Chapitre 50

Write by Sandy's Aby's

Des heures plus tard elle était toujours aux urgences.


 Juste m’avait rejoint, il était très inquiet pour elle, moi y compris. 

Nous arpentions nerveusement les couloirs de la clinique en quête de nouvelles informations de la part des docteurs.


Quelques minutes plus tard une infirmière vint à notre rencontre et nous informa qu’elle était en salle de réveil et qu’on pouvait aller la voir dans cinq minutes.


Juste (ne pouvant plus d’attendre) : Qu’a-t-elle concrètement s’il vous plaît ? demanda-t-il inquiet.


L’infirmière (patiente) : Elle a eu une intoxication… en réalité elle a été empoisonné par deux substances qui n’ont a pas encore été déterminées, des analyses sont en cours, nous saurons plus dans quelques heures.

 Nous pourrons avoir besoin d’analyser ce qu’elle a ingéré bien avant de se retrouver dans cette situation, si nécessaire.


Moi (fronçant les sourcils, sidérée) : Harmonie, empoisonnée ? Mais par qui et pourquoi ?


L’infirmière (nous regardant tour à tour) : Espérons qu’on le sache très vite. 

Ça peut aussi être une allergie alimentaire à cause d’un composant dans la pizza on verra bien.


Juste (avec insistance) : Infirmière, j’espère que vous savez aussi qu’elle est enceinte ! dit-il d’une voix pleine d’émotion.


L’infirmière (désignant d’un geste de main, Dorothée) : Oui grâce à sa sœur qui l’a accompagné ! 

Et je regrette de vous l’apprendre mais nous n’avons rien pu faire pour le bébé.

 C’était la vie du bébé ou celle de la mère et même, son pronostic vital est toujours engagé… je suis désolée !


Pour l’heure, elle est sous oxygène, elle présente des signes d’étouffement et vous pourrez la voir pour quelques minutes et pas tout le monde à la fois.

 Elle doit se reposer.


[Hésitante]


Mais, je crois qu’elle pourra sortir d’ici cinq à huit jours si tout se passe comme prévu et si nous découvrons ce qu’elle a ingéré. Plus vite nous saurons, plus vite nous prendrons des mesures effectives.


Je pleurais les larmes de mon corps, Juste me serra dans ses bras en posant son menton sur ma tête en me soutenant du mieux qu’il pouvait alors que l’infirmière s’éloignait. 


Juste (levant son menton) : J’ai mal pour le bébé, comment va-t-elle le prendre…


 [Après un bref moment] 


Il faudra prévenir Samuel ; il a le droit de savoir !


Une goutte atterrit sur mon épaule, c’était une larme.

 Juste renifla.


Moi (contre sa poitrine) : Je l’ai appelé mais son téléphone était fermé, snif ! me lamentais-je en essuyant mes yeux du revers de la main.


Juste (se retirant complètement de l’étreinte en me fixant, la main posée sur mon épaule) : Tu peux me le donner, ton portable, on va insister. Il faut au moins qu’il soit aussi là.


Je reculais d’un pas pour pouvoir fouiller mon sac en laissant couler mes larmes et lui tendit mon portable. 

Il le récupéra et rappela le dernier numéro dans mes appels émis pendant que je prenais place sur les chaises mises à notre disposition en face de nous.


Samuel (décrochant, le ton paniqué) : Allô madame OVONO qu’est-ce qui se passe je ne trouve pas Harmonie et…


Juste (coupant court) : ...désolé, bonjour Samuel ! 

C’est JUSTE, nous sommes à El rapha en ce moment, Harmonie est dans une situation critique.


Samuel (au bout du fil) : Oh !

 Ok…J’arrive ! répondit-il déconcerté.


Moi (me levant en faisant signe à Juste de me passer le téléphone) : Allô Samuel, il ne faut pas que quelqu’un d’autre mange la pizza qui est sur la table ça pourrait bien être la cause de son état conserve là quelque part on pourrait en avoir besoin, pour analyse !


