Chapitre 5

Write by Les Chroniques de Natou

Chapitre 5


J'étais anéantie par ce que mon boss venait de me dire. Je me suis levée de la chaise sur laquelle j'étais assise dans son bureau et je suis retournée à mon siège. J'étais tellement choquée que je manquais déjà de concentration pour travailler. Je pris dans mon sac un mouchoir et mon téléphone et je me dirigeai vers les toilettes pour me mettre à l'aise un moment, et digérer ce que je venais d'entendre. Je n'en revenais pas,  j'avais du mal à croire que j'allais perdre mon emploi à cause d'un chantage.  Et de nos jours, trouver un emploi n'est pas facile du tout; lorsque tu avais cette chance,  il fallait t'y accrocher.  Ce travail était toute ma vie, bien que j'avais déjà assez d'argent. Si je le perdais, je n'étais pas certaine de trouver un autre d'ici tôt.  Alors peut-être devrais-je céder ? Je ne savais vraiment pas.  Mais si je commençais  à céder,  cela deviendrait un chantage interminable. De toute façon, il était hors de question que je quitte ce boulot; j'étais prête à tout pour le garder.....  Alors je sortis des toilettes et je retournai au bureau de Monsieur Ngueng Antoine, mon boss,  le Directeur général de la société.  Je pris mon courage à deux mains puis j'entrai dans son bureau en refermant la porte derrière moi : 

       - Monsieur.... Je..... 

       - Chantal,  as -tu changé d'avis ? 

       - Monsieur,  s'il vous plaît je ne peux coucher avec vous.  Cela n'est pas professionnel,  monsieur !

       - Est-ce à vous de me dire ce qui semblerait être professionnel ou pas ? Vous me plaisez bien,  Chantal et juste coucher avec vous une seule fois ne vous tuera pas,  quand même ! Vous n'êtes plus vierge n'est-ce pas ? À moins que je sois entrain de me tromper ! Vous avez 24h pour y réfléchir ou alors vous devriez partir.  Je ne vais pas me répéter. 

        - D'accord,  monsieur je l'accepte ! Sans soucis.  Je ne voudrais pas perdre mon travail alors je suis prête à tout pour le garder. 

         

Après avoir dit ça, il se leva de son siège tout souriant et se rapprocha de moi en essayant de me caresser la cuisse :

        - Non,  monsieur pas ici !

        - Et où voulez-vous qu'on le fasse ? Dites-moi et je vous promets que vos désirs seront des ordres.  

         - Faisons-le chez vous,  monsieur !

         - C'est impossible car je suis un homme marié et un père de famille.  Je vous suggère un rendez-vous ce soir,  20h  au Hilton hôtel,  ça vous dit ?

         - D'accord, monsieur ! À ce soir !


Je suis sortie de son bureau avec un sourire de satisfaction car enfin je pourrai garder mon poste.  J'avais rendez-vous avec Josiane ce soir, mais il fallait que je l'appelle pour remettre ça au lendemain.  Je pris donc mon téléphone, je l'appellai et elle décrocha immédiatement :

        - Ikiii Josiane,  tu as vite décroché hein ! On dirait que tu attendais seulement mon appel !

        - Coucou ma belle,  Chantal ! Comment vas-tu ? En fait, je manipulais mon téléphone et c'est la raison pour laquelle j'ai vite décroché ton appel.  

        - Ah d'accord ! Je vais bien ma chère.  Au fait,  je t'appellais pour te dire qu'on ne pourra plus se voir aujourd'hui  car je viens d'avoir un imprévu et c'est très urgent.  Remettons ça à demain,  je t'en prie ma chérie.  Vraiment désolée ! 

         - Ce n'est pas grave,  je te comprends ! D'accord,  on reporte notre rendez-vous à demain soir alors.  

         - Merci de ta compréhension ! Passe un bel après-midi.  Bisous. 

         - Bisous, Chantal !


Alors que je raccrochais,  j'ai pensé à appeler Claudia car j'avais besoin qu'elle me donne quelque chose lui appartenant.  Elle fut surprise que je lui demande ça :

        - Mais que veux-tu faire avec ça,  Chantal ? 

         - Je te le dirai après. Pour le moment donne le moi car j'en aurai vraiment besoin. Je t'expliquerai plutard. 

