Chapitre 48
Write by Rayassane
Kady: tu m'as manqué
Moi: c'est pour Toi Que tu connais (un mot qu'on avait l'habitude de se dire après les vacances)
Elle me prend la main Et veux m'emmener lorsque le garde s'interpose
G: ou vous allez ??
Moi: vous pouvez Dit à Maestros que j'ai vu une amie juste échanger avec elle et je reviens
G: non vous avez Demandé La permission d'aller aux toilettes alors vous y allez et on retourne
Moi: comme tu peux être chiant tu n'as pas de coeur Ou Quoi ?? (en plus il est noir le mec ... Quand on Dit l'Afrique est vendue vous voyez ce Genre d'attitude )
J'essaye de bouger qu'il me barre la Route
Moi: Toi si tu étais encore en Afrique on allait te brûler tous simplement (je Demande à Kady de m'attendre et de ne pas bouger je vais voir Maestros)
Le mafieux heureux d'avoir signé un contrat de 500mil me laisse à condition d'être suivie par le vendu tant qu'il ne me gêne pas, sinon je vais mal le taper. Maestros m'embrasse à pleine bouche avant de me donner une tape sur les fesses
Je retrouve Kady assise à même le sol les mains replié autour du genou comme un enfant apeuré dès qu'elle me voit Elles se lèvent et me tire jusqu'à une salle
K: j'ai cru qu'il n'allait pas te laisser venir
M: celui-là n'est pas très méchant Mais c'est le mec devant la porte qui me met radicalement sur les nerfs
K: Tich tu parles français Que les Français hein ma soeur
Nous nous mettons à rire, un rire qui sera effacé par des larmes et je le sens
Moi: Dit Moi comment tu vas et comment tu en es arrivé La ??
K: Toi d'abord je te rappelle que je n'étais pas là Quand tu es arrivé ici j'ai juste entendu parlé lors d'un appeler avec la famille il y a des années Et depuis Que personne ne me parle à part Mina ma cousine c'est Elle qui me donne les Nouvelles
Moi: Oh ! cette mégère-là
K: Arrête Et raconte- Moi
Je lui raconte un bout de Mon chemin, les péripéties les règles du manoir les aboutissants et les tenants, plusieurs expressions s'inscrivent sur son visage avant de terminer par les larmes ... je l'avais dit
K: comment tu vas sorti de là
Moi: ne t'inquiète pas j'ai ma petite idée Kevine me l'a enseigné
K: celle-là ne faut pas qu'elle me vole mon amie hein
Moi: Oh ! La jalouse aha haha
K: mais c'est vrai
On rigole bien mais son visage s'assombrit car c'est à Elle de m'expliquer son Histoire
K: Moi par contre apres le Mariage Quand nous sommes arrivés c'était le même scénario que Toi plus de pièce d'identité ni de passeport même pas de téléphone, le sexe la bagarre et je ne sortais jamais mais je sentais quand même que Luc était amoureux de moi... il devait aussi me Vendre Mais il a désisté à la dernière minute parce que sur le coup on était Deux, une autre qu'il avait dénichée en Côte d'Ivoire et qu'il avait laissé Au Ghana une semaine après Mon insertion ici il est malheureusement aller La livrée. Un an de vie commune n'ayant jamais rien car Tous son argent allait dans la boisson il m'a envoyé travaillé dans un club appartenant à son chef en tant que serveuse. Pour tout "entretien d'embauche", le chef m'a jeté un bref coup d'œil dans son bureau encombré, avant de décrocher son téléphone et d'appeler un de ses homologues pour lui dire: "J'ai devant moi une fille superbe qui dansera pour toi en moins de deux."
Je n'ai rien compris et c'est comme ça qu'après des prises de bec entre Luc et son chef sur cette décision Et un paquet d'argent j'ai atterri ici
l'objectif de tout club de strip-tease c'est de trouver de nouvelles danseuses pour attirer de nouveaux clients et rapporter encore plus d'argent. Pour cela, les managers embauchent de jolies filles, leur font enfiler des sous-vêtements affriolants et leur demandent de passer huit heures debout pour un salaire dérisoire tandis que les autres filles du club palpent des mille et des cents chaque nuit. Et ce, dans l'espoir que la serveuse en galère finisse par se dire que ça n'en vaut pas la peine et d'opter à son tour pour le catwalk.
