Chapitre 5: Le pari

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 5: LE PARI


**MYRNA NZAOU**


Nous abordions la dernière semaine de cours avant les vacances de Noël. Nous étions jeudi aujourd'hui et avec les autres, on avait prévu de passer l'après-midi chez Sophie. J'avais expliqué aux autres ma conversation avec sa mère et nous avions arrêté ce jour pour les visiter et Sophie avait approuvé en nous disant que c'était ce jour où sa mère sortait assez tôt de la clinique où elle exerçait et nous même, nous sortions tous à midi. Alors après les cours, nous étions allés chez elle où nous avions trouvé ses parents et son petit frère qui était également revenu des cours. En chemin, nous avions fait quelques achats de nourriture pour préparer sur place et des boissons aussi. Lorsque nous étions arrivées, on avait pris des nouvelles avant de tous enlevé nos chemises pour rester avec les hauts que nous avions en bas, ensuite nous avions préparé, nettoyé la maison et les garçons avaient débroussé tout autour de la maison avant que nous nous asseyons une fois les corvées finies.


Tonton Claude: (le père de Sophie) Merci beaucoup mes enfants, vous ne savez pas comment je me sens avec les actes que vous posez. Je n'ai rien à vous donner si ce n'est ma parole de bénédiction, je vous bénis. Que tout ce que vos mains touchent, prospère. Je prie que le bon Dieu se souvienne de chacun d'entre vous.

Nous : Amen Tonton.

Tonton Claude :Si vous savez comment je suis en paix en sachant ma fille entourée par des personnes telles que vous, elle n'aurait pas pu trouver mieux et j'espère que vous demeurerez toujours comme ça

Nous :Amen.


Après lui, c'était sa femme qui nous avait béni. Nous avions ensuite prié tous ensemble avant de manger, parler de tout et de rien  et chanté jusqu'à ce que nous décidions de rentrer chez nous. À la route, nous avions remis une enveloppe à Sophie. Elle était surprise et nous avait demandé ce que c'était.


Gaël : C'est une petite somme que nous avons cotisé pour toi, c'est pas grand chose mais ça pourra vous aider.


Elle nous avait regardé et s'était mise à pleurer, S et moi l'avions prise dans nos bras. 


Moi: Ne pleure pas.

Sophie : Je ne sais pas comment vous remercier pour tout ce que vous faites pour moi et ma famille, merci beaucoup.

Nous : Nous de rien.


Elle avait fini par prendre l'enveloppe.


Sophie : (Essuyant ses larmes) merci encore.

Moi: (souriant) Ce n'est rien. Et on reste en prière pour ton père, j'ai foi que Dieu réponde à nos prières pour son boulot.

Sophie :Amen. 

Japhet : Maintenant nous devons partir.

Nous :Oui.


Nous avions chacun pris son taxi et on était rentrés chez nous. J'avais lancé cette collecte quelques jours en arrière pour Sophie. Nous lui avions donné 100 milles dans l'enveloppe. Comme je disais, on restait en prière mais ceci pourrait les aider entre-temps. Le diable était un être tellement méchant qu'il utilisait souvent les faiblesses des gens pour les atteindre. La situation financière des parents de Sophie était une brèche. Il pourrait s'en servir pour la tenter à peut-être accepté des propositions malsaines des hommes pour avoir de l'argent pour manger ou pour d'autres besoins, alors si à notre petit niveau, on pouvait la soutenir en faisant une barrière protectrice autour d'elle, on allait le faire, c'était cela l'amour. La Bible nous exhortait dans l'épître de Jacques de ne pas seulement aimer en paroles mais plutôt avec des actes concrets et nous nous efforcions à ne pas seulement citer des versets bibliques mais plutôt à les rendre pratiques par des actes concrets qui montraient aux gens l'amour de Dieu à leur égard. Que même dans les difficultés, ils n'étaient pas seuls car Dieu se souvenait toujours d'eux au travers des actions qu'il nous incitait à poser et il n'y avait rien de plus gratifiant que de mettre un sourire, même s'il était faible, sur le visage de quelqu'un. 


