Chapitre 44

Write by La Vie d'Ielle

Chapitre 44




**** Chidi




Toute la colère que je ressens est tellement portée sur maman que je me suis concentrée sur elle et je n'ai pas vu ma belle-mère partir avec Cécile.

Quand je me suis rendu compte, il avait déjà démarré. Je suis revenu dans la maison en claquant la porte derrière moi.


Moi ( tapang sur le mur ) : C'est quoi ton problème maman ? C'est quoi ton problème ?


Maman : Quitte devant Ik, je vais voir ce qu'il va me faire. C'est la malédiction qu'il veut à cause d'une sorcière ? Laisses le.


Moi : Qu'est-ce que tu fais ici, qu'est-ce que tu fais chez moi ? Tu sais très bien que je t'ai interdit de mettre les pieds chez moi, que fous tu ici ? Merde !


Maman : Je vais toujours venir, toujours. J'ai le droit de venir chez vous, vous êtes mes enfants et je ne vois pas pourquoi vous allez m'interdire de venir vous voir. D'ailleurs, je suis arrivée au bon moment parce que je ne comprends pas ce que tu vas encore faire avec une femme comme ça. Tu as déjà une nouvelle femme, elle va te faire un enfant qu'est-ce que tu veux encore avec celle-là ?


Je regarde immédiatement Ik.


Ik : Je te jure que je ne lui ai rien dit, je ne me serais jamais permis de faire une telle chose. Je discutais avec Aïcha, maman était là, elle écoutait aux portes. Je lui ai dit de rester à l'écart de cette situation mais je ne sais pas pourquoi elle est là et encore moins à quel moment elle a pris l'avion.


Maman : C'est justement parce que je suis resté à l'écart de vos vies que il est allé épouser une telle femme.


Moi : Est-ce que tu vas la fermer un moment ? Quel genre de mère es tu, quel genre de femme es-tu ? Il est question d'une femme comme toi, quel est ton problème ? Pourquoi la déteste tu autant ? Au-delà de ça, si tu n'aimes pas la femme qu'elle est, pourquoi tu ne te dis pas que c'est aussi l'enfant de quelqu'un ? Tu oublies que tu as une fille ? Serais-tu ravie qu'elle soit traitée de la sorte ? Je ne comprends pas maman, je ne te comprends pas. Tu as déjà assez créé le problème comme ça dans mon couple, tu es responsable de tellement de tension mais tu continues là-dedans. Ne peux-tu pas me laisser en paix ? Vis ta vie, disparaîs de la mienne, oublie-moi. Regarde dans quel état elle est partie, regarde dans quel état je l'ai mise, ça te fait plaisir de la voir comme ça ? Mais es-tu humaine maman ? En réalité, tu es mauvaise maman, tu es foncièrement mauvaise. Cette femme que tu insultes aujourd'hui s'est pliée en quatre pour toi, cette femme a toujours été là quand tu as eu besoin d'aide,elle a toujours été respectueuse malgré tes écarts...Pourquoi ne pas simplement l'aimer ? Si je l'aimer c'est trop te demander, pourquoi ne pas simplement respecter le fait qu'elle soit la femme de ton fils ? En réalité, tu dis qu'elle a tué notre fils, mais en réalité c'est toi qui a tué ton petit-fils. C'est toi parce que si tu aurais pris connaissance de ta place, tu n'aurais jamais été aussi chiante que ça et mon fils sera encore là aujourd'hui. C'est nous qui avons mal fond, c'est nous qui avons mal fait de te considérer comme notre mère mais en réalité on aurait dû te considérer comme une étrangère parce que c'est ce que tu vas devenir dans ma vie si tu ne me laisses pas tranquille et si tu ne laisses pas ma femme tranquille. Tu es contente parce que j'attends un enfant, un enfant que j'ai fait par infidélité n'est-ce pas ? Tu es contente pour ça, OK. Laisse-moi te dire une chose, cette femme et moi la seule relation qu'on a et qu'on aura c'est celle de parents parce qu'elle attend mon enfant. Au-delà de ça va, il n'y aura rien et je ne vais même pas l'épouser. Tu sais pourquoi ? Parce que ma femme c'est Cécile, c'est la seule femme que j'aime dans cette vie et même après. Je ne me mettrai jamais avec une autre femme, je ne pourrai jamais épouser une autre femme parce que mon cœur appartient à une autre et tu devrais le comprendre. Plus tu insisteras , plus tu feras du mal parce que... comprends une chose maman, si tu m'éloignes de Cécile tu m'as perdu parce que sans cette femme à mes côtés je ne vois ce que je ferai.