         - D'accord, à ta sortie du boulot, arrête-toi chez moi pour le récupérer et je te dirai comment ça s'utilise.  Ok ?

        - D'accord. Je finis le boulot dans 1h30 et je viens. 

        - Ça marche ! À toute à l'heure !


1h30 minutes après,  je pris la route pour le domicile de Claudia.  Une fois arrivée,  je sonnai à la porte, elle vint m'ouvrir et me proposa de m'asseoir :

        - Je te sers quelque chose à boire ? 

        - Non,  merci ! Je n'en ai pas pour longtemps.  Je suis juste venue prendre ce que j'ai à prendre ! 

        - Mais dis-moi ce que tu voudrais faire avec nooor ? Pourquoi me le cacher ?

       - Je pense t'avoir dit que je te le dirai plus tard,  alors n'insiste pas ! Je n'ai plus assez de temps,  Claudia ! Donne-moi ce que je t'ai demandée et je rentrerai chez moi. 

        - D'accord,  attends je vais prendre ça dans ma chambre. 

     

Claudia ressortit avec ce que je lui avait demandée et me le remit en me disant comment l'utiliser :

        - Merci Claudia ! En plus c'est discret,  on ne peut même pas savoir... Bon je te le ramène demain.  À plus,  Ciao !

         - Ok,  ciao !. 


Je suis aussitôt rentrée dans le taxi qui m'attendait dehors vu que je l'avais pris en course. Quelques minutes plus tard, le chauffeur me déposait devant le portail de mon domicile.  Je l'ai payé et je suis montée à mon appartement.  J'ai ensuite réchauffé la nourriture sortie du réfrigérateur et j'ai mangé.  Après quelques petites minutes de détente, j'ai commencé à m'apprêter pour  le rendez-vous de ce soir-là avec mon boss,  monsieur Ngueng Antoine. Il m'appella vers 19h pour me dire qu'il m'attendait déjà. Je lui notifiai que j'étais presque prête et que j'arriverai dans une quarantaine de minutes au plus tard.  Après avoir eu cette discussion avec lui,  j'appellai mon chauffeur de taxi afin qu'il vienne me chercher et me déposer au Hilton, ce qu'il fit.  Aux environs de 19h45 minutes,  j'étais déjà au Hilton.  Je laissai ma carte d'identité à la réception et on me dirigea vers la suite où était monsieur Ngueng Antoine.  Arrivée,  il m'ouvrit la porte :


       - Bonne arrivée,  Chantal ! 

       - Merci monsieur !

       - Ne m'appellez plus monsieur, Chantal ! Vous pouvez m'appeler "Antoine".         

         - D'accord !. 

         - Tu es super sexy,  Chantal ! Tu me fais bander,  oh putain ! 

         - Ah oui ? Alors je suis à toi ce soir,  mon boss.  À la seule différence que c'est moi la boss ce soir !

         - Oh lala ! J'ai hâte de te déguster,  Chantal ! Tu as l'air trop bonne ! Quel véritable délice ! 


Il commença à me caresser pour m'ôter mes vêtements.  Je l'ai laissé faire et lorsqu'il m'enleva ma robe,  je fus en sous-vêtements devant lui et je le stoppai :

         - Chuuuuut ! Allons-y doucement ! Pas besoin d'être trop pressés ! Vas d'abord te laver et je te ferai des gâteries !

          - D'accord,  Chantal j'y vais ! Mais.... Allons ensemble !

          - Non,  Antoine ! Vas-y,  le temps pour moi de me déshabiller et t'attendre ! Allez, vas-y !

          - D'accord ! J'ai hâte ! 


Il était très excité à l'idée de croire qu'il m'aurait cette nuit.  Mais si seulement cet idiot savait ce que je lui réservais... Hum ! On verra qui est la personne la plus rusée cette fois ! Me disais-je.  Pendant qu'il prenait sa douche,  je sortis cet objet que j'avais pris chez Claudia.  Et vu que c'était très discret,  je le posai sur la table d'en face.  Il sortit nu de la salle de bain et me vit allongée sur le lit. Je me suis alors levée en me dirigeant vers les toilettes ;

       - Mais où vas-tu,  Chantal !

