Chapitre 5

Write by Rainha

Chapitre 5

J'ouvre difficilement les yeux mais je les referme directement tellement la lumière est forte. J'attends encore quelques minutes puis je réessaie et là je réussis à garder les yeux ouverts, même si mes yeux me piquent un peu. J'essaie de tourner la tête pour voir où je suis mais je n'arrive pas à bouger la tête, je ne peux que regarder en face de moi. J'essaie de bouger les pieds mais je n'arrive pas, je réussis juste à bouger mon bras gauche. Je me palpe, je me rends compte que j'ai un truc qui me bloque le coup, plusieurs bandages au visage et un plâtre à l'autre bras. Je suis bien amoché pour le coup, tout ce dont je me souviens c'est d'une voiture qui me rentre dedans. Je suis entrain d'essayer de me souvenir du reste quand Laetitia rentre dans la pièce.

- oh mon Dieu Neima t'es réveillée

- quoi qu'est ce qui s'est passé?

- ta fais un accident depuis deux semaines et c'est seulement aujourd'hui que tu te réveilles mais attend je vais d'abord chercher le médecin

Quatorze jours sur un lit d'hôpital, sans se réveiller c'est chaud quand même. C'est vrai que je devrais m'estimer heureuse de m'être réveillée après seulement deux semaines parce que ya des gens qui font des mois, des années dans le coma donc je remercie Dieu de m'avoir gardé en vie. Je suis encore entrain de réfléchir à tout ça quand Laetitia revient accompagnée du médecin. Il m'examine il me pose un peu des questions et tout ça.

- comment vous vous sentez?

- j'ai mal partout j'arrive pas à bouger mes jambes et j'ai un mal de tête affreux

- vous l'accident que vous avez subi croyez moi vous avez beaucoup de chance d'être encore là. Vous avez plusieurs côtes cassées, les deux jambes plâtres, le bras droit aussi et comme vous pouvez le contaster vous ne pouvez pas bouger la tête, vous avez un collier cervical une sorte de plâtre pour le cou. Et pour votre tête vous avez eu un sérieux choc a la tête comme je le disais vous avez eu beaucoup de chance

- quand est ce que je pourrais sortir?

- vous êtes restée dans le coma deux semaines donc on va encore vous garder quelques jours en observation pour voir si tout se passe bien et comment votre état évolue en attendant reposez vous bien et je reviendrai vous voir

- merci docteur

Il me donne encore quelques recommandations puis s'en va en me laissant avec Laetitia. Franchement, je ne sais pas si je serai encore en vie si je n'avais pas cette fille a mes côtés. Avec ma famille loin de moi je sais que je peux compter sur elle a tout moment.

- comment j'ai atterri ici?

- un taximan courageux a croire qu'ils ne sont pas tous impoli sans coeur

- comment ta su?

- on a trouvé mon numéro dans ta voiture

- en parlant de voiture elle est dans quel état ma voiture?

- euh...

- tu peux me le dire

- dans un sale état, très amochée

- ...

J'ai deux voiture mais je roule plus celle là car elle a une valeur sentimentale pour moi c'est mon père qui me l'avait offerte et j'y tiens énormément. Et entendre qu'elle est dans un sale état me fend le coeur, c'est vrai c'est que du matériel et que je dois être reconnaissante d'être encore en vie, mais ça me blesse quand même. Je vais tout faire pour la réparer, j'y tiens beaucoup.

- Serge est au courant que je suis ici?

- toi tu n'as pas compris qu'il n'a plus ton temps? Il va te chercher pourquoi? En tout cas moi je ne l'ai pas appelé, j'ai appelé ta famille ta mère a pleuré au téléphone elle voulait même déjà aller prendre un billet mais avec ton frère on a réussi à la calmer

- hum. Ma pauvre maman pardon appel un peu je vais lui parler

Elle appelle, maman décroche puis elle met le haut parleur. Dès qu'elle entend ma voix elle se met directement à pleurer. J'aime pas la rendre triste ma maman, je déteste quand elle pleure en plus elle me fait pleurer aussi.

- oui maman ça va arrête de pleurer je vais bien dans quelques jours je pourrais sûrement sortir

- hum Neima pardon ma fille faut faire doucement ton père est déjà parti si toi aussi tu pars je fais comment? Snif snif

- maman je suis là t'inquiète pas

- Hum ok d'accord

Je la rassure encore comme je peux, je lui dis que je vais bien qu'elle ne s'inquiète pas puis je prend des nouvelles de mon frère et de ma soeur puis on raccroche.

