère aussi.
Arsène : Bon, nous on va s’en aller, passe un bon week-end et on se voit lundi au bureau.
Loyd : Merci monsieur, passez également un bon week-end.
Les enfants : Au revoir.
Loyd : Au revoir.
Nous avons tourné les talons et nous sommes partis jusqu’à la voiture. Nous avons chargé les articles dans le coffre avant que je ne revienne avec le caddie pour le laisser à l’entrée du magasin. Il se tenait toujours là debout et me fixait. Je suis passée devant lui en silence, à mon retour il m’a interpellé.
Loyd : Ya Leslie ?
Moi : (Le regardant avec le visage dur) N’essaie plus jamais de l’appeler ainsi tu comprends non ? Plus jamais de ta vie. Quand tes parents me jetais hors de la maison enceinte, je n’ai pas vu ton petit doigt venir ramasser mes affaires. Tu as préféré soutenir ta sœur alors tu n’as qu’à continuer. Tu travailles aujourd’hui, tant mieux mais si tu essaies d’ouvrir ta bouche pour dire quoi que ce soit à mon homme sur tes maudits parents et toi-même, il faudra dire adieu en même temps à ce travail car ce que je vais te faire, toi-même tu sais très bien de quoi je suis capable, je n’ai pas besoin de te faire un dessin. Adieu.
J’ai continué mon chemin et je suis allée monter dans la voiture de mon homme qui m’attendait. Il a démarré et nous sommes partis de là pour la maison. Nous avons déchargé les courses et déposé au salon avant que je ne me retire dans ma chambre puis dans le toilette que je ferme de l’intérieur. Je pose ma main sur ma poitrine et je respire fort par la bouche afin de faire redescendre la pression.
Moi : (Me parlant à moi-même) Ne pense plus à ces gens, vous n’avez plus rien en commun et ils n’existent plus pour toi. Tu n’as pas de famille, ta famille c’est Arsène et les enfants, c’est tout. Tout le reste n’a qu’à aller au diable.
Arsène : Ma Douce ?
Moi : Oui ?
Arsène : Tu es dans le toilette ?
Moi : Oui, je me soulage.
Arsène : D’accord. Je t’attends pour ranger les choses.
Moi : Ok.
J’ai fait encore une minute enfermée avant de tirer la chasse et me laver les mains et le visage. Quand je suis sortie de là, j’allais beaucoup mieux. Je suis donc allée m’occuper de ma maison et ma famille…
**LOYD MBAZOGHO**
Je suis resté figé depuis le départ de Ya Leslie incapable de dire un mot ou de faire quoique ce soit. J’ai l’impression de m’être pris non seulement une claque en plein visage mais aussi une douche froide.
Lauria : Loyd ?
Moi : (Me tournant vers elle) Oui ?
Lauria : C’est bon. On peut y aller.
Moi : (Sortant de ma léthargie) Tu as pu avoir tous les médicaments ?
Lauria : Non, seulement la moitié. L’argent n’était pas suffisant.
Moi : Je verrai comment prendre ça d’ici le 15 car j’aurais ma quinzaine.
Lauria : Ok.
Moi : Tu vas encore prendre autre chose où on peut y aller ?
Lauria : On y va. L’argent que je voulais acheter les compotes de Princia est aussi parti dans les médicaments de papa. Princy viendra encore se fâcher le soir.
Moi : Je vais voir comment je vais chercher à rendre ça.
Nous sommes allé prendre un taxi pour l’échangeur de Nzeng puis le bus pour dragage. J’ai payé et nous sommes descendus à la maison. Une fois non loin de la maison, nous avons vu nos deux grands frères assis dans un bar en train de boire les bières complètement bourrés et raconter des conneries comme d’habitude. Ils ont l’argent pour s’acheter des bières mais rien pour se cotiser et acheter les médicaments du vieux, la nourriture à la maison et même pour nourrir les filles qu’ils ont pris pour venir mettre à la maison ainsi que leurs enfants. On ne perd pas notre temps à parler avec eux et on passe tout droit à la maison où on trouve maman et ses belles filles assises devant la porte à raconter en mangeant des morceaux de pain au chocolat avec les laits caillés. Les enfants sont là en train de traîner depuis le matin dans des vêtements sales, il n’y a personne pour les laver. Même les deux enfants de Lauria qu’elle a déposé ici tout à l’heure quand on partait chercher les médicaments sont maintenant bien sales. La petite dernière de Lauria qui a 17 mois a fait caca dans la couche mais personne n’a enlevé. Comme on est déjà habitué, on ne parle même pas.
Maman : Vous avez pu avoir les médicaments de votre père ?
