Chapitre 51:

Write by Maya my'a


-Je vous l'affirme!  Tout est possible dans ce pays.


George insupportait le futur marié qui, s'impatientait de son départ.


Exaspéré, il lui dit au revoir, puis à double tour, il ferma la porte dernière lui.


Seul, il contemplait les sous que George venait gracieusement de lui donner, en murmurant :


- George ! Cher George !


Il rangea l'enveloppe dans un coffre-fort, avant de prendre son petit déjeune avec sa future femme.


Ente temps, dans le hall, tante Priscilla et moi voyions George allé vers la sortie :


-Hum ! Cet homme n'a vraiment aucune dignité.


-Jessica ne pense plus à lui. Bientôt, il comprendra que la vie nous fait récolter ce que nous semons. Votre histoire avec ce pervers tire sa révérence.


-J'en l'impression que Monique plante encore dans son champ.


-Je suis dans Port Gentil depuis bientôt dix mois ! Dix mois, que je suis là pour Monique et toi. Dix mois, pour vous soutenir afin de sortir des morsures de cet homme. Heureusement, je suis moi-même responsable de mes activités. Alors, je ne pense pas qu'après tant d'effort Monique repartira avec lui.


-Si tu le dis ! Sinon je n'ai plus confiance en elle.


-C'est l'erreur que tu commets. Monique est une femme adulte ; elle est ta mère. Et elle sait, quel chemin vous déviées emprunter pour votre  bien !


-Hum ! Je ne dirais plus aucun mot.


-Tu t'agites un peu trop Jessica ! Calme-toi ma fille.


Je passai un peu de temps à table, puis, je me rendais chez mon petit copain. Je ne l'avais pas vu depuis presque deux mois :


-Que cherches-tu ici ?


-Jerry ! Je... C'est compliqué...


-Non ! C'est tout simple ! La solution est toute simple ! Je ne veux plus te voir chez moi !


-Jerry...


-Tu disparais deux mois durant pour te pointer ici, comme si rien n'était ? Avec toutes les rumeurs qui circulent sur toi ? Non ! Jessica sort de chez moi, et ne revient plus.


-Jerry !


-Sors ! Sors de chez moi! petite pute.


-Qu'ai-je fait ? Jerry...


-Je n'ai pas envie d'une femme dont, vieux et jeunes passent dessus...


-Jerry ! Tu vas très loin !


-Ah oui ? Tu n'es donc pas sortie avec le mari de ta mère pour avoir de l'agent ? Ta mère et toi n'êtes pas en discorde depuis qu'elle a découvert que, non seulement, tu couches avec son mari, mais tu couches aussi avec l'ongle de ton voisin Guelph ? Et en plus, tu as essayé de sortir avec Guelph ! Raison pour laquelle sa tante t'avait chassé.


-Jerry... Criais-je stupéfaite les larmes aux yeux.


-Donne-moi ta version mensongère. Sale pute. N'as-tu pas couché avec l'ami de Guelph ? Celui qui t'a hébergé pour quelques jours ?


-SNIF ! Guelph... SNIF ! Jerry ! Pourquoi... SNIF...


-Sors de chez moi !


Comme un chien apeuré coinçant sa queue entre les jambes, je sortais de chez lui les yeux fixés au sol.


Je pensais à ses phrases, ajouté à celles de Guelph. Je ne cessais de pleurer. Le souvenir de ses paroles me blessait. Dans la rue, je naviguais sur mon téléphone avec une idée de vengeance tordue. Pierre, sa femme et leur neveu contribuaient à me planter des couteaux dans le cœur.


Mon acte pourrait avoir une lourde consequence sur le mariage de Pierre, mais je tenais à laver notre l'honneur : Monique et moi. Ce jour, George et Pierre mangeront leurs doigts. Et même tante Sidonie qui me traînait comme une poule maltraitant un ver de terre dans la boue avant de le tué. Sauf que je refusais une fois de plus de subir des injures et des humiliations venant des personnes, ignorant mon histoire.


Alors j'écrivais à Meye; elle ne tardait pas à répondre. Je lui demandais de m'envoyer le numéro de tante Sidonie. Les minutes suivantes, j'avais son numéro.


Je pouvais enfin donner à ma mère sa vengeance. Je mettais tout en place pour rendre Pierre fou. J'avais acheté une nouvelle SIM pour mes opérations.


Cette soirée-là, c'était un cou de chance pour moi. En effet, le mari parfait avait laissé son téléphone entre les mains de sa femme : tante Sidonie. Derrière mon téléphone, je commençais une conversation avec elle :


-Bonsoir mon chéri ! La dernière fois, c'était parfait. J'en veux encore, dis-je, me faisant passer pour son amante.


