*Point de vue d’Afia*

Cette fille syna, je ne sais pas elle a ce petit truc qui te met tout de suite en confiance, tout à l’heure quand elle s’est approchée pour me parler j’ai voulu lui parler, lui dire à quel point j’ai mal mais je me suis retenu à cause des autres, j’ai pris peur pourtant ils semblaient gentils mais la vie m’a apprit que les apparences sont trompeuses, elles sont loin d’être le reflet de la personnalité, il faut s’en méfier. Je n’ai même pas su à quel moment on est arrivé tellement je suis plongée dans mes pensées, c’est la voix de kenza qui m’a fait émerger

Kenza : merci beaucoup syna

Syna : pas de quoi

Kenza : on y va

Syna : euh stp kenza tu peux m’accorder un moment avec ta sœur

Kenza : bien sur, je t’attends à l’intérieur 

Elle est descendue et s’est dirigé vers l’hôtel

Syna (me regardant) : tu peux passer devant stp

Aussitôt dit, aussitôt fait

Syna : je sais qu’on ne se connait pas et tu as tout à fait raison d’être sur tes gades car on ne sait pas qui est qui mais je tiens quand même à te dire que tu peux me parler sans craintes. Si je tiens à avoir cette conversation avec toi maintenant c’est parce que ce soir je rentre chez moi, à Pog et je ne sais pas si on aura encore l’occasion de se voir pour en parler. Paul est mon grand-frère (ah okay), d’aussi loin que je me rappelle il a toujours veillé sur moi, il a toujours été là dans les bons comme les mauvais moments (sourire nostalgique), et quand quelque chose lui tient à cœur il fonce tête baissée.

Syna : je dois t’avouer que je n’étais pour cette mission sauvetage au début car j’avais peur pour la vie de mon frère, on est au gabon et on connait tous comment ça se passe avec ses hommes d’Etat mais il a su me convaincre car il a dit des paroles sensées, aucun être humain ne mérite d’être dans une telle situation et je suis heureuse que tu sois sortie d’affaire mais malgré tout il y’a cette question qui n’arrive pas à quitter ma tête, pourquoi ?

Moi (confuse) : Pourquoi ?

Syna : oui pourquoi ? Pourquoi avoir accepté d’en arriver à ce niveau là ? Comment une personne peut accepter de subir tout ça ? Se faire battre, couper les ponts avec tout le monde pour un homme ? Ne me dit pas à cause de mathis car en tant que mère je sais qu’au moment où ça a commencé à déraper j’aurai enlevé mon corps et celui de mon enfant

Moi (larmes aux yeux) : je ne sais pas ! Peut être par peur, peur de le laisser, cet homme Dieu m’en ait témoin je l’ai aimé inconditionnellement, je ne sais même pas à quel moment ça a dérapé, comme tu le dis j’aurais du enlever mon corps et celui de mathis depuis mais au lieu de ça j’ai envoyé mon fils loin de moi alors qu’il avait besoin de moi sniff, je n’ai fais que des choix pitoyables (pleurant)

Syna (me prenant dans ses bras) : maintenant je sais comment tu vas

Je me suis en peu calmée

Syna : tu sais dans la vie chacun a ses batailles mais Dieu ne nous donnera jamais des batailles que nous ne puissions affronter, pour le moment tu es encore sous le choc mais c’est fini, regarde moi (ce que j’ai fais), il ne te fera plus de mal, tout ça est fini, mathis est en sécurité 

J’ai encore fondue, mon Dieu sniff, c’est fini sniff, il ne me fera plus de mal sniff

Syna : maintenant tu dois te reconstruire, ne définit plus jamais ta vie à partir d’un homme, tu es toi et tu n’as besoin d’aucun homme pour être heureuse. Paul est peut être mon frère mais il est tombé au mauvais moment, dans ce corps (relevant ma tête) il y’a pleins de travaux, j’espère que tu iras mieux le jour où on se reverra afia, je ne te connais peut être pas mais dans ce regard je vois la flamme d’une femme battante

Moi (lui faisant un câlin) : merci syna, merci infiniment, tout à l’heure tu m’as demandé comment j’allais, je sais que tu as dit le savoir mais je tiens à dire ceci, je ne sais pas si un jour je pourrais encore aimer un homme car je viens de perdre l’homme de ma vie, lui et moi on est passé par toutes sortes de batailles et je suis brisée jusqu’à la moelle, il m’a brisé, il m’a complètement détruite, je n’ai même pas de mots pour exprimer toute la peine, la douleur que je ressens ici (touchant mon cœur), mais je ne ferai plus jamais la même erreur, je n’ai qu’un seule envie, serrer mon frère, mon fils, ma vie dans mes bras et rien que pour lui je me battrais afin de me reconstruire.

