Chapitre 43 : Eveille mes sens
Write by Auby88
Margareth IDOSSOU
Marcher sur le sable m'a fait du bien. Je suis beaucoup plus calme.
J'imagine David et Nina, en train de rire aux éclats.
- Mélanie !
J'entends David qui m'appelle mais je ne m'arrête, ni ne regarde en arrière. Je n'ai pas envie de lui parler. Il passe son temps à me blesser. Je regrette vraiment l'avoir suivie ici.
- Mon amour !
"Son amour !", je ne pense plus l'être avec cette aguicheuse qui lui tourne autour. Et lui, il s'y plaît.
- Mon coeur !
Pourquoi ne me laisse-t-il pas tranquille ?
Pourquoi ne reste-t-il pas avec soi-disante petite-soeur ?
Il parvient à me rattraper. Je sens sa main se poser sur mon épaule. Je fais volte-face.
- Que me veux-tu, David ? Tu aurais dû rester avec Nina.
- Nina est partie. C'est pour me dire aurevoir qu'elle était là tout à l'heure. Il faut qu'on parle.
- Je n'ai rien à te dire. Laisse-moi seule !
- Tu te comportes comme une gamine ! Pourtant, je n'ai rien fait de mal.
Il ne se reproche rien. Ça c'est le comble ! Je ne peux m'empêcher de lui crier ce que j'ai sur le coeur depuis que nous sommes ici.
- Ah bon ! Tu n'as rien fait de mal, tu crois. Depuis notre arrivée, tu restes distant avec moi. Tu passes ton temps à jouer à l'ami avec moi, sans te rendre compte que c'est de l'homme que j'ai besoin. C'est l'homme passionné que tu étais qui me manque énormément. Tu ne peux savoir tout ce que à quoi j'étais prête en m'amenant ici, toutes les illusions que je m'étais faite. Et comme si cela ne suffisait pas, tu t'es permis de t'afficher devant moi avec cette fille !
- Enfin, tu daignes me dire le fond de ta pensée ! C'est ce que j'attendais de toi, que tu oses me parler, que tu oses me dire ce que tu attends de moi.
- Tu sais bien que ce n'est pas facile pour moi de parler de sujets si intimes avec toi.
- Pourtant il le faut Mélanie. Sinon comment crois-tu que notre couple pourra fonctionner, si on reste là à essayer de deviner ce que l'autre veut ? Avec qui pourrais-tu parler de sujets intimes si ce n'est avec moi, la première personne concernée. Figure-toi que j'ai vu ta pochette rouge secrète et tout ce qu'elle contient. Tu l'avais laissée sur ton lit.
Je le fixe sans dire mot.
- Cela m'a ravi le coeur de savoir que tu étais prête à franchir cette étape avec moi, mais j'avais besoin que tu me le dises. C'est pour cela que j'ai continué à jouer à l'ignorant avec toi pour que tu sortes de ton mutisme. J'ai dû aussi me servir de Nina. Et même si je t'ai fait souffrir un peu, je suis content que ma démarche ait porté des fruits.
- Ce n'est pas gentil, David ! J'aurais pu commettre une bêtise, tu sais !
- Peut-être, mais tu ne l'as pas fait.
- De toute façon, tu n'avais pas le droit de me traiter ainsi.
- Je m'excuse, Mélanie.
Il essaie de prendre mes mains.
- Laisse-moi David, j'ai besoin d'être seule.
J'essaie de m'en aller, mais il parvient à m'enlacer. Je suis tout contre lui.
- Laisse-moi David, je te déteste !
Il resserre son étreinte.
- Moi, je t'aime. Regarde-moi, Mélanie.
- Non, je veux m'en aller d'ici.
- Regarde-moi !
Je finis par le faire. L'instant d'après, une sensation indescriptible envahit tout mon être. Nos lèvres sont emmêlées. C'est si bon de goûter à nouveau à ses baisers. Ceux-ci sont encore plus osés, plus impétueux. Je me laisse faire avec plaisir...
- J'espère que tu es moins fâchée !
Je pouffe de rire, fuyant son regard.
