Chapitre 52

Write by Auby88

Le lendemain


Nadia PAGE AKLE


Ce soir, je dîne dans un restaurant. Bien sûr, avec mon gentleman qui est aux petits soins avec moi.

- Tu aimes l'endroit ?

- Oui, c'est joli.

Nous conversons, tout en dégustant notre repas.


A un moment donné, un homme s'approche de notre table. Il s'adresse à moi, sans même prêter attention à Eliad.

- Salut Nadia. Ça fait un bail !


Je ne le connais pas. Mais je devine qu'il s'agit d'un ancien client. Je panique déjà, en évitant autant le regard d'Eliad que celui de l'inconnu.

- Tes tarifs sont toujours les mêmes, j'espère. Parce que j'ai grand besoin de tes services, ma poule. Je vois que tu es occupé avec un client actuellement. Pas grave. J'attendrai mon tour. Voici mon numéro.


Je suis comme en état de choc, avec les larmes aux yeux et la gorge complètement nouée. Je n'arrive pas à donner une réplique à ce salaud.

C'est sûr, Eliad et moi, c'est un amour impossible ! Je suis une damnée. Oui, une damnée !


Je regarde discrètement Eliad. Depuis, ses yeux n'ont pas croisé les miens. Et il n'a pas dit mot. Je sais déjà ce que ça signifie. Mon cauchemar va recommencer...



- Comment oses-tu venir à ma table et manquer de respect à ma compagne ?

J'entends la voix grave d'Eliad et lève la tête.

- Manquer de respet ? A ta compagne ? réplique l'inconnu en nous ricanant au nez. Attends, elle ne t'a pas dit qu'elle est une prostituée !

- Oui, je le sais. Et alors ?


L'inconnu rit de plus belle et prend la salle à temoin.

- Voici un homme qui fait honte à la gente masculine. Un cocu fier de l'être. Ça là, c'est tout sauf un homme...


Personne ne lui répond. Mais des murmures se font entendre. Le personnel du restaurant le rappelle à l'ordre, mais il continue :


- ... Parce qu'un homme, un vrai, sait que les putes on les laisse sur le trottoir et qu'on ne les ramène pas chez soi pour qu'elles y demeurent ! On ne…


L'inconnu est surpris par "un direct" d'Eliad qui l'envoie net au sol. Son nez saigne. Eliad a une jambe sur son torse...


- Monsieur, notre restaurant est un endroit sérieux. Nous ne permettons…

- Un endroit sérieux ! tonne Eliad en direction du gérant. Et pourtant vous n'êtes pas capable de filtrer vos clients !

- Si vous ne voulez pas nous écouter, nous serons obligés d'appeler la sécurité.

- Appelez la sécurité ou appelez la police si vous le voulez. Je m'en fous royalement... Sachez que votre restaurant, je peux l'acheter en entier et en espèces si je le désire. Alors bouclez-là !

- Vous…


Eliad n'écoute plus le gérant. Il se retourne vers l'homme à terre.


- Parce qu'elle t'a léché tes sales couilles et que tu as joui en elle contre quelques maigres billets, alors tu crois que tu as le droit de venir lui manquer de respect devant moi et de me traiter de cocu ! Ce sont plutôt les gens comme toi —abonnés aux prostituées au lieu de se trouver une épouse ou de rester fidèle à leur partenaire—qui font honte à la gente masculine... Cette femme là que tu traites de prostituée et que vous tous regardez de travers, c'est ma femme. Et je n'ai aucune honte à l'appeler ainsi. Hier, elle était une pute. Mais aujourd'hui, c'est ma femme. La mienne. Et celle de personne d'autre ! Je l'aime telle qu'elle est. Elle la mère de mes enfants, elle est mon soleil, mon pilier, ma force...


Je fonds en larmes en écoutant Eliad.


- …Elle m'aime, elle m'est fidèle, elle me respecte, elle me rend heureux et surtout elle me donne mille fois plus de sensations qu'elle a donné à des clients comme toi, sans que j'ai à débourser un seul centime, pauvre crétin ! Alors, je ne permets à qui que ce soit de lui manquer de respect. Personne, vous entendez ? Toi, tu m'as bien compris ?


- Oui, j'ai compris. Maintenant, ôte ton pied. J'ai du mal à respirer.

- Pas avant que tu te sois excusé auprès d'elle, en la vouvoyant cette fois-ci et en l'appelant Madame. Je t'écoute.

- Mais…

- Je t'écoute !


J'entends l'homme m'adresser un "Madame, je vous présente mes excuses...". Ensuite Eliad le libère.


