CHAPITRE 44: MÈRE DE FAIT.

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 44 : LA MERE DE FAIT

(Non, Jola n'est pas tirée d'affaires, elle est juste têtue)


**LOYD MBAZOGHO**

Moi : J’ai vu ya Leslie.


Elle s’est arrêtée pour me regarder.


Lauria : (Après un moment) Tu l’as vu où et quand ?

Moi : Aujourd’hui quand on était en Mbolo. C’est elle la petite amie du monsieur qui a accepté de devenir mon parrain. Quand je l’ai vu au moment où je t’attendais , je suis allé vers lui pour le saluer et il était avec ya Leslie. Il m’a dit que c’est elle sa petite amie.

Lauria : (Après un moment) Elle a dit quoi ?

Moi : Elle a fait comme si elle ne me connaissait pas.

Lauria : Hein ?

Moi : Tu as bien compris. Ya Leslie m’a ignoré. Elle a fait comme si elle ne me connaissait pas et quand j’ai essayé de lui parler quand elle était seule elle m’a dit de l’oublier et de faire comme si elle n’existait pas.

Lauria : Elle est toujours fâchée contre nous ?

Moi : Oui.

Lauria : Mais c’est elle qui t’a trouvé le travail n’est-ce pas ?


Lauria est au courant de la façon dont j’ai trouvé le travail, je lui avais raconté ça.


Moi : Oui. C’est elle qui avait dit à son chéri de me prendre. 

Lauria : Si elle a fait ça, ça veut dire qu’elle n’est plus beaucoup fâchée. Essaie de découvrir où elle habite.

Moi : Elle m’a dit de rester loin d’elle et de ne pas dire à son gars qu’on se connait sinon je vais perdre mon travail. 

Lauria : Elle t’a déjà repris un jour ce qu’elle t’a donné ?

Moi : (Silence)

Lauria : Ou bien c’est aujourd’hui que tu as oublié ta sœur ? Je ne t’ai pas dit d’aller parler avec son gars mais de découvrir où elle habite.

Moi : Pour faire quoi ?

Lauria : Quand on avait décidé de la chercher l’année dernière c’était pourquoi ?

Moi : (Silence)

Lauria : Voilà. Découvre et tu viens me dire on va partir la voir.

Moi : Et si elle nous chasse ?

Lauria : On retourne toujours jusqu’à ce qu’elle nous accepte.

Moi : Ok. 

Lauria : Arrête moi le taxi et je vais m’en aller.


Je me suis approché de la route et j’ai arrêté un taxi pour demander sa destination, il a accepté, elle est montée et ils sont partis. Je suis redescendu à la maison et je suis directement allé m’enfermer dans ma chambre. Je suis monté sur le lit et j’ai pris la photo qui était à côté dans laquelle Lauria et moi étions au restaurant avec ya Leslie et ya Kelly, ya Leslie venait de toucher son premier salaire et elle nous avait tous emmené au restaurant. Ya Kelly avait son appareil photo et elle nous avait filmé tout les trois. Comme la photo était jolie, on l’avait développée et encadrée. Je la regarde pendant un moment avant de la déposer et m’allonger sur le lit en regardant les tôles, je ne dis pas le plafond parce qu’il n’y en a pas, c’est directement la toiture et je peux même apercevoir le ciel par les trous qui sont là vu que la toiture n’est plus en bon état. Très vite j’ai replongé dans mes pensées et j’ai repensé à ma vie d’avant. 