Tante Sidonie ouvrit le message et le lit de suite. Elle se réfugiait dans leur chambre pour continuer la conversation.


-Pierre ! Tu es là ? C'est Nadia Répond moi ! J'ai envie de toi.


-Pardon ? Quelle Nadia ?

Vous vous trompez de numéro ! Répond-t-elle le cœur battant.


-Non ! Je ne me trompe pas. Ce vendredi, nous étions ensemble...


-Écoute, je suis marié !


-Tu es marié à qui ? Ce jour-là, tu ne portais pas d'alliances. Tu m'as dit être en instance de divorce, que se passe-t-il ?


-Tu es sûr de ce que tu avances ?


-Ne fais pas semblant, mon beau chou.


-Il s'agit de quel Nadia ?


-Ah, tu t'en souviens ? C'est Nadia la fille de MaKokou.


Je donnais le nom de cette ville, étant la première idée qui me venait en tête.


Tante Sidonie supprimait toute la convention lorsque Pierre rejoignait leur chambre. Ainsi, elle pleurait sans lui montrer ses larmes. Et pour masquer sa tristesse, elle rangeait les placards, qu'elle avait pourtant ordonnés, il y avait seulement deux jours.


Elle marmonnait les phrases qu'il n'entendait pas.


...


Sur mon lit, j'attendais pendant une heure pour relancer la conversation. Cette fois, j'envoyais un message sur son numéro, avec ce même contact.


- Pierre ! Tu m'ignores, par ce que, aujourd'hui, tu dors sous le jupon de ta femme ?


Les battements de son cœur s'accélérèrent, mais elle restait sereine.


-j'envoie les messages sur ton premier numéro, tu ne réagis pas. Aujourd'hui, je suis libre, et très disponible, mon ascenseur.


-Ce numéro n'appartient pas à Pierre. Merci, bonne nuit.


Tante Sidonie contenait sa colère ; je le pressentais. Son attitude me motivait de plus en plus.


-Pierre, c'est toi qui m'as donné ce numéro. Et maintenant tu fais semblant de ne pas me reconnaître parce que ta femme a repris à t'écarter ses fesses ?


-Madame, vous vous trompez de numéro.


Je riais en lisant ses réponses. Je voulais la voir souffrir comme nous avions souffert ma mère et moi.


-Pierre ! Donc tu ne connais plus Nadia, tu en es sûr ?


J'étais sûr qu'elle allait céder, alors je ne m'arrêtais pas.


-Où dois-je te rafraîchir la mémoire ?


-Écoutez madame ! Je ne suis pas Pierre. Maintenant, allez affirmer votre titre de prostituée ailleurs.


Je m'amusais à fond. Elle commençait par céder.


- La prostituée, c'est ta femme ! Pas moi. Qui de nous deux vient chercher l'autre ?


-Madame, vous connaissez la femme de pierre? Pour lui porter tant d'injures ? Je suis encore patiente, alors ne m'envoyez plus de messages.


-Sinon! Quoi ? Tu vas faire quoi ?


Enfin, je tenais tante Sidonie. Alors pour cette première étape, je m'arrêtais là.


Le couple se confrontait à une violente dispute. Ainsi, Pierre affirmait qu'il ne connaissait pas Nadia. Pourtant, il s'agissait bien de son amante. Son prénom m'avait été donné par le gardien.



Deux jours plus tard...


J'allais espionner l'ogre. Il était désormais seul, justifiant l'absence de Monique par sa présence au séminaire de prière trimestriel. Lorsqu'il s'agissait de ses séances de prières, il l'avait toujours incité à s'y rendre.


Dans la concession, je ralentissais le pas, évitant de me faire prendre. Depuis un temps, ma vie se réduisait à l'espionnage. Sans limite, mon nouveau métier, m'éduquait.


Lentement, j'avançais, George était à la cuisine, le dos tourné vers la porte.

J'entendais la voix d'une femme. Rien ne m'étonnait, mais je cherchais impérativement à identifier cette voix et son visage. Je me tenais donc contre le mur de la cuisine pour tout capter.


-Entre ! Ta sœur est à une veillée de prière. Depuis que je suis rentré de mission, je ne l'ai pas vu. Sa fille! n'en parlons pas ! Je ne sais pas où elle trouve depuis sa fugue.


-Hum ! Cette petite pute-là Désolée ! Tu dois savoir que la fille de ta femme est une vraie chipie.


-Je le sais ! Elle m'a accusé de beaucoup ici ! Mais je remets tout à Dieu.


