Chapitre 47 :

Write by Maya my'a


Tante Sidonie et Pierre éveillaient en moi un énorme émoi. Je marchais avec la sensation d'être anéanti. Ils m'avaient humilié.


(...)


Meye voyageait deux jours plus tard ; je n'avais pas l'intention de la laisser partir sans lui dire au revoir. Étant donné que je ne pouvais plus me rendre chez tante Sidonie, j'appelais Guelph : 


-Je ne te permets plus de parler à Meye, et à un membre de ma famille. Qui es-tu pour manqué de respect à mon oncle et sa femme, dans leur maison ?


- Je n'ai manqué de respect à personne, Guelph, me justifiais-je tristement. Tu te trom...


-Ne t'approche plus de notre famille, petite peste, m'injurait-il, impétueux. Ton plan est dévoilé ! Tu veux détruire le merveilleux couple de mon oncle. 


Je recevais ses propos comme une trahison. C'était comme une vive brûlure d'estomac. 


-Profiteuse. N'entraîne pas Meye dans ta vie de merde. À 17 ans, tu cherches les Bangalas (phallus) des hommes ayant l'âge de ton père. Tout le contraire de Meye, qui vise l'excellence à l'école. 


-Hein ? Guelph ! Que t'ai-je fait ?  


-Tu n'as pas honte de donner tes fesses à des hommes bien plus âgés que toi.


-Guelph!!! Snif, avec la morve au nez. 


C'était la fatale. Guelph m'enfonçait un poignard en plein cœur. Ainsi, je me décidais à détruire alors cette famille qui, se pensait parfaite. 


Je raccrochai, puis éteignais mon téléphone. Abattu, je me morfondais en larmes. J'eus très mal. Ce jour, je n'avais pu sortir de mon lit.


Meye retournait sur Libreville sans que je ne l'eusse vu. Je regrettais son départ. Elle était le seul membre de cette famille qui comprenait mes profondes souffrances.


Ma pire déception fut la réaction de Guelph mon véritable amour. À quoi m'attendais-je ? Je ne parvenais pas à me donner une réponse. 


Au l'an demain de son départ, j'espérais croiser Guelph afin de discuter sur la version des faits qu'il eut, me concernant. Ainsi, en traînant dans le quartier, je vis Pierre en bonne compagnie. Derrière lui, je courais aussi vite, que toutes mes forces s'effondraient. Il marchait si vite, l'air de tromper la vigilance d'une personne. Après une bonne distance de marche, dans un petit bar dancing, il entra.


Alors, patiente, je m'accroupis derrière le bistrot, déterminé à voir sa prochaine destination. Il y passa moins d'une demi-heure, avant de sortir en tenant la main d'une jeune femme. Amoureusement, il lui fit des bisous au cou. Ensemble, ils marchèrent jusqu'à sa voiture. Là je ne sus plus que faire pour achever ma mission. Le couple s'embarquait, puis roulait en direction de la ville en empruntant une petite ruelle sableuse. 


Ma détermination ne s'étreignait pas, une fois encore, en course, je me mis à leur trousse, on aurait dit une athlète du mille mettre en pleine compétition. Mon désir de vengeance me motivait, tandis que, mes sandales m'ordonnaient de mettre fin à cette mission. Mais c'était impossible, Pierre avait cruellement abusé de ma mère. 


Cependant, je me devais, intelligemment, violer sa conscience. Qui à détruire sa belle petite famille.


 Malheureusement, c'était de la volonté divine, que les proches payent les erreurs commises par leurs parents. Sinon, je ne voulais pas inclure les membres de sa famille dans ce conflit.

Muette