Sur la table, il dépose des billets de francs CFA puis me tend la main.

- Viens, mon amour. On s'en va d'ici.


Je mets ma main dans la sienne et nous nous dirigeons vers la sortie. Pas le moindre bourdonnement de mouche. Un silence total.


Je me sens si fière près d'Eliad. Il met son bras autour ma taille et nous marchons en direction de la voiture.


Une fois à l'intérieur de la voiture.

- Merci Eliad.

Il me sourit largement et me dépose un bisou sur le front.

- Je serai toujours là pour te protéger, PAGE. Je ne laisserai plus quelqu'un te manquer de respect à cause de ton passé. Et tu devrais faire pareil, PAGE. Ne plus jamais laisser personne te manquer de respect de la sorte, même pas moi. Tu ne dois plus laisser cela te destabiliser, t'empêcher de réagir ou te faire sentir inférieure aux autres femmes. Parce que tu es toi aussi une femme à part entière, une maman et une épouse PAGE ! Oui, tu es mon épouse, même si je ne t'ai pas encore mis la bague au doigt. Mais cela ne saurait tarder. Parce que mon futur, je veux le construire avec toi, Milena, Camilo et les autres enfants que nous aurons.

- Eliad ! murmuré-je. Merci. Je t'aime tellement.

- Je t'aime encore plus, PAGE !



**************"**"



Eliad MONTEIRO


Je viens de rentrer tout fatigué du boulot. PAGE doit être avec les enfants. Je prendrai une douche rapide avant d'aller les voir.


J'ouvre ma chambre et me retrouve dans un espace que je peine à reconnaître : lumière tamisée, petite table dressée au milieu avec une serveuse plutôt très sexy, qui avance vers moi avec un plateau…


- Bonsoir monsieur Eliad. Je vous attendais.


Je déborde de joie. J'ai même retrouvé de l'énergie.


- Bonsoir, mademoiselle ! Un menu spécial, ce soir ?

- En effet. Pour notre fidèle client, nous avons prévu un cocktail fortifiant à base de gingembre, un plat composé de fruits de mer et enfin un dessert hors du commun.

- Hmm ! Un dessert hors du commun !

- Oui.

- Qu'est-ce que c'est ?

- Vous le découvrirez tout à l'heure. En attendant, buvez votre cocktail.

- Merci, fais-je en me penchant légèrement pour qu'elle me fasse boire.

- Plutôt piquant ! remarqué-je en souriant.

- Oui, mais surtout aphrodisiaque. Il saura réveiller tous vos sens.

- Mes sens se sont déjà réveillés à la vue de votre uniforme plutôt très hot.


J'approche mes lèvres d'elle, mais elle me repousse.

- Pas si vite, monsieur. Vous devez d'abord prendre une douche.

- Voyons, je suis déjà…

- La propreté est de rigueur dans notre établissement.

- Mais..

- Allez-y ! renchérit-elle en me poussant vers la salle de bain. Soyez rassuré que je n'irai nulle part. Je vous attendrai patiemment et sagement.


Une demi-heure plus tard.…

Je l'avoue. Je ne tiens plus en place. D'ailleurs comment tenir en place devant une serveuse si sexy qui te fait un strip-tease et t'offre des twerks, rien que pour toi seul sur un titre très chaud  "Love to love you, babe" de Donna Summer...


Les paroles de la chanson me tuent…


"I love to love you baby...

J'aime t'aimer bébé

When you're laying so close to me

Quand tu es allongé tout contre moi

There's no place I'd rather you be

Il n'y a aucun autre endroit où j'aimerais que tu sois

Than with me here...

Qu'ici avec moi…


Do it to me again and again

Fais-le moi encore et encore

You put me in such an awful spin

Tu me fais plonger dans un vertige divin

In a spin...

Un de ces vertiges...


Lay your head down real close to me

Pose ta tête vraiment tout contre moi

Soothe my mind and set me free

Tempère mon esprit et libère-moi"



- Oui, libère-moi ! m'écrié-je. Je n'en peux plus.


La serveuse, à présent en tenue d'Eve, s'approche de moi et me lance un regard des plus coquins.

- C'est sûr que je vais exploser d'un moment à l'autre ! Libère-moi.

- Pas encore, me murmure-t-elle en me mordillant légèrement l'oreille.


Je râle fortement.

 

- Je vais…

- Viens, fait-elle en me tirant par le col.


Je me laisse faire. Elle me jette sur le lit et vient s'allonger au dessus de moi, m'offrant une très belle vue de son balcon. J'essaie de le toucher, mais une tape atterrit sur ma main.