       - Je vais rapidement me mettre à l'aise et me déshabiller  afin que je puisse te rejoindre en bonne forme. Mais surtout,  ne te rhabille pas,  reste nu tel que tu es et je veux t'entendre te branler en m'appellant... J'arrive !

  

Je suis entrée dans la salle de bain en le laissant tout nu comme un ver de terre, entrain de se masturber en criant mon nom :

       - Oh putain ! Chantal où es-tu ? Je n'attends que toi bb ! J'ai envie de te sentir  ! je ne peux plus attendre longtemps,  viens vite !

      - J'arrive,  chéri ! Vas-y continue,  surtout ne t'arrête pas et reste allongé.  Je veux t'entendre gémir en te branlant,  vas-y ! Je suis là dans quelques secondes.  


Je sortis de la douche et je le trouvai allongé tout nu, la main sur son sexe entrain de se branler les yeux fermés, gémissant en prononçant mon nom sans arrêt : 

       - Ça te dirait que nous le fassions avec les yeux bandés ?  Lui demandais-je. 

      - C'est à dire ?

      - Je voudrais t'attacher les mains et te bander les yeux pendant un moment en te faisant l'amour.  Tu vas aimer. 

       - Mais,  Chantal,  moi j'ai très envie de voir ton corps ! Pourquoi me bander les yeux ?

       - Bb, tu verras mon corps,  ne sois pas inquiet.  Mais ce serait plus excitant si je te faisais des gâteries en te bandant les yeux et en t'attachant les mains. Tu vas aimer,  sois en sûr !

       - D'accord bb,  fais de moi ce que tu voudras,  je suis à toi ! 


Je l'observais en me moquant de lui, le pauvre... Si seulement il savait ce que je lui préparais,  il n'en croirait pas.  J'avais tout prévu: j'étais venue avec une corde pour lui attacher les mains et un tissu noir pour lui bander les yeux.  Aussitôt dit, aussitôt fait, je l'ai laissé couché sur le lit les yeux bandés et les deux mains nouées.  Je pris mes vêtements et je me rhabillai rapidement :

      - Chantal,  que fais-tu ? Je veux de toi ma belle !

       - Je suis juste devant toi,  Bb.  Calme-toi,  je suis entrain de me lubrifier. 


Il croyait à tout ce que je disais. Une fois habillée, je remis dans mon sac l'appareil que j'avais pris à Claudia; je pris mes chaussures et mon sac et je m'en allai en refermant la porte derrière moi. J'avais dit à mon chauffeur de taxi de m'attendre. Je repris ma pièce d'identité à la réception et je rentrai dans le taxi qui me déposa chez moi autour de 22h 45min.  Une fois arrivée, je suis allée me chercher une bouteille de vin dans le grand tiroir du salon  où se trouvaient les liqueurs. Je pris un verre de vin et je m'assieds en buvant à ma soif.  Je célébrais ma ruse et ma victoire :

     - << Haha haha haha haha haha ! Pauvre idiot ! Qu'est-ce qu'il pensait ? Que j'allais céder à son chantage ? Haha hahahahaa hahaha ha ha ha ! Un imbécile comme ça ! La fille naïve qu'était Chantal n'existe plus ! Il en aura pour son compte.  >>


En buvant je me suis assoupie et j'ai dormi jusqu'au matin.  Je ne sais pas comment Antoine s'en est sorti pour vu que je lui avais noué les mains.  Il s'était forcément rendu compte que je m'étais bien foutue de lui.  Pauvre con !  De toutes les façons,  je lui avais réservé une très bonne surprise.  Je me préparai très tôt le matin bien que je sois fatiguée par la quantité de vin que j'avais prise la nuit dernière.  Je suis arrivée avec un peu de retard mais heureusement que le boss n'était pas encore là.  Je me suis donc installée,  j'ai allumé mon ordinateur pour commencer à travailler. Quelques temps après, le boss arriva, très énervé,  la mine serrée et me trouva à mon bureau entrain de travailler.  Je suppose que la mauvaise humeur était due à ce que je lui avais fait la nuit dernière.  Ses plans avaient échoué et il n'était pas du tout prêt à digérer ce coup. Il passa devant moi sans dire bonjour , me regarda sévèrement et entra dans son bureau en claquant sa porte.  


