Chapitre 5 : Déception ...
Write by Alexa KEAS
Je pouvais lire de la confusion et de la surprise
dans ses yeux qui ne me quittait plus, l'autre folle par contre semblait être
en fureur du fait d'avoir été repoussé aussi brusquement. Elle ne semblait pas
s'en faire le moins du monde de ma présence et ce n'est qu'à cet instant que je
me rendis compte que j'étais sûrement de trop dans ce bureau !
Après tout avait-il des comptes à me rendre ? Je
ferais mieux de prendre mes jambes à mon coup et de disparaître de ces lieux à
la vitesse de la lumière ! Ce que je fis en courant alors que des larmes
intruses coulaient de mes yeux, tellement j'étais perdue dans mes pensées que
je n'avais pas remarqué que des pas me suivaient jusqu'à ce que faisant un faux
pas, je glissai et manquai de tomber grâce à des mains fantômes qui m'avaient
soutenues.
Des mains fantômes, que dis-je ? Ce n'était que Léo
qui s'était lancé à ma poursuite et avait réussi à me rattraper de justesse.
-Lâche moi, ne me touches pas ! Commençai-je par
dire en me débattant comme une folle pendant qu'il essayait de me maintenir
contre lui
-Calmes toi Naomi et laisses moi t'expliquer !
-Tu n'as rien à m'expliquer, lâches moi tout simplement
! Je veux juste partir, je n'aurais sûrement pas dû venir ici.
Déterminé à ne pas lâcher prise, Léo me maintenait
toujours solidement et essayant de lui échapper, je me suis finalement
retrouver dos à lui mes deux bras croisés sur ma poitrine fermement maintenus
pas ses bras robustes.
-Tu vas arrêter de crier comme une petite fille et
te calmer ?
Là il semblait énervé, c'est la première fois que
je l'entends parler ainsi, de cette voix autoritaire et en colère. Je me calmai
instantanément, reprenant mon souffle et envisageant lui donner un coup de pied
dans l'entrejambe pour qu'il me laisse m'en aller.
Comme s'il avait deviné mes pensées, il me dit
cette fois de cette voix douce que je lui connaissais :
-Ne tentes rien que nous risquons de regretter tous
les deux ! Tu es venu me voir alors tu vas te calmer et nous allons parler tous
les deux comme des personnes adultes.
-Ok mais lâches moi d'abord !
-Non, pas avant que tu te calmes !
-Je suis calme
-Non, tu ne l'es pas !
-Je viens de te dire que je le suis criai je.
-Tu viens de me prouver que tu ne l'es pas ma belle
alors nous allons rester dans cette position jusqu'à ce que tu laisses la
lionne en toi redevenir un doux agneau...
Bon sang, cet homme m'énerve, il est là collé à moi
et je sens son souffle dans mon coup, son parfum qui me chatouille agréablement
les narines, ses mains qui involontairement frôlent ma poitrine. S'il ne me
lâche pas toute suite, j'avoue que je pourrais le supplier de me prendre là
dans ce couloir ! J'ignorais que je ressentais quelque chose d'aussi fort pour
lui jusqu'à cet instant où j'ai vu cette idiote l'embrasser... Et puis merde !
J'imagine qu'ils doivent toujours coucher ensemble, il n'y a qu'à voir la
manière dont elle m'avait reçu lors de mon premier passage ici. Mais si c'était
le cas, qu'est ce que Léo ferait là collé à moi sans se soucier de qui peut
bien nous voir et si j'ai bonne mémoire, il l'avait repoussé tout à l'heure
dans ce bureau.
Mon cerveau réfléchissait à une vitesse supérieure
à mille de l'heure, je m'imaginais un tas de scénario quand la voix douce de
Léo me ramena sur terre.
-Nao, ce que tu viens de voir ne veut ABSOLUMENT
rien dire, je...
L’interrompant en jouant la désintéressée, je dis :
-Je ne t'ai rien demandé Monsieur le patron qui
couche avec sa secrétaire !
Ma remarque l'avait visiblement blessée et
resserrant son étreinte, il me murmura à l'oreille
-JE NE COUCHE AVEC PERSONNE ! Mais celle avec qui
j'ai bien envie de faire l'amour à cet instant précis et pour toujours c'est
toi, et je sais que tu en meures d'envie aussi...
-N'importe quoi, rêves toujours !
-Ah oui, je rêve ? Qu'est ce que tu fais là alors ?
Et ces larmes, c'est pour quoi ? Tu meurs de jalousie parce que tu as vu cette
fille m'embrasser !