J'étais arrivée à la maison, j'avais pris ma douche avant de revenir m'asseoir au salon avec mon téléphone en main. Je m'étais connectée sur WhatsApp et j'avais vu plein des messages qui étaient arrivés. Certains provenaient du groupe chantre dans lequel une sœur de l'église racontait que jusqu'alors elle ne se remettait pas de la retraite que nous avions eu le vendredi dernier et avait hâte qu'on en fasse d'autres. Ce jour véritablement, c'était spécial. Entre les prophéties, les baptêmes dans l'Esprit et la communion que nous avions eu, sans compter les enseignements que les aînés nous avaient donné, c'était trop bien. Lorsque j'y pensais, j'avais même un sourire sur les lèvres . D'autres personnes avaient commenté et avaient témoigné des choses qui s'étaient passées dans leur vie depuis le weekend et nous avions rendu grâce à Dieu. 


J'avais également reçu des messages de deux numéros non répertoriés. En rentrant dans les messages, je m'étais rendue compte que c'était deux élèves de la terminale que nous avions évangélisés la semaine dernière et c'était essentiellement des témoignages où l'un me disait que depuis ce jour, il avait arrêté de se masturber et regarder les vidéos pornographiques. Il me disait qu'avant, il n'arrivait pas à faire plus de deux heures sans regarder une vidéo et même au lycée, il allait dans les toilettes pour se masturber avant de retourner dans sa classe, il savait que c'était quelque chose qui le dépassait et qu'il n'arrivait pas à s'en défaire , il en souffrait en silence. Mais depuis ce jour, après la prière que nous avions faite en classe, il s'était senti léger comme si quelque chose était tombé de ses épaules. Il ne savait pas encore concrètement ce que c'était mais c'était ça. Il avait eu la surprise de constater que le reste de la journée, il n'avait eu aucune envie de toutes ces choses et depuis près d'une semaine déjà, c'était pareil. Il avait compris que Jésus l'avait véritablement libéré de la masturbation et il voulait me remercier de lui avoir parlé de lui ce jour et bénissait Dieu pour ma vie. 


L'autre c'était une fille qui me disait qu'elle avait été guérie et libérée par la même occasion. Elle me disait que depuis qu'elle avait commencé à avoir ses règles à l'âge de 12 ans , elle avait de graves douleurs au niveau du bas ventre. Ces douleurs allaient du bas de son ventre jusqu'au bas de son dos, c'était telle qu'elle avait l'impression que c'était une corde ou quelque chose qui encerclait sa taille et serrait tellement fort qu'elle avait souvent l'impression que cela allait lui casser les reins. C'était intense les deux premiers jours avant de relâcher la pression autour du troisième jour mais à ce moment, elle rentrait dans une autre phase, c'était la phase d'une excitation sexuelle monstrueuse. Elle avait envie de faire l'amour et couchait n'importe comment avec des gens alors même qu'elle était encore en règle. Et cela durait jusqu'à deux semaines après ses règles, elle était comme une chienne en chaleur qui n'arrivait pas à se maîtriser et se livrait à tous ceux qui étaient disponibles et disposés à la coucher. Elle me racontait même qu'un jour elle avait failli le faire avec son petit frère et une autre fois avec son père mais Dieu merci, elle était sortie rapidement de la maison et était allée le faire avec un gars de son quartier. Les gens lui disait qu'elle était une bordelle dans son quartier sans savoir ce qu'elle vivait et ça faisait 8 ans qu'elle vivait comme ça. Elle était allée à l'hôpital et les médecins n'avaient rien trouvé, sa mère l'avait emmenée chez un nganga et une autre fois, une de ses amies l'avait emmenée chez un autre nganga (féticheur) mais les deux lui avaient dit que pour qu'ils enlèvent ça, il fallait qu'ils aient des rapports sexuels avec elle. Elle avait bien-sûr accepté, là où le premier l'avait simplement couché par voie normale, le deuxième était allé jusqu'à la sodomiser , elle avait eu atrocement mal et l'un et l'autre lui avaient assuré l'effectivité de sa guérison mais grande fut sa surprise lorsqu'au retour de ses règles, elle constata le même phénomène. Elle avait pleuré toutes les larmes de son corps et avait fini par se résigner à vivre cette vie . Mais le jour où j'étais dans sa classe, et que j'avais parlé, elle était en règle et avait des douleurs, elle avait senti quelque chose se couper de ses reins et la douleur avait disparu. Par la suite, depuis que ses règles étaient terminées, elle n'avait plus eu envie d'avoir des rapports avec qui que ce soit. Elle avait tellement pleuré de joie en constant cela qu'elle voulait me partager ce témoignage et m'encourager à continuer à faire ce que je faisais car mon Jésus était réel et il pouvait véritablement changer la vie des gens. 


