Chapitre 44 : Un avec toi

Write by Auby88

Margareth IDOSSOU

Nous sommes près de la piscine, assis sur de grands fauteuils de plage. Nous admirons le ciel étoilé.

David a passé toute la journée à me taquiner, me rappelant mes cris de la veille. Il sait vraiment être taquin quand il le veut.

- Cela te dit de te baigner avec moi dans la piscine ?

- A cette heure-ci ? Bien sûr que non. L'eau doit être bien froide et je n'ai pas de maillot de bain.

- Il y a un système de chauffage mis en place.

Puis en se levant, il ajoute :

- Quant au maillot, tu n'en as pas besoin.

- Pardon !

J'ai à peine le temps de comprendre que je le vois se déshabiller. Je n'en crois pas mes yeux. Il est là, devant moi, dans toute sa splendeur masculine. Je couvre mes yeux avec mes mains.

- David ! Qu'est-ce que tu fais ?

Je l'entends se moquer de moi. Il ôte mes mains de mes yeux et me force à me lever.

- Regarde-moi Mélanie.

Je secoue la tête.

- Je veux que tu me regardes.

J'obtempère.

Il prend ma main et la dépose sur le bas de son corps.

- Tu le sens ?

Je hoche timidement la tête. Il me plaque contre lui et s'empare de mes lèvres. Je sens sa proéminence se dresser légèrement contre ma jupe.

- Viens te baigner nue avec moi.

- On pourrait nous voir !

- Nous sommes tous seuls ici. De toute façon, je ne crains riens. Nous sommes chez nous et nous ne faisons rien de mal.


Je suis bien tentée au final. Je finis par accepter. David m'aide à me débarrasser de mes vêtements. Je me retrouve à nouveau nue comme un ver devant lui. Il m'embrasse encore et encore puis nous finissons dans la piscine.

L'eau est tiède et très agréable. J'ai l'impression qu'elle caresse ma peau.

Nous restons contre le bord de la piscine, occupés à nous bécoter. Les mains de David parcourent mon corps. Je ressens comme une décharge électrique. Nos baisers sont plus que chauds. Nos langues se touchent, jouent à n'en plus finir. Je me sens tellement femme avec David. De plus, j'ai envie. Je le lui fais savoir.

Nous quittons la piscine et venons nous allonger sur les fauteuils. Nos corps sont mouillés. Je bénéficie des mêmes caresses de la veille, sauf qu'aujourd'hui j'en ai beaucoup plus conscience. Je gémis intensément, surtout quand il frotte ou qu'il tapote sa verge en érection contre ma vulve. Je l'entends gémir faiblement. A l'extase finale, je mets une main sur ma bouche pour étouffer le cri de plaisir que je pousse.

David se moque à nouveau de moi et s'allonge près de moi. Je respire profondément pour reprendre mes sens.

- David ! m'exclame-je. J'ai cru que j'allais mourir. C'était tellement bon, de ressentir cette vague de plaisir qui déferlait en moi.

- Ce que je te réserve pour la prochaine fois est encore plus…. Je préfère me taire. Tu le découvriras par toi même.

- J'ai bien hâte, mon amour.


Nous restons là un moment, puis nous rentrons à l'intérieur. Je passe la nuit, une fois encore, blottie contre lui...


Le lendemain

Nous passons une grasse matinée et prenons une douche ensemble. David s'amuse à me chatouiller. Je ris à n'en point finir, comme une gamine.

Plus tard, il va se promener avec Ben et Alain, tandis que j'aide Rose à la cuisine. Cette femme me rappelle Judith. Ma chère Judith, je l'appelerai dès que possible pour l'affairer...



Dans la nuit.

David m'invite à prendre un bain avec lui. Je ne me fais pas prier. J'entre dans sa chambre et reste admirative. Des pétales de rose recouvrent le sol et le lit. J'ai l'impression de me retrouver dans le décor des romans sentimentaux que je lisais adolescente. Le lubrifiant à base d'eau et la boîte de préservatifs sont posés sur le chevet du lit. Je devine déjà ses intentions. Je souris intérieurement. Je stresse un peu, mais j'ai bien hâte de sentir David en moi.

- Tu ne cesseras jamais de m'étonner David N'KOUE !

- Tu mérites toute cette attention et mieux encore. Je décrocherai la lune pour toi, s'il le faut. Cette nuit, je compte te faire oublier ta maudite première fois et ôter de ta mémoire chaque seconde infernale que tu as vécue sous Charles.

Je suis tellement émue par ses paroles, qu'une larme coule sur ma joue. Il l'essuie prestement.