Ah oui ! en plein dans le nid. Je m'étais mis à
découvert, si je ne ressentais rien, pourquoi j'étais là ? De plus je n'avais
pas pu contenir ma rage et j'ai même pleuré comme une adolescente...
Sentant que je m'étais un tout petit peu calmée,
Léo lâcha mes bras mais me plaqua aussitôt contre le mûr me forçant à le
regarder droit dans les yeux.
-Dis moi que je te laisse indifférente Nao, dis moi
que tu ne ressens absolument rien pour moi !
Et il parlait toujours en me regardant droit dans
les yeux avec ses lèvres pratiquement collées aux miennes. Que dire ? Aucun mot
ne me venait en tête, j'étais déstabilisée... Remarquant que toute force de
résistance m'avait quitté, Léo ne se fit pas prier en emprisonnant mes lèvres
entre les siennes pour un baiser chaleureux !
Ouf sauvez moi ! Cet homme m'hypnotise.
*
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*
Chez le couple Bertrand ASSOGBA
Ma femme m'a réveillé ce matin avec une odeur
délicieuse d'omelette et de café qu'elle m'a apporté au lit. Après la nuit que
nous venons de passer, je méritais bien un bon petit déjeuner pour me revigorer.
Béatrice était aux anges et il y avait de quoi, je lui ai fait l'amour comme je
ne lui ai plus fait durant ces dernier six mois et elle était plus que
satisfaite. Son sourire de ce matin en témoignait ! Je m'en veux un peu de là
trahir ainsi, toute cette nuit dans ses bras je ne pensais qu'à Flora...
Je me rappelle de nos débuts, le fameux couple
Béatrice & Bertrand, nos amis nous appelaient affectueusement BB. Je
l'aimais à la folie et je n'ai pas hésité à lui mettre rapidement la bague au
doigt. Aujourd'hui mon cœur appartient à une autre mais je ne veux pas faire de
mal à ma femme, si les choses continuent ainsi entre nous, peut être
retomberai-je amoureux ?! J'adore Flora c'est vrai et je sais que ce ne sera
pas tâche aisé pour moi...
J'avale rapidement mon petit déjeuner avant de
filer à la douche pour me préparer pour le bureau. Les enfants doivent être
déjà partis pour l'école depuis un moment. Il est plus de 9 heures, quand on
est son propre chef, on peut s'autoriser à aller au bureau à l'heure voulue.
Une fois prêt, je retrouvai Béatrice au salon en
train de regarder de manière passionnée un film que je devine être un film
romantique. Se rendant compte de ma présence, elle se leva pour venir se coller
à moi le plus amoureusement possible.
-Tu pars déjà ?
-Oui chérie et merci pour cette nuit ! Dis-je en
déposant un baiser sur son front.
-C'est normal, je t'aime.
Elle voulut m'embrasser mais je ne lui laissai me
voler qu'un bref baiser en prétextant devant me rendre rapidement au boulot. En
fait je me sentais un peu mal de ne plus lui donner en retour tout cet amour
qu'elle me témoignait. Béatrice avait ses défauts, criait pour un rien, ce que
je ne supporte vraiment pas mais elle m'aimait et me soutenait toujours. Elle
m'a donné ces merveilleux enfants et pour ça je me dois de là respecter.
*
*
***L'après-midi***
Bertrand ASSOGBA
Il est 16 heures, je n'ai même pas vu le temps
passer depuis que je suis arrivé au bureau. En fait je suis architecte et j'ai
créé mon propre cabinet. Tout va pour le mieux en ce moment, de gros contrats
pour mon plus grand bonheur. Le son d'un bip de mon téléphone me signala
l'arrivée d'un message et vu le nom de l'expéditeur, je m'empressai de
l'ouvrir.
''Le bref instant passé hier m'a laissé une once de
désir dans le corps et un goût amer d'inachevé, de toi je veux m’enivrer. Je
suis là où tu sais, le corps en feu n'attendant que toi pour éteindre ce feu de
désir ardent qui brûle en moi '' Signé Flo.
Comment résister à une telle femme ? C'est l'une de
ces petites choses qui m'a rendu accro à Flora, elle savait réveiller le désir
en moi avec ce genre de message. Ce que ma femme ne savait pas faire... Je
rangeai rapidement les dossiers encore ouvert sur mon bureau et pris mes
affaires pour aller retrouver la femme qui avait volé mon cœur. Je pris la
peine de lui répondre que je serai là dans un bref délai. Ah Flo, tu me rends
dingue ! Rien qu'en imaginant tout ce que je ferai de son corps, une haute
tension naquit dans mon pantalon.