Syna (essuyant ses larmes) : merci de m’avoir parlé, j’espère qu’on se reverra, et ce jour là, j’espère avoir une femme reconstruite devant moi

Moi (sourire) : je l’espère aussi

Syna : tu as une idée de ce que tu vas faire maintenant ?

Moi : je vais partir avec kenza, j’ai besoin d’aller loin de ce pays pour un moment

Syna : et tu as tout à fait raison, je te souhaite bon vent alors

Moi (sourire) : merci

On s’est faites un dernier câlin ensuite j’ai retrouvée kenza dans l’hôtel, elle m’a encore serrée dans ses bras, elle va finir par m’étouffer à ce rythme lol.

[…]

Nous sommes à l’aéroport, c’est l’heure du départ, ça fait à peine 3 jours que diego m’a laissé mais j’ai besoin de m’en aller le plus vite possible, c’est un nouveau départ pour moi, j’ai fais beaucoup d’économies ces dernières années, donc pour le début ça ira et grâce a diego j’avais pu obtenir la nationalité française donc je peux voyager tranquillement, je vais rester avec kenza le temps d’avoir une situation stable, l’école de titi est payée jusqu’à la fin des cours ensuite il viendra me retrouver mais avant j’irai quand même le voir. Je suis avec Paul, pour qu’on ait une petite discussion avant que je m’en aille

Paul : ravi de voir que tu vas mieux

Moi (petit sourire) : c’est en grande partie grâce à toi

Paul : je n’ai fais que ce que je trouvais correcte

Moi : merci

Paul : pas de quoi

Moi : si, il ya de quoi, ce que tu as fait beaucoup ne l’auront pas fait. Je suis désolé que tu sois tombé à ce moment compliqué de ma vie car je ne peux pas t’offrir ce que tu veux.

Paul (sourire en coin) : effectivement tu ne peux pas m’offrir ce que je veux

Moi : pardon ?

Paul : du calme (sourire), je veux une femme forte, une femme qui sait qui elle est et qui n’aura pas peur d’être avec moi et pour l’instant tu es tout le contraire. Ce voyage te fera beaucoup de bien, vas et reconstruit toi, retrouve toi et à ce moment là on aura une vraie discussion 

Moi (sourire) : tu es vraiment quelqu’un de bien

Paul : je sais (rire)

Moi (riant) : frimeur va

Paul : au moins je t’ai arraché un sourire sincère

Moi (lui faisant un baiser) : au revoir paul

Paul : au revoir afia

Je l’ai laissé dire au revoir à kenza et on est allé en salle d’embarquement. C’est sans me retourner que j’ai pris cet avion, au revoir Gabon, je t’aime mon pays mais pour le moment j’ai besoin de prendre de la distance, à nous revoir dans quelques années.

*Point de vue de syna*

Ça fait déjà un mois qu’on est rentré avec nana, on est de nouveau seuls, pauvres de nous. On a trouvé une jolie maison, elle est situé à Lasboume (quartier), elle a trois chambres, un jolie salon très grand, une salle à manger, cuisine style américain comme je les aime, 2 chambres ont des salles de bain et il ya une salle de bain visiteurs, il ya aussi une buanderie et une grande coure, un garage pouvant contenir 2 voitures et c’est dans une jolie barrière, j’aime les barrière car c’est sécurisant, et au moins comme ça pas de problèmes de voisinage. 

J’ai aussi commencé à mettre sur pieds mon projet d’ouvrir mon agence de courtage, les locaux sont encore en construction et comme mes studios sur Libreville seront bientôt prêt, je vais les mettre sur ma liste de maison disponible, il y’a aussi la maison de tonton john et tantine sofia dans laquelle on restait, et j’ai acquis une petite merveille de parcelle à Lbv dans la commune d’Akanda, une fois les locaux et les studios finis je vais lancer les travaux.

En outre finalement Christian a accepté le job à Lbv, pas étonnant quand on sait que madame est là-bas mdr, il ira se présenter officiellement chez les parents d’Elia la fin du mois prochain, pas qu’il ne pouvait pas le faire cette fin de mois mais il dit que comme ça il va encore économiser, en même temps se ne sont que les présentations hein.