- David, j'ai longuement réfléchi et .. je ne veux pas qu'on utilise de préservatif. Je ne veux aucune barrière entre nous.

- Mais...

- Je me suis donnée sans protection à quelqu'un qui ne m'aimait pas. Alors, avec toi qui m'aimes vraiment, je veux pouvoir me donner entièrement.

- Tu sais que c'est risqué !

- Oui, tu me l'as déjà dit par le passé. Je pourrais attraper une infection sexuellement transmissible ou une grossesse. Mais je sais que tu t'es toujours protégé par le passé et un bébé de toi serait une bénédiction à mes yeux. A moins que tu ne sois pas prêt à accepter l'éventualité d'être papa.

- Bien sûr que oui, Mélanie. Rien ne me ferait plus plaisir, surtout avec toi comme mère.

- Alors, tu es d'accord ? Pas de préservatif ?

- Oui, je suis partant.


Nous nous embrassons, puis David m'entraîne vers la salle de bain …



Sur le lit, nous sommes à présent enlacés et bercés par la chanson Hero (Héros, en français) d'Enrique Iglesias.


"Danserais-tu

Si je te demandais de danser ?

T'enfuierais-tu

Sans plus jamais regarder en arrière ?

Pleurerais-tu

Si tu me voyais pleurer ?

Et sauverais-tu mon âme, cette nuit ?


Tremblerais-tu

Si je touchais tes lèvres ?

Rirais-tu ?

Oh s'il te plaît, dis-moi cela.

Maintenant mourrais-tu

Pour celui que tu aimes ?

Serre-moi dans tes bras, cette nuit.


Je peux être ton héros, bébé

Je peux faire disparaître la douleur d'un simple baiser

Je resterai près de toi pour toujours

Tu peux m'émerveiller


Jurerais-tu

Que tu seras toujours mienne ?

Ou mentirais-tu ?

T'enfuierais-tu et te cacherais-tu ?

Suis-je dans de mauvais draps ?

Ai-je perdu la raison ?

Je m'en fiche

Tu es là ce soir.

Oh, je veux simplement te serrer contre moi.

Enrique Iglesias, Hero"


Je fonds sous les baisers et les caresses de David. Je suis très chaude, très excitée. Je n'ai qu'une envie : l'avoir en moi. Néanmoins, je ne veux rien précipiter. Je m'abandonne à ses mains et ses lèvres expertes. Il finit par remarquer que je suis très humide.  


- Je peux ? me demande-t-il.

Je hoche la tête. Je le vois prendre le lubrifiant et en enduire son sexe. J'ouvre bien mes cuisses, m'apprêtant à le recevoir en moi. Puis, je ferme mes yeux.

Je sens son sexe près de mon intimité et là, je panique. Je me revois avec Charles. Je repousse violemment David.


- Je ne peux pas, David. Pardonne-moi mais je ne peux pas !

Je cours m'enfermer dans la salle de bain.

- Mélanie, ouvre-moi !

- J'ai besoin d'être seule, David.

Je demeure muette. Je suis en larmes. J'ai honte de moi, de la façon dont je viens de traiter David. Je pensais que les nuits précédentes m'avaient libérée de ma peur, mais je me suis trompée. Je n'arriverai sans doute jamais plus à faire l'amour avec un homme, à faire l'amour avec David. Je déteste Charles, je le hais de toutes mes forces pour m'avoir rendue ainsi.


- Mélanie, je t'en supplie. Ouvre-moi.


Je demeure dans mon mutisme. Puis silence. J'entends le claquement d'une porte. Ce doit être David qui sort. J'ai mal pour lui. Je ne le mérite pas.

Je me lève et me regarde dans le miroir.

Je me souviens de la promesse de David de me faire oublier ma première fois catastrophique.

J'ouvre le robinet et me rafraîchis le visage. J'enfile un vêtement puis sors de la chambre en me répétant : "Je veux y arriver, je peux y arriver et je vais y arriver. Parce que je l'aime et qu'il m'aime. Je ne laisserai rien nous empêcher de nous unir, je ne laisserai rien nous séparer. Je suis décidée."


Je descends rapidement les marches. La porte d'entrée est entrouverte. Il est là, debout près de la piscine.

- David !

Il se retourne vers moi.

- Mélanie !

- Je suis désolée pour tout à l'heure.

- J'imagine. Oublions cela.

- Je me sens mal vis-à-vis de toi.

- T'inquiète pas, Mélanie. Je tiens le coup. Tu ferais mieux d'aller dormir.

- David, je te veux. Je suis sincère. Réessayons une fois encore.

- Il vaut mieux que non, Mélanie. Je ne supporterais pas un autre rejet de ta part.