Quand j’étais petit et ce jusqu’à mes 12 ans, je pensais que mes parents étaient nos grands parents à Lauria et à moi et que notre mère c’était ya Leslie, c’était elle d’ailleurs que j’appelais maman, jusqu’à ce que je comprenne qu’il soit humainement impossible qu’elle puisse nous mettre au monde étant donné qu’elle n’avait que 2 ans d’écart avec Lauria et 6 ans avec moi. On ne pouvait pas tomber enceinte à 2 ans et encore moins à 6 ans donc elle n’était pas notre mère. Pourquoi alors cette confusion ? Et bien parce que c’est elle qui s’était toujours présentée comme telle à travers les actes qu’elle posait. Nos parents étaient là mais comme toujours ils ne faisaient rien. Quand mes parents se levaient le matin, ils venaient s’asseoir au salon pour raconter ou ils sortaient tous les deux pour ne rentrer que le soir. Parfois quand ils gagnaient au loto, ils ramenaient à manger et si ce n’était pas le cas, on devait se débrouiller tout seul. C’était ya Leslie qui plantait ses choses derrière la maison qui nous faisait manger avec et c’était aussi elle qui s’occupait de nous. 

Pour l’école, je me rappelle que j’avais commencé à y aller à l’âge de 7 ans parce que mes parents, que je pensais être mes grands parents disaient qu’ils n’avaient pas l’argent pour ça. Je me rappelle que c’était ce jour où ya Leslie s’était vraiment disputée avec eux pour la première fois, elle les avait tellement insulté que le lendemain, papa lui avait donné de l’argent avec la colère pour nous trois afin qu’elle aille nous inscrire à l’école. À partir de ce jour, elle avait complètement changé avec eux, les rôles avaient en quelque sorte changé. 

Elle était devenue en quelque sorte le chef de famille et avait pris la place de nos parents car ils ne voulaient pas prendre leurs responsabilités et même les deux plus grands c’était la même chose. Elle avait beau leur parler mais rien. Ils ne réagissaient que lorsqu’elle s’énervait vraiment avec eux, c’était là où on les voyait aller faire des petites bricoles pour ramener de l’argent mais cela ne durait jamais car au bout d’un ou deux mois, ils arrêtaient tout pour reprendre leurs discours, oh le pays est dur, oh l’État ne nous aide pas, oh y a pas les opportunités et ils partaient s’asseoir avec papa et maman dans les bars ou devant les kiosques des lotos pour parier car d’après eux c’était le seul moyen qu’ils avaient de s’en sortir. 

Je me rappelle que ya Leslie était tellement en colère contre eux que des fois elle nous interdisait de rester à côté d’eux Lauria et moi pourtant on était dans la même maison. Quand on revenait de l’école , elle nous enfermait dans la chambre pour ne pas rester à écouter les histoires que nos parents racontaient de peur que nous ne finissions comme eux. Des bons à rien et des charges pour l’humanité. Je me rappelle qu’elle n’aimait pas rester à la maison et préférait être chez les NGUEMA, quand elle était là-bas, elle était tranquille, elle avait l’air heureuse et riait beaucoup mais dès qu’elle rentrait à la maison, c’était une autre personne qui passait son temps à crier et s’énerver pour tout. Elle répétait sans cesse qu’elle allait trouver un moyen de se casser d’ici et lorsqu’elle le ferait, elle ne reviendrait plus parce qu’elle était fatiguée. À l’époque , bien que voyant certaines choses à la maison, je n’avais vraiment pas pris conscience de ce qu’elle vivait et même lorsqu’elle était partie louer, elle était toujours là et elle s’occupait toujours de nous même si elle le faisait après avoir beaucoup crié ou après un ou deux mois de silence. Aujourd’hui, je comprends ce qu’elle vivait, quand je repense à tout ce qu’elle a fait pour nous et ces réactions face à certaines choses à la maison, je me dis que c’est facile de porter un jugement quand on n’est pas à la place de quelqu’un, mais lorsque nous nous retrouvons assis sur sa chaise, nous comprenons vite que ce n’est pas donné à tout le monde d’occuper une certaine position, ça fait trois ans que je subis ça et je suis à bout. L’année dernière Lauria et moi avions décidé de chercher ya Leslie pour lui présenter nos excuses. La dernière fois qu’elle était ici et que papa l’avait chassée, on était dans les préparatifs du mariage coutumier de Lauria et comme à la rencontre d’avant, elle avait menacé Lauria et voulait même la pousser avec sa grossesse, on pensait qu’elle aurait toujours voulu gaspiller son mariage du coup, nous ne l’avons pas défendu et elle était partie. On espère juste qu’elle nous pardonnera même si je doute qu’elle le fasse avec ce qu’elle m’a dit aujourd’hui…