Je leur avais répondu en leur exprimant ma joie et ma gratitude envers Dieu. Je les avais encouragés à rester sur ce chemin qu'ils avaient commencé à emprunter et à être assidus dans les enseignements afin de grandir et de connaître plus en profondeur ce merveilleux Jésus. Je leur avais aussi dit que nous étions là pour eux et qu'à tout moment, ils pouvaient nous écrire pour en savoir un peu plus et ils étaient d'accord. Nous avions fait comme mon père m'avait dit et nous les avions orientés dans les églises selon leurs quartiers. C'était à cause des choses comme ça que j'étais reconnaissante et n'arrêtais pas de louer Dieu et évangéliser. Quelle grande joie d'avoir des témoignages de personnes dont la vie avait été transformée ? Il y avait des gens de tous les âges dehors qui souffraient sous le poids du diable et ses démons qui les poussaient à agir d'une certaine façon sans le savoir et parfois c'était même des personnes de notre entourage dont on ne soupçonnait même pas la souffrance et on s'en pressait de les juger et les catégoriser de "filles légères ou de garçons pervers" sans savoir ce qu'ils vivaient en réalité. Ce n'était pas tout le monde qui était sous emprise démoniaque mais généralement 7 cas sur 10 en étaient liés. Pour ma part, je faisais de mon mieux en partageant la parole et en laissant Jésus qui sauvait, faire son œuvre et je me réjouissais du fait que j'étais un instrument entre ses mains.


Après cela, j'avais pris mes cahiers pour réviser un peu jusqu'à l'arrivée de mes parents…


DEUX JOURS PLUS TARD


**ETHAN NDZAMBA**


Je revenais d'un entretien avec notre professeur d'anglais qui me proposait d'intégrer le club d'anglais pour les quelques mois qui restaient avant le bac afin de faire profiter aux autres de mes connaissances en cette matière. J'étais hyper bon en anglais et je parlais cette langue comme je parlais le français, je devais cela à mon séjour en Afrique du Sud puis au Ghana. Je disais tantôt que mon père avait été ambassadeur du Gabon dans plusieurs pays et ces deux-là nous avaient abrités pendant quelque temps. Du coup, j'avais appris la langue. D'ailleurs même, j'avais commencé à m'exprimer en anglais avant d'apprendre le français. Ce n'était qu'à notre retour ici que nous avions dû pratiquer plus que d'habitude, mais avant, j'avais un accent anglophone que je m'étais attelé à corriger avec le temps pour mieux m'intégrer au Gabon. Le professeur m'avait dit de lui donner ma réponse à mon retour de vacances car aujourd'hui c'était le dernier jour de cours avant les vacances de Noël. 


Je disais donc que je revenais de mon entretien avec lui quand je retrouvais mes gars en train de parler d'un sujet.


Rick:Je vous dis que même lui ne pourrait pas la mettre dans son lit.

Moi: (m'asseyant sur le rebord du banc en béton qui était à côté, un pied au sol et l'autre sur la place assise) Vous parlez de qui?

Donnel:De toi.

Moi: (levant un sourcil en le regardant)

Donnel: Seb dit que tu es capable de mettre n'importe quelle fille sans exception dans ton lit.

Moi: (imperturbable) Ça je pense que c'est un fait que tous ici vous connaissez, maintenant pourquoi débattre dessus. 