Je ne sais pas si elle a compris et en réalité je ne veux même pas savoir. Je sors de la maison en prenant ma clé, je m'installe dans mon véhicule en appelant de ma belle-mère. 

Ça sonne, ça sonne mais elle ne répond pas et je comprends. Je décide donc d'appeler Vincent.


Vincent : Monsieur ?


Moi : Vincent à quel niveau êtes-vous ?


Vincent : A la clinique monsieur.

 

Moi : À la clinique ? Que s'est-il passé ?


Vincent : En pleine route madame s'est sentie bizarre, elle n'était pas bien donc on a dû l'emmener à la clinique.


Mon coeur , je crois que j'ai la tension qui monte.


Moi : J'arrive tout de suite... Quelle clinique.


Il m'a donné l'adresse et j'ai démarré.

J'ai vu Ik sortir de la maison mais je ne me suis même pas arrêté.

Sans en chemin que j'ai dû me garer parce que mon coeur bat tellement vite, je me sens tellement mal qu'il me faut me calmer.


Moi ( tapant sur le volant ) : Merde !! Merde !! 


Je regrette, tout Seigneur !

Qu'est-ce que j'ai fait ?


J'ai redémarré pour me garer uniquement à la clinique.


Dès que la belle-mère m'a vu elle est venu vers moi pour m'empêcher de continuer ma route.


Belle-maman : Que fais-tu ici ?


Moi : Maman s'il te plaît je veux savoir comment elle va, où elle est ?


Belle-maman : Ah, aujourd'hui tu veux savoir comment elle va ? Aujourd'hui son état t'intéresse ? Sors d'ici , on n'a pas besoin de toi.


Moi : Maman s'il te plaît, laisse-moi juste la voir...


Belle-maman ( hurlant ) : Dehors.


Infirmière : Madame s'il vous plaît nous sommes dans une clinique.


Moi : Alors dites à ce monsieur de s'en aller d'ici immédiatement ( me pointant du doigt ).


Moi : Je suis désolé maman, je ...


Belle-maman : Vas retrouver ta nouvelle famille, laisses ma fille tranquille !!!


Infirmière : Monsieur s'il vous plait, allez-vous en.


J'ai voulu insister mais la sécurité est venue et au même moment, mon beau-père est arrivé.

Vincent m'a suivi à l'extérieur.


Moi : Qu'est-ce qu'il Vincent ? Que s'est-il passé ?


Vincent : Elle s'est mise à crier, à se débattre disant qu'elle veut descendre pour aller voir et voir ... 


Moi : Voir qui ?


Vincent : Monsieur je ne peux pas terminer ma phrase, excusez moi.


J'ai compris de qui parlait la fin de cette phrase.


Moi : Merde !! C'est ma femme, j'ai le droit de la voir quand même...


Beau-père ( derrière moi ) : Je pense que tu as perdu ce droit ou du moins tu ne l'as pas pour l'instant.


Moi ( me jetant à ses pieds ) : Je veux juste la voir, m'excuser.


Beau-père : Tu as assez fait de dégâts comme ça, rentres chez toi.


Moi : Je t'en prie papa.


Beau-père : Estime toi heureux que je sois calme à t'écouter parler alors que tu es responsable de l'état de la présence de ma fille ici. Tu veux la voir pour lui dire quoi ? Pour enfoncer le couteau ? Rentres chez toi et saches qu'elle n'y remettra pas les pieds. 


Moi : Non, vous ne pouvez pas prendre de décisions à sa place.


Beau-père : Nous sommes ses parents ( tonnant )!


Moi : Moi, son mari et s'il faut prendre ses décisions je suis celui qui doit le faire.


Beau-père : Comment oses tu opposer ton statut au mien ?Quelles décisions veux-tu prendre quand c'est toi qui lui fait du mal ? En tant que son mari tu l'as abandonné alors qu'elle avait besoin de toi , tu l'as rendu coupable et en tant que son mari encore tu viens de porter le coup final.. Quelles décisions veux-tu prendre dis-moi ? Qu'elle revienne à la maison ? Qu'elle s'effondre dans la douleur ? Tu veux la tuer? Elle est née pour toi ? Je crois que ce coup signe la fin de ce mariage ( s'en allant ).


Il m'a laissé là sans se retourner

Vincent a dû me rattraper parce que je ne tenais plus sur mes jambes.


La fin de notre mariage ?

Ce n'est pas possible...

Je ne peux pas vivre sans ma femme avec moi, non. J'ai été égoïste mais je ne peux pas supporter cette punition.


Je reprends le peu de force qui me reste et le lève.