Samuel (hésitant) : Mais... Ok compris !


                                    ***


Les infirmiers ont finalement accepté de nous laisser voir Harmonie elle était toute pâle et respirait sous oxygène mais elle pouvait ouvrir les yeux, c’était le plus important.


Les urgentistes ont fait de leur mieux pour extraire les substances nocives, il ne reste plus qu’a espéré que tout rentre dans l’ordre.


Samuel nous rejoignit quelques minutes plus tard avec sa tante mais comme nous n’étions pas permis d’entrer tous en même temps, Juste et moi sommes rentré les premiers.


Je me tenais un peu à l’écart pour leur laisser un semblant d’intimité.


 Un holter* (appareil permettant enregistrement graphique des courants électriques accompagnant les contractions du cœur pendant une durée prolongée) était placé près du lit pour détecter les troubles du rythme cardiaque d’Harmonie avec des câbles qui allait jusqu’à sa poitrine.


Juste (lui prenant la main) : Mon amour tu vas t’en sortir d’accord ?


Harmonie (souri faiblement en le fixant) : …


Juste (se penchant au-dessus d’elle) : Tu es forte ! murmura-t-il.


[Se redressant légèrement avec la main d’Harmonie dans la sienne] 


Dis-moi, tu n’auras qu’à presser ma main pour un oui. Penses-tu que quelqu’un a tenté de t’empoisonner ?


Harmonie pressa sa main faiblement.


Juste (inquiet) : En dissimulant des substances toxiques dans la pizza que Dorothy a retrouvé sur la table ?


Harmonie pressa à nouveau sa main.


Soudain, sa respiration se fit plus rapide.

 Juste essaya de la calmer en caressant sa main et en lui parlant avec douceur.


Harmonie (retirant lentement son masque à oxygène de son autre main libre en me fixant) : Do...rothy 


[Reprenant son souffle]


 Garde…mes…enfants sniff murmura-t-elle en reniflant avec grande difficulté.


Moi (me rapprochant d’elle en me tenant derrière Juste, les joues inondées de larmes) : Harmonie, tu vas me faire le plaisir de sortir d’ici vivante tu m’entends ? 

Je n’accepterai pas que tu m’abandonnes, ne t’avise pas à baisser les bras, tu vas y arriver tes enfants vont sagement attendre que tu te rétablisses ok ? 


Harmonie (d’une voix nouée par l’émotion) : J’aurai…souhai…té les voir.


Juste réprima un sanglot en portant son point devant sa bouche, impuissant. 

Il retenait ses larmes c'était évident puis il l’encouragea en la saisissant d’une main sur l’épaule avant de poser doucement ses lèvres sur les siennes pour un bref baiser dans le but de la faire taire et garder un peu d’énergie.


 Mais elle insista. 


Harmonie (faiblement) : Juste ? souffla-t-elle les yeux mi-clos.


Juste (prenant sa main dans la sienne en se penchant sur elle) : Mon cœur ?


Harmonie (s’efforçant à parler en levant les yeux vers Juste, les yeux embués de larmes) : J…je…t’aime…sniff…Juste ! dit-elle faiblement toute tremblante en laissant ses larmes couler et reniflant comme si elle se reprochait de quelque chose.


Juste (posant sa deuxième main sur celle d’Harmonie qu’il tenait déjà) : Ne pleure pas mon cœur…chuuut.


 Je t’aime aussi ma princesse…très fort et je veux que tu sortes de là très vite. 

Pour qu’on vive enfin notre amour et on pourra avoir encore plus d’enfants murmura-t-il en réprimant une larme qui menaçait de couler.

 Je prendrais soin de toi pendant ta convalescence.


Je te le promet.


Tu sais combien de fois je t’aime et je n’ai pas envie d’apprendre à vivre sans toi à mes côtés. Tu dois te battre et me prouver ta force comme toujours.


