Chapitre 51 : cœur en miette.

Write by Dele

Ma famille, ma perte.

Chapitre 51 : cœur en miette.

Mémé Clara : quelle surprise ? Dit-elle en rentrant dans le salon où je patiente depuis une demi-heure.

Moi : (me levant pour lui faire la bise) bonsoir mémé. Désolé d'avoir débarqué à l'improviste.

Mémé Clara : ne t'en fait pas ma fille. Tu es la bienvenue ici à tout moment. C'est aussi ta maison.

Moi : merci mémé.

Mémé Clara : que me vaut l'honneur de ta visite ?

Moi : tout d'abord je voudrais vous remercier pour les séances de prières que vous aviez observé à mon endroit quand j’étais au camp de prière pour ma purification. Je vous en serais éternellement reconnaissante. Merci beaucoup mémé.

Mémé Clara : tu n'as pas à me remercier ma fille. Je fais ça pour des inconnus alors pourquoi ne devrais-je pas le faire pour ma propre belle-fille ? Je suis contente de ce que je vois. Les conseils ont été bien suivi. Ton âme est maintenant pure tel que celui de nouveau né. Dieu te bénir ma fille.

Moi : (ému) merci mémé.

Mémé Clara : tu es venue me demander conseil pour récupérer ton homme n'est-ce pas ?

Moi : (prise de court) euh oui. C'est ça.

Mémé Clara : tu sais quoi ma fille, la nature a horreur du vide. Tu as mal fait de t’éloigner de lui au moment où il cherchait désespérément à être présent pour toi, à un moment où tu avais besoin du soutien de ta famille. On dit souvent qu'il faut battre le fer quand il est chaud. Le contact cré l'amour ma fille. Je te donne un exemple simple. Ton petit frère Alan. Quand il a quitté votre pays pour ses études ici, est-ce que le manque que son absence a créé en vous les premiers jours où semaines sont encore les mêmes aujourd’hui ?

Moi : (prenant conscience de la véracité de ses propos) euh non. Donc vous voulez dire que Jamal à cesser de m'aimer ?

Mémé Clara : non ma fille. Il t'aime toujours mais ton absence a fait diminuer l’intensité de son amour pour toi. C'est pour te faire comprendre ça que je t’ai donné l'exemple du départ de ton propre frère. Quand un être cher à notre cœur s’éloigne de nous, durant les premiers jours le manque de son absence est presque invivable mais plus les jours passent, sans le vouloir on commence à l'oublier petit à petit jusqu’à ce que tout ce qu'on a pu ressentir pour lui ne soit qu'un souvenir lointain si l'absence devient permanent.

Moi : mémé je veux récupérer mon homme. Je veux récupérer Jamal. Dites-moi quoi faire, par où commencer. Maman Carmen est toujours contre notre relation. Aidez-moi à la convaincre de me donner une chance de lui prouver que je suis celle qu'il faut pour son fils.  je vous en prie.

Mémé Clara : ma fille tu vas devoir t’armer de beaucoup de courage. Il te faut tout d'abord regagner la confiance de Jamal. Prouve-lui que tu n'es plus cette femme qui fuie devant les obstacles. Prouve-lui que tu es la femme qu'il lui faut en travaillant sur ta personne, ton caractère. Qu’il découvre en toi une nouvelle femme. Derrière un grand homme se cache une grande dame. Devient cette grande dame qu'il veut que tu soit. Il va souvent te mettre à l’épreuve au moment où tu t'y attends le moins alors que chaque jours soit un défis pour toi. Je sais qu'il est un homme occupé mais fait en sorte qu'il soit pressé de rentrer te retrouver. Fait de sa maison un havre de paix où il a envie de toujours être. Occupe toi bien de son ventre et de son bas ventre. Innove à chaque fois sur tout les plans. Tu sais sûrement ce qu'il aimait plus dans ton comportement et sur ton physique, met-les en valeurs. Ne néglige aucun détails. Pour ce qui concerne ma fille Carmen, elle ne va pas te faciliter la tâche mais je te conseil de lui tenir tête. Si elle te montre par mille manières que tu n'es pas fait pour son fils, montre lui dans le respect par ta vraie personnalité, ton cœur pure qu'il n'y a aucune autre femme sur cette terre qui pourra rendre heureux son fils à part toi. Tu es une fille bien éduqué qui a beaucoup de valeur. Mon petit fils ne pourra trouver meilleure compagnon de vie que toi. Soit forte ma fille. Je suis de ton côté. Bienvenue dans la famille HAMZA.