Comme tu peux le deviner, ils y parviennent le plus souvent.
Les débuts étaient durs . Nuit après nuit, la plupart des danseuses avaient l'air de s'éclater et amassaient une petite fortune la vie facile aucune valeur aucune intimité je n'arrivais pas à comprendre . Ils ont commencé à me faire porter des tenues microscopiques....
Nous sommes entassés dans une petite résidence où chacune se dispute un loyer de 9 mettre carre un petit lit un lavabo et c'est tout nous mangeons ici où nous sommes livrés par le Grand chef personne ne pouvons s'enfuir car ils nous suivent à Tout Moment Dans les courses des rendez-vous autres Que pour le boulot
Le matin je travaille en tant Que caissière pour une supérette du chef je fais du Mieux Que je peux pour ne pas attiser sa colère jusqu'ici j'essaye d'être droite car les représailles d'une bêtise son payer au comptant
M: Comment tu fis pour danser presque nus
K: les complexes tiennent à peu de choses, et je n'étais pas assez à l'aise avec mon corps pour me produire nue. J'ai donc mis les bouchés doubles jusqu'à ce que le manager remarque ma fiabilité et me propose de devenir barmaid. Je faisais un peu plus d'heures mais je n'avais plus à faire les cent pas dans la salle. Je pouvais me cacher derrière le bar où, justement, personne ne verrait mon derrière et où je pourrais surtout profiter du spectacle.
Je ne m'en suis pas privée.
Lorsque je n'étais pas occupée à encaisser les carrés VIP ou à faire glisser les boissons sur le comptoir, je restais accoudée au comptoir, à regarder des filles somptueuses se déhancher et transformer leur sexualité en grappin tout-puissant, chargé de promesses de plaisir potentiel. Et j'observais les hommes, incapables d'y résister.
J'ai vu un homme marié qui venait cinq nuits par semaine et ne dépensait pas moins de 2 000 € chaque soir pour la même fille. Il l'attendait, déclinant poliment les propositions de lapdance que lui faisaient les autres filles, jusqu'à ce que sa préférée soit disponible. Elle lui accordait une ou deux danses mais, la plupart du temps, elle restait assise sur ses genoux à discuter. Ils conversaient pendant des heures. Tout simplement. Son alliance en or brillait sous les spots éblouissants qui tournoyaient au-dessus de la scène, soulignant le sourire sincère de cet homme pendu aux lèvres de la danseuse Christel c'était son Nom . Sans doute se sentait-il seul, triste peut être, et il était évident que dépenser des milliers de dollars pour acheter un peu de temps et d'attention auprès d'une étrangère lui faisait du bien. Une part de moi voyait en lui un veuf mais une autre, plus pessimiste, restait persuadée qu'il était marié depuis trente ans et si désespérément privé d'amour qu'il n'avait plus la force d'y changer quoi que ce soit finalement il l'a acheté et ils sont partis loin d'ici
J'ai suivi de loin de jeunes hommes qui, à peine entrés, faisaient couler l'argent à flots, imitant le clip de je ne sais quel chanson de rap visionnée en boucle. Ils venaient avec une bande d'amis et faisaient toujours beaucoup de bruit. Ils se réjouissaient même d'offrir à chaque fille un billet de 20, 50, voire 100€ Tous des enfants de maffieux
Pendant les quelques heures qu'ils passaient dans le club, ils dégageaient une formidable impression de puissance, de richesse et de bonheur, mais je poursuivais mon observation lorsque leurs amis s'en allaient, les uns après les autres. Je les voyais payés leurs dernières additions, le visage assombri par la tristesse, car ils savaient aussi bien que moi que le rêve touchait à sa fin.
M: mais Et Toi Dans Tous sa... parce que finalement tu es devenu danseuse