Eddy : le truc c'est que nous connaissons tes compétences en la matière mais cette fois-ci nous doutons du fait que tu y arrives.

Moi: (levant mes yeux dans sa direction) Je vous dis que je suis capable de le faire.

Rick : Avec n'importe qui ?

Moi: (serein)Avec n'importe qui

Rick:Tu es sûr que si on te met au défi de mettre une fille dans ton lit, quelque soit la fille, tu y arriveras ?

Moi: Tu me poses une question ou une réponse ?

Rick: D'accord. Alors fais le.

Moi: C'est quoi l'enjeu ?

Rick : On te donne 500 milles si tu y arrives.

Moi: (souriant) Vous avez de l'argent à balancer par la fenêtre hein. 

Eux: On est prêt.

Moi: (souriant) D'accord. J'ai combien de temps ?

Donnel: Deux semaines.

Moi: Deux semaines c'est plus que suffisant pour le faire. Qui est la cible ?


Ils m'avaient tous regardés avec un sourire en coin avant de répondre en chœur.


Eux: (en chœur) Myrna.


J'avais froncé mes sourcils à l'écoute de ce prénom, car la seule fille que je connaissais qui le portait ,c'était la petite chrétienne et je savais que les gars n'étaient pas assez fous pour me demander de la séduire elle et la mettre dans mon lit. Je ne pouvais pas le faire avec elle car elle représentait à mes yeux le "sacré et l'intouchable". Non pas qu'elle n'était pas jolie ou quoique ce soit, bien au contraire, à bien y regarder, elle faisait partie des plus belles filles du lycée mais c'était une fille que je n'avais jamais pensé à aborder dans ce sens ni dans aucun autre sens d'ailleurs. En dehors des "Bonjours" qu'on s'échangeait dans les couloirs quand on se croisait, il n'y avait rien d'autre. Il y avait comme une ligne infranchissable entre nous qui faisait que chacun restait de son côté et faisait ce qu'il avait à faire. Je ne pouvais décemment pas penser à la mettre dans mon lit, c'était une idée qui ne m'avait, au grand jamais, traversé même une seule fois.


Moi: (Les regardant) Quelle Myrna?

Eux: (En chœurs) la sainte. 

Moi: Vous êtes malades?

Rick: Comment ça ?

Moi: Mais je vous demande, c'est quelle idée saugrenue comme ça ?  Comment pouvez-vous même une seule minute pensez à ce que je puisse faire une chose pareille avec elle, c'est non. 

Donnel: Mais ça pourrait être.

Moi: (le coupant) J'ai dit que c'est non, il est hors de question que je fasse ça. Vous êtes de vrai malades. On n'en parle plus.


Ils s'étaient tus avant que Seb ne me demande comment ça s'était passé avec le prof et ce qu'il me voulait.


Moi: Il voulait que j'intègre le club d'anglais pour essayer de l'administrer au second trimestre jusqu'à la fin de l'année. 

Sébastien : Et tu comptes le faire ?

Moi : Je ne sais pas encore. J'y réfléchirai pendant mon temps de pause et lui donnerai ma réponse à la rentrée.

Sébastien : Je vois. 


Nous avions changé de sujet et les avions enchaînés les uns à la suite des autres. Pendant que nous le faisions, la petite chrétienne et sa bande était passée devant nous et les gars s'étaient mis à nous regarder à tour de rôle en silence. Ils étaient passés et ils étaient allés s'asseoir dans le coin qui leur était réservé et ils s'étaient mis à parler et à rire de leur choses sans que nous ne les comprenions. Je l'observais discrètement pendant un moment et une image de moi en train d'embrasser sa petite bouche s'était imposée à mon esprit sans que je ne puisse la maîtriser. La surprise passée, j'avais chassé ça de la tête et je m'étais même offusqué d'une telle pensée. Tout ça c'était mes éléments qui avaient réussi à me faire imaginer un truc aussi bête, il ne me serait jamais venu cette idée tout seul. J'avais enlevé ça de mon esprit et m'étais concentré sur mes potes sans plus regarder dans sa direction…


C'était la fin de notre dernier cours, nous étions officiellement en vacances de Noël et avions deux semaines de congés. Les résultats du premier trimestre devaient tomber le week end qui suivait, mais je ne m'inquiétais pas pour ça, on avait travaillé comme des dingues et j'étais sûr que nous devrions l'avoir et ce avec mention pour ma part. Mes notes n'étaient presque pas en dessous de 13 donc j'étais confiant. 