Une trentaine de minutes plus tard,  Antoine me convoqua dans son bureau :

       - Oui,  monsieur ! Vous m'avez appellée !     

        - Tu te fous de moi,  Chantal ! Tu t'es joué de moi ! 

       - Ça aurait été trop facile, monsieur ! J'ai souffert toute ma vie pour arriver à ce niveau.  Venant d'une famille pauvre,  je me suis battue pour obtenir mon baccalauréat et faire une formation me permettant de me trouver un emploi décent.  Et j'arrive à trouver un emploi,  vous trouvez bon de me faire des avances des plus ignobles. Je ne cèderai pas ! 

           - Dans ce cas,  vous êtes licenciée,  mademoiselle ! 

    - Hahahahaa ! Je n'irai nulle part.  Maintenant c'est vous qui allez m'écouter,  monsieur Ngueng ! Donnez-moi,  5minutes je reviens !


Je retournai à mon bureau, je pris mon téléphone et je revins vers lui.  Je fis jouer une conversation audio que j'avais enregistrée dans mon téléphone.  C'était notre conversation dans laquelle il me faisait du chantage pour coucher avec lui et où je l'en dissuadais.  J'avais pris l'appareil photo de Claudia pour enregistrer une vidéo de lui.  Et j'avais réussi à l'enregistrer quand nous étions au Hilton.  Je m'étais arrangée cette nuit-là à poser cet appareil discrètement afin qu'il l'enregistre pendant qu'il se masturbait tout nu,  gémissant tout en citant mon nom.  Oui,  tout avait été planifié de ma part pour pourrir la vie à cet imbécile qui se croyait trop intelligent.  Il n'en revenait pas lorsqu'il écouta cet audio et vit cette vidéo où il apparaissait nu entrain de se branler :


      - Quoi ???? Cha... Chantal...  Attends Sil te plaît ! On peut trouver un terrain d'entente ! Je t'en supplie, efface ces enregistrements.  Nous allons arranger ça !

      - Ah maintenant, vous voulez arranger les choses ? Dorénavant,  c'est vous qui allez marcher comme moi je veux,  ou alors je publierai cet audio et cette vidéo de vous étant nu sur tous les médias ! Vous êtes un homme connu et réputé,  alors imaginez que je publie ça ou que je le vende à un média,  vous serez foutu,  Antoine ! 

       - Je t'en supplie,  Chantal ! Ne le publie pas,  efface ça !

       - Je ne l'effacerai jamais ! J'ai pris la peine de garder ces fichiers dans plusieurs cartes mémoire, ma boite mail et mon ordinateur.... Donc même si ce téléphone se perd,  j'aurais toujours ces fichiers avec moi.  Tu n'as donc pas intérêt à essayer de me piéger pour que ce soit effacé. 

        - Je t'en supplie,  Chantal.  J'ai une famille !

        - Tu n'avais qu'à y penser,  monsieur ! Je vais divulguer cette vidéo et cet audio de toi. 

        - Non non non !!! Je t'en prie,  dis-moi ce que je peux faire pour que tu ne plublies pas ça.  Je ferai tout ce que tu me demanderas. 

        - Voilà que vous parlez bien ! Vous devrez me verser une somme de 3 millions 500 mil francs cfa en espèces si vous ne voulez pas que je divulgue !  Et aussi,  je voudrais une augmentation de salaire,  c'est à dire au lieu de 300 mil par mois,  je voudrais 500 mil par mois ! 

      - Quoi ???? C'est beaucoup trop tout ça ! 

      -C'est à prendre où à laisser  monsieur!  Je n'ai plus rien à négocier avec vous ! C'est ainsi et pas autrement ! Vous avez 24h pour faire ce que j'ai demandé ! Et vu que nos salaires de ce mois passe dans deux jours,  je voudrais percevoir 500 mil francs au lieu de 300 mil.  J'espère que je me suis bien faite entendre.  Vous vous croyiez très sage et rusé,  c'est ça hein ?! J'en ai terminé et j'attends. Et si par malheur vous tentez de vouloir me faire du mal sachez que j'ai laissé des consignes à des proches pour qu'au cas où je disparaissais dans la nature,  qu'ils divulguent ces fichiers.  Donc n'essayez même pas de tenter quoique se soit,  car ce sera peine perdue.  Sur ce,  à plus ! Je vais regagner mon siège pour continuer mon travail... Je reste dans l'attente de mon argent !