Vincent : Je ne peux pas vous laisser conduire ainsi.


Moi : Ça va Vincent.


Vincent : Monsieur ne se sent pas bien.


Moi : Je ne veux pas que tu bouges d'ici, je veux que tu sois où Madame sera.


Vincent : Mais monsieur...


Moi : Fais ce que je dis.




Je suis arrivé à la maison avec le vertige. Je n'ai pas correctement mangé ces derniers jours et je ne m'hydrate pas, résultat pas.

J'ai trouvé maman , Ik, Aïcha assis au salon chacun dans son coin.


J'ai foncé dans ma chambre sans leur adresser un mot pour m'acharner sur mon sort.


Ik est venu me trouver.


Ik : Chidi, regardes moi s'il te plait.


Moi : Tu te rends compte c'est seulement aujourd'hui que je remets les pieds dans cette chambre depuis Godwin n'est plus ? J'ai tellement de haine envers moi-même.


Ik : La culpabilité, la colère t'a mené où tu es actuellement donc laisses cela couler... Un homme peut pleurer tu sais, tu peux aussi casser des choses si ça peut te soulager.


Moi : C'est ma femme qui peut me soulager rien de plus.


Ik : Tu t'es rendu compte après t'être cogné maintenant tu en subis les conséquences qui ne sont pas moindres, il y'a un enfant au milieu.


Moi : Mon DIEU, qu'est devenu mon mariage. Et si elle veut divorcer Ik ?


Ik : Lui en voudras tu ?


Moi : Non, je n'ai pas ce droit. J'ai manqué à mes devoirs et je lui ai fait du mal.


Ik : Voilà.


Moi : Mais je ne peux pas, je ne veux pas vivre sans elle.


Ik : Elle t'a laissé le temps de décider mais ne l'as pas fait, ce n'est plus a toi. Chidi, comprends que tu viens de faire mal à Cécile en tapant où ça fait très mal. Tu as toi-même précipité la chute de ton mariage et si elle veut divorcer, je lui trouverai moi-même un avocat parce que elle est humaine. Elle n'est pas née pour souffrir, elle n'est pas née pour subir tout ça.


Moi : Je sais.Je regrette tellement... Ses parents veulent que je reste loin d'elle.


Ik : Tant mieux alors parce que ce que tu as fait, c'est la pire des choses et maintenant tu vas assumer les conséquences de tes actes. Tu vas restee loin d'elle, tant qu'elle n'est  pas guérie, tant qu'elle n'est pas dans son état ils décident pour elle même si tu es son mari. 


Ik : Je...


[ Sonnerie de téléphone ]



Je voulais ignorer mais il m'a dit de répondre.


Alida : Bonjour Chidi.


Moi : Bonjour Alida.


Alida : Je peux te voir s'il te plaît ? On n'a pas ou finir de discuter la dernière fois donc je me suis dis que je pourrai te demander d'assister à la vraie premiere échographie aussi.


Moi : Maintenant ? 


Alida : Oui.


Moi ( regardant Ik ) : Je suis là dans une heure.


Alida : D'accord.



**** Cécile



Je me suis réveillée en hurlant, en larmes. Je pensais avoir fait un rêve mais le retour à la réalité est brutal et depuis, je suis dans les bras de maman en train de pleurer mon fils.


Ce que je ressens là, c'est pire qu'une blessure physique. Je sais qu'il est mort , je sais que ce n'est d'aujourd'hui mais j'ai l'impression de n'en prendre conscience que aujourd'hui... Il me manque et quand je repense à ce qui s'est passé, je m'en veux.


Pour couronner le tout, Chidi m'a trompé et attend un enfant.


Tout fuse dans ma tête et j'ai l'impression que mon soulagement c'est crier et donc c'est ce que je fais depuis.Crier... crier et crier...


Quand papa s'est déplacé, il est revenu avec les médecins mais je ne sais pas comment, j'ai pu me lever et je suis allée m'enfermer dans la douche.


Maman : Ouvre la porte s'il te plait.


Moi : Laissez moi tranquille.


Infirmière : Madame, s'il vous plaît.


Moi : Fichez moi la paix.


Maman : Cécile ...


Moi : Maman, je n'ai rien fait pour mériter ça... rien ! Pourquoi il me fait ça ?


Maman : Cécile, il faut essayer de te calmer maman.


Moi : Non ( tapant sur la porte ). Je ne vois même pas mon importance encore dans cette vie si mon propre époux me fait ça et pire, si je tue mon propre enfant.


Maman : Ne dis pas ça.


Moi : Je veux mourir ( éclatant en sanglots ).


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