Rick : Nous sommes officiellement des hommes libres pour deux semaines.

Donnel : wesh. C'est quoi le plan de ce soir ? C'est sabado aujourd'hui.

Sébastien : J'ai un truc en famille ce soir. Je ne serai dispo que demain.

Moi: Moi aussi, j'ai un truc à faire en case donc demain mais à partir de 18h parce que tout l'aprèm, je serai au club de boxe, il y aura un combat. 

Rick: D'accord. 

Moi: Dans tous les cas , nous allons ficeler le programme dès que possible.

Eddy : Yep. Surtout qu'en quelque sorte ce sera les fêtes et les seules vraies vacances qu'on pourra véritablement fêter parce qu'à partir du second trimestre là les choses vont allées très vites avec le bac blanc et autres, on aura pas vraiment le temps de nous amuser.

Sébastien : Ce n'est pas faux. Donc il faudra qu'on maximise pendant cette période pour gagner en temps. 

Nous : Ouais.


Nous avions marché jusqu'à la route. On cherchait à monter dans nos voitures quand Jessica et ses deux copines étaient venues nous retrouver. Elles nous avaient demandé quel était notre programme et s'il y avait une fête aujourd'hui. Nous leur avions dit que non mais qu'on devait être constamment en contact pour les shows, après tout, elles étaient nos "go" donc c'était évident.


Voix: (derrière nous) Jessica maman Adèle a dit de répondre aux messages dans le groupe car elle a besoin de ta position.


Nous nous étions tous retournés pour regarder la copine de Myrna, c'était elle qui était en train de parler. Lorsque nos regards s'étaient croisés, elle avait baissé le sien et avait serré son sac sur sa poitrine. La petite là m'amusait beaucoup, à chaque fois que je la rencontrais dans le lycée ou ailleurs par pur hasard, c'était ainsi qu'elle se comportait. Elle avait peur de moi de même que l'autre petite avec laquelle elles marchaient souvent et qui était en B. La seule qui semblait ne pas avoir peur et qui me saluait lorsqu'on se croisait, c'était Myrna. De par mon expérience de la chose, je savais qu'elles avaient un faible pour moi, je ne les laissais pas indifférentes, seulement je n'avais pas envie de les toucher, elles étaient bien mignonnes mais c'était comme je le disais plus haut, elles faisaient partie des "intouchables" pour moi. 


Jessica : Sara ne me casse pas les ovaires, je ne pense pas que l'on t'ait nommé chargée de la communication donc passe ta route, merci. 

Sara:Hum. 

Myrna :(sortant du portail avec l'autre fille et les 4 garçons avec lesquels elles traînent) S, nous t'avons cherché à l'intérieur. 

Sara: (allant vers eux) Je suis venue rencontrer rapidement quelqu'un. On va chez Gaël non?

Un des garçons : Oui.


Ils étaient allés ensemble monter dans une voiture et avaient quitté le lycée.


Erna: (à Jessica) Elle te parlait de quoi?

Jessica : pff, de rien qui en vaille la peine d'en parler. (À moi) Tu m'emmènes?

Moi: Ça se fera rapidement car j'ai un truc à faire juste après, je n'aurais pas le temps de rester avec toi.

Jessica : (Déçue) D'accord.


Nous étions montés elle et moi et je l'avais laissé chez elle avant de continuer chez moi. J'avais salué maman Patience avant de continuer au grand salon où j'avais trouvé mon père avec un ami Chirurgien assez reconnu et qui exerçait en France. Mon père m'avait demandé de rentrer tôt aujourd'hui pour le voir car c'était lui qui devait en quelque sorte m'encadrer quand j'allais monter là-bas après le bac. Ça c'était mon rêve, je voulais devenir chirurgien. 