- Ce n'est pas le moment de toucher au dessert.

- Bien, je m'excuse.


Ce qui se passe par la suite, je ne suis plus en mesure de le décrire, tellement je suis…. (Halètement)


Tout ce dont je suis conscient, c'est de l'image de cette femme penchée au-dessus de mon sexe, et qui me procure un bien fou juste avec ses lèvres, sa langue et ses mains habiles...


Tout ce dont je peux attester, c'est que cette femme est à présent assise sur moi, sa "fournaise" scotchée à mon sexe et que sa cadence et ses déhanchés me font crier incessamment son prénom…



***************

Nadia PAGE AKLE


Plus j'entends mon homme râler, haleter, gémir, respirer fortement… en étant en moi, plus j'ai envie d'aller plus loin.

Cette nuit, j'ai décidé qu'on ferait l'amour sans tabous. Avant, je le laissais tout contrôler pour ne pas qu'il me voie comme une pute. Mais cette nuit, je m'en fiche royalement.


Je veux tout prendre de lui et tout lui donner de moi. Sans barrière aucune, même pas un préservatif. De toutes façons, je ne suis pas dans une période critique et il n'y voit aucun inconvénient.


Cette nuit, je veux être tout à la fois : la pute, l'amante, l'amie, la maîtresse, l'épouse…

Je mets mon savoir-faire d'antan à profit pour donner de la jouissance à l'homme que j'aime et je n'en ai pas honte. En plus, il adore. Il suffit de l'entendre crier "PAGE, Tu veux me tuer ?" pour savoir qu'il est proche d'atteindre le "dixième ciel". Est-ce que ce ciel-là existe ? Bah, je ne sais pas. Mais ce que Eliad ressent semble dépasser largement septième ciel oh ! (Rires)


Il essaie de reprendre le contrôle de la situation. Mais je m'y oppose.

- Je suis à bout, PAGE !

- Ce soir, je tiens les rennes. Tu es mon "prisonnier" et je fais de toi ce que je veux.

- Ce n'est pas sérieux, PAGE ! Je n'en peux plus, je t'assure. Libère-moi une fois pour toutes. Oui, laisse-moi prendre le contrôle.

- D'accord, mais avant je veux que tu répondes à une question.

- Laquelle.

- Est-ce que tu m'aimes ?

- Oui, je t'aime.

- Je ne t'ai pas bien entendu, dis-je en léchant brièvement le lobe de ses oreilles, tout en bougeant mon bassin.


Tout son corps frémit.

- PAGE !

- Redis-le moi plus fort.

- Je t'aime ! Je t'aime ! Je t'aime ! s'écrie-t-il.

- Parfait ! Moi aussi je t'aime énormément, Eliad. N'oublie pas que je suis à toi et que tu es à moi.

- Je ne l'oublierai pas, PAGE. Assez parlé. Maintenant, délivre-moi !


Il me supplie presque. J'éclate de rire.

- PAGE !

- OK. Je te cède le pouvoir.


Quelques secondes plus tard...

Eliad est là, étendu près de moi sur le lit, après avoir émis un grogrement plus bruyant et plus long que d'habitude.

- Qu'est-ce que tu…m'as fait, PAGE ? Oui, dis-moi, c'était quoi ça ?


Il bégaye en parlant.

- Reprends ton souffle d'abord. Ou bien tu veux que j'appelle un docteur ?


Il me lorgne.

- Je por-te-rai plainte con-tre toi, PAGE, c'est sûr !

- Pour quel motif ?

- Pour avoir voulu me tuer. J'aurais pu avoir une crise cardiaque, tu sais !


Je ris à n'en plus finir.

- Je suis sérieux, PAGE.

- Tu m'as soumis à une longue torture, un véritable supplice sans me préparer à l'avance.

- Menteur oui. Avoue que tu as aimé et que tu as joui plus que d'habitude.

- Eh bien, je…

- Avoue-le ou je m'y remets encore. Et crois-moi, ce sera encore plus…

- Tu ne t'oserais pas !

- Tu veux parier ? demandé-je en plongeant mes yeux dans les siens.

- Tu n'oserais pas, j'en suis sûr.

- Vraiment ?

J'empoigne fortement ses bijoux de famille et ne les délaisse que quand il avoue en hurlant :

- PAGE, oui j'ai aimééééé !

- Voilà !

- Tu es folle, mais je t'adore.

- Moi aussi, mon bel étalon ! achevé-je en me penchant au-dessus de lui pour lui voler un baiser passionné.






















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