Quand je finis de parler avec ma mère, je continue de parler avec Laetitia on parle de tout et de rien elle essaie de me changer un peu les idées, de me faire rire surtout que ma mère a parlé de mon père donc ça m'a rendu encore plus triste puis en milieu de soiree, elle s'en va et je ne tarde pas à trouver le sommeil.

*****Dans la tête de Serge*****

Je suis dans mon bureau entrain de travailler sur un dossier qui me tracasse depuis un mois en plus c'est un client chiant, quand ma secrétaire rentre dans mon bureau.

- excusez moi de vous déranger monsieur Ovono

- je vous ai déjà dis que vous pouvez m'appeler Serge, lui dis je avec un sourir charmeur

- euh ok Serge. Il y a monsieur Koumba qui souhaite vous voir

- monsieur Koumba? C'est rare de le voir ici et de la a demander à me voir ça m'intrigue un peu. Il avait l'air comment?

- euh je sais pas trop plutôt normal

- ok je vais le voir

Monsieur Koumba c'est le grand boss et il n'est jamais la c'est notre directeur qui gère tout à sa place donc je suis un peu intrigué qu'il demande à me voir. Mais bon peut être que c'est une promotion qui sait? J'arrange bien mon costume et me dirige dans son bureau, je toque il me demande d'entrer.

- prenez place monsieur Ovono

- je vous en pries vous pouvez m'appeler Serge

- je crois que je vais m'arrêter à monsieur Ovono

- euh ok

- vous savez monsieur Ovono ça fait neuf ans que vous travailler ici et on va pas se mentir vous êtes un bon élément

- merci monsieur Koumba

- donc quand il y a quelques mois quand monsieur Nzengui ma fait part de ses doutes sur vous j'ai décidé de vous surveiller de près

- des doutes? Par rapport a quoi?

- je vais vous le dire clairement, monsieur Nzengui vous soupçonnait de trafiquer des rapports, des chiffres bien entendu je ne l'ai pas cru

- c'est pas du tout vrai monsieur Koumba

- allons doucement. Comme je vous l'ai dis j'ai fais surveiller de près tout les dossiers que vous traitiez ses derniers mois et quelle a été ma surprise et ma déception quand je me suis rendue compte que monsieur Nzengui disait bel et bien la vérité

- je... je pe.. peux vous expliquer monsieur Koumba

- vous n'avez rien à m'expliquer monsieur  Ovono, vous êtes un voleur et un menteur vous trafiquez vos rapports vos chiffres depuis des annees pour gonfler vos primes et prendre de l'argent que vous ne méritez même pas

- ...

- vous êtes renvoyé monsieur Ovono

- monsieur Koumba vous ne pouvez pas faire ça

- et comment que je peux le faire. Et estimez vous heureux de ne pas finir en prison. Sortez de mon bureau et vous avez une heure pour vider vos affaires et liberer les lieux

Je me traîne jusqu'à la porte et je sors. Je suis totalement abattu, je crois que je ne réalise même pas que je viens de perdre mon boulot. Je ne sais pas comment je vais faire tout ce que je sais c'est que je suis au fond du fond du gouffre. Sans travail comment je vais faire pour entretenir une grande maison avec des employés, m'occuper d'une femme enceinte? Les prochains jours s'annoncent difficiles.

***Quelques jours plus tard***

- encore une bière mademoiselle

- vous avez déjà trop bu monsieur

- vous n'êtes pas ma mère, je vous paie donc contentez vous de m'apporter ce que je commande

Elle va chercher ce que j'ai commandé et revient avec ma commande. Je termine ma bière et je rentre à la maison avec difficulté, en titubant et je m'affale sur le canapé.

- Serge? Serge?

- quoi qu'est ce qu'il y a Charlene?

- tu es encore bourré? Ça va faire une semaine que tu rentres comme ça tous les soirs c'est quoi le problème?

- mêle toi de ce qui te regarde et laisse moi tranquille

- tes problèmes sont aussi les miens, je suis ta femme

- NE ME SAOULE PAS CHARLENE, DEGAGES, criais je

J'ai crié tellement fort qu'elle a sursauté. Elle me regarde comme si elle me voyait pour la première fois puis quitte le salon et me laisse seul.

*****Dans la tête de Neima*****

Je suis sortie de l'hôpital ça fait un mois, je suis chez Laetitia c'est un amour cette fille je ne peux rien faire, je ne peux pas bouger elle s'occupe de moi comme il faut elle m'aide à manger, faire mes toilettes, je ne sais pas ce que je ferai sans elle. Elle m'emmène à l'hôpital quand j'ai rendez vous pour les examens, et d'après les médecins je guerris bien, mes blessures cicatrisent bien et si ça continue comme ça dans un mois on pourra m'enlever mes plâtres au pied et voir dans quel état sont mes jambes. J'ai envoyé ma voiture a Dubaï pour essayer de la réparer parce que si c'est ici là ils vont jamais y arriver donc j'espère qu'elle me reviendra comme avant. Je n'ai plus eu de nouvelles de Serge et je ne m'en porte pas plus mal.