Papa : Viens ici que je te présente.

Moi: (à côté d'eux) Bonjour.

Le monsieur : Bonjour jeune homme, vous allez bien ?

Moi: Oui monsieur. J'espère que c'est aussi le cas pour vous ?

Le monsieur : On se fait vieux mais on tient le coup.

Papa : (asseyons nous) Alors voici mon fils Ethan dont je te parlais. Il est très brillant et a toujours voulu être médecin . C'est ta spécialité qui l'intéresse. Ethan , c'est le professeur Matéo Pascal.

Le monsieur : Tu peux m'appeler Professeur Matéo simplement.

Moi: D'accord.

Professeur Matéo : Alors comme ça tu veux devenir médecin ?

Moi: Oui.

Professeur Matéo : Tu sais au moins que ce n'est pas une petite affaire et la chirurgie encore plus n'est ce pas ?

Moi: Je m'en doute bien et je suis déterminé à faire ce qu'il faut pour y parvenir.

Professeur Matéo :(souriant) J'aime bien la hargne qu'il y a dans ta façon de parler et la lueur dans tes yeux. J'espère que tu les auras toujours. Mais il te faudra plus pour faire ce travail et surtout pour que je sois celui qui t'encadre, je suis quelqu'un de très exigeant et je ne caresse jamais les gens dans le sens du poil. 

Moi:  (serein et le regardant dans les yeux) Je n'ai aucun problème avec la rigueur et je suis quelqu'un de très discipliné qui n'a pas peur de se faire reprendre s'il le faut pour apprendre et se perfectionner.

Professeur Matéo : (regardant mon père) Je l'aime bien ton fils. Tu avais raison. ( À moi) Je ferai une semaine ici avant de remonter en France, ça te dirait de m'accompagner de temps en temps dans mes déplacements ? Tu auras l'opportunité de m'assister en consultation et regarder au loin certaines de mes interventions.

Moi: (ravi avec les yeux brillants) J'en serai très honoré.

Professeur Matéo : (souriant) Va rapidement te changer car nous allons comme ça en consultation.


Je ne m'étais pas fait prier pour ça. Je n'avais même pas encore mon bac que j'avais l'opportunité de suivre de près le travail d'un médecin qui faisait partie de mon top cinq des meilleurs chirurgiens qui existait ? C'était une aubaine pour moi. Même si pour ça , il fallait sacrifier une semaine de fête avec les potes, ça valait le coup. La grandeur impliquait des sacrifices que j'étais prêt à payer. J'étais parti me changer et  j'étais parti avec lui. Nous avions passé tout l'après-midi et le début de soirée ensemble . En rentrant à la maison le soir, j'avais trouvé mes parents assis tous les deux au salon sans pour autant se disputer. C'était une première ça. Je m'étais approché et les avais salué.


Moi: Bonsoir.

Papa : (portant son verre à la bouche) Ça s'est bien passé avec Matéo ?

Moi: Oui.

Papa : Vous vous reverrez quand?

Moi: Lundi.

Papa : Bien. J'espère que tu ne grilleras pas tes chances comme ton frère il y a deux ans.

Moi: Ça ne risque pas d'arriver. 

Papa : Tant mieux.Ta mère et moi allons voyager en milieu de semaine prochaine, nous allons faire un tour chez ton frère avant de continuer notre route. Nous ferons trois semaines. Tu pourras te gérer tout seul n'est-ce pas ?

Moi: (Dans ma tête) Comme si c'était un fait nouveau. (À haute voix) Je vais me débrouiller.

Papa : Bien, tu peux te retirer. 