Il m'attire à nouveau à lui …
Nous passons la majorité de la journée sur la plage, à nous courir après. Nous finissons allongés sur le sable. Je pose ma tête sur son torse tandis qu'il m'entoure de ses bras. J'ai "retrouvé" mon homme et je suis aux anges dans ses bras...
Quelques heures plus tard.
David est dans sa chambre et moi dans la mienne. Je viens de prendre une douche. J'enfile une longue robe de nuit et me mets au lit.
Les minutes s'écoulent. Mais je ne parviens pas à dormir. J'ai chaud malgré la clim et toutes mes pensées vont vers David. Je le revois dans sa tenue attirante. Je nous revois sur la plage. Je me lève, prends l'un de mes romans mais je n'arrive pas à me concentrer.
Je ne tiens plus en place. Que m'arrive-t-il ? Je déambule dans la pièce en vain.
Finalement, je sors. Je vais boire de l'eau fraîche à la cuisine. J'espère que cela me rafraîchira. En revenant vers ma chambre, je m'arrête devant celle de David. J'avance mon poing vers la porte mais m'arrête. Je n'ose pas.
Je rebrousse chemin vers ma chambre. J'y entre mais ne me sens toujours pas bien. J'ai l'impression d'avoir un feu qui devient de plus en plus ardent en moi. Je n'en peux plus. Il me faut agir. Le remède à mon problème, je le connais. C'est David.
Je cours dans la douche me rafraîchir le corps à nouveau, en prenant soin de bien nettoyer mes parties intimes. Ensuite, de dessous le dressing, je sors la pochette. Je choisis un ensemble soutien-gorge et string rouges que je m'empresse de porter. Par dessus, je mets la longue robe de nuit. Le gel intime et les préservatifs atterrissent dans les poches de la robe. Je mets du parfum. Je respire profondément, puis je sors de là.
Je repars vers la chambre de David. Je cogne. La porte s'ouvre, découvrant mon homme torse nu. Le voir ainsi me pertube encore plus.
- Mélanie ! Que fais-tu ici ? Je pensais que tu dormais.
- Cette nuit, le sommeil tarde à venir. Est-ce qu'on peut parler ?
- Oui. Allons en bas. Nous serons mieux.
"En bas !". David fait exprès ou quoi ? Je pensais qu'il m'inviterait à entrer. Déçue, je suis une fois encore. Je le suis en bas. Nous nous asseyons dans le canapé.
- Je t'écoute Mélanie. Dis-moi tout.
- Eh bien, je…
Je n'ai pas le courage de continuer ma phrase.
- Un instant, je reviens.
Je monte en haut et reviens avec un calepin, sur lequel j'écris mes pensées.
" J'ai besoin que tu me guérisses sexuellement cette nuit !"
Je lui tends la note. Il la lit et sourit en ma direction. Je détourne mon regard. A son tour, il couche des mots dans le calepin et me le tend. J'ai comme un choc en lisant :
" Je suis certes expérimenté en la matière, mais j'ai dû mal à comprendre les personnes muettes. Alors, si tu attends quelque chose de moi, dis-le moi en personne. Je te rappelle que je suis là pour t'écouter. "
Je suis tellement vexée, que mes yeux s'emplissent de larmes. Je ne sais pourquoi David s'emploie à me torturer de la sorte alors qu'il connaît bien mes intentions. Je me lève précipitamment en lui jetant le calepin au visage.
- Va te faire foutre, David !
A pas pressés, je monte dans ma chambre et claque la porte.
David N'KOUE
Je sais que j'y suis allé un peu fort, mais je ne cèderai pas. Si elle veut de moi, il faudra qu'elle me le dise.
Mélanie est trop indécise. Et puis, je n'ai pas envie qu'elle se donne à moi sur un coup de tête et qu'elle le regrette l'instant d'après.
Je monte dans ma chambre et vais m'asseoir sur le lit. Je repense à la scène de tout à l'heure. J'imagine qu'elle est en colère mais je ne compte pas aller la voir. Je suis encore perdu dans mes pensées quand on toque à nouveau contre ma porte...