Je suis dans ma chambre avec Soraya, ma petite collègue là la seule avec qui je m'entend au travail. Elle est trop mignonne cette petite elle vient me voir tous les soirs après le boulot elle me donne un peu les nouvelles du boulot et tout. Elle me distraie aussi avec ses histoires avec son petit ami, elle me demande parfois des conseils même si je sais que je suis pas vraiment un exemple côté amour j'essaie d'être la plus neutre possible. Elle reste encore un peu avec moi puis elle finit par s'en aller. C'est vraiment une petite simple, elle est de bonne compagnie.

*** Deux mois plus tard***

Je ne dirai pas que je suis totalement remise de l'accident, j'ai encore quelques séquelles mais Dieu merci rien de grave. Le mois dernier j'étais à l'hôpital pour mes examens, on m'a enlevé mes plâtres je vais bien, je n'ai aucun problèmes pour marcher ou quoi que ce soit c'est vrai qu'au début ça a été un peu dur parce que rester plusieurs mois sans bouger les pieds c'est pas rien, mais là ça va mieux je me remets petit à petit. Je suis encore chez Laetitia le temps le temps de bien récupérer et je crois qu'après je vais me chercher ma maison.

J'étais à la maison la semaine passée avec Laetitia récupérer mon autre voiture et aussi quelques affaires. J'ai trouvé Serge tout seul à la maison assit au salon avec une bouteille de liqueur. J'ai trouvé ça bizarre de le trouver la a cette heure de la matinée surtout avec une bouteille de liqueur il devait avoir de sérieux soucis et c'est la qu'il m'a dit qu'il avait perdu son boulot. J'étais choquée mais je n'ai pas voulu demander qu'est ce qui s'était passé je n'étais pas allé là bas pour ça, mais il m'a quand même fait pitié il avait vraiment une mine de déterré, une barbe de plusieurs jours déjà et il avait beaucoup maigri. De toute façon je n'aurai pas pu faire grand chose donc j'ai pris ce que j'avais a prendre et je suis repartie.

Je reprends le boulot aujourd'hui, je suis contente rester à la maison sans rien faire c'est bien un moment mais après ça fatigue. J'arrive, bien entendu les garces ne sont pas contentes de me revoir mais je calcule pas plus que ça je me dirige vers mon bureau et là

- SURPRIISEE!!!

Oh elles sont trop mignonnes! Soraya et ma secrétaire m'ont fait une petite fête de bienvenue en petit comité avec quelques ballons, elles ont un peu décoré mon bureau et elles ont aussi apporté quelques gâteaux. Franchement je suis touchée, je m'y attendais pas ça fait plaisir de voir qu'au moins des personnes sont contentes de me revoir.

- oh merci les filles, vous êtes des amours

- tu le mérite

- pas de quoi

Je leur fais de gros câlins, on papote un peu et on déguste les petits gâteaux qu'elles ont apporté de toute façon mon premier client n'est pas avant une heure. Quand on finit notre petite fête vip, chacune de nous va se remettre au travail on est quand même là pour ça hein. Je regarde encore un peu le cas du client que je vais recevoir aujourd'hui car normalement c'est pas le mien mais celui d'une collègue en congé maternité donc on nous a distribué un peu ses clients. Je suis entrain de noter des trucs dans mon agenda quand ma secrétaire viens me dire que mon client est la donc je lui demande de le faire entrer. J'ai encore la tête baissée quand la porte s'ouvre, elle se referme et la quand je lève la tête je tombe nez à nez avec Stéphane alias Mister Caramel. Je tremble de partout, vraiment quand on nous dit quand on est petit la que le mensonge c'est pas bon voici ça là maintenant. On se jauge du regard, personne n'ose baisser le regard ni parler mais il finit par briser la glace.

- dans le mail que j'ai reçu, c'etait écrit que j'avais rendez vous avec Neima Laila Razaka si je ne me trompe pas pourtant celle que j'ai en face de moi m'a dit s'appeler Naomie. Ça se passe comment là au fait? Dit il d'un ton nerveux

Là je suis dans le foufou. Je dis quoi? Que c'est mon troisième prénom? De m'aider oh!

L'histoire que vous lisez

Statistiques du chapitre

Ces histoires vous intéresseront

Une femme bafouée