Il me regarda stupéfait, éffrayé en restant immobile pendant un moment.  Il ne s'imaginait pas que j'aurais été capable d'en arriver là.  Mais il l'avait si bien cherché ! J'avais compris que dans cette vie obscure , il fallait être une stratège,  une rusée et avoir assez de courage pour affronter les <<gros poissons>>.  Cette vie m'apprenait des choses et que je le veuille ou pas,  je devais être rodée. J'étais devenue comme une ampoule grillée n'ayant plus peur d'un court circuit.  Oui,  à la guerre comme à la guerre !



Après le boulot,  Josiane et moi nous donnâmes rendez-vous dans un glacier de la place aux environs de 18h.  J'arrivai un peu plutôt car j'avais fini le travail plus tôt que d'habitude  alors je lui ai fait un message lui disant que j'étais déjà là, attendant qu'elle arrive. Puisque c'était la première fois, je lui ai décrit la façon dont j'étais vêtue ainsi que l'endroit où j'attendais. Je commandai alors un jus de goyave qui me ferait énormément de bien étant donné que la nuit dernière je m'étais assez saoulée la gueule.  On me servit une bouteille de jus de goyave essentiellement fait maison et un chawarma au poulet selon la commande que j'avais passée. Quand je m'apprêtais à manger,  mon téléphone sonna,  c'était Josiane : 

       - Chantal,  j'y suis déjà mais je ne te vois pas !

       - Ekiéeeh ! Comment ça ? Entre et tu me verras au coin du côté gauche assise là ! C'est toi en robe verte fleurie là?

      - Oui c'est moi ! Attends, j'entre alors !

       - Voilà,  je te vois très bien maintenant,  retourne-toi et tu me verras juste en face !

        - Ah oui ! Je raccroche alors!


Elle se rapprocha de moi et je me levai pour l'accueillir avec courtoisie.  Josiane était jolie,  claire de peau et de taille moyenne.  Elle était très bien vêtue de façon responsable et classe.  On aurait dit qu'elle appartenait à la haute classe ! Elle avait l'air beaucoup plus mûre en âge que moi. Lorsqu'elle me vit, elle afficha un sourire radieux, et on se serra fort dans les bras :

        - Oh lala ma chérie ! C'est un plaisir de te voir enfin ! Me dit-elle. 

        - Moi aussi,  le plaisir est vraiment partagé !

        - Tu es vraiment belle comme sur tes photos,  et encore plus même d'ailleurs ! 

        - Hihihihihihiihihihihi ! Merci oooh Josiane ! Toi-même tu es très jolie hein.... Sinon comment a été ta journée ? 

         - Très bien ! Je suis sortie du boulot comme ça et je suis venue directement te retrouver ici. Et toi ?

         - Moi aussi je sors du boulot.  Je bosse dans une société brassicole comme assistante de direction il y a à peine 2 mois déjà ! 

         - Ah mais c'est bien,  Chantal ! 

        - Bon,  avant de continuer les présentations,  passe d'abord ta commande.  Moi j'ai déjà passé la mienne et j'ai même déjà commencé à manger 

         - D'accord, ma chérie  ! 

    

On appella une serveuse qui enregistra sa commande et quelques minutes après la lui apporta puis nous continuames la discussion :

        - Au fait,  Chantal, comme je te l'ai dit, je m'appelle Josiane Irène Amougou,  j'ai 33 ans et je travaille aux impôts. Je ne vivais pas au Cameroun mais je suis revenue au pays il y a 2ans car mes parents m'ont confié assez de responsabilités,  ce qui m'obligea à revenir.   Je suis la fille unique de l'ancien ministre Amougou Simplice qui est en prison depuis 5 ans aujourd'hui,  pour détournements de fonds.  Je ne suis pas encore mariée mais j'ai une fille de 3ans; mais vu que je bouge beaucoup,  elle vit avec mes parents.... Donc euh,  c'est ça ! Avec le temps,  on s'en dira plus ! 