Mon cœur se serra en écoutant ces mots. Juste l’aimait comme pas possible.


Harmonie (clignant des yeux) : Notre…Matis…est …si beau…il a besoin… de sa maman murmura-t-elle en fixant un point neutre près de Juste.


Juste resta bouche bée puis, se retourna et croisa mon regard incrédule, l’air soucieux avant de reporter son attention sur Harmonie.

 Ni lui ni moi ne comprenions ce qu’elle voulait dire par là. 


Juste (caressant sa joue en souriant faiblement) : Finalement tu acceptes que ce soit un garçon !

 T’inquiète, tu nous feras plein d’autre en dehors de Matis et je te laisserai choisir les prénoms si ça te chante mais sort d’ici d’abord.


Un sourire se peignit sur ses lèvres et elle ferma les yeux quelques secondes.


Au moment où, elle les rouvrît, elle avait désormais cet air…désorientée. 

Et sans qu’on ne comprenne pourquoi elle se mit à manquer d’air et soudain, elle commença à convulser.


La tension sur l’holter chutait. 

Je me rapprochais de nouveau, alertée.


Juste tenta de remettre le masque à oxygène en place mais rien ne s’améliorait. 

Puis l’holter sifflait en continue sans interruption.


Juste s’alarma.


Il tenta de la faire reprendre conscience en la secouant brusquement et hurlant son prénom mais apparemment j’avais l’impression qu’elle ne l’entendait plus. 

J’étais paralysée ne sachant quoi faire.


Juste (se tournant vers moi, paniqué) : Appelle une infirmière Dorothy hurla-t-il à mon endroit en essayant de la tenir fermement alors que je me précipitais à l’extérieur à la recherche d’un docteur.


Un peu plus tard, on nous annonça le décès d’Harmonie il était 15H50. 

Samuel n’a pu aller voir que sa dépouille avec sa tante.

 Nous étions les derniers à l’avoir vu en vie.


Juste était méconnaissable malgré sa belle chemise blanche, il était assis à même le sol une jambe tendue au sol, la tête appuyée sur sa main posée sur le genoux droit, le regard fixe, absent. 

Pas un mot ne sorti de sa bouche. Il était si touché.


Faute de courage de ma part, la tante de Samuel dû informer la mère d’Harmonie qui était très inquiète et la famille aussi qui attendait une suite par rapport à son état.


C’était fini, on ne la reverra plus jamais à part dans l’au-delà. Je n’arrivais pas à y croire j’étais toute aussi frustrée qu’abattue.  


Quelques heures plus tôt.


Samuel MENDOME.


Lorsque j’arrivai à la maison avec tante et Flora, on trouva un véhicule mal stationné devant le portail.

 Ayant une bonne maitrise du volant, je réussis à passer et garer dans la concession. Chose étrange la porte n’était pas fermée à clé et Boukary n’était pas encore de retour. 


Je précédais ma tante à l’intérieur pour m’assurer qu’on n’avait pas été cambriolé mais rien de cela. 


Pénétrant la salle à manger, je découvris un filet de sang à même le sol et une part de pizza entamé par terre, sur la table se trouvait le carton de pizza et un verre d’eau.


Qu’était-il arrivé ? songeais-je inquiet.


Je cherchais Harmonie dans toute la maison avec tante et Flora mais on ne la retrouvait pas. Nous cherchions à la joindre, impossible. Mon portable était éteint. 

Pour être à mesure de le rallumer, je dû brancher quelques secondes, mon téléphone et je m’apprêtais à effectuer un appel mais c’est à ce moment que le numéro de Dorothy s’afficha à mon écran sauf que c’était Juste qui m’informa de l’état de santé d’Harmonie que j’avais laissé bien portante il y a quelques heures.


Ça me faisait quelque chose de savoir que j’étais le dernier à être informé mais je ne m’attardais pas dessus.