Lauria : (Nettoyant la petite) Seulement la moitié, l’argent n’était pas suffisant.
Maman : Ah, mais Princy n’a pas donné ? Tu ne lui as pas montré l’ordonnance .
Lauria : Je n’ai pas envie de parler maman pardon. Je t’ai déjà dit qu’on a pris la moitié c’est tout. Loyd, va donner les médicaments à papa.
Je suis rentré dans la maison et je trouve le concerné malade, en train de fumer une cigarette et boire une bouteille de regab tout en cochant ses numéros de loto.
Moi : (Soupirant) Papa franchement ça commence à bien faire. Ou tu suis le traitement ou tu ne suis pas. On ne peut pas t’interdire une chose à l’hôpital pour ta propre santé et dès qu’on tourne le dos deux minutes tu reprends tes choses. On ne va pas passer toute notre vie à dépenser sur tes médicaments alors que toi-même tu ne fais aucun effort. Regarde tout l’argent qu’on avait mis de côté pour refaire la maison est partie dans tes ordonnances. Voilà le petit argent que Lauria a pris pour sa tontine qu’elle voulait acheter son terrain, c’est fini. Lauria a perdu son travail et actuellement Princy a de problème financier mais quand on te parle tu fais comme si tu ne voyais et n’entendais rien.
Papa : Ce n’est pas parce que c’est vous qui payez les choses ici que vous allez commencer à monter sur ma tête. Ta sœur et toi je ne vous ai rien demandé. Si vous ne voulez pas m’acheter les médicaments, laissez.
Je l’ai regardé avant de déposer le sachet de médicaments devant lui et partir m’asseoir derrière la maison. Il y a des jours où quand je regarde ma famille j’ai l’impression qu’on est maudit, plus les années passent et plus ça s’accentue. Ya des jours où je repense aux paroles de ya Leslie et des fois je pense que c’est elle qui avait raison. Quand elle se fâchait avec les parents et qu’elle leur disait des mots durs, on disait qu’elle était impolie et manquait du respect à tout le monde mais les gens de cette maison peuvent rendre quelqu’un fou. Tu ne peux pas avancer dans la vie, tu fais un pas en avant pour quatre pas en arrière. Rien de ce que tu veux entreprendre ne marche. On a beau lutté mais rien.
Lorsque j’ai eu mon bac il y a 6 ans, le mari de Lauria, Princy avait décidé de me payer les études. Comme ils venaient de se marier et que Lauria avait emménagé chez lui, elle avait décidé de m’emmener avec elle pour l’aider et la vérité c’est qu’elle ne voulait pas me laisser ici avec mes parents. Les trois premières années tout allait bien et j’ai même eu ma licence. Lauria aussi a fini son master et son mari lui a trouvé un travail dans une société qui fait dans la logistique. Entre temps je faisais des petits business histoire de ne pas trop dépendre financièrement d’eux vu que c’était Lauria qui s’occupait à 100% des parents, de nos grands frères et des enfants qu’ils étaient en train de faire. Ça a commencé à créer des tensions dans leur foyer parce que Princy se plaignait que Lauria dépensait son argent sur sa famille et même ce qu’il mettait de côté pour faire des projets elle prenait aussi parce que l’état de santé de papa commençait à vaciller. De dispute en dispute, j’avais commencé à me sentir mal à l’aise dans leur maison et donc j’avais décidé de revenir à la maison.
Quand je suis revenu ici, tous mes petits business sont tombés, à l’école ça n’allait plus et j’ai commencé à sombrer dans l’alcool comme mes frères et j’ai fait trois mois à la maison. Un jour pendant que je marchais dans la rue à la recherche de je ne sais pas quoi parce qu’il m’arrivait de marcher comme ça comme un vagabond sans destination, un homme m’avait arrêté dans la rue et m’avait dit que notre écran est quitté et s’il ne revient pas, la situation ira de mal en pis pour ma famille puis il m’avait dit de chercher ma sœur. Je n’avais pas compris ce que cela voulait dire et j’étais retournée à la maison. La même nuit dans mon sommeil, j’avais rêvé que j’étais assis dans un bar avec mes parents et mes frères, la gérante venait de déposer deux casiers de bières devant moi et elle avait décapsulé 5 bouteilles en me disant de boire vite pour rattraper mes grands frères et mon père qui avaient déjà vidé plusieurs. J’avais attrapé l’une des bouteilles et quand je voulais la boire quelqu’un m’avait arraché la bouteille des mains avant de me gifler au visage. Quand j’avais levé mes yeux pour regarder ya Leslie se tenait devant moi bien furieuse.