Moi : (émue jusqu’aux larmes par ses conseils) merci beaucoup mémé. Merci de m'accepter. Dis-je en allant me blottir dans ses bras.

Mémé Clara : (me serrant dans ses bras en faisant de petit bisous dans mes cheveux) je t'en prie ma fille. Si tu as besoin de moi pour quoi que ce soit n'hésite pas à m'appeler.

Moi : (me détachant d'elle). D'accord. Je suis vraiment soulagée.

Mémé Clara : (souriante) je te comprends madame HAMZA. Ton beau père est dans son bureau. Va le voir avant d'aller saluer la reine mère en dernière position.

Moi : (me levant) d'accord. Je reviens tout à l’heure. Merci beaucoup.

Je suis venue rendre visite à ma future belle-famille à l'improviste. J'ai fini hier mes cinq tournées et au lieu de repartir directement au Bénin, j'ai décidé de passer voir mémé Clara (grand-mère de Jamal) en particulier et saluer les autres membres de la famille avant de revenir au pays. Durant mes voyages j'ai longuement réfléchi et la meilleure chose que je trouve qu''il faut que je fasse c'est de faire la paix avec la famille de Jamal avant toute chose. Sincèrement je ne savais pas que ma discussion avec la grand-mère de Jamal allait se passer aussi bien.

Le père de Jamal a été très courtois avec moi. Il m'a fait savoir qu'il m'accepte dans la famille comme mémé Clara. J'ai été vraiment soulagée. Ma belle-mère a refusée de me recevoir. Je ne comptais pas passer la nuit là mais à cause d'elle j'ai du passé la nuit pourtant elle n'a pas toujours le temps pour me recevoir. Il fallait que je parte parce que je n’avais pas dit à Jamal que je rendais visite à sa famille. Avant de prendre départ je suis passé saluer ses deux sœurs qui m’ont bien accueilli aussi. En bref toute la famille m’accueille à bras ouvert sauf madame Carmen HAMZA. Tout ce que je voulais c'est discuter avec elle en paix mais elle n'a pas voulu. Je vais lui laisser du temps.

Je viens de rentrer au pays et vais directement chez Jamal. Je rentre dans la maison et vois plus de garde que d'habitude. Je rentre au Salon et retrouve madame HAMZA Carmen assise confortablement au salon. Dis donc. Elle s’est arrangée pour me devancer. Me suis-je dit intérieurement. Je la salue poliment. Elle me répond à peine. Au même moment Jamal rentre dans le salon et est surpris de voir sa mère.

Jamal : (me faisant la bise) vous êtes revenu ensemble ?

Moi : non. Elle était là avant moi. Je viens d'arriver.

Je laisse mère et fils seule et vais troquer mon tailleur contre un pagne et un t-shirt et me met au fourneau malgré ma fatigue. Deux heures et demi plus tard je dresse la table et vais invité ma belle-mère à dîner.

Jamal : (la bouche pleine) tu étais chez les parents et tu m’a rien dit ?

Moi : désolé chéri. L'envi m’est venu comme ça d’aller prendre de leur nouvelle.

Belle-mère (s'adressant à moi) : tu sais combien coûte le kérosène ? Tu sais combien on dépense uniquement pour la carburation pour qu'un avion décolle ? L’envi t'a pris de venir nous saluer et tu as pris le jet de Accra pour les États-Unis. Tu sais combien ça a coûté à la finance familiale ? Mais ce n'est pas de ta faute hein tu sais c'est mon fils qui n'arrive pas à voir et comprendre ce que je lui dis. Jamal c'est une tête en l'air comme elle tu veux mettre sous ton toit ? Quelqu’un qui jette de l'argent par la fenêtre sans calcule ?

Jamal : (ignorant les questions de sa mère) chérie tu me sert un peu de sauce s'il te plaît ? Donne moi aussi du fromage. Deux.

Je m'exécute et me reconcentre sur mon plat. Elle veut me pourrir la vie en me provoquant ? Désolé tu ne m'auras pas chère belle-mère.

Moi : (m’adressant à elle) maman je vous augmente un peu de riz ?

Belle-mère : ne m'appelle pas maman. Mon prénom c’est Carmen. Appel moi Carmen. Dit-elle en se servant le riz une troisième fois.