Je soupire.

- David, tu m'as promis de m'aider à oublier mon passé. Et je veux que tu tiennes ta promesse cette nuit, que tu ne te defiles pas même si je semble réticente. Je t'en supplie, David. Aime-moi cette nuit.

- Tu risques d'avoir mal, si tu es trop stressée.

- Je m'en moque, tu sais. Je te veux et c'est tout ce que je sais. De toute façon, aucune douleur ne peut être pire que celle que j'ai déjà ressentie.


Il finit par hocher la tête et m'enlace contre lui. Je suis soulagée.


Nous repartons dans sa chambre. Il me "remet en condition de le recevoir". Au moment de s'introduire en moi, je contracte encore inconsciemment mes muscles. Heureusement, David n'abandonne pas. Au creux de mon oreille, il me susurre ces mots apaisants :

- N'aie pas peur, mon ange. C'est moi, C'est David. Je ne veux pas te faire de mal. Je ne te veux que du bien. Je veux te procurer beaucoup de plaisir !


Je me concentre sur ses paroles et sens peu à peu mes muscles se décontracter.

La minute d'après, je sens que mon intimité est remplie par un corps dur.

J'ouvre et vois le visage souriant de David, immobile au-dessus de moi.


- Tu es en moi, David ! Tu es en moi !

Il hoche la tête.

- Oui, Mélanie. A présent, tu es mienne !

Je crie de joie. Je ris à n'en point finir. Pour d'autres femmes, cela ne signifierait rien, mais pour moi, c'est une victoire sur mon passé, une victoire sur cette peur qui me poursuit depuis des années. Et surtout, je suis heureuse de pouvoir enfin faire UN avec l'homme que j'aime et qui m'aime, de recevoir du plaisir de lui et de l'entendre jouir en moi.


Je suis tellement heureuse que je m'empare de ses lèvres. Il initie des va-et-vient lents dans mon antre d'amour. Je ressens une petite gêne qui disparaît vite, laissant place à une sensation nouvelle. Un mélange de chaleur, de plaisir, de plénitude… qui décuple d'intensité quand il joue avec mes tétons.

Le rythme de ses mouvements évolue progressivement. Je ne peux m'empêcher de gémir, de frémir...

Il sort momentanément de mon intimité, me donnant le temps de souffler. Avec son sexe, il caresse ma vulve, se frotte contre mon bouton de rose, m'arrachant des cris...

A nouveau, il s'insinue en moi, se meut en moi en prenant soin à chaque va-et-vient de continuer à stimuler mon clitoris. A chaque mouvement de David en moi, je chasse de mon esprit chaque coup de rein violent de Charles, chaque seconde infernale que j'ai vécue sous lui …


Sous David, je suis aux anges. Je tremble, envahie par une vague de plaisir. Je l'entends gémir faiblement. Je suppose que sa jouissance est imminente.


Il respire profondément, puis se retire quelques minutes. Je me laisse caresser, embrasser … puis je le sens encore bouger en moi lentement puis rapidement. J'hurle son prénom tandis que ses gémissements deviennent plus intenses. Il finit par jouir en poussant des cris rauques. Je sens son sexe "trembler" puis se vider en moi. Je suis ravie que mon homme ait atteint le septième ciel, en étant en moi.

Tout à l'heure, j'ai eu beaucoup de plaisir mais pas d'orgasme vaginal, mais cela m'est bien égal. Comme l'a dit Judith, ce qui compte c'est de sentir l'autre en soi. C'est un moment unique, spécial qui vaut la peine d'être vécu.


Je dépose un long et tendre bisou sur la joue de David. Il reste quelques secondes, sur mon torse puis s'effondre à côté de moi.

- Merci David, pour m'avoir merveilleusement fait l'amour.


Il tente de reprendre son souffle.

- Merci Mélanie, pour m'avoir permis de partager ce moment particulier avec toi.

Il m'embrasse sur le front.

- Si seulement je t'avais aimé depuis le collège, nous n'aurions pas perdu autant de temps et tu serais peut-être le père de Sibelle.

- Cela n'a pas d'importance, Mélanie. Car malgré tout, nous sommes là ensemble et nous venons de passer un moment inoubliable. Et peut-être que très bientôt, ma semence produira une graine en toi que je me ferai le plaisir "d'arroser" jour après jour.


Je ne peux m'empêcher de rire.

- J'espère vraiment que ce sera le cas, David. Je t'aime tellement.

- Moi encore plus, Mélanie.


Nous nous embrassons puis nous quittons le lit pour la douche. David prend soin de refermer la porte derrière nous.












             

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