Ya Leslie : (En colère) Imbécile Loyd, tu comprends non, tu es un Imbécile. Je t’avais dit quoi ? Hein ? Je ne t’ai pas dit que je ne veux pas voir tes pieds dans un bar, chien. Tu fais quoi avec ces gens ?
Moi : (Tenant ma joue) C’est papa qui m’a emmené ici.
Ya Leslie : (Me donnant une autre gifle) Je ne t’ai pas dit de refuser de suivre tes parents dans leurs choses, je ne t’ai pas dit ça ? Lève toi rapidement de là et tu sors d’ici.
La gérante : Il ne peut pas sortir sans boire ses casiers, on a acheté ça pour lui et
Elle n’avait pas fini de parler que ya Leslie l’avait poussée avant de renverser la table et tout ce qui s’y trouvait. Elle m’avait attrapé par l’oreille et m’avait tiré pour me faire sortir du bar avant de me balancer dehors.
Ya Leslie : (Toujours fâchée) Je vais encore voir tes sales pieds là dans un bar et je viendrai te tuer de mes propres mains, chien. J’ai souffert avec toi cadeau ? Fous le camp de là et si demain tu ne retournes pas à l’école pour me finir ce que tu as commencé tu sauras la vie, imbécile.
J’étais resté assis par terre en train de la regarder. Elle avait ramassé un gros caillou pour me le lancer et je m’étais levé pour fuir. C’était ainsi que je m’étais réveillé en sursaut. C’était pourtant un rêve mais le matin j’avais des traces de doigts sur le visage comme si on m’avait giflé pour de vrai. J’étais descendu du lit et j’étais retourné à l’école en même temps, tous les problèmes que j’avais là-bas avaient tout d’un coup été résolu et j’ai appris un peu plus tard que le foyer de Lauria aussi s’était arrangé, elle venait même de découvrir une grossesse. On a continué la vie comme ça et j’ai cherché à faire des stages un peu partout pour gonfler mon CV, mais à chaque fois, je faisais bonne impression aux gens mais on ne me rappelait pas soit parce que je n’avais aucun support pour m’appuyer soit parce que mon dossier disparaissait dans les entreprises où je postulais, les problèmes de Lauria ont repris parce qu’elle a perdu le travail l’année dernière, son type aussi a des problèmes dans son lieu de travail, les gens lui mettent les bâtons dans les roues pour l’évincer mais il est en train de lutter. Tout ce qu’il fait, semble être bloqué et il se dispute de plus en plus avec Lauria. Elle me disait dernièrement que la mère de Princy est allée consulter pour voir ce qui ne va pas avec son fils et on lui a dit qu’il a été attaché par une femme, donc il soupçonne Lauria de l’avoir fait.
Quand tu laisses nos propres problèmes pour te tourner vers nos parents, c’est même encore plus grave. Plus les années passent et plus mes parents font des choses qui m’énervent à un point mais je ne veux pas parler parce que j’évite les malédictions. Ya Léandre et ya Ludovic je ne sais pas pourquoi ils sont venus au monde, tout le monde se bat pour faire quelque chose de leur vie mais eux rien. J’avais acheté une puce airtel Money pour que ya Léandre fasse même cette petite activité et aussi le flash, il a bu tout l’argent là et est même allé jusqu’à vendre la puce. J’ai pris ya Ludovic et je l’ai emmené chez un grand qui répare les appareils pour apprendre là-bas parce qu’il nous avait dit que c’était ce qu’il voulait faire quand sa go avait accouché de leur deuxième enfant, il est parti volé l’argent du pauvre monsieur et est allé boire avec son père et son frère, c’est moi qui ai remboursé. Le business des pochettes des téléphones et protèges écran que je faisais, ils m’ont aussi fait tomber. Lauria avait acheté une débroussailleuse ici pour qu’ils utilisent, deux semaines et ça s’est cassé. Rien ne fonctionne avec eux vraiment rien. Et les femmes aussi qu’ils vont ramasser, je ne comprends même pas la mal chance que c’est, mais ce sont des femmes qui sont que comme notre mère c’est-à-dire qui ne savent rien faire et ne font rien de leurs vies. Même de leurs enfants, elles ne s’en occupent pas. Si je ne les lave pas ici le matin avant de partir ou le soir en rentrant, ils vont rester sales comme ça pourtant leurs mères sont là. Il y a des jours où j’ai envie de partir mais pour aller où ? Qui s’occupera de mes 3 neveux ? Et mon père ? Et ma mère ? Je suis bloqué ici.