**LAURIA MBAZOGHO ÉPOUSE NZE**

J’arrive à la maison et je remarque la voiture de Princy dans le parking signe qu’il est déjà rentré. Il m’a dit qu’il partait chez sa mère car il y avait une réunion de famille là-bas, il n’a pas voulu que je l’accompagne, dernièrement il ne veut que je ne l’accompagne nulle part. J’ai l’impression que nous sommes arrivés au point où il me tolère uniquement dans sa maison à cause des enfants parce qu’en ce qui nous concerne, lorsqu’il ne me parle pas d’eux, notre conversation finit presque toujours en dispute. J’entre dans la maison et je le trouve assis devant la télévision en train de regarder un match et boire une bière. Ses enfants se précipitent sur lui et il les réceptionne. Il rit avec eux et leur demande s’ils vont bien et s’ils ont passé une belle journée.


Moi : Bonsoir Princy.

Princy : (Après m’avoir lorgné) Hum. 


Je n’en dis pas plus et je continue jusqu’à la chambre déposer mon sac et me changer. Je fais un tour à la douche pour me laver avant de revenir m’asseoir sur le lit vêtue de ma serviette. Je reste là pendant un moment et sans que je ne puisse le maîtriser, j’éclate en sanglots. Rien ne va dans ma vie, j’ai l’impression que plus le temps passe et plus les choses s’empirent. Le pire de tout ça c’est que je ne peux rien faire parce que je ne sais pas quoi faire. J’ai l’impression de faire des choses contre ma volonté, de ne pas pouvoir me contrôler. Dès que je commence une chose, je n’arrive pas à la finir. Tous les projets que j’avais avec Princy, tous sont tombés à l’eau parce que je n’arrive pas à suivre le programme établit. J’ai perdu mon travail à cause de ça aussi, je n’arrivais pas à finir les tâches qu’on me demandait d’accomplir et donc on a fini par me renvoyer. Je n’arrive à rien faire avec mon argent. Dès que je touche une somme, mon cœur chauffe et je pars donner à mes parents, je sais très bien qu’ils ne feront rien de bon avec mais je ne peux pas m’empêcher de le faire, c’est comme si je suis envoûtée. J’ai essayé de chercher de l’aide, une de mes collègues m’avait emmené chez un nganga et une autre m’avait emmené à l’église, on m’a dit la même chose, mon écran est quitté et s’il ne revient pas mes problèmes ne s’arrangeront pas. Je ne comprenais pas ce qu’il était en train de me dire jusqu’à ce que le prophète chez qui on était allé avec ma collègue me rappelle un des rêves que j’avais fait quelques années en arrière sans que je ne prête attention. 

