Chapitre 48 : Donner du temps à tous.

Write by Les Histoires de Laya

 

***AJ***

 

Les jumeaux ont pris 3 mois hier et je vous assure que c’est la folie.

Sincèrement, je n’ai plus une minute de libre car ils prennent le sein quasiment à tout moment, ils boudent un peu le biberon parfois.

Le seul moment réel de liberté en journée, c’est quand je fais à manger et qu’ils dorment plus d’une heure.

Je n’ai même pas le temps de prendre soin de moi, ni épilation, ni gommage, ni rien.

Je me sens tellement submergée ! Qui a dit que la vie de femme était facile ?

À vrai dire, ce sont les jumeaux qui me bouffent tout mon temps.

Liyanah me boude, Alia également (soufflant) j’ai essayé de leur expliquer mais rien n’y fait : Elles ont l’impression d’être laissées pour compte.

Concernant mon mari, je ressens une petite tension entre nous, rien de fou pour l’instant mais il y’a une petite tension.

Je ne sais pas comment me multiplier pour que chacun y trouve son compte.

 

***

Moi (entrant dans la chambre) : Soso (m’asseyant) Tu vas mieux ?

Solène (en position fœtus) : Non snif, je vomis toujours.

Moi : Soso, c’est la proclamation qui te stresse à ce point ? Tu as le baccalauréat ma petite, tu vas échouer avec quelle force ?

Elle : Je ne sais pas, peut-être que j’ai été hors sujet, peut-être qu’ils ont modifié mes notes…

Elle a commencé à me sortir toutes les théories possibles, pleurer et se tordre de douleur.

Moi : Tu auras ton bac bébé, reste tranquille et arrête de te rendre malade.  Tu veux manger un truc ?

Elle : Non je ne veux pas.

Moi : Oh ok ! Je vais donc manger mes samoussas seule, je ne te laisse RIEN.

(Rire) je sais qu’elle adore ça et qu’elle ne peut pas résister.

Elle (soufflant) : Tu as fait la sauce pimentée ?

Moi (sourire en coin) : Oh tu veux maintenant savoir pourquoi ? 

Je sors de la chambre et je descends m’installer tranquillement à table pour manger mes samoussas.

Je la vois seulement entrer dans la pièce, tirer une chaise et s’asseoir.

Moi (éclatant de rire) : Petite joueuse !

Elle éclate de rire.

Solène c’est le genre qui aime manger, ça là seulement, même si elle est malade, elle doit manger.

Je connais trop ma petite sœur.

 Puis je passe du temps en cuisine avec mes filles et je profite à m'excuser en leur promettant de leur donner du temps.

 

À 13h je laisse les instructions à Nuria pour les enfants.

 

Moi (le regardant) : J’y vais bébé !

Liam : Ok !

Heu c’est comme ça ici ?!

Il se lève et va dire deux mots à Solène, je suppose que c’est pour l’encourager.

Moi je n’ai droit à rien !

 

À 14h je gare devant son centre de composition et pour une fois, le gabonais est à l’heure.

On descend et on suit la queue des gens qui rentrent dans le lycée.

Je sens Solène serrer ma main, je sais que là son cœur peut même sortir de sa poitrine. Sauf que moi je ne stresse pas, elle aura sa mention !

La cérémonie débute par l’éternel speech du président de centre.

Je regarde ma sœur et elle est même proche de l’évanouissement.

Elle pleure déjà alors qu’on n’a pas cité un seul nom.

Moi : Soso, calme-toi d’abord !

Le président : On va débuter par les mentions, puis les admis simples et enfin les admissibles. Sur 1000 candidats inscrits, nous avons 180 admis d’office, 250 admissibles et 570 échoués.

Je sens la foule commencer à paniquer & Solène vient automatiquement dans mes bras, je vous jure que je pouvais entendre son cœur battre.

Le président : Première du centre, mention très bien, avec une moyenne de 16.58/20…

Mon cœur bat la chamade et je sens Solène me serrer plus fort.

Le président (poursuivant) : Numéro 989…

Moi j’ai déjà capté que c’est Solène et mes yeux s’humidifient, sauf qu’elle ne bouge pas d’un pouce, je crois que son stress l’empêche de réaliser que c’est son numéro 989.

Le président : Numéro 989 OBAME Laïcka Solène.

Moi (explosant de joie) : C’EST MON BEBE, c’est ma sœur, ma fierté.

Solène tombe sur le sol, en larmes. Je m’accroupie près d’elle.

Solène (pleurant de joie) : C’est pour vous maman et papa snif, c’est pour vous ! Merci mon DIEU d’avoir récompensé mes efforts merci.