Je m'étais levé sans demander mon reste et j'étais parti dans ma chambre à l'étage. Je m'étais déshabillé et j'avais pris un bain avant de venir me poser sur mon lit. J'avais pris mon téléphone et j'avais activé le wifi pour me connecter et j'avais été envahi par une panoplie de messages de mon groupe, mon frère, Seb, Jess, et plein de filles avec lesquelles je couchais et qui m'avaient envoyé des nudes de photos et vidéos d'elles en train de se masturber en pensant à moi. J'avais visionné quelques deux ou trois vidéos avant de les supprimer, j'avais la flemme et je n'étais pas d'humeur à ça. Jessica me disait que je lui manquais et elle avait envie de faire l'amour, j'avais plein de messages comme ça de plusieurs filles. J'avais zappé. J'étais rentré dans mon groupe et ici, ils me demandaient le programme pour les vacances et j'avais dit que j'allais être off pour une semaine, urgence familiale. Je n'avais pas donné plus de détails. Quant à Seb il me demandait s'il pouvait venir à mon match de boxe le lendemain. Je lui avais dit que c'était faisable après quoi, je m'étais endormi , bien épuisé…


Sébastien : C'était un bon combat.

Moi: Merci. 

Sébastien : Tu n'as pas été gentil avec ton adversaire hein, à te voir on aurait dit que tu avais des problèmes avec lui.

Moi:(souriant) ah bon?

Sébastien : Oui. Il aura des bosses sur le visage un bon moment.

Moi: C'est le risque du métier.


Nous avions ri ensemble pendant un moment avant que je ne finisse de ranger mes affaires. Mon match était terminé et j'avais remporté le combat. La boxe était un de mes hobbies, je ne le faisais pas parce que j'avais l'intention de devenir boxeur professionnel mais plus pour faire passer mes frustrations et me canaliser . C'était mon moyen de me défouler quand à l'intérieur de moi j'étais mal, le sac de boxe ou comme aujourd'hui, mon adversaire étaient très souvent mes souffres douleurs. Actuellement je ne me sentais pas bien mais j'ignorais la raison de mon mal être , j'avais simplement choisi de cogner sur mon adversaire pour essayer de me libérer et même si ma situation n'était pas vraiment au top, j'allais mieux que ce matin. 


Nous étions en train de monter dans ma voiture quand Seb avait lancé le sujet du pari.


Sébastien : Tu ne te sens pas capable de venir à bout de ça ?

Moi: De quoi? 

Sébastien : Du pari. Je pensais vraiment que tu aurais pu te la faire mais il faut croire que toutes les filles ne sont pas accessibles. C'est vraiment dommage, ta réputation aurait pu prendre un niveau supérieur et cela aurait été une sorte de couronnement pour toi de ton passage au lycée. Tu t'imagines un peu que l'on dise tu as réussi à atteindre toutes les filles du lycée et ce peu importe leur titre? Et même Myrna ? Ce serait véritablement un exploit. 

Moi:Hum. 

Sébastien : (s'installant du côté passager en mettant sa ceinture) Surtout que la petite fille là, blague à part, est vraiment bonne. Regarde le joli petit visage qu'elle a et une bouche qui vraiment te donne des idées de choses que tu pourrais faire avec elle. Imagine son visage innocent et sa bouche en train de te sucer la verge, ou encore elle à quatre pattes et toi debout derrière elle en train de la limer le derrière. Elle en train de gémir de sa toute petite voix et prononcer ton prénom après avoir récité un verset biblique. En plus c'est certainement un terrain vierge. Rien que cette expectative te fais frissonner.

Moi: Dis moi, tu ne fantasmerais pas par hasard sur cette fille ?

Sébastien : Qui moi?

Moi: (suspicieux) Oui.

Sébastien :(riant) Un peu oui. Mais bon, je parle pour toi. Et avoue que c'est agréable.

Moi: Tu es vraiment malade type. Il faut penser à te faire soigner ma parole.

Sébastien : (riant et essayant de gémir en imitant sa voix) Oui Ethan, ô Jésus revient bientôt, vas-y cogne moi, défonce moi la chatte.