Dans le rêve en question, j’étais à la maison avec Loyd dans la chambre que j’occupais et nous étions enfermés à l’intérieur. Les gens étaient dehors et cognaient avec force contre la porte pour nous faire sortir. À force de persévérance, la porte avait cédé et des gens qu’on ne connaissait pas étaient rentrés pour nous faire sortir de là et nous faire rejoindre le reste de la famille, il y avait mes parents, mes frères, leurs copines et un de mes neveux, le seul qui était né à l’époque , l’enfant de ya Ludovic. Ils étaient tous assis par terre en train de nettoyer le sol avec des mini ballets qui étaient incapables de nettoyer une grande surface donc c’était impossible qu’ils arrivent à finir de nettoyer toute la maison. On m’avait poussé et j’étais partie tomber par terre et un homme m’avait mis un ballet sur les bras. Seul Loyd n’avait pas eu de ballet car je m’étais réveillée en sursaut et il était encore debout. J’avais fait ce rêve, deux mois après mon mariage et je n’avait pas compris ce que ça voulait dire, le prophète avait dit que c’était là où mes problèmes ont commencé. Moi-même en faisant une rétrospective de ma vie, je m’étais rendue compte qu’effectivement c’était à partir de là que j’avais commencé à agir comme une personne qui ne réfléchissait plus par elle-même, j’avais commencé à faire des choses insensées et mes problèmes avaient commencé à tous les niveaux. Ça avait commencé petit à petit à se déclencher et plus les années avançaient plus c’était grave. J’avais demandé au prophète comment j’allais faire pour m’en sortir et il m’avait reposé une question en guise de réponse.


Prophète : (Me regardant) Qui est-ce qui vous avait mis dans cette chambre ? C’est cette personne qui a la réponse à votre problème.


J’étais partie de là-bas avec la tête qui cognait et quand j’étais rentrée à la maison pour réfléchir à tout ça, je m’étais rappeler que c’était ya Leslie qui nous avait mis dans cette pièce quand on était tous petits et c’était elle qui se tenait devant la porte. Il ne m’avait pas fallu longtemps pour comprendre que l’écran dont on me parlait c’était elle. Pour comprendre cette histoire, il faut revenir à plusieurs années en arrière. Quand je suis née et ce jusqu’à mes 4 ans, je pensais que j’étais la seule fille de mes parents, ma famille était bizarre parce que personne ne s’occupait vraiment de nous les enfants. Mes parents étaient là mais c’était comme s’ils n’étaient pas concernés. Celui qui faisait un petit effort, quand il n’était pas ivre, c’était mon grand père qui faisait les navettes entre Libreville et Minvoul où était sa femme, donc ma grand-mère. C’était quand même lui qui faisait quelque chose quand il était à Libreville. Puis un matin, il était parti précipitamment au village après avoir reçu un coup de fil où on lui disait que sa femme avait été retrouvée morte en forêt. Il avait fait deux semaines là-bas avant de revenir avec une fille que je ne connaissais pas mais qu’on m’avait présenté comme Leslie ma grande sœur, c’était elle qui était née avant moi et que ma grand-mère avait récupéré juste après que ma mère était sortie de l’hôpital avec elle. Ya Leslie ne parlait à personne et restait toute seule dans son coin. Pendant près de trois mois, elle n’avait parlé à personne, quand elle n’était pas enfermée dans la chambre, elle était derrière la maison en train de planter des choses en pleurant. La nuit aussi elle pleurait souvent dans la chambre et criait à des gens de laisser « Mema » tranquille avant de se réveiller en sursaut et pleurer encore. Un jour, pendant qu’on dormait, dans mon rêve, j’avais vu des gens venir à la maison pour prendre mon grand père, nous étions tous au salon sauf Leslie qui était enfermée dans une pièce. Les gens là s’étaient mis à parler et avaient demandé à mon grand père de nous donner à manger Loyd et moi, ils lui avaient donné une viande qu’il devait nous donner, le grand-père avait pris et avait soulevé Loyd qui rampait à côté pour le faire asseoir sur ses cuisses afin de le faire manger. Seulement quand il voulait le faire, ya Leslie était sortie de la chambre en colère et était venu arracher Loyd à mon grand père, elle avait menacé les gens qui étaient venus avant de m’attraper par la main et m’entraîner avec elle dans la chambre. C’était la première fois que je l’entendais parler et elle nous avait enfermé avec elle dans la pièce. Je m’étais réveillée le lendemain et c’était un rêve, pourtant deux jours plus tard des gens du village étaient venus à la maison pour chercher mon grand père et la scène que j’avais vu dans mon rêve s’était passé en pleine journée exactement comme j’avais vu dans mon rêve. Les gens là s’étaient fâchés et étaient partis au village avec le grand père, deux mois après, il était mort. 