Je n'ouvre plus la bouche jusqu’à ce qu'on finisse de dîner. Seul son fils et elle discutaient. C'est déjà bien qu'elle apprécie ma cuisine jusqu'à bissé le riz. Au moins sur ce plan j'ai fait du bon boulot. Tout doucement je vais conquérir ton cœur cher belle-mère. Me suis-je dit intérieurement.

Belle-mère : (s'adressant à Laure qui m'aide à débarrasser la table) merci pour le dîner Laure. Tes plats sont délicieux. J'ai très bien mangé.

Laure : c’est à Madame que revient le mérite. C’est elle qui a fait tous les plats.

Belle-mère : je vois pourquoi le fromage et le poisson frais étaient salé.

Je ne la calcule même pas et vais déposer les assiettes à la cuisine. Je vois combien de fois elle peinait à finir son plat. Vielle hypocrite comme ça.

Quand je reviens mère et fils étaient déjà installé au salon entrain de papoter. Fatigué je vais leur souhaité une bonne nuit et prend la direction des escaliers qui mène aux chambres.

Belle-mère : tu vas où comme ça ? Me demande t-elle.

Moi : (rebroussant chemin) dormi.

Belle-mère : Jamal a déjà demandé ta main à ta famille ?

Moi : non maman.

Belle-mère : dans notre famille on ne permet pas qu'une fille qu'on n'a pas encore dotée tout au moins passe la nuit chez nous ou vienne vivre avec notre fils donc il va falloir plier bagage et rentrer chez toi sur le champs.

Je respire un coup et vais m’assoir face à elle à côté de Jamal.

Moi : maman. (Elle veut parler mais je la devance) oui je sais. Vous m'aviez demandé de ne plus vous appelez maman mais je ne peux vous appelez autrement. Vous êtes ma mère. Maman je sais que vous ne me portez plus dans votre cœur mais tout ce que je vous demande c'est de me donner une chance de vous prouver que je suis une bonne fille et que je ne veux que le bien de cette famille. J'aime votre fils et je n'imagine pas ma vie sans lui. Si je suis partie à Miami, c'est particulièrement pour vous rencontrer. Maman ce qui m’est arrivé dans le passé n’est pas de ma faute et je ne l'ai pas souhaité non plus. Mon passé ne viendra pas mettre la vie de votre fils en péril ni l'honneur de cette famille. Je vous en prie laissez-nous nous aimer.

Belle-mère : Miracle, je ne te connaissais pas avant de t’aimer et quand j’aime, j’aime pour de bon mais quand je veux quelqu’un hors de ma famille, je fais tout pour y arriver. Ne t’entête pas si non c'est toi qui sera la perdante. Je ne te veux plus comme épouse ou même passe temps pour mon fils. Si tu sais ce qui est bien pour toi, rentre dans la chambre, ramasse tes affaires et rentre chez toi.

Je me tourne vers Jamal. Il me regarde et détourne son regard sans rien dire.

Moi : (me levant) bonne nuit maman.

J'ai compris que essayer de la convaincre coûte que coûte là ne servira à rien et continuer avec cette discussion ne servira à rien non plus alors j'ai décidé d'y mettre fin pour le bien de tous.

Je monte en chambre et vais me rafraîchir avant de me mettre au lit. Si elle croît que je vais suivre ce qu'elle a dit et quitter cette maison c’est qu'elle ne connait pas encore ma détermination pour lui prouver ce que je vaux et lui faire découvrir la perle rare que je suis.

Ma belle-mère me mène la vie dure depuis trois semaines qu'elle est là. Elle me rabaisse constamment que ce soit devant les invités, les gardes ou qu'on soit seule. Je prends sur moi et ne lui réplique pas. Jamal est souvent témoin de ses agissements mais ne dit rien. Même une seule fois il n'a pas pris ma défense. Dès fois je le supplie carrément du regard mais il reste de marbre. Je prends sur moi mais par moment elle me saoule comme elle le fait actuellement.

Jamal a reçu des partenaires et des amies de la famille venu de quelques pays de la sous région et nous devons dîner ce soir. Il est parti avant moi parce qu'il a des choses a gérer au bureau avant de nous rejoindre au restaurant. Quand j’étais prête à partir, les gardes m'ont fait savoir que ma belle-mère était déjà partie avec les clés des vingt-trois voitures disponibles dans la maison. J'ai du fait appel à un chauffeur pour qu'il m’amène au lieu du dîner. J'y suis présentement mais je ne peux pas rentrer parce que madame ma belle-mère a donné l’ordre aux gardes de ne pas me laisser rentrer.