 Harmonie empoisonnée, mais par qui ? qui peut bien lui vouloir du mal ? me demandais-je intérieurement.


Dans les locaux de la clinique, ils nous ont permis, par deux, d’entrer la voir. J’ai cru bien faire en permettant à Juste et Dorothée d’entrer en premier mais je ne pensais pas ne pas pouvoir lui parler une dernière fois. 

Mon Dieu qu’est-ce cela ? 


Je suis veuf alors que pas plus tard qu’avant-hier j’ai accepté par amour pour elle de la libérer en lui accordant le divorce ?


 J’aurai mieux digérer la savoir en vie avec un autre homme que de la savoir morte, sans la moindre possibilité de la revoir.


Tante (se rapprochant de moi après avoir appelé la famille pour les informer) : Mon fils tu tiens le coup ?


Moi (me tournant vers elle en secouant négativement la tête) : Je ne réalise même pas encore qu’elle vient de nous quitter. Harmonie est une femme forte, elle ne peut pas mourir tante, c’est faux ! 


Tout CA C’EST DU FOLKLORE me mis-je à hurler sans pouvoir me maitriser.


Ma tante (serrant mon épaule) : Calme-toi mon fils !


 Raconte-moi plutôt d’où sort cette pizza.


Moi (les mais couvrants mon visage) : Tante, c’est moi qui le lui ai acheté, elle voulait manger ça. 

Je ne sais pas s’il y avait une composante à l’intérieur qui l’a entrainé mais je ne sais rien d’autre… Que vais-je dire à Samuelha et Samy mon Dieu, qu’ai-je fait ?


Tante (une main apaisante sur mon épaule) : Tu vas devoir être fort chéri !


 L’affaire là n’est pas claire ! Ce n’est pas la première fois qu’Harmonie mange cette pizza…


[Remarquant que je ne l’écoutais plus]


 Ok, on va en reparler plus tard on doit s’occuper du corps.


Moi (baissant mes mains les larmes aux yeux) : Ok.


Dorothée (les yeux rouge et enflés s’approchant de nous) : Samuel,


[Elle m’appuya l’épaule pour me réconforter]


Nous devons être fort pour les enfants !


 J’ai abandonné mon véhicule chez vous…je te remets les clés, mon mari passera la chercher. Je dois aller avec Juste, il n’a pas l’air bien.


Moi (récupérant les clés) : Ne t’inquiète pas. Le corps part pour la morgue le temps de se réunir avec les parents.

 Je ne sais pas d’où sort cette affaire d’empoisonnement la seule personne avec qui j’étais c’est Graziella mais à aucun moment je ne l’ai vu mettre quoi que ce soit ni même toucher le carton d’Harmonie.


Dorothée (à bout de force) : On va le savoir tôt ou tard pour l’instant, j’ai besoin de pleurer ma sœur sniff mais la personne qui a fait ça va regretter d’exister.


Dorothée s’éloigna et aida Juste à se relever et ils quittèrent la clinique.


Tante MENGUE (se tournant vers moi) : Qui est ce Juste ?


Moi (en soupirant) : C’est une longue histoire tante.


Tante MENGUE (en langue fang) : Je n’insisterai pas.


Josiane alias Mado.

 (mère d’Harmonie) 

‘’se référer au prologue.’’


Je venais d’apprendre que ma fille est décédée alors que je rentrais à peine de la boutique.


 Dorothée m’a d’abord informé qu’elle l’avait trouvé dans un état critique et que Samuel ne répondait pas au téléphone.

 Ensuite, la tante de Samuel m’a appelé pour me dire qu’elle est morte en m’expliquant qu’elle a mangé une pizza et qu’il se pourrait qu’elle ait été empoisonné. 

Tout de suite j’ai pensé à la fille qui sort avec Samuel, il n’y a qu’elle qui peut l’en vouloir avec la complicité de son mari bien sûr. J’informais les autres et je me mis à m’enrouler tellement la douleur était grande.