-Et que dit sa mère ?


-Rien ! Monique, elle même fait tout un désordre, pour preuve, elle dit y rester deux semaines à ce séminaire. Pendant ce temps, je mange quoi ? Il faut lui parler !


-Ah vraiment ! Je vais essayer de lui parler !


-Oh ! Entre ! Ma belle-sœur. Ne reste pas là ! Prenons place au salon !


-J'ai accepté que tu viennes pour te faire constater de tes propres yeux... Ta sœur exagère.


-Je ne sais pas quoi dire George ! Une femme mariée qui déserte le foyer pendant plus de trois jours. Monique me déçoit vraiment.


-Ah, heureusement pour moi, tu me comprends.


Ils firent deux minutes de silence, puis...


-Ton mari est où ?


-À propos !


-Je t'écoute.


- Conseillez-vous ! Figure-toi qu'une de ses copines m'a envoyé les messages, hier soir. Cette fille m'a traité de prostituée. Pierre donne mon numéro à ses copines. Comment peut-il se permettre, quels que soient les problèmes que nous avons ?


-Ah par ce que vous avez des problèmes ?


-Tous les couples ont des problèmes, mais ce n'est pas une raison.


-Non ! Ça ne peu en aucun cas en être une. Pierre ne l'a pas fait ? Non, je ne crois pas. Il n'est pas sérieux.


Derrière lui, j'entrai pour me lever derrière le frigidaire, sans faire du bruit, l'oreille toujours bien tendue.


-Pourtant, il l'a fait ! Cette fille s'appelle Nadia. Elle m'a insulté et humilié comme un moins-que-rien.


-Pierre ne doit pas faire ce genre de choses. Dès ce soir, je vais lui tirer les oreilles. Il a la chance d'avoir une femme calme soumise, mais surtout très belle, et il joue à l'imbécile ?


-Il faut voir les messages ! Cette fille sait même qu'on ne couche plus ensemble. Comment peut-il lui raconter ce genre de choses.


Derrière le frigidaire, j'étouffais mon cri. Pierre et tante Sidonie ne font plus les choses de grands.


-C'est ta vie, il ne doit pas le dire à ses petites, même si c'est vrai...


-Ce n'est pas vrai ! Pierre sait qu'avec son neveu à la maison, je ne peux pas me libérer comme je veux, mais, pourtant, il est satisfait.


-Je ne le comprends pas ! Et s'il avait une femme comme Monique ? Il allait devenir fou ! Parce qu'avec Monique, je fais trois semaines sans rapport.


Cet homme était un vrai salaud ! Je voulais le voir tomber.


-Vraiment ! Pourtant, je lui donne ça. Et il sait que je ne joue pas avec cette chose.


Cette femme ne cessait de me surprendre.


Il se rapprocha d'elle.


-Je suis déçu ! Sidonie


-Vous aussi, conseillez-vous, répliquait-elle…


-Je lui parlerai dès ce soir, répondit George. Regarde dans quel désordre Monique me fait vivre.


-Tu as raison, Monique ne doit pas le faire.


-Sidonie ! Tu as sous tes yeux le mode de vie de Monique.


Au bout d'un moment, leurs voix s'écrasèrent dans le calme de la maison.


N'entendant plus leurs voix, je me conduisais silencieusement dans le séjour. George et tante Sidonie, s'étaient déplacés dans la chambre de Monique.


J'attendais tante Sidonie se défendre sans conviction, avec une voix nonchalante.


-Non George ! Oh, George laisse hein.


-Quoi tu ne veux pas ?


-Je suis marié !


-Alors pourquoi tu es ici ?


-George !


-Je sais que tu fais des semaines sans que Pierre ne te touche. Hum ! Parfois, tu as envie ! Également, Monique me prive...


-Oh, George ! Arrête hein !


-Tu es une belle femme.


Silence...


-Merci... Mon beau-frère !


J'eus envie de crier, mais je pensais à ma vengeance. Ces pervers devraient être découverts.


-Depuis un mois et quatre jours... S'il te plaît Sidonie. Considère-le comme un service que tu rends à ta copine.


-Tu penses à Pierre ?


-Tu devrais plutôt penser à toi-même. Pierre s'amuse dans toute la ville.


Il lui parlait en titillant ses seins. Elle s'asseyait sur le lit les jambes croisées et la main entre ses cuisses.


Je les observais en cachette sans avoir le courage de filmer.


Accroupi devant elle, George saisit alors cette occasion. Il la basculait sur le côté ; tante Sidonie gémissait la voix étouffée. L'ogre s'agenouillait devant ses grosses cuisses...





Muette