       - Waouh ! Ok,  moi je suis Bidias Chantal et je suis l'aînée d'une famille de 4 enfants.  Mon père est décédé il y a très longtemps,  j'avais à peine 19ans.  Je viens d'une famille très pauvre mais je me bâts comme je peux pour offrir le meilleur à ma famille.  J'ai 29 ans et pas encore mariée non plus et pas d'enfants.  Pour le momemt,  ce sont mes soeurs qui sont comme mes enfants.  Je vis dans un appartement avec elles et ma mère.  Mais en ce moment elles sont en vacances au village.  Celle de 20ans Debora vient d'avoir son bacc,  Daniella,  celle de 17ans vient d'avoir son probatoire et Erica 15ans passe en classe de seconde.... 

      - Eh bah dis donc ! Cela signifie que tu fais un bon travail de grande soeur car toutes passent en classe supérieure. 

      - Ah je fais de mon mieux même si malgré tout ça,  ma mère trouve que je n'en fait pas assez.  Pour elle je reste la fille maudite  et poisseuse comme elle me le dit toujours !

      - Ah bon ? Mais pourquoi ?

      - T'inquiète,  je t'en dirais plus avec le temps et en plus pour une première rencontre je ne vais pas t'attrister avec mes déboires. 

      - Non,  Chantal ! Jamais tu ne peux  membêter,  ok ? Je serais toujours à ton écoute,  ma chère ! Sinon,  le temps nous permettra de faire ample connaissance. 

      - Oui,  je n'en doute pas un seul instant !


Alors qu'on causait,  je reçus un appel de Claudia :

     - Oui Allô clo'o ?

     - Comment vas-tu,  Chantou ? Depuis hier je n'ai pas de tes nouvelles.  As-tu fini avec l'appareil alors ?

      - Oui j'en ai terminé.  Je viens là-bas tout à l'heure te le remettre.  J'ai enlevé la carte mémoire là et je l'ai introduite dans mon téléphone pour récupérer les fichiers que j'ai enregistrés.  Donc je passerai là-bas tout à l'heure pour te le remettre. 

      - D'accord ! Tu as enregistré quel type de contenu avec ça ?

      - Juste une vidéo,  rien de si important !

      - Mais dis-moi à quoi t'a servie cet appareil !

      - Rien d'important,  je voulais juste  enregistrer une vidéo qui me servira au travail... 

     - Ah ok,  ça concerne le boulot ! Ok,  d'accord ! 

     - Je n'ai pas vu la vidéo de l'autre jour avec Hendrick....  Qu'as-tu fait de ça ? 

     - C'est dans une autre carte mémoire que j'ai gardée. Mais je vais l'effacer même, c'est mieux. 

    - Je l'espère hein! Tu as intérêt avant que ça ne se retrouve chez quelqu'un d'autre par accident.  

     - T'inquiète ! Rien de tout cela n'arrivera ! À plus !


Je raccrochai et tout à coup,  un autre appel interromput ma discussion avec Josiane.  Ce numéro etait masqué alors impossible de savoir qui c'était : 


    - Bonsoir,  Chantal ! c'est Charles !

    - Oui,  je le sais ! Je reconnais la voix.  Comment vas-tu ? 

   - Je vais bien,  merci ma belle !

   - D'accord !

   - Tu es où en ce moment ?

   -Je suis dans un resto avec une connaissance à moi.  

    - On peut se voir ce soir ? J'ai très envie de toi,  Chantal !

     - Non pas ce soir,  demain  car je dois me reposer,  s'il te plaît !

     - D'accord.  Mais dès que tu es chez toi,  fais-moi signe,  comme ça je t'appellerai pour qu'on discute un peu. 

     - D'accord ! À toute ! 


Après qu'on ait fini de manger, je payais l'addition et je pris d'autres chawarmas à emporter.  Je devais aller chez Claudia lui remettre son appareil qui m'avait servie à enregister la scène avec Antoine.  Je m'étais assurée que la carte mémoire qui se trouvait à l'intérieur de l'appareil était vide.  J'avais pris soin de tout transférer dans mon téléphone en le reliant à mon ordinateur pour le sauvegarder définitivement dans ma boîte mail et autres logiciels car ces fichiers m'auraient servi pour donner une bonne leçon à Antoine.  Je suggérai à Josiane de m'accompagner chez Claudia  :

       - D'accord ! Allons-y ! 