Moi (assise à même le sol le pagne noué autour des reins) : Oyoooooo mon enfant oooo mon Dieu ! 

Pourquoi ma fille, ooo Seigneur snif ! 

Qu'ai-je fait pour mériter un tel sort. 

Ma fille est sensé m'enterrer pas moi oooooo ihhhhhh

[Posant mes mains sur mes jambes]


Kerene (allongée à même le sol) : Maman, sniff ! J'ai mal au cœur, ma propre sœur, à cause d'une catin !


Mado (appuyant les mains sur les genoux, le cœur en lambeau) : Ma fille ooooo mon Dieu ! 

J'ai porté neuf mois, Seigneur tu as vu ma douleur, tu as vu combien de fois je me suis battu quand son père nous a quitté.

 Quand ma belle-famille m'a mise dehors avec ma fille !

Ihhhh maman ohhh !

C'est donc comme ça la douleur qu'on ressent ?

[Tendant les bras avec supplication]

Kerene...Kerene ohhhh! Ma fille, je vais mourir. 


Kerene (avançant son bras vers sa mère les larmes plein les yeux) : Maman, non !

Sniff, si tu meurs aussi, qui restera avec moi ! 


Moi (la tête en arrière) : Tu as ton père !


Ohhhh mon Dieu ! Fabrice* (défunt père d’Harmonie) ! 


[Les yeux levés vers le ciel]


Tu meurs et ta fille aussi meure ?


Quoi, tu ne voulais pas qu'elle reste avec moi ?


Ou bien tu veux que je vienne avec vous ?


Kerene (se redressant) : Je t'interdit de parler comme ça maman, sniff. 

Tu n'as pas d'amour pour moi aussi ? 

Je suis ton sang aussi.

C'est vrai, ma sœur est morte de la pire des façons, mais tu ne vas pas me laisser aussi ?

Il vaudra mieux que je vienne avec vous si tu décides de la suivre. 


Moi (inconsolable) : Ouh ouh snif !


[La main sur la poitrine]


Désolée, j'ai vraiment mal. Ta sœur, la tête de la famille nous à quitter à cause d'un conard, un sorcier. 


Il n'a qu'à se pointer ici oooooooo [les mains sur la tête ] ihhhh...wooo ma fille ooo !


Fernand (qui arrivait à peine avec sa femme, furieux) : Mado, explique moi ce qui s'est passé, je viens d'apprendre que ma nièce nous a quitté ?


Moi (la tête baissée) : Oui oh tate, [levant les yeux enflés vers lui] Je ne sais pas... snif comment… son… sorcier de mari... snif s'est arrangé pour le faire... 


Fernand (les mains aux hanches) : Et où est -il maintenant ? 


Moi (la voix faible) : Porté disparu ooooo Fernand ! Snif

Il me laisse avec un corps inanimé ooo !

[S'arrêtant un instant de pleurer]

Je fais quoi avec ça ? 

J'ai besoin de ma fille vivante...oyooooo brrrrrrr snif. 


Fernand (furieux) : On va le retrouver ce salaud ! 

Et il va le payer très cher. 

Je l'aurai prévenu.

Il l'a épousé pour en finir avec elle ? 

Tout l'argent qu'il lui donnait c'était pour l'achever ?

Quand je disais que je suis contre ce mariage, j'avais raison !


Hanna (les bras croisée) : Fernand !!! dit-elle sur un ton de reproche.


L'heure n'est pas à la condamnation ! 

Où à chercher qui a tort ou raison !


Mado n'a jamais su que ce mariage l'aurait tué, chacun veut le bonheur de son enfant. 


Fernand (se rapprochant dangereusement) : Toi, tu parles en tant que qui ? 

Me suis-je adressé à toi ? 


Hanna (reculant) : Non, mais … 


Fernand (levant la main) : Alors la ferme ! 