Moi : (m'adressant aux gardes) vous me connaissez tous alors je vous demande de me céder le passage.

L'un des gardes : nous avons reçu des ordres strictes comme on vous l'a dit tout à l’heure. Vous ne pouvez pas rentrer.

Martin : (venant vers nous) Madame tout va bien ? Me demande t-il.

Moi : non. Tes collègues refuses de me laisser entrer.

Martin : (s'adressant aux gardes) laissez madame passer.

Le garde : monsieur nous ….

Martin : je ne me répéterai pas. Quoi quand soit qui vous a donné l'ordre, dites à la personne après que c'est moi qui l'ai fait entrer. Cédez le passage.

Ils s’exécutent et je remercie Martin avant de rentrer dans le restaurant. Belle-maman est surprise de me voir. Elle qui était souriante à mon arrivée a renfrogné la mine. Je me suis excusée auprès des invités et vais prendre place au près de mon homme.

Durant tout le dîner elle n’a fait que me lancer des piques que j'ai ignoré. Elle a présentée une fille comme l'ex de Jamal qui allait séjourner chez nous pendant deux semaines. J'ai ris dans mon cœur.

Nous sommes dans la voiture Jamal et moi entrain de rentrer.

Moi : chéri ?

Jamal : oui.

Moi : je ne veux pas que cette fille séjourne chez nous. Depuis que ta mère est là elle fait des choses dont tu es témoin pour me mener la vie dure mais je prends toujours sur moi. Elle m'a insultée plusieurs fois que ça soit en public ou à la maison mais tu n'as jamais rien dit. Assez les humiliations. Cette fille ne passera pas la nuit dans la même maison que moi. Si tu me considère toujours comme celle qui partage ta vie renvoie là.

Jamal : ok.

Je ne sais pas à quoi Jamal joue au juste parce que son indifférence face à ce que sa mère fait commence à m’énerver. Au début je me disais qu'il me mettait à l’épreuve mais plus les jours passent, plus je me rends compte que le fait que sa mère m’humilie à chaque fois lui est indifférent. Je lui parle maintenant et tout ce qu'il trouve à dire c'est ok. Juste ok. Aucun soutien morale de sa part. Ça fait trois semaines qu'elle est là et sincèrement je ne sais pas si je pourrais tenir longtemps. Si j'avais le soutient de Jamal ce serait encore mieux supportable.

Ma relation avec Jamal aussi m’inquiète. Ça fait plus de trois mois qu'on dort dans le même lit mais il ne m’a pas encore touché. On fait tout sauf faire l’amour. C'est vrai que durant ces trois derniers mois j’ai beaucoup voyagé mais à peine j'ai fait un mois hors du pays si ont doit compter mes jours de missions. Comment moi qui rendais Jamal fou auparavant en un seul regard est devenu comme un objet d'ornement dans son lit ? Je refuse de croire qu'il voit autre femme. Côté boulot je suis irréprochable, à la maison rien à dire. Je prends toujours soin de moi mais pourtant il ne flanche pas. Cette situation va durer jusqu’à quand ?

Il renvoie vraiment la fille quand on est rentré. J’étais dans notre chambre quand j’ai entendu ma belle-mère hurler au salon en m'insultant comme quoi je suis une fille jalouse et possessive malgré que je ne suis qu'un passe temps pour son fils. Ce dernier me rejoint en chambre et se débarrasse de ses habits avant de me rejoindre dans le lit.

Moi : Jamal tu vas laisser ta mère m’insulter et me manquer de respect comme ça jusqu’à quand ? Elle ne fait pas la différence entre les invités ou pas. Quelle valeur j’ai encore devant tes gardes et Laure notre gouvernante ? Ce soir les gardes m'ont bloqués le passage parce que ta mère leur avait donné l’ordre de ne pas me laisser rentré dans le restaurant. Si ce n'est pas Martin qui est venu leur dire de me laisser rentré je n'allais pas être présente ce soir. C’est toi qui doit me donner de la valeur et me respecté dans ta maison avant que les autres ne le fassent. Je fais des efforts, je fait tout pour te prouver mon amour et combien de fois je veux être avec toi mais il y a toujours cette froideur ou distance entre nous. Ça fait trois mois déjà Jamal. Si c’est que tu ne m'aimes plus dis-moi. Soit au-moins franc et honnête envers moi.