Josiane avait une voiture et nous y sommes allées ensemble chez Claudia. Une fois arrivées chez elle,   on sonna à sa porte mais elle ne sortit pas.  On insista plusieurs fois mais en vain :

     - Mais elle m'a pourtant dit qu'elle m'attendrait et ne sortirait pas.  Voici un bon moment qu'on est là et on sonne,  elle ne sort pas pour nous ouvrir !

      - Chantal,  essaye d'appeler ta copine sur son portable.  

      - Oui je le fais de suite ...... Allô Clo'o,  tu es où ? Ça fait un bon moment que je suis devant ta porte et j'y suis avec une nouvelle connaissance à moi.  Tu es où ?

      - Weeer désolée,  j'arrive dans 5 min au plus tard.  Je ne suis pas loin,  j'étais acheter des croissants à la boulangerie d'à côté. 

     - Ok,  on t'y attend !


Cinq minutes après,  Claudia arriva et nous trouva devant sa porte.  Lorsque Josiane et Claudia se croisèrent, Je sentis une tension entre les deux et Josiane fut surprise ;

      - Mais.... Chantal,  tu es amie à cette fille ? Mais non ce n'est pas croyable ! 

      

Claudia regarda Josiane bizarrement puis Claudia lui coupa tout de suite la parole. :

      - Hum hum hum ! Le monde est vraiment petit hein !

      - Vous vous connaissez? Leur posais-je la question. 

     - Euh.... Pas vraiment hein.  On s'est déjà vues à plusieurs événements. Mais elle ne me connait pas personnellement.  N'est-ce pas, Josiane ?

     - Bon le temps que vous parlez,  moi je vais récupérer mon sac dans la voiture de Josiane que j'ai oublié.  Josiane donne-moi tes clés s'il te plaît. 

     - Tiens,  voici les clés,  Chantal ! Vas-y je t'attends là. 

Je partis prendre mon sac que j'avais oublié dans la voiture de Josiane et je les laissais là. 


*****Josiane*****


Mais qu'est-ce que Chantal faisait ou traitait avec Claudia ? Savait-elle à qui elle avait à faire ? Non,  je ne pense pas ! Lorsque Chantal  me laissa avec Claudia pour aller récupérer son sac dans ma voiture,  Claudia me fixait du regard comme pour m'intimider.  Oui je la connaissais,  on se connaissait et c'est pourquoi elle ne fut pas contente de me voir et moi non plus d'ailleurs ! : 

      - Claudia,  encore toi ? Encore toi ! Tu as trouvé encore une victime de plus ! Tu ne te fatigueras donc jamais !

      - Tu la fermes,  Josiane ! Et si jamais tu oses dire quoique se soit à Chantal,.. 

      - Tu feras quoi,  Claudia ?

      - Je te tue !!! Et j'en suis capable,  tu me connais !

      - Je ne t'ai pas oubliée ! Et je suis très étonnée que jusqu'à aujourd'hui tu ne sois pas encore démasquée et que tu continues de circuler librement.  Laisse Chantal en paix ! 

      - Je ne l'ai pas arrêtée à ce que je sache ! Est-ce un enfant ? Et je n'ai aucune mauvaise intention vis à vis d'elle !

       - Tu mens ! Je te connais assez ! Tu es l'incarnation du diable même !

      - Hahahahaa ! N'importe quoi ! Un mot à Chantal,  je te tue ! Ou je prends ton enfant en otage ! Tu es prévenue ! Un mot de plus,  je vais régler ton compte et n'oublie pas que moi aussi j'ai ton A1. On peut bien couler ensemble.... Donc ce qui est arrivé à ton père ne t'a pas lavé le cerveau ? Ok teste-moi alors.  Tu feras comme si de rien n'était et tu diras juste à Chantal qu'on se connait parce qu'on a des connaissances en commun et que nous frequentions les mêmes milieux.  Gare à toi,  Josiane si tu fais un faux pas ! 


Suite ultérieurement... 


Écrit par Natacha Victoria Mbili

La Face Cachée de mo...