Ma nièce est morte à cause de la négligence de sa propre mère, point barre ! 


Hanna (calmement) : Tu croix que ça changera quoi ? 

Tu ajoutes encore la douleur à ta sœur. 


Fernand (s'adressant à Kerene) : J'espère que toi aussi tu ne feras pas les mêmes erreurs que ta sœur ? 

Aller épouser quelqu'un d'une ethnie barbare comme ça ! dit-il en s'adressant à Kerene.


Kerene (essuyant les larmes du revert de la main) : Non tonton, snif. 


Moi (me remettant à pleurer de plus belle) : Snif...Toi Fernand, tu oses me juger, tu croix que je peux faire du mal à ma propre fille ? 

Eh Dieu !

Toi-même tu sais combien j'ai conseillé ma fille de son vivant !


[S'enroulant à même le sol] Snif, ooooooo Seigneur ma fille est morte eh ! 

Oyo ni sa ma djabé éh lé lé lé... muané, ghure eh lé ! (Je ne savais pas eh...ma fille eh vient eh).


Fernand (se dirigeant vers la maison) : En tout cas je ne laisserai pas cette affaire impunis ! 

Cet homme va regretter pourquoi il a tué ma nièce. 

Il ferait mieux de ne plus jamais apparaître sinon c'est moi qui finira avec lui. Tchip.

Je vais de ce pas, rejoindre les autres. 


Kerene (qui, jusque-là, n'avait dit mot) : Tante Hanna, pourquoi tonton Fernand se comporte comme ça ?

Il voit bien qu'on a perdu yaya, son corps n'est même pas encore enterré et déjà il vient accuser maman. 


Hanna (les mains aux hanches) : Ah ma fille ! 

C'est sa manière à lui de pleurer ta sœur. 

[Me tournant vers Mado] il faut te lever, on va aller au salon, au lieu de rester à même le sol. 


Moi (épuisée) Snif, rien n'a plus d'importance Hanna, je ne suis plus rien sans ma fille. 

Que j'ailles au salon où que je reste dehors à même le sol, ma fille ne reviendra plus jamais à la vie. 


Kerene (la supliant) : Maman, s'il te plaît pense aussi à moi, je suis aussi ta fille. 


Hanna (la main sur son l'épaule) : La petite à raison, une de tes filles est partie, tu en as une deuxième soit forte pour elle aussi. 


[L'aidant à se lever ]


Lève-toi on y va, ce n'est pas en restant là qu’elle reviendra, tu dois t'armer de force, car tu as ta fille et tes petits fils qui ont besoin de toi, les pauvres ne sont pas encore au courant que leur mère est morte. 

Ils vont arriver d’un moment à l'autre des cours.


Moi (pleurant de plus belle) : Wooooo vraiment ! 

Que vais-je leur dire yoooo Dieu Ooo snif, je les avais oubliés. 


Hanna (soutenant Mado par le bras) : Vient on y va, Kerene ramasse le pagne de maman et suis-nous au salon.


Nous nous dirigions au salon où les chaises avaient été disposées de sorte à laisser de l’espace au centre. 


Les voisins qui m’avaient entendu pleurer venaient demander ce qui se passait. Hanna les informait de la situation.


Les parents commençaient à arriver et Samuel et sa tante arrivèrent aussi.


Fernand s’était déplacé et je n’avais pas de force pour chasser Samuel. 

Je pensais qu’il était porté disparu et qu’il n’allait pas oser se pointer. 


Mais ce n’était pas le cas, il nous donna sa version des faits expliquant que Dorothée l’avait trouvé en premier et qu’elle viendrait nous expliquer avec ses propres mots ce qui s’était passé.

 Vu que son portable s’était éteint, j’avais interprété ses propos et déformé l’information sauf qu’au fond de je n’écartais pas la possibilité que ça soit cette fille qui l’avait empoisonné.


À suivre...

Photo Credit : Google.

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