Jamal : on est obligé d'avoir cette conversation ce soir ?

Moi : oui. Je ne te comprends plus. Je ne comprends plus rien. À quoi joues-tu ? Plus de trois fois déjà je t’ai dit que j’avais envi de faire l’amour mais tu fais toujours à ta tête.

Jamal : je fais à ma tête comment ? Je ne te fais pas jouir ?

Moi : me faire jouir avec tes doigts c’est me faire l’amour ? Hum Jamal ? Donc je dois me contenter de ça ? Même quand je te demande de me laisser te faire jouir tu refuses. Tu permets que je touche tous les parties de ton corps sauf ton sexe. Qu’est-ce qui se passe Jamal ? Si tu n’es plus sûr de tes sentiments pour moi ou si tu ne veux plus de moi dis-moi.

Jamal : Miracle je suis fatigué j'ai les maux de tête. Passe bonne nuit. Dit-il en me tournant le dos.

Les larmes de colère me montent au yeux mais je les refoules et rentre sous la couette à mon tour. Je ne crois pas pouvoir tenir encore longtemps. J’aime Jamal mais je ne vais pas permettre devenir le souffre douleur de sa mère et de lui parce que je l’aime. Quand on aime vraiment sa moitié on ne supporte pas la voir souffrir. Je doute que Jamal soit toujours amoureux de moi.

Ça fait trois jours que Jamal a évité qu'on discute de ce qui ne va pas dans notre couple.

J’évite sa mère au maximum. Je continue de jouer mon rôle de maîtresse de maison en m’occupant bien d'elle même si elle trouve toujours à redire sur tout ce que je fais. Je n'ai rien dit de ce qui se passe entre Jamal et moi à personne. Même à ma mère. Pour eux tout va bien dans mon couple. Je veux pouvoir gérer mes problèmes de couples toute seule sans que personne ne soit au courant.

Je suis concentré sur un dossier quand ma secrétaire rentre dans mon bureau.

Léa : s'il vous plaît madame je voudrais vous parlez.

Moi : (lui portant toute mon attention) oui dis-moi.

Léa : vous êtes comme une grand-sœur pour moi et je vous admire beaucoup. Avec tout mes respects permettez-moi de vous rapporter quelque chose qui concerne votre vie privé. Je partais faire votre commission de tout à l’heure quand arrivé à la réception une fille est venue se présenter comme la femme du patron et elle est montée. De mon retour j'ai demandé à la réceptionniste si elle est déjà partie mais elle m'a fait savoir que non et de plus c’est la deuxième fois qu'elle vient cette semaine. Je sais que vous sortez avec le patron et je ne serai pas au courant d’une telle chose sans vous tenir informer. Ça fait plus d’une trentaine de minute qu'elle est montée dans son bureau.

Moi : merci Léa. Tu peux partir.

Léa : une fois encore désolé d’avoir abordé un sujet qui concerne votre vie privé.

Moi : ne t'en fait pas.

Elle sort et je me rend dans le bureau de Jamal pour aller voir qui est cette personne qui vient se présenter comme sa femme. Peut-être c'est avec elle il me trompe. Je ferme les yeux dans l’ascenseur en refoulant la dernière idée qui vient de me traverser l'esprit. 

J'essaie d’ouvrir la porte de son bureau mais elle est bloquée de l’intérieur. Je me retourne et vais prendre par la seconde porte où il est le seule à passer. La porte donne sur le petit salon qui acoste son bureau. Je m’avance vers son bureau et ce que je redoutais le plus s'offre à moi.
Amanda son ex qui devrait séjourner chez nous et que j'ai fait renvoyé la dernière fois  est à genoux entre ses cuisses entrain de lui taillé la pipe et lui il a les yeux fermés, la tête rejeté en arrière en gémissant.

Mes forces m’ont lâchées face à ce que je vois. Je l'ai presque supplié hier matin de me laisser lui faire de petits gâteries mais il m'a gentiment repoussé comme à chaque fois et cet après à midi il se laisse à son ex !

Moi : Jamal ? Réussi-je à dire.

J’étais comme scotché sur place.