Malgré moi j'avais éclaté de rire. Seb était un vrai enfoiré c'était sûr. Durant tout son discours, j'avais imaginé les scènes qu'il me décrivait dans mon esprit et il faut dire que c'était assez grisant. Nous étions allés chez moi où je m'étais lavé avant de me changer et de ressortir avec lui pour retrouver le reste de la bande où nous avions fait une sortie improvisée à la piscine. Jessica et ses deux copines nous avaient rejoint et deux autres filles avec qui Donnel et Rick couchaient. Nous avions passé un bon moment ensemble avant de nous séparer autour de 20h. J'étais dans la voiture en train d'embrasser Jessica et l'image de Myrna était venue s'imposer à mon esprit. Je m'étais arrêté brusquement.


Jessica : Qu'est-ce qui se passe ?

Moi: (me ressaisissant)  Non rien. Continuons.


Nous avions repris à nous embrasser et son image est revenue avec beaucoup plus de force. 


Moi: (jurant) Merde. 

Jessica : (me regardant intrigué) Mais y a quoi?

Moi: Rien. Je veux que tu me suces.

Jessica : D'accord.


Elle était descendue vers mes pieds. J'avais légèrement décalé le siège de la voiture pour lui donner plus d'espace. Elle avait sorti mon pénis et l'avait englouti. Je m'étais alors bien calé et j'avais fermé les yeux pour bien apprécier la chose. Seulement à l'instant où je l'avais fait, c'était les images de Myrna qui m'avaient envahies l'esprit. Tout ça c'était la faute de Seb qui m'avait mis toutes ces conneries dans la tête cet après midi, maintenant je n'arrivais plus à les ôter de la tête. À ce moment, j'avais deux choix qui s'imposaient à moi. Soit je rejetais ça et cela signifiait que j'arrêtais ce que j'étais en train de faire avec Jess, où je couchais avec elle en la prenant pour Myrna car présentement c'était elle que mon corps et mon esprit voulaient pour faire l'amour. Bien que n'étant pas à l'aise avec cette idée d'imaginer la pauvre fille dans ce genre de choses, j'avais alors décidé de me prêter au jeu. J'avais laissé mon esprit fantasmé sur elle et j'avais été surpris par la capacité qu'avait mon cerveau à l'imaginer dans les positions les unes plus bizarres que les autres et loin de me déplaire, au contraire cela m'avait excité encore plus. Jessica était même surprise de la fougue avec laquelle je l'avais baisée ce jour. Heureusement pour moi, je ne parlais jamais pendant les rapports sexuels, si ce n'était pour intimer un ordre par rapport à une position. Dans le cas contraire, j'aurais commis la gaffe de prononcer son nom audiblement. Je m'étais d'ailleurs fait violence quand je jouissais car j'avais son prénom sur le bout de la langue mais J'avais ravalé mes paroles. Je ne savais pas combien d'orgasmes elle avait eu ce jour mais elle était heureuse, étalée sur la banquette arrière en train de reprendre ses esprits pendant que moi je retirais mon préservatif bien plein. 


Jessica : (souriant heureuse) Tu as mangé quoi aujourd'hui pour être autant inspiré ?

Moi: (essuyant mon pénis) La vue de ton corps m'a donné des idées.

Jessica : (élargissant son sourire) Je suis tellement contente, c'est la première fois que tu me touches avec autant de passions.

Moi (remettant mes vêtements) Tu ferais mieux de t'habiller, il faut qu'on rentre.

Jessica : (surprise) Oh. Déjà ?

Moi: Oui. Je dois me coucher tôt. J'ai un truc important à faire demain matin.

Jessica : ( se rhabillant contrariée) Hum.


Elle s'était habillée et nous étions revenus à l'avant. J'avais démarré pour aller la déposer chez elle avant de rentrer chez moi.Une fois dans la maison , j'étais rapidement allé prendre une douche avant de redescendre pour me chercher une bouteille d'eau minérale et remonter. Je m'étais assis sur mon lit en buvant de l'eau après quoi je m'étais mis à réfléchir à ce qui s'était passé ce soir. Pourquoi je pensais de la sorte à cette fille ? Qu'est qui était en train de m'arriver? Devrais-je accepter ce pari???...


LE JOUR OÙ MA VIE BA...