En ce qui nous concerne Loyd et moi, depuis le jour où elle nous avait pris du salon jusqu’à ce que je tombe enceinte de Princy, nous avions été sous la responsabilité de Ya Leslie, c’est la raison pour laquelle, on avait plus peur d’elle que de nos parents parce que pour nous notre mère c’était elle. Elle se fâchait beaucoup et nous frappait souvent mal quand elle était en colère mais elle s’occupait de nous. C’était vrai qu’elle se plaignait aussi qu’elle n’allait pas le faire toute sa vie et que si on ne faisait pas des efforts elle allait nous abandonner mais bon on vivait comme ça et en dehors de son bruit qu’elle nous faisait et des injures qu’elle nous distribuait, nous n’avions jamais eu une quelconque pression d’ordre spirituel, nous ne savions même pas qu’il y avait un truc comme ça autour de nous. Tout allait bien jusqu’à ce que je rencontre Princy, mon mari.

J’étais en deuxième année dans une école supérieure et un week-end avec des amies, on avait fait une sortie à la plage. Lui aussi était avec des amis à lui et l’un d’entre eux avait fait signe à une amie en lui disant de me dire que je plaisais à son frère. Je lui avais dit de dire à son frère de venir me le dire en face. Quelques minutes après, Princy s’était présenté à moi vêtu d’une culotte qui lui arrivait au genou, une chemise à motifs courtes manches et des sandales aux pieds, je l’avais tout de suite trouvé beau et il l’était. 


Lui : (Débout près de ma table) Bonsoir les filles.

Nous : Bonsoir.

Lui : (À mes amies) Vous me permettez de vous enlever votre amie quelques minutes ?

Elles : Il n’y a aucun problème, si elle est d’accord.

Lui: (Me regardant) Puis-je te voir en privé stp ?

Moi : (Après quelques minutes) D’accord.


Je m’étais levée et nous avions décalé un tout petit peu du groupe.


Lui : Je m’appelle Princy.

Moi : Lauria.

Princy : Ravi de faire ta connaissance Lauria, comme tu sais déjà, parce que ton amie te l’a sans doute dit, je t’ai remarquée depuis que vous êtes arrivées et tu m’as tout de suite plu. Je ne me suis pas approché parce que je suis quelqu’un de timide. (Se grattant l’oreille ) Mon frère qui m’a vu te regarder depuis un moment à décider d’arrêter le supplice en venant te dire (souriant faiblement) son peureux de petit frère n’arrête pas de te regarder parce que tu lui plais mais il n’est pas assez courageux pour venir te le dire. 


J’avais souris en écoutant ses propos, il me paraissait être quelqu’un d’assez réservé, moi-même je l’étais aussi donc j’avais trouvé ça mignon. 


Princy : Tu peux me passer ton numéro afin que je puisse te contacter plus tard et que nous nous revoyons une prochaine fois ? Je n’aimerai pas t’hypothéquer étant donné que tu n’es pas seule et moi non plus, ce serait malpoli.

Moi : Ok. 