- Mélanie !
Je la laisse entrer dans ma chambre.
- David, je m'excuse de m'être emportée et de t'avoir insulté tout à l'heure.
Je hoche la tête.
- Je m'excuse aussi pour avoir été trop "cru" avec toi. Mais il faut que tu comprennes que tu peux tout me dire sans avoir peur. Je suis là pour toi.
- David N'KOUE, d'habitude j'ai le verbe facile, je fais des plaidoiries extraordinaires, mais avec toi je perds mes mots. Je deviens comme une gamine écervelée. Et cette nuit, je… te désire enfin, j'ai envie de dormir dans tes bras. J'ai envie que tu… me fasses… l'amour, que tu m'aides à oublier la désastreuse première fois que j'ai eue auparavant, que tu me guérisses sexuellement.
- D'accord, Mélanie. Mais nous ferons les choses à ma manière, sans se précipiter. Il faut avant tout que tu connaisses ton corps, que tu te rendes compte des sensations que tu peux ressentir, que tu puisses t'habituer à sentir mon corps nu contre le tien avant que je m'immisce en toi. Quant à cette tension sexuelle qui te "tourmente", je connais bien des façons de la diminuer sans avoir recours à l'acte sexuel. Donc cette nuit, nous n'aurons pas besoin du gel et des préservatifs que j'entrevois dans tes poches.
Elle sourit.
- J'ai confiance en toi, Docteur David !
Malgré son sourire, je la sens un peu crispée, un peu stressée. Ce qui est bien normal. Je mets une compilation des chansons du groupe Il Divo.
Je l'attire tout contre moi et nous restons ainsi enlacés l'un contre l'autre en silence, bercés par les douces mélodies. Ensuite, nous nous regardons et je l'embrasse avec délicatesse. Son front, ses joues, son nez, ses lèvres. Je dépose ensuite de petits bisous enflammés dans son cou. Je la sens trembler dans mes bras. Je la débarrasse de la robe de nuit. Mes yeux tombent sur ce soutien-gorge et ce string rouges qui révèlent sa féminité. Avec lenteur, j'ôte son soutien-gorge et la pièce de tissu qui couvre son intimité. La vue de sa nudité décuple mes sens. Je sens ma virilité se réveiller. J'inspire profondément pour ne pas m'emporter.
- Tu es magnifique, Mélanie !
Elle hoche juste la tête. Elle est intimidée et me regarde à peine.
- T'as pas à être gênée, Mélanie. C'est moi, c'est David.
- David certes, mais un homme avant tout. Je me sens toute bizarre.
Avec ma main, je relève son menton.
- Tu as un corps splendide, Mélanie ; celui dont beaucoup d'hommes peuvent rêver. Tu ne me laisses pas indifférent. Mais pourtant, je m'efforce de garder mon calme devant toi. Tu devrais en faire autant.
- Tu as raison, dit-elle avec un léger sourire aux lèvres. Tu as toujours su aborder tout ce qui se rapporte à la sexualité avec une aisance remarquable. Je ne peux pas trouver meilleur professeur que toi.
Je m'approche de ses oreilles :
- En effet, Mélanie. Je suis le meilleur en la matière, le seul remède qui peut te soulager.
Elle rit. Moi aussi.
Je l'embrasse à nouveau, puis la soulève et vais la poser doucement sur mon lit. Nous nous fixons. Je promène mes doigts sur son corps nu offert à ma vue. Elle ferme les yeux. Je l'entends gémir faiblement. Je dépose mes lèvres sur ses seins encore fermes et les goûte, l'un après l'autre. Mélanie se cambre quand ma bouche se referme contre eux, quand ma langue joue avec ses tétons. Sa respiration devient plus rapide. Je jubile intérieurement.
Je reviens vers son visage et l'embrasse avec volupté tout en caressant son corps.
- David ! murmure-t-elle en souriant.
Je lui souffle ces mots près de l'oreille.
- Tu n'as encore rien vu Mélanie !