Jamal : (essayant de ranger son sexe tendu qui n’arrive pas à entrer dans son pantalon) Miracle laisse-moi t’expliquer. Ce n’est pas ce que tu crois.

J'ai juste rebroussé chemin. Je l'entendais scander mon nom jusqu’à ce que je monte dans l’ascenseur. Il a commencé à appeler sur mon téléphone quand j'ai rejoins mon bureau. J'ai dû éteindre ce dernier.

C’est quoi cette humiliation ? Vais-je tout accepté au nom de l’amour ? Je n’arrive même pas à pleurer. J’ai une boule au ventre et à la gorge. J'ai mal mais aucune larme ne coule de mes yeux.

Il est 19h déjà mais je n’ai aucune envie de rentrer.

Toc toc toc

Moi : oui ?

DHR : bonsoir Madame. Désolé de vous déranger. Le patron m'a demandé d’aller rencontré le CCOM de la présidence à 20h pour lui remettre ce dossier mais on vient de m’informer que ma fille a été admise à l’hôpital. Vous pouvez y aller à ma place s'il vous plaît ? Tous les bureaux sont presque vides et de plus vous aviez déjà occupé mon poste. Vous saurez mieux défendre le dossier.

Moi : il n'y a pas de problème. Donne le dossier. J’irai faire ta commission. Prend soin de ta fille.

DRH : merci infiniment. Je vais informer le patron que je vous ai transféré le dossier.

Au moins je vais m’occuper pendant quelque heures encore avant de rentrer même si je n’ai pas envie de voir la tête de Jamal.

Je sors après la DRH et prends la direction du palais. Je roule pendant quelques minutes quand mon contact au palais m’appelle et m’informe que le CCOM ne pourra pas me recevoir ce soir mais demain matin. Je rebrousse chemin et continue à la maison. Je me demande comment me comporter quand je l’aurai en face de moi. Je sens la colère montée en moi à chaque fois que je me rappelle ce que j'ai vu mais j'essaie de me contenir. J’ai peur de faire ou dire des choses que je vais regretter. À force d’y penser mes mains trembles même. Et si je rentrais chez ma mère en attendant que je me calme totalement. C’est ce que je me demandais quand je me suis retrouvé devant le grand portail de la maison. Je ne me suis même pas rendu compte que je suis arrivé tellement j’étais dans mes pensés.
Je rentre et trouve ma belle-mère assise entrain de suivre la télé. Je la salue et monte en chambre. J'ouvre la porte et entends des bruits bizarres provenant de la salle de bain. Je sais que Jamal est rentré mais pourquoi il fait au tant de bruit tout seul dans la salle de bain ? Je m'y rends et qu’est-ce que je vois ? Amanda entrain de chevauché sauvagement Jamal dans notre salle de bain. Le vertige m'a prise du coup.

Moi : non Jamal. Non, non pas ça. Deux fois dans une journée ?

À l’entente de ma phrase il repousse Amanda en se retirant d'elle. Il la jette  presque par terre. Il n'a même pas mis de protection avant de lui faire l'amour dans ma salle de bain, dans notre maison. JAMAL ? non je rêve.

Jamal : Miracle ? Seigneur ! Attend laisse-moi t’expliquer. Non ne part pas je t'en prie. Ce n'est pas ce que tu crois. Miracle, Miracle, Miracle.

Je dévalais déjà l’escalier quand il m’appelait. Les pleures que j'ai enfoui au plus profond de moi cet après-midi coulent en cascades sur mes joues. Je sort de la maison en courant presque mais je ne sait où je vais. J'étouffe il me faut de l'air, il faut que je m'éloigne de cette maison si non mon cœur va lâcher. Je donne libre cour à mes pleurs. Je peine à étouffer mes pleurs qui expriment la profondeur de ma déception et de sa trahison. Je peux tout supporter aujourd’hui sans pleurer sauf voir mon homme donné a une autre femme ce qu'il me refuse depuis des mois. Une fois je peux digérer mais deux fois dans une journée ? J'en suis incapable. Mon cœur saigne. Pourquoi il m'a fait ça ? Qu’est-ce qu’elle a et je n’ai pas ? Comment Jamal peut me blesser et m’humilier à ce point ? Pourquoi ? Pourquoi Jamal ?

#nikê #chro

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Bon après midi et bon début de week-end à tous ????????????????

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