Pour ce qui est du travail où j’ai été pris, je ne saurais dire si c’est mystique ou non mais avec la découverte que j’ai faite aujourd’hui, je crois que oui. J’ai reçu le nom de l’entreprise là dans mon rêve, ça faisait déjà beaucoup d’endroits où j’avais déposé le dossier sans qu’on ne me rappelle. Il y a trois semaines, j’étais endormi dans ma chambre qui était l’ancienne chambre des filles. Je dormais quand j’ai été secoué sur mon lit. La personne m’a vraiment secoué avec brutalité. Quand je me suis réveillé c’était ya Leslie, après je me suis dit que ça toujours été comme ça même quand j’étais petit, elle me réveillait toujours avec la violence pour me gronder à cause d’une bêtise que j’avais faite ou quand j’étais en retard pour aller à l’école. Elle se tenait debout avec le même visage amarré que la dernière fois qu’elle m’avait sorti du bar.
Moi : Ya Leslie, je te jure que je ne suis plus retourné là-bas. Tu peux même demander aux voisins, je ne suis plus parti au bar. Je suis retourné à l’école comme tu as dit voilà mon diplôme. Je suis en train de chercher le travail.
Ya Leslie : (Après un moment à me regarder avec le visage amarré) Tiens. Mais je te dis déjà que je ne reviendrai plus ici, c’est la dernière fois que tu me vois. À partir d’aujourd’hui, tu vas te débrouiller tout seul.
Elle m’avait balancé un dossier avec le nom d’une entreprise dont j’avais déjà entendu parler mais où je n’avais jamais pensé à aller déposer mon dossier parce que c’était une grande boîte où un sans nom ni expérience comme moi ne pouvait espérer être pris.
Moi : (La regardant) C’est quoi ?
Ya Leslie : C’est ton dossier, va déposer ça là-bas. Si tu ne pars pas c’est ton problème mais je t’ai dit que c’est la dernière fois, je ne reviendrai plus ici.
Quand je me suis levé le lendemain, je suis allé déposer mon dossier et on m’a appelé quelques jours après pour un entretien. Sur place, après avoir discuté avec le recruteur, moi-même j’ai su qu’il n’y avait aucune chance qu’on me rappelle pour ce poste et le monsieur ne me l’a pas caché. C’était un poste important et je n’avais aucune expérience. Il m’a dit qu’à moins que je trouvais quelqu’un pour me parrainer au sein même de la boîte, ce n’était pas possible. Je connaissais qui là-bas pour me faire parrainer ? Je suis rentré à la maison en mettant une croix dessus. Quelle ne fut pas ma surprise de recevoir un message à 22h me disant de me pointer le lendemain à 7h30 ? Je suis allé et là, on m’annonce que j’ai été retenu pour le poste car quelqu’un à l’intérieur a soutenu ma candidature et a accepté d’être mon parrain. On m’a présenté au monsieur et je ne l’avais jamais vu de toute ma vie. Lorsque l’on s’est retrouvé tout les deux, je me suis même agenouillé devant lui pour le remercier mais il m’a dit de remercier sa petite amie car c’est elle qui l’a convaincu de me donner une chance. Je ne connaissais pas cette femme mais je lui étais reconnaissant. J’ai commencé à travailler le jour même car on m’a pris à l’essai. Monsieur Arsène est un type bien qui m’apprend des choses tout en essayant de me laisser autonome. Voici aujourd’hui j’apprends que sa petite amie n’est personne d’autre que Leslie ma grande sœur qui m’avait donné un dossier dans mon rêve en me disant d’aller postuler dans cette société. Est-ce une coïncidence ?
Lauria : (Me sortant de mes pensées) Loyd je suis en train de rentrer à la maison. Papa a bu les médicaments ?
Moi : Je ne sais pas. J’ai posé ça sur la table avant de venir m’assoir ici. Il était encore en train de boire et fumer.
Lauria : Ça ne me regarde plus. En tout cas ses médicaments sont là. Viens m’accompagner à la route avec les enfants.
Je me suis levé et j’ai soulevé la petite, elle a pris le garçon par la main et nous sommes sortis après qu’elle ait dit au revoir à tout le monde. Nous avons marché en silence jusqu’à la route.
Moi : J’ai vu ya Leslie.
Elle s’est arrêtée pour me regarder.
Lauria : (Après un moment) Tu l’as vu où et quand ?
Moi : Aujourd’hui quand on était en Mbolo. C’est elle la petite amie du monsieur qui a accepté de devenir mon parrain. Quand je l’ai vu au moment où je t’attendais , je suis allé vers lui pour le saluer et il était avec ya Leslie. Il m’a dit que c’est elle sa petite amie.
Lauria : (Après un moment) Elle a dit quoi ?
Moi : Elle a fait comme si elle ne me connaissait pas.
Lauria : Hein ?
Moi : Tu as bien compris. Ya Leslie m’a ignoré…