Moi (la serrant) : Bravo mon bébé snif, bravo, je suis tellement fière de toi !

C’était un moment plein d’émotions, ça me fait tellement du bien.

Et surtout je pense à Liam, qui y a également mis du sien, qui parfois veillait avec elle pour l’aider dans les exos de maths quand j’étais trop exténuée pour le faire. Je pense aux nuits blanches qu’elle passait, je pense à Liyanah qui s’occupait tout le temps de sa tata afin qu’elle se donne dans ses révisions.

Cette victoire est celle de Solène, mais nous sommes fiers d’avoir été dévoués pour elle.

Après ça, ses copines se rapprochent de nous pour féliciter et partager notre joie, elles sont aussi bachelières d’office avec mention, une clique de bosseuses.

Je n’hésite pas à ouvrir le portefeuille pour féliciter chacune d’elles.

Puis j’appelle Liam pour lui dire de mettre la musique et s’apprêter à péter le champagne, nous avons le baccalauréat aka.

Je le sens froid avec moi, mais je ne fais pas cas, aujourd’hui est un jour heureux.

 

Quand je gare à la maison, c’est la joie seulement, musique à fond, j’ouvre une bouteille de champagne et je donne à ma petite sœur son premier verre de champagne.

Moi : Santé ma puce !

Liam (fier) : À notre baccalauréat avec mention svp !

Elle : Ah oui oui ! Santé, (collant les verres) tchin !

Moi j’ai juste pris un peu oh, j’allaite encore pardon.

 

Après toute cette euphorie familiale, Solène est venue nous trouver dans la chambre.

Elle : Bon, vous me dites quoi ? J’ai respecté ma part du contrat. (Souriante)

Liam : Donc tu ne peux pas oublier hein Soso ?

Elle (riant) : Jamais Ya Liam !

Liam (lui remettant le pli) : Une promesse est une dette, c’est ton argent !

Elle : Je sens que je vais avoir de bonnes vacances ouuuuuuh, le gout ! Merci mes parents (contente)

Nous avons fait une enveloppe de 300.000 pour son baccalauréat.

Moi : Et ta sortie de bachelières ?

Elle : Samedi prochain maman AJ ! J’ai hâte, ma première fois en boite.

Liam (riant) : Le baccalauréat est doux.

Elle : Et comment ! Bon je vous laisse. Bonne nuit.

 

Quand elle sort de la chambre, je donne le biberon aux jumeaux afin qu’ils dorment quand-même 3h.

Puis je mets un pyjama et je viens me coucher près de mon mari.

 

Moi (soufflant) : Liam, on peut parler s’il te plait ?

Lui : Je suis fatigué AJ !

Moi : Bébé, tu peux me dire au moins pourquoi tu es aussi froid avec moi ?

Lui : AH ? Heureux que tu me remarques enfin !

Moi : Pourquoi tu parles ainsi ?

Lui (agacé) : Je peux dormir AJ ? Demain je dois aller courir avec Maxime à 7h alors j’ai besoin de dormir. Sachant que je vais me lever cette nuit pour donner le biberon à mes enfants, laisse-moi un peu dormir.

Moi (blasée) : Euh d’accord, bonne nuit bé ! (Silence) même bonne nuit tu ne me réponds pas aussi ?

Lui : Merci !

Moi : Même pas de bébé, ni chérie, ni…

Lui (me coupant) : Je veux dormir ! (Silence) Merci !

Il me montre le dos et je n’insiste pas à le coller.

 

Pendant une bonne heure, j’ai réfléchi et je me suis dit que j’ai mis le doigt sur ce qui cloche.

Peut-être c’est le fait que je ne prenne plus tellement soin de moi ? Ou le fait que je sois tout le temps avec les jumeaux ? Ou (réalisant) il est surement en manque de sexe ?

Ça me parait plus logique. Quel homme va rester de novembre à juillet sans toucher sa femme et en être ravi ? Aucun !

La dernière fois que mon mari a eu accès à moi, c’était avant le décès des parents.

Après ça, j’étais en dépression, puis lorsque j’ai retrouvé mes esprits après la discussion à la plage, j’étais presque à terme et le sexe me dégoutait, je ne sais d’ailleurs pas pourquoi.

Et comme je vous ai dit plus haut, depuis l’arrivée des jumeaux, je suis juste exténuée. La nuit, je dors comme une masse, sauf quand j’allaite ou donne le biberon.

Je crois que j’ai compris.

Quand j’ai fini de réfléchir, je suis allée à la douche épiler complètement mon vagin, mes aisselles, faire un gommage corporel rapide. Ça m’a pris une bonne heure.

Puis je suis revenue me coucher.

Monsieur MAYE veut mon temps, je vais lui en donner.


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