Je dépose des bisous sur tout son corps, tout en promenant mes doigts plus bas. Elle ne s'y oppose pas. Je caresse tout doucement son bouton de rose, en me servant de sa lubrification naturelle. Ses gémissements sont plus intenses. A nouveau, elle murmure mon prénom. Je souris. Je lui donne quelques secondes de répit en revenant vers sa bouche. Je descends brièvement du lit et reviens avec un foulard.
- Les yeux fermés, tu auras encore plus de plaisir.
Elle accepte de se prêter à mon jeu. Je lui bande les yeux. A nouveau, je descends plus bas. J'y glisse ma langue. Je titille, aspire, lèche ... son bouton de rose. J'alterne mes mouvements entre lenteur et rapidité. Elle gémit fortement, crie, m'appelle encore et encore. J'adore l'entendre ainsi, aussi vulnérable avec moi. Cela m'excite beaucoup mais je me contiens. En plus, j'ai son intimité devant mes yeux, ce qui ne me laisse pas de marbre. Mais j'ai promis de ne pas aller plus loin et je compte le respecter.
Je la laisse souffler quelques secondes puis je glisse une fois de plus ma langue sur son clitoris. Je me montre encore plus entreprenant, encore plus impétueux. Mes mouvements de langue sont plus rapides. Mélanie est comme "possédée". Elle crie encore plus. Ses spasmes sont plus forts. Ses tétons dressés...
Elle finit par hurler mon prénom en gémissant intensément. Elle vient d'avoir un orgasme pour la première fois dans sa vie, et grâce à moi. Je suis comblé.
Je lui enlève le foulard des yeux. Elle halète encore. Je pose mes lèvres sur ses tétons encore durs, ce qui ne manque pas de lui arracher un léger gémissement.
Je lui dépose un bisou sur le front et je m'allonge près d'elle, attendant qu'elle reprenne entièrement son souffle.
- Qu'est-ce que tu m'as fait dire, David ? J'espère que Rose et son mari ne m'ont pas entendue.
Elle sourit et se cache le visage. Je tire le drap de son visage et la taquine un peu.
- Je ne pense pas qu'ils t'aient entendue crier "David" à maintes reprises. Même si c'est le cas, nous ne faisions rien de mal. Nous exprimions juste ce que nous ressentions l'un pour l'autre. Avoue que cela t'a plu.
- Oui, David. Tu n'imagines pas combien. C'est une sensation unique que d'avoir un orgasme, surtout le premier. Merci, David.
- Je peux t'assurer que tu en auras encore d'autres.
- J'ai bien hâte.
Je contemple son corps nu et la serre tout contre mon torse nu. Le contact de sa peau contre la mienne est si agréable. Elle ne tarde pas à s'endormir.
Je la regarde encore et encore. Elle est tellement belle. J'ai encore l'impression de rêver. Mélanie, ma Mélanie est là, près de moi dans sa plus simple tenue. Cela fait tellement d'années que j'ai espéré, attendu ce moment. Et très bientôt, elle sera entièrement mienne.
Je passe à nouveau mes doigts sur sa peau et lui dépose un bisou sur le front...
Margareth IDOSSOU
Je me réveille révigorée et pleine d'énergie. David dort encore près de moi. Je l'entends ronfler doucement. Je souris. Il doit être bien fatigué. Je me demande bien à quelle heure il s'est couché.
Je promène mes mains sur son corps endormi, sur son torse nu. Je me rappelle les sensations de la veille. J'ai bien envie d'aller plus loin (rires). Ma libido reveillée hier semble toujours forte.
Je hasarde mes mains curieuses plus bas. A travers son pantalon, je touche sa masculinité. Je n'ai rien vu mais ce que je sens me fait sourire. Je ne me rappelle pas la taille du "bâton" de Charles, mais David n'a rien à envier ni à lui, ni à aucun autre homme. (Rires).
J'imagine déjà sa proéminence dressée contre moi. Un léger stress s'empare de moi.
Au même moment, je vois David bouger. J'enlève mes mains. Il se retourne et me fait dos, sans se réveiller.
Je descends de son lit, enfile mes vêtements puis quitte sa chambre. Je pars directement prendre une douche.