Yawi est en voyage d’affaire depuis 2semaines, ça fait beaucoup hein, depuis qu’on est rentré nana et moi on ne se parle que par téléphone du coup on a pas encore pu définir clairement notre relation mais quand il va rentrer on aura enfin cette conversation tant attendue.

[Sonnerie du téléphone]

Moi (décrochant) : oui madame brooks

Mira : lol elle est à San Francisco

Moi : comment ça ? Tu es partie quand ?

Mira (riant) : tu es mal bête quoi 

Moi : mais c’est toi qui refuse le nom

Mira (riant) : pardon Ella arrête de me distraire

Moi : ah toi-même hein

Mira : alors quoi de neuf

En fait je ne lui ai pas encore dit pour yawi et moi, je ne voulais pas presser les choses mais là si je n’en parle pas je risque de m’étouffer avec ça

Moi : il ya bien quelque chose

Mira : raconte

Moi : euh avec yawi

Mira : quoi yawi ?

Moi : on s’est peut être embrassé

Mira (criant) : QUOI ? Comment ça peut être ? Où ? Quand ? Mais parle rho

Moi (riant) : mais tu ne me laisses même pas parler

Mira (criant) : raccconnnte

Moi : euh après ton mariage

Mira : QOUI ? Et pourquoi ce n’est que maintenant que tu me le dis ?

Moi : parce qu’on n’a pas encore eu the conversation

Mira : aw mais ça fait quand même un mois

Moi : je sais mais depuis que je suis ici on se parle que par phone

Mira : alors que ce genre de conversation on ne les fait pas par phone

Moi : exactement

Au même moment le fixe de mon bureau s’est mit à sonner

Moi : mira attend un instant

Moi (décrochant le fixe) : oui allô

Ma secrétaire : madame votre rdv est arrivé

Moi : merci faites le rentrer [clic]

Moi (à mira) : bon bébé je te rappelle plus tard

Mira : oki à tout à l’heure bisou [clic]

Pascal (entrant dans le bureau) : bonjour madame (sourire)

Moi (allant lui faire les bises) : bonjour monsieur vous allez bien ?

Pascal : je vais toujours bien quand je vois ce visage radieux 

Moi : lol flatteur, assois toi (lui montrant le canapé)

Il s’est assis sur le canapé

Moi : je te sers quelque chose à boire ?

Pascal : tu me proposes quoi ?

Moi : bah c’est selon tes gouts, j’ai un peu de tout

Pascal : alors je ne dirai pas non à un jus d’orange

Moi : okay

J’ai fais signe à ma secrétaire et elle nous a apporté deux verres de jus de fruits

Pascal : alors comment tu vas ma belle ? Ça fait un bail

Moi : toi à Lbv et moi ici c’est bien normale

Pascal : en même temps tu es rentrée comme une voleuse sans un au revoir tu as brisé mon petit cœur 

Moi (souriant) : je suis sûre qu’il s’en remettra

Pascal : pas sur ! Alors j’espère que tu m’as demandé de venir pour enfin me dire que tu acceptes de me donner cette chance tant voulue

Moi : malheureusement

Pascal (me coupant) : aie j’aime pas les phrases commençant comme ça

Moi : désolé mais ça ne va pas être possible entre nous

Pascal : pourquoi ? Je pensais que le courant passait bien entre nous

Moi : et c’est le cas ! Je t’apprécie vraiment beaucoup

Pascal : mais ?

Moi : mais yawi et moi on a décidé de se redonner une chance

Pascal : ah yawi

Moi : oui désolé , je n’avais pas prévu que les choses se passeraient ainsi et pour ne pas jouer un double jeu j’ai préféré être honnête avec toi

Pascal : et c’est une des qualités que j’apprécie chez toi

Moi : tu n’es pas fâché ?

Pascal : dessus mais pas fâché

Moi : encore désolé

Pascal : tkt mon ange je comprends mais j’espère qu’on pourra quand même restés amis

Moi : je n’osais pas te le demander

Pascal : lol je ne mords pas moi

Voilà, un problème de réglé, il ne reste plus que yawi, j’ai trop hâte qu’il rentre. J’ai encore discuté avec pascal un moment ensuite je suis allé prendre mon prince à l’école et on s’est fait une soirée pizza.