Je lui avais donné mon numéro qu’il avait enregistré en me disant qu’il devait me contacter après. On s’était séparé et chacun avait retrouvé ses gens. Lorsque j’étais rentrée à la maison le même soir, il m’avait appelé pour me demander si j’étais bien rentrée et si tout s’était bien passé pour moi. Après ma réponse, je lui avais retourné ses questions et la discussion était partie de là. On n’avait fait une heure de temps au téléphone avant qu’il ne m’écrive sur WhatsApp jusqu’à l’heure du coucher.  Les jours qui avaient suivi on s’était écrit, il m’avait dit que son nom complet était Nze Nze Princy qu’il avait presque 31 ans et travaillait à l’aéroport, il était le troisième et dernier enfant de ses parents. Ses aînés, une fille et un garçon, vivaient en Europe et il était rentré au pays depuis 5 ans. Je lui avais à mon tour parler de moi et de ma famille, le courant était passé. Il passait souvent me prendre au quartier pour me laisser à l’école et inversement, en plus des sorties au restaurant et autres. Au bout d’un mois, il m’avait dit qu’il voulait que je sois sa petite amie pour une relation sérieuse car il n’était pas là pour s’amuser, il voulait se ranger et ranger sa vie. Si je n’étais pas prête pour ça mieux on ne commençait rien car il ne voulait pas perdre son temps. C’était ainsi qu’il m’avait fait part de la relation avec son ex, une fille qu’il avait rencontré quelques jours après son retour de voyage, il m’avait dit qu’il avait aimé cette fille et pensait faire d’elle sa femme mais malheureusement c’était à sens unique et après avoir forcé les choses pendant 4 ans, ils s’étaient séparés en décembre, ça faisait donc deux mois qu’il était célibataire, il m’avait dit qu’il n’allait pas me mentir en me disant qu’il ne ressentait plus rien pour son ex mais il était prêt à construire quelque chose avec moi car ce qu’il éprouvait pour moi, grandissait un peu plus chaque jour. C’était ainsi qu’on s’était mis ensemble et après des examens médicaux qu’il m’avait suggéré de faire avec lui, on avait commencé à coucher ensemble. Il n’était pas mon premier gars, avant lui j’avais eu un gars quand j’étais en terminale mais le type m’avait rayé après l’obtention de notre bac, il m’avait dit qu’il n’était pas pour des relations à distance donc il valait mieux se séparer, il me l’avait dit la veille de son départ juste après m’avoir couché, j’avais tellement été touchée que j’avais décidé de rester dans mon coin en plus ya Leslie me menaçait à propos des études, sauf qu’avec Princy j’avais baissé ma garde et on avait commencé la relation. Il m’avait dit qu’il attendrait 6 mois et il viendrait se présenter auprès de ma famille mais malheureusement au bout du troisième mois, je m’étais retrouvée enceinte de lui et j’avais deux mois de grossesse. Je me rappelle que j’avais peur car je ne savais pas ce qu’il devait penser vu que c’était trop tôt et on n’avait jamais évoqué ce sujet, mais au-delà de ça, j’avais surtout peur de Leslie car je savais qu’elle devait me tuer, elle n'avait pas cessé de me mettre en garde sur ça et le fait que je ne devais même pas tenter de lui apporter ce genre de nouvelles. Du coup quand je l’avais su, j’avais cogité pendant deux semaines avant de lui dire et sa réaction avait été immédiate. Après m’avoir insulté au téléphone dans la nuit, elle était venue me frapper le lendemain matin avant de me dire que je devais me débarrasser de cette grossesse et m’avait donné 50 mille pour le faire. Si le lendemain, Princy n’était pas venu me chercher à l’école, je l’aurais sans doute fait car je ne voulais pas qu’elle fâche longtemps avec moi. Mais le samedi qui avait suivi il était venu sans même me prévenir et m’avait fait un message pour me dire qu’il était venu me chercher et était devant mon portail. Quand je l’avais rejoint dans la voiture, il avait tout de suite su que quelque chose n’allait pas.


Princy : Qu’est-ce qui se passe bébé ? Depuis quelques semaines, je te sens distante et tu n’arrêtes pas de m’éviter. Dis-moi ce qui ne va pas ? J’ai fait quelque chose de mal ?

Moi : Non.

Princy : Alors c’est quoi ?

Moi : (Silence)

Princy : Bébé ?

Moi : Hun.

Princy : Qu’est-ce qui se passe ?

Moi : (Me triturant les doigts en le regardant, les larmes aux yeux) Je te jure que je ne l’ai pas fait exprès, j’ai découvert que je, je suis enceinte, j’étais à l’hôpital pour faire une échographie et le gynéco m’a confirmé que je suis enceinte de deux mois.

Princy : (Après un moment) C’est pour ça que tu avais décidé de prendre tes distances ?

Moi : (Essuyant mes larmes qui avaient commencé à couler) Oui, je te jure que je ne savais pas. Ma grande sœur a appris que je suis enceinte et elle m’a demandé d’enlever.

Princy : (Écarquillant les yeux) Pardon ? Elle a dit quoi ?

Moi : Que j’enlève parce qu’elle ne veut pas de charge. C’est elle qui s’occupe de moi et de mon petit frère (Essuyant mes larmes) Je ne vais pas encore lui donner une charge supplémentaire. 

Princy : Elle n’aura aucune charge supplémentaire parce que je vais moi-même m’occuper de mon enfant. Je ne veux pas que tu enlèves cette grossesse.

Moi : Elle m’a frappé hier matin et elle va plus s’énerver si elle apprend que j’ai gardé la grossesse.

Princy : Je viendrai chez toi faire les présentations.

Moi : (Surprise) Hein ?

Princy : Je viendrai me présenter chez tes parents et je leur dirai que je suis ton homme et l’auteur de la grossesse que je vais assumer. Je m'engagerai auprès d’elle à prendre soin de toi et de l’enfant , quand tu vas accoucher, on fera le mariage.

Moi : Tu es sérieux ? 

Princy : Oui. Dis à tes parents et à ta sœur que je viendrai avec ma famille les voir. 

Moi : D’accord .

Princy : (Essuyant mes larmes) Tu sais que j’ai horreur lorsque tes yeux sont humides. (Me caressant le ventre en souriant) J’ai bien travaillé ces deux derniers mois.

Moi : (Souriant légèrement) Tu veux vraiment de cet enfant ?

Princy : C’est mon enfant, pourquoi ne voudrais je pas de lui ? J’ai aimé sa mère et lui ai fait l’amour (M’embrassant sur la tempe) C’est le résultat qui est là. 


J’avais souris et il m’avait emmené manger avant de m’entraîner chez lui pour compléter les membres, comme il l’avait dit. J’étais assez rassurée pour lui mais toujours pas pour ya Leslie, j’avais tenté de l’appeler pour lui dire que le père de l’enfant ne voulait pas que j’enlève mais elle n’avait pas pris mes appels et même mes messages elle n’avait pas répondu. J’avais envoyé des messages pour lui dire que mon ami voulait se présenter et tout mais même là, elle n’avait pas réagi, je lui avais tout de même écrit jusqu’à la veille de la rencontre pour la prévenir. Comme elle n’avait donné aucun signe de vie, je pensais qu’elle n’allait plus venir et donc j’avais été surprise de la voir et encore plus de constater qu’elle était l’ex de Princy. Sur le coup, je voulais tout arrêter et enlever la grossesse mais Princy avait su me convaincre afin de poursuivre avec le programme. J’aimais ma sœur et je la respectais énormément mais j’aimais aussi Princy et l’enfant qui était en train de grandir dans mon ventre donc j’avais poursuivi. Après ce jour les choses entre elle et moi s’étaient dégradées et elle m’avait menacé de me faire du mal à plusieurs reprises, elle menaçait aussi Princy et faisait les choses comme si elle avait perdu la tête. Après mon accouchement, Princy avait relancé l’affaire du mariage coutumier et quand elle l’avait su, elle m’avait appelé à plusieurs reprises pour m’insulter et me dire que jamais le mariage là n’aurait lieu car Princy était son gars et plein d’autres choses. Deux mois avant le mariage, elle était venue à la maison avec quelques sacs à elle en disant qu’elle revenait à la maison car elle ne pouvait plus payer son studio. On avait vu qu’elle était enceinte mais papa l’avait chassée vu qu’il l’avait renié depuis mes présentations et lui avait dit qu’elle ne devait plus jamais remettre les pieds à la maison. Il avait balancé ses sacs dehors et l’avait fait sortir en disant qu’il ne voulait plus d’elle à la maison car comme elle avait dit aux gens qu’elle n’avait pas de parents et qu’elle l’avait déjà tué, pour lui aussi et pour toute la famille, elle était morte.


Papa : (Balançant son sac à main) Dégage d’ici, va avec ton vampire ailleurs. 

Leslie : (Ramassant son sac) Vous êtes tous des chiens. Malheureux. Je suis en train de partir mais vous allez souffrir ici c’est moi qui vous le dis, bandes de rigolos toute votre famille. Des parents aux enfants tabac de même pipe.

Ludovic : Cette fille est complètement folle.

Leslie : Toi aussi tu peux me parler Ludo ? Un rat comme toi ? Tu ouvres la bouche. Mais pourquoi ça va m’étonner qu’un inutile comme toi puisse ouvrir la bouche ? J’attends de voir comment vous allez crever ici un à un ou bien vous comptez sur qui Lauria ? Loyd ? 

Maman : Oui, eux au moins n’ont pas le cœur noir comme le tien. Dégage d’ici avec ton gros ventre et va trouver celui qui t’a enceinté, tu as crié sur les gens ici, pour nous est là et on a vu les pères va rester chez l’homme qui t’a enceinté.

Leslie : C’est toi qui peut me parler d’enfants ? Toi tu connais c’est quoi avoir des enfants ? À part pondre tu sais faire quoi d’autres ? Les enfants qui n’ont pas le cœur noir là, c’est toi qui les a élevé ? Si moi Oyame je ne vivais pas, les enfants là devaient vivre jusqu’à aujourd’hui ? Ce sont tes enfants ou les miens ? C’est quoi que tu as fait pour eux ? Aujourd’hui ce sont tes enfants non ? Comme ta fille va se marier avec mon homme qu’elle a volé tu l’encourages non ? Je ne casse pas mon corps et je m’en vais, mais je verrai mon homonyme, vous allez tous souffrir ici c’est qui vous le dis en commençant par  (Nous regardant Loyd et moi) ces deux ingrats. Si c’est moi qui ai souffert avec vous deux je vous jure que vous allez me chercher pour me demander pardon. Toi Lauria là, tu as dit que c’est le mariage avec mon gars, vas y, si cet homme a vu ma nudité avant la tienne et m’a couché avant de le faire avec toi, je verrai jusqu’où vous irez. (Tirant ses valises) bande d’imbécile. 


Elle était partie et n’était plus jamais revenue. Une semaine après j’avais rêvé que nous étions toujours tous les trois dans cette chambre et elle était debout à l’endroit où elle se tenait à chaque fois que je faisais ce rêve, c’est-à-dire devant la porte mais ce jour contrairement aux autres fois, elle nous regardait avec colère et avait fini par disparaître. Elle était partie puis j’avais fait cet autre rêve après mon mariage où on nous avait fait sortir de la chambre. Avant je ne comprenais pas ce que ça signifiait jusqu’à ce que le prophète me parle de ce rêve. Depuis que je me suis mariée, à part la première année où il y a eu quelque chose qui ressemblait au bonheur, toutes les autres là c’étaient en dents de scie, actuellement, je suis au bord du précipice, entre Princy et moi rien ne va, ma belle famille m’accuse d’être celle qui attache leur fils et est en train de le conseiller de divorcer, moi-même je n’arrive à rien faire car tout ce que je fais n’aboutit pas et quand je regarde mes parents, c’est encore pire. Je suis à bout et il y a des jours où je pense à mettre fin à mes jours mais quand je pense à mes enfants, je me ravise. Alors je continue à vivre